C'était le 16 décembre 1898, jour de sa dernière messe : le Père Charbel était frappé d'un AVC ...
Le 16 décembre 1898, à 11 heures, alors qu'il récite la prière liturgique au cours de la messe matinale, le Père Charbel est frappé d'un AVC qui va le paralyser durant 8 jours, du 16 au 24 décembre, jusqu'à sa mort. Ce jour-là père Charbel est à genoux dans la chapelle depuis des heures. Il se lève engourdi de froid. Le vent souffle en rafales, l'air glacé pénètre à travers les portes et fenêtres de l'ermitage. Il tremble de tous ses membres sous sa vieille soutane rapiécée.
Le voici qui monte à l'autel comme le Christ au calvaire. Sa pensée, son âme, son être entier est saisi et pénétré par une idée unique : la Rédemption par la croix à laquelle il participe par le mystère de la messe. Il monte, le coeur brûlant pour mourir mystiquement et réellement cette fois avec le Christ-hostie. A la consécration il saisit péniblement l'hostie, tant ses mains sont engourdies et pleines d'engelures. Et subitement il sent son corps se glacer jusqu'au coeur.
Le père Makarios, son confrère, s'apercevant qu'il ne peut plus continuer le Saint Sacrifice, l'aide à prendre un peu de repos. Reposé, l'ermite remonte à l'autel, et continue la messe. Il élève le calice surmonté de l'hostie en récitant :
« Abo dkouchto » Ô Père de vérité...
Mais avec ce geste il doit encore s'interrompre. Le mal le reprend. Le père Makarios revêt l'étole et s'approche en tremblant et lui dit : " Père, laissez- moi le calice, passez-moi l'hostie". Il ne veut pas lâcher l'hostie . Au prix de grands efforts, le père l'aide à quitter l'autel et le ramène dans sa cellule. C'est la deuxième chute du Père Charbel et la fin approche.
.
Le Père Charbel vient d'être frappé de paralysie. C'est sa première grave maladie, ce sera aussi la dernière. Il entre en agonie et demeure dans cet état pendant huit jours. Agonie de paix, malgré les souffrances. Voici qu'on lui apporte du bouillon pour le réconforter. S'apercevant qu'il est préparé à la graisse dont il s'est privé la vie durant, il écarte doucement le breuvage. Jusqu'à la mort il veut être fidèle à sa règle. Tant qu'il peut remuer ses lèvres il ne cesse de répéter : "Abo dkouchto", O père de vérité voici votre fils, voici l'offrande."
L'agonie du père Charbel dure 8 jours. C'est sur ces mots unis, aux noms bénis de Jésus, de Marie et de Joseph, de Pierre et de Paul, patrons de son ermitage, que le père Charbel souffre durant les huit jours de son agonie. Il aura passé 16 ans à l'ermitage, 16 années des plus intenses, de véritable communion en Dieu. Il entre dans une sereine et silencieuse agonie, pendant laquelle il ne cesse de répéter cette unique parole de prière liturgique, d'une voix à peine audible : « Père de Vérité, voici votre Fils... »
Le 24 décembre 1898, à 5 heures du soir, durant la veillée de Noël, le père Charbel rend son âme à Dieu. Son âme s'envole enfin vers celui qu'il a tant adoré.
Le 16 décembre 1898, à 11 heures, alors qu'il récite la prière liturgique au cours de la messe matinale, le Père Charbel est frappé d'un AVC qui va le paralyser durant 8 jours, du 16 au 24 décembre, jusqu'à sa mort. Ce jour-là père Charbel est à genoux dans la chapelle depuis des heures. Il se lève engourdi de froid. Le vent souffle en rafales, l'air glacé pénètre à travers les portes et fenêtres de l'ermitage. Il tremble de tous ses membres sous sa vieille soutane rapiécée.
Le voici qui monte à l'autel comme le Christ au calvaire. Sa pensée, son âme, son être entier est saisi et pénétré par une idée unique : la Rédemption par la croix à laquelle il participe par le mystère de la messe. Il monte, le coeur brûlant pour mourir mystiquement et réellement cette fois avec le Christ-hostie. A la consécration il saisit péniblement l'hostie, tant ses mains sont engourdies et pleines d'engelures. Et subitement il sent son corps se glacer jusqu'au coeur.
Le père Makarios, son confrère, s'apercevant qu'il ne peut plus continuer le Saint Sacrifice, l'aide à prendre un peu de repos. Reposé, l'ermite remonte à l'autel, et continue la messe. Il élève le calice surmonté de l'hostie en récitant :
« Abo dkouchto » Ô Père de vérité...
Mais avec ce geste il doit encore s'interrompre. Le mal le reprend. Le père Makarios revêt l'étole et s'approche en tremblant et lui dit : " Père, laissez- moi le calice, passez-moi l'hostie". Il ne veut pas lâcher l'hostie . Au prix de grands efforts, le père l'aide à quitter l'autel et le ramène dans sa cellule. C'est la deuxième chute du Père Charbel et la fin approche.
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Le Père Charbel vient d'être frappé de paralysie. C'est sa première grave maladie, ce sera aussi la dernière. Il entre en agonie et demeure dans cet état pendant huit jours. Agonie de paix, malgré les souffrances. Voici qu'on lui apporte du bouillon pour le réconforter. S'apercevant qu'il est préparé à la graisse dont il s'est privé la vie durant, il écarte doucement le breuvage. Jusqu'à la mort il veut être fidèle à sa règle. Tant qu'il peut remuer ses lèvres il ne cesse de répéter : "Abo dkouchto", O père de vérité voici votre fils, voici l'offrande."
L'agonie du père Charbel dure 8 jours. C'est sur ces mots unis, aux noms bénis de Jésus, de Marie et de Joseph, de Pierre et de Paul, patrons de son ermitage, que le père Charbel souffre durant les huit jours de son agonie. Il aura passé 16 ans à l'ermitage, 16 années des plus intenses, de véritable communion en Dieu. Il entre dans une sereine et silencieuse agonie, pendant laquelle il ne cesse de répéter cette unique parole de prière liturgique, d'une voix à peine audible : « Père de Vérité, voici votre Fils... »
Le 24 décembre 1898, à 5 heures du soir, durant la veillée de Noël, le père Charbel rend son âme à Dieu. Son âme s'envole enfin vers celui qu'il a tant adoré.