:copyright:CC BY-SA 4.0/ Ggal. Sainte Aude, vallée des saints, Carnoët. |
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Sainte Aude martyrisée porte sa tête et reçoit les derniers sacrements | |
D’origine bretonne, Aude (+ 545) est la fille du seigneur de Trémazan (France, Finistère, diocèse de Léon), Malgré son rang, elle mène une vie spirituelle intense. Son entourage ne comprend pas son dévouement en faveur des pauvres de la région ; sa prière continuelle, ses mortifications, le zèle qu’elle manifeste au service de l’Eglise font d’elle un personnage quelque peu atypique parmi les siens. Une femme de son entourage complote pour perdre la bienheureuse. Elle accuse Aude d’hypocrisie et de vol, puisque, selon son témoignage, Aude aurait spolié les biens de son frère, Tanguy, sous couvert de charité.& Cette rumeur parvient aux oreilles des résidents du château familial. Tanguy entre dans une rage folle. Il recherche sa sœur des heures durant partout dans la vaste demeure pour lui infliger une correction. Il retrouve sa trace à l’extérieur, en pleine campagne, où la jeune femme a l’habitude d’aller prier. Parvenu à sa hauteur, hors de lui, sans dire mot, il s’empare de son épée et tranche la tête d’Aude. Un miracle se produit devant ce frère homicide : Aude prend sa tête entre ses mains et se dirige vers le château. Là, elle tombe nez-à-nez avec un prêtre, ami de la famille, à qui elle demande de lui administrer les derniers sacrements. Aude est inhumée dans l’église de Landunvez. Lors des raids des Vikings au IXe siècle, ses reliques sont transportées jusque dans l’église Sainte-Geneviève de Paris. En 1239, le clergé parisien offre la châsse à la vénération des fidèles, à l’occasion de l’accueil des reliques de la Sainte-Couronne rapportées par saint Louis. | |
L'équipe Marie de Nazareth | |
Source : d’après Les Petits Bollandistes : vies des saints, t. 13, 1876, p. 488.