:copyright: CC BY-SA 3.0/Günter Seggebäing. Statue de saint Brice, Schöppingen. |
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Saint Brice a franchement mauvais caractère ; saint Martin lui prophétise des ennuis... |
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« Si le Christ a supporté Judas, je peux bien, moi, supporter Brice ! » aime à dire saint Martin de Tours. Enfant, Brice est rejeté par sa famille. Recueilli par saint Martin, il est élevé à l’abbaye de Marmoutier (France, Indre-et-Loire) où il devient religieux. Mais il commet quelques écarts de conduite qui ne font pas changer d’avis Martin : Brice sera son successeur sur le siège épiscopal de Tours. Un jour, tandis qu’il est encore diacre, un homme souffrant vient le trouver au monastère. « Voilà que j’attends le saint homme [saint Martin], et je ne sais où il est, ni ce qu’il fait. », dit-il à Brice. Celui-ci lui répond ainsi : « Si tu cherches ce fou, regarde là-bas, le voilà qui considère le ciel selon sa coutume, comme un homme hors de sens. » Plus tard, Martin croise son protégé et lui dit : « Brice, je te parais donc fou ? » Brice, stupéfait du fait que son maître l’ait entendu à la distance à laquelle il se tenait de lui, nie avoir parlé de la sorte. -Mes oreilles n’étaient-elles pas près de ta bouche quand tu prononçais ces paroles ? Je te dis amen, car j’ai obtenu de Dieu qu’après moi tu sois honoré du pontificat ; mais tu connaîtras bien des peines dans ton ministère. » Brice rétorque : « N’avais-je pas dit vrai ? Cet homme parle comme un insensé ! » La prophétie de saint Martin frappe par son exactitude : Brice succède à saint Martin en 397 comme évêque de Tours, et, dès lors, les difficultés s’accumulent pour lui, comme en 430, lorsqu’il échappe de peu à la lapidation et fuit Tours, après qu’on l’ait accusé de séduire une servante. Brice est fêté par l'Église comme un grand saint, patron des juges. |
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L'équipe Marie de Nazareth |
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Source : d’après Grégoire de Tours, Histoire des Francs, Les Belles Lettres, 2005 |
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