La vénérable Teresa Chicaba (vers 1676-1748) arrête des envahisseurs en brandissant une image de la Vierge Marie |
Première femme de couleur admise dans une communauté de la région, on la traite comme une novice à qui l’on confie travaux domestiques et soins des malades. Elle participe peu à la vie communautaire et n’a même pas accès au réfectoire. Bientôt Salamanque est bombardée et assiégée par l’armée portugaise. La peur s’installe. Les sœurs prient pour leur vie et pour leur cité. Le bruit des armes se rapproche. Des habitantes se réfugient dans l’église conventuelle. Teresa ignore que faire. Puis elle déplaît à sa supérieure… Soudain, elle sort de sa cellule tenant dans ses mains une image de la Vierge Marie. Elle gagne une fenêtre donnant sur l’extérieur, l’ouvre et tend l’image en direction des assaillants. Aussitôt, les hommes cessent de tirer et font demi-tour sans explication. Aucun projectile n’atteint les bâtiments. « Allons consulter la Négresse de la Pénitence qui sait tout ce qui doit arriver » disent bientôt les habitants qui savent le don de prophétie de Teresa. À sa mort, on fera irruption dans sa cellule, ses effets personnels seront transformés en reliques, les grains de son chapelet distribués, et son voile déchiré en morceaux. |
Source : d’après Compendio de la vida exemplar de la Venerable Madre Sor Teresa Juliana de Santo Domingo, publié par le père Juan Carlos Miguel Paniagua, Salamanque, 1752. |