| | 17 mars 2022 - Lettre d'information n. 10 | | | La consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie
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Le Saint Siège vient de l’annoncer hier, 15 mars 2022, le Saint-Père consacrera la Russie et l’Ukraine au Cœur Immaculé de Marie le 25 mars prochain, en la solennité de l’Annonciation. Nous nous rappelons que cette demande avait été pré-annoncée à Sœur Lucie le 13 juillet 1917, pendant la troisième apparition à Fatima (« Je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la Communion réparatrice des premiers samedis. Si on répond à mes demandes, la Russie se convertira et on aura la paix ; sinon, elle répandra ses erreurs à travers le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l’Église. Les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, plusieurs nations seront anéanties. Finalement, mon Cœur Immaculé triomphera. Le Saint-Père me consacrera la Russie qui se convertira, et il sera accordé au monde un certain temps de paix. ») et présentée en 1929, dans une apparition de la Sainte Trinité, le 13 juin 1929, à Tuy.
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Voici comment sœur Lucie raconte cette vision : |
« (13-6-1929) J’avais demandé et obtenu la permission de mes supérieures et confesseur de faire une Heure-Sainte de 11 heures à minuit, dans la nuit du jeudi au vendredi de chaque semaine. Me trouvant seule une nuit, je m’agenouillai contre la balustrade au milieu de la chapelle en disant, prosternée, les prières de l’Ange. |
Me sentant fatiguée, je me redressai et continuai à les réciter les bras en croix. La seule lumière était celle de la lampe. Soudain toute la chapelle s’éclaira d’une lumière surnaturelle et sur l’autel apparut une croix de lumière qui s’élevait jusqu’au plafond. Dans une lumière plus claire on voyait sur la partie supérieure de la croix une tête d’homme dont on voyait le corps jusqu’à la ceinture ; sur la poitrine une colombe également lumineuse et, cloué sur la croix le corps d’un autre homme. Un peu au-dessous de la ceinture de celui-ci, suspendu en l’air, on voyait un calice et une grande hostie sur laquelle tombaient quelques gouttes de sang, qui coulaient le long du visage du crucifié et sortaient d’une blessure de la poitrine. Coulant sur l’Hostie, ces gouttes tombaient dans le Calice. Sous le bras droit de la croix se trouvait Notre Dame (c’était Notre Dame de Fatima avec son Coeur Immaculé dans la main gauche, sans épée ni roses, mais avec une couronne d’épines et des flammes...) Sous le bras gauche, de grandes lettres, comme d’une eau cristalline qui aurait coulé au-dessus de l’Autel, formaient ces mots « Grâce et Miséricorde ». J’ai compris qu’il m’était montré le Mystère de la Très Sainte Trinité, et j’ai reçu des lumières sur ce Mystère qu’il ne m’est pas permis de révéler. Ensuite Notre Dame me dit : |
– “Le moment est venu où Dieu demande au Saint-Père de faire, en union avec tous les Evêques du Monde, la Consécration de la Russie à Mon Coeur Immaculé, promettant de la sauver par ce moyen. Les âmes que la Justice de Dieu condamne pour les péchés commis contre moi, sont si nombreuses, que je viens demander une réparation : sacrifie-toi à cette intention et prie.” J’ai rendu compte de ceci à mon confesseur qui m’ordonna d’écrire ce que Notre Dame voulait que l’on fasse. »
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Quelque temps plus tard, nous dit Sœur Lucie dans ses mémoires, par une inspiration intérieure, la Vierge dit à Sœur Lucie : « On n’a pas voulu écouter ma demande… Comme le Roi de France, on s’en repentira. On le fera, mais ce sera tard. La Russie aura déjà répandu ses erreurs dans le monde entier, entraînant des guerres et des persécutions. Le Saint-Père aura beaucoup à souffrir ». Vous le savez bien, la Vierge fait allusion à la consécration de la France au Sacré-Cœur, demandée au roi Louis XIV par le Christ, se servant, comme de son porte-parole, de sainte Marguerite-Marie en 1689. Le Roi Louis XVI fit la consécration de sa personne et de son royaume au Sacré-Cœur, comme elle avait été demandée par le Ciel, mais il le fit quand il était prisonnier, à la prison du Temple, quelques mois avant sa mort sur l’échafaud.
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La demande du Ciel était donc très précise : consacrer la Russie au Cœur Immaculé de Marie, en union avec les évêques du monde entier. C’est pourquoi je vous demande, chers amis, à vous tous, de vous adresser à votre évêque pour demander qu’il se joigne à la consécration que fera le Pape François le 25 mars prochain, pour que toutes les conditions demandées par le Ciel soient remplies.
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Je joins ci-dessous (annexe I) le texte de la consécration que saint Jean Paul II avait prononcée le 25 mars 1984 à Rome, devant la statue de Notre Dame de Fatima qu’il avait fait venir spécialement du sanctuaire de Fatima. Nous savons que Marie avait acceptée cette consécration du monde (et non de la Russie seulement) comme un « acte courageux de mon Pape » et qu’en réponse à cet acte, elle promettait « d’intervenir pour beaucoup abréger les heures de purification et rendre moins lourde l’épreuve » (25 mars 1984 — LB 287,e). Mais dans ce même message, elle rappelle que « des circonstances particulières n’ont pas encore permis de me consacrer expressément la Russie, comme je l’ai demandé plusieurs fois. Ainsi que je vous l’ai déjà dit, cette consécration sera faite lorsque des événements sanglants seront désormais en voie de réalisation. » (Ibid. — LB 287,d).
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Dans plusieurs messages, postérieurs à 1984, Marie continue de nous dire que la consécration de la Russie, selon la demande du Ciel, n’a pas encore été faite : |
- En 1987, avant le début de l’année mariale qui a commencé le 7 juin en la fête de la Pentecôte : « On n’a pas accueilli ma demande de me consacrer la Russie, de la part du Pape en union avec tous les évêques, et ainsi, elle a répandu ses erreurs partout dans le monde. » (LB 351,e)
- En 1987, au début de l’année mariale (qui s’est terminée le 15 août 1988) : « C’est d’une particulière importance pour le déroulement des grands événements que je vous ai prédits si, au cours de cette année, on satisfaisait enfin à ma demande adressée à ma fille Sœur Lucie de Fatima, de la consécration de la Russie par le Pape avec tous les évêques du monde. » (LB 356,e)
- En 1990: « La Russie ne m’a pas été consacrée par le Pape avec tous les évêques et, ainsi, elle n’a pas eu la grâce de la conversion et elle a diffusé ses erreurs partout dans le monde, provoquant guerres, violences, révolutions sanglantes, persécutions contre l’église et le Saint-Père. » (LB 425,c)
Même en l’an 2000, au cours du Grand Jubilé, le 8 octobre, où les évêques du monde entier étaient réunis pour leur Jubilé et où saint Jean-Paul II a renouvelé un acte de consécration du monde, il n’a pas mentionné explicitement la Russie, comme la sainte Vierge l’avait demandé. Il faut croire que les « circonstances particulières » ont persisté et l’ont empêché d’accomplir cet acte tel que demandé par le Ciel. Vous aurez ci-dessous aussi le texte de cet acte de consécration de l’an 2000 (Annexe II).
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Il est donc d’une « particulière importance » que cela soit fait maintenant tel que le Ciel l’a demandé, donc avec la mention explicite de la Russie et en union avec les évêques du monde entier.
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Pour nous unir à cet acte de consécration, don Luca nous demande de nous réunir en Cénacle ce vendredi 25 mars et de préparer, s’il est possible, ce Cénacle du 25 par trois Cénacles les 22, 23 et 24 mars. Je propose à tous ceux qui le pourront de venir participer à ces Cénacles à Notre Dame d’Auteuil, dans la crypte, de 16h30 à 18h30 ces quatre jours. C’est notre façon, en tant que Mouvement Sacerdotal Marial, de nous unir à cette démarche si importante. Ceux qui ne pourront pas être présents, vous êtes invités à vous y unir par des Cénacles en paroisse ou en famille, ou même seuls chez eux, s’ils ne peuvent pas faire autrement. Donc pour résumer : Cénacles les 22, 23, 24 et 25 mars à la crypte de Notre Dame d’Auteuil de 16h30 à 18h30.
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Voici le message de don Luca PESCATORI pour l’ensemble du MSM :
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Chers membres du Mouvement Sacerdotal Marial
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Le Saint-Père François a annoncé que le 25 mars prochain, il procédera à une consécration spéciale de la Russie et de l’Ukraine au Cœur Immaculé de Marie, et enverra un cardinal envoyé à Fatima pour la faire en son nom, pour que le chemin de l’Église et de l’humanité, en particulier de ces peuples, soit protégé dans Son Cœur Immaculé en ce moment si particulier. |
Depuis le début du conflit en Ukraine, nombreux sont ceux qui, dans toute l’Église et à tous les niveaux, ont souhaité de tout cœur que le pape fasse ce geste. |
Beaucoup d’entre vous ont également exprimé ce désir et prié pour que le pape fasse ce geste. En cette occasion, nous constatons plus que jamais que le ministère pétrinien est la voix de l’Église et agit en son nom. |
Bien entendu, cette consécration ne remplace pas mais s’ajoute à celles déjà effectuées par les Papes dans le passé, notamment celle de Saint Jean-Paul II le 25 mars 1984. Ce même jour, la Vierge nous a laissé un beau message sur la réalité de la consécration à son Cœur Immaculé. Don Stefano Gobbi a voulu inclure dans le livre des messages “Aux prêtres, fils de prédilection de la Vierge” la prière de consécration que saint Jean-Paul II a utilisée ce jour-là, afin que nous puissions la méditer et l’utiliser également pour notre prière personnelle. |
Avec cette consécration de la Russie et de l’Ukraine au Cœur Immaculé de Marie qui sera faite à Rome et à Fatima, nous ne pouvons pas ne pas voir comment l’Église, à travers le Pape, souligne aussi la nécessité de vivre le message que la Vierge a laissé à Fatima pour notre temps (en le complétant à Pontevedra et Tuy). Ce message a été à nouveau expliqué par la Vierge elle-même à don Stefano Gobbi. Nous ne pouvons pas nous en passer. |
Je vous demande que le 25 mars prochain, merveilleuse solennité de l’Annonciation et de l’Incarnation, nous nous réunissions en cénacle - chacun dans sa paroisse ou dans ses foyers - en union avec le Saint-Père et l’Acte de Consécration, pour unir à son œuvre pétrinienne l’œuvre du MSM que la Vierge nous a confiée et a confiée à nos cénacles. |
Je vous suggère également de vous préparer à la consécration spéciale du 25 mars au moins par un triduum de cénacles, du 22 au 24 mars. |
Que notre Mère Immaculée accueille nos cénacles et notre consécration personnelle à son Cœur Immaculé, et qu’Elle nous donne la grâce de la vivre toujours mieux et d’être dans l’Église cette présence de prière, d’offrande, de réparation et de fidélité qu’Elle désire.
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Acte de Confiance à la Vierge Marie composé et lu par Jean-Paul II |
Place Saint Pierre en la solennité de l’Annonciation 1984
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“Sous l’abri de ta miséricorde, nous nous réfugions, sainte Mère de Dieu !” |
En prononçant les paroles de cette antienne avec laquelle l’Église du Christ prie depuis des siècles, nous nous trouvons aujourd’hui devant Toi, ô Mère, en l’Année jubilaire de notre Rédemption. |
Nous sommes unis à tous les pasteurs de l’Église par un lien particulier, constituant un corps et un collège, de la même manière que, selon la volonté du Christ, les Apôtres constituaient un corps et un collège avec Pierre. |
C’est dans le lien de cette unité que nous prononçons les paroles du présent acte, dans lequel nous désirons rassembler encore une fois les espoirs et les angoisses de l’Église dans le monde de ce temps. |
Il y a quarante ans – puis à nouveau dix ans plus tard – ton serviteur le Pape Pie XII, ayant devant les yeux les douloureuses expériences de la famille humaine, a confié et consacré à ton Cœur Immaculé le monde entier, et spécialement les peuples qui, de par leur situation, sont d’une manière particulière l’objet de ton amour et de ta sollicitude. |
Ce monde des hommes et des nations, nous l’avons aussi devant les yeux aujourd’hui : le monde du second millénaire qui va se terminer, le monde contemporain, notre monde ! |
Se souvenant des paroles du Seigneur : « Allez… de toutes les nations faites des disciples… Et moi je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 19-20), l’Église a ravivé, au Concile Vatican II, la conscience de sa mission en ce monde. |
C’est pourquoi, ô Mère des hommes et des peuples, Toi qui connais toutes leurs souffrances et leurs espoirs, Toi qui ressens d’une façon maternelle toutes les luttes entre le bien et le mal, entre la lumière et les ténèbres, qui secouent le monde contemporain, reçois l’appel que mus par l’Esprit Saint, nous adressons directement à ton Cœur, et avec ton amour de Mère et de Servante du Seigneur, embrasse notre monde humain que nous T’offrons et Te consacrons, pleins d’inquiétude pour le sort terrestre et éternel des hommes et des peuples. |
Nous T’offrons et Te consacrons d’une manière spéciale les hommes et les nations qui ont particulièrement besoin de cette offrande et de cette consécration. |
“Sous l’abri de ta miséricorde, nous nous réfugions, sainte Mère de Dieu !” Ne rejette pas nos prières alors que nous sommes dans l’épreuve ! |
Devant Toi, Mère du Christ, devant ton Cœur Immaculé, nous voulons aujourd’hui, avec toute l’Église, nous unir à la consécration que ton Fils a faite de lui-même à son Père par amour pour nous : « Pour eux – a-t-il dit – je me consacre moi-même, afin qu’ils soient eux aussi consacrés en vérité » (Jn 17, 19). Nous voulons nous unir à notre Rédempteur en cette consécration pour le monde et pour les hommes, car dans son Cœur divin, elle a le pouvoir d’obtenir le pardon et de procurer la réparation. |
La puissance de cette consécration dure dans tous les temps, elle embrasse tous les hommes, peuples et nations, elle surpasse tout mal que l’esprit des ténèbres est capable de réveiller dans le cœur de l’homme et dans son histoire, et que, de fait, il a réveillé à notre époque. |
Combien profondément nous sentons le besoin de consécration pour l’humanité et pour le monde, pour notre monde contemporain, dans l’unité du Christ lui-même ! À l’œuvre rédemptrice du Christ, en effet, doit participer le monde par l’intermédiaire de l’Église. |
C’est ce que manifeste la présente Année de la Rédemption, le Jubilé extraordinaire de toute l’Église. |
En cette Année Sainte, bénie sois-tu par-dessus toute créature, Toi la Servante du Seigneur, qui as obéi de la manière la plus pleine à ce divin appel ! |
Sois saluée, Toi qui t’es entièrement unie, à la consécration rédemptrice de ton Fils ! |
Mère de l’Église ! Enseigne au peuple de Dieu les chemins de la foi, de l’espérance et de la charité ! Aide-nous à vivre dans la vérité de la consécration du Christ pour toute la famille humaine du monde contemporain ! |
En Te confiant, ô Mère, le monde, tous les hommes et tous les peuples, nous Te confions aussi la consécration même du monde et nous la mettons dans ton Cœur maternel. |
Ô Cœur Immaculé ! Aide-nous à vaincre la menace du mal qui s’enracine si facilement dans le cœur des hommes d’aujourd’hui et qui, avec ses effets incommensurables, pèse déjà sur la vie actuelle et semble fermer les voies vers l’avenir ! |
De la faim et de la guerre, délivre-nous ! |
De la guerre nucléaire, d’une autodestruction incalculable, de toutes sortes de guerres, délivre-nous ! |
Des péchés contre la vie de l’homme depuis ses premiers moments, délivre-nous ! |
De la haine et de la dégradation de la dignité des fils de Dieu, délivre-nous ! |
De tous les genres d’injustice dans la vie sociale, nationale et internationale, délivre-nous ! |
De la facilité avec laquelle on piétine les commandements de Dieu, délivre-nous ! |
De la tentative d’éteindre dans les cœurs humains la vérité même de Dieu, délivre-nous ! |
De la perte de la conscience du bien et du mal, délivre-nous ! |
Des péchés contre l’Esprit Saint, délivre-nous ! délivre-nous ! |
Écoute, ô Mère du Christ, ce cri chargé de la souffrance de tous les hommes ! Chargé de la souffrance de sociétés entières ! |
Aide-nous, par la puissance de l’Esprit Saint, à vaincre tout péché de l’homme et le “péché du monde”, le péché sous toutes ses formes. |
Que se révèle encore une fois dans l’histoire du monde l’infinie puissance salvifique de la Rédemption, la puissance de l’Amour miséricordieux ! Qu’il arrête le mal ! Qu’il transforme les consciences ! Que dans ton Cœur Immaculé se manifeste pour tous la lumière de l’Espérance ! Amen.
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ACTE DE CONSÉCRATION À MARIE — Dimanche 8 octobre 2000
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1 « Femme, voici ton fils » (Jn 19, 26)! Tandis qu’arrive à son terme l’Année jubilaire, au cours de laquelle Toi, ô Mère, tu nous as offert à nouveau Jésus, le fruit béni de ton sein très pur, le Verbe fait chair, le Rédempteur du monde, ces paroles : “Femme, voici ton fils !” se font pour nous particulièrement douces, paroles qui nous renvoient à Toi, te constituant notre Mère. En te confiant l’Apôtre Jean, et avec lui les fils de l’Église, et même tous les hommes, le Christ, loin d’atténuer son rôle exclusif de Sauveur du monde, le confirmait. Tu es la splendeur qui n’ôte rien à la lumière du Christ, car tu existes en Lui et par Lui. En Toi, tout est “fiat” : tu es l’Immaculée, tu es transparence et plénitude de grâce. Voici donc tes enfants rassemblés autour de Toi, à l’aube du nouveau millénaire. Aujourd’hui, par la voix du Successeur de Pierre, à laquelle s’unit celle de nombreux Pasteurs rassemblés ici de toutes les parties du monde, l’Église cherche à se réfugier sous ta protection maternelle et implore avec confiance ton intercession face aux défis de l’avenir. |
2 En cette année de grâce, de nombreuses personnes ont vécu, et vivent actuellement, la joie surabondante de la miséricorde que le Père nous a donnée dans le Christ. Dans les Églises particulières répandues à travers le monde, et plus encore ici au centre de la chrétienté, les catégories les plus diverses de personnes ont accueilli ce don. Ici même, l’enthousiasme des jeunes a retenti, ici même, s’est élevé le cri implorant des malades. Ici même, sont venus des prêtres et des religieux, des artistes et des journalistes, des travailleurs et des hommes de science, des enfants et des adultes, et tous ont reconnu dans ton Fils bien-aimé le Verbe de Dieu, fait chair en ton sein. Obtiens pour nous, ô Mère, par ton intercession, que les fruits de cette Année ne soient pas perdus, et que les germes de grâce se développent jusqu’à la pleine mesure de la sainteté, à laquelle nous sommes tous appelés. |
3 Aujourd’hui, nous voulons te confier l’avenir qui nous attend, te demandant de nous accompagner sur le chemin. Nous sommes les hommes et les femmes d’une époque extraordinaire, aussi exaltante que riche de contradictions. Aujourd’hui, l’humanité possède des moyens de puissance inouïe : elle peut faire de ce monde un jardin, ou le réduire à un amas de cendres. Elle a acquis des capacités extraordinaires d’intervention sur les sources mêmes de la vie : elle peut en user pour le bien, dans le cadre de la loi morale, ou bien céder à l’orgueil aveugle d’une science qui n’accepte pas de limite, au point de bafouer le respect dû à tout être humain. Aujourd’hui plus que jamais, l’humanité est à une croisée de chemins. Et, une fois encore, le salut est entièrement et seulement, ô Vierge Sainte, dans ton Fils Jésus. |
4 C’est pourquoi, ô Mère, comme l’Apôtre Jean, nous voulons te recevoir chez nous (cf. Jn 19, 27), pour que tu nous apprennes à nous conformer à ton Fils. « Femme, voici tes fils ! » Nous sommes ici, devant toi, pour confier à tes soins maternels nous-mêmes, l’Église, le monde entier. Implore pour nous ton Fils bien-aimé, afin qu’il nous donne en abondance l’Esprit Saint, l’Esprit de vérité qui est source de vie. Accueille-le pour nous et avec nous, comme au temps de la première communauté de Jérusalem, rassemblée autour de toi le jour de la Pentecôte (cf. Ac 1, 14). Que l’Esprit ouvre les cœurs à la justice et à l’amour, qu’il conduise les personnes et les nations à la compréhension réciproque et à une ferme volonté de paix. Nous te confions tous les hommes, à commencer par les plus faibles : les enfants non encore venus au jour et ceux qui sont nés dans des conditions de pauvreté et de souffrance, les jeunes à la recherche de sens, les personnes privées de travail et celles qui sont éprouvées par la faim et la maladie. Nous te confions les familles désagrégées, les personnes âgées privées d’assistance et tous ceux qui sont seuls et sans espérance. |
5 Ô Mère, Toi qui connais les souffrances et les espérances de l’Église et du monde, assiste tes enfants dans les épreuves quotidiennes que la vie réserve à chacun et fais que, grâce aux efforts de tous, les ténèbres ne l’emportent pas sur la lumière. À toi, aurore du salut, nous confions notre marche dans le nouveau millénaire, afin que, sous ta conduite, tous les hommes découvrent le Christ, lumière du monde et unique Sauveur, qui règne avec le Père et l’Esprit Saint pour les siècles des siècles. Amen. » |
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