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    ♥ Jésus ne se désintéresse pas des aspects très concrets de la vie ♥

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    Message par Invité Sam 19 Jan 2019 - 19:38

    ♥ Jésus ne se désintéresse pas des aspects très concrets de la vie ♥ 23.htm1

    Le Père jésuite Antoine Kerhuel nous introduit à la méditation avec les lectures du deuxième dimanche du temps ordinaire année C.

    La liturgie de ce dimanche nous invite à la joie des noces. Dans la première lecture, le prophète Isaïe évoque le lien qui unit Jérusalem à son Dieu, et il utilise le vocabulaire du mariage : « Comme un jeune homme épouse une jeune fille, celui qui t’a construite t’épousera. Comme la jeune mariée est la joie de son mari, ainsi tu seras la joie de ton Dieu ». Dans l’Évangile, Jésus et ses disciples participent à un banquet de noces à Cana, et Marie, mère de Jésus, est également présente, attentive au bon déroulement des festivités. Ailleurs dans la Bible, le thème des noces apparaît pour évoquer la force de l’alliance que Dieu désire établir avec son peuple. Dans la Bible, c’est bien une relation d’amour qui se construit entre Dieu et son peuple, et cette relation d’amour transforme la vie du peuple tout entier. Nous ne devons jamais oublier ce point, surtout dans les moments difficiles que nous pouvons traverser.

    Le récit des noces de Cana nous est familier. De manière étonnante, l’évangéliste Jean ne se focalise pas sur les mariés, mais plutôt sur un point très pratique des festivités : le vin de la fête risque de manquer. Du coup, nous sommes conduits à regarder non pas les mariés, mais Jésus et sa mère (car c’est Marie qui alerte Jésus en lui disant : « ils n’ont pas de vin ») ainsi que les serviteurs (car ce sont eux qui, en suivant les instructions données par Jésus (« remplissez d’eau les cuves » puis « maintenant, puisez, et portez-en au maître du repas ») sont les témoins privilégiés du signe que Jésus accomplit : l’eau est changée en vin ! Loin de nous proposer un discours abstrait sur le mariage, le récit des noces de Cana s’arrête sur une question importante à résoudre pour que le mariage soit, vraiment, une fête pour tous.

    Jésus ne se désintéresse pas des aspects très concrets de la vie, et il assure le succès de la fête. Nous le constatons. La Bible ne nous fait pas fuir dans un monde qui serait irréel et éloigné de notre vie présente. Au contraire, la Bible nous montre combien notre manière de gérer le quotidien dit quelque chose de notre manière d’aimer et de servir le Seigneur en aimant et servant ceux et celles qui nous entourent. Cela est vrai au niveau familial, dans le contexte de notre vie professionnelle ou de nos études, ainsi qu’à l’échelle plus vaste du pays dans lequel nous vivons. Mais aucun d’entre nous ne fait tout ! Il est bon, ici, d’entendre ce que l’apôtre Paul rappelle aux Corinthiens dans la deuxième lecture de ce dimanche. Paul parle de l’organisation interne de la communauté chrétienne de Corinthe. Sans doute y avait-il, parmi les chrétiens de Corinthe, des personnes qui voulaient assumer trop de responsabilités, ou bien des responsabilités pour lesquelles elles n’étaient pas préparées … peut-être même y avait-il des personnes envieuses des responsabilités confiées à d’autres, voire même des personnes avides de pouvoir. Paul s’adresse à cette communauté pour calmer les tensions : « [l]es dons de la grâce sont variés, mais c’est toujours le même Esprit. Les fonctions dans l’Église sont variées, mais c’est toujours le même Seigneur. Les activités sont variées, mais c’est partout le même Dieu qui agit en tous ». Que chacun tienne, avec sérénité, simplicité et détermination, le rôle qui est le sien pour le service de tous : c’est bien ainsi que le Seigneur est servi, très concrètement. Dans la lettre de Paul aux Corinthiens, comme dans le récit des noces de Cana, on entend la même invitation à « aimer et servir ».

    Puisse le Seigneur être au commencement et à la fin de nos actions ! Ainsi deviendrons-nous de véritables disciples de Celui qui est venu non pas pour « être servi » mais pour « servir », et nous faire participer à la joie des noces !


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    Message par Claire Dim 20 Jan 2019 - 17:12

    La compassion de Jésus :


    Jean 6 : 30-35

    30 Quel miracle fais-tu donc, lui dirent-ils, afin que nous le voyions, et que nous croyions en toi ? Que fais-tu ? 31 Nos pères ont mangé la manne dans le désert, selon ce qui est écrit : Il leur donna le pain du ciel à manger. Lire la suite
    Ce court extrait du chapitre 6 de l'Évangile selon Jean se situe au lendemain de la première multiplication des pains. Ce texte, nous l'invoquons souvent pour montrer que Jésus se souciait de l'ensemble des besoins de l'être humain : il prêchait, et il nourrissait les foules.


    C'est vrai. Jésus a manifesté sa compassion par des gestes très concrets. Il accueillait ceux qui venaient à lui. 
    Devant une foule qui a faim, il s'inquiète de ce qu'elle va pouvoir manger. Lors de la deuxième multiplication des pains, il dira même :


    Matthieu 15 : 32
    32 Jésus, ayant appelé ses disciples, dit : Je suis ému de compassion pour cette foule; car voilà trois jours qu'ils sont près de moi, et ils n'ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun, de peur que les forces ne leur manquent en chemin.


    Attention cependant. Le chapitre 6 de l'Évangile selon Jean va être l'occasion de dissiper des malentendus. Et ça va faire mal.
    La foule revient vers Jésus. Elle a visiblement été mise en appétit par le miracle de la veille. Elle voudrait bien que Jésus renouvelle son miracle. Un peu comme Moïse qui avait donné du pain aux Israélites pendant 40 ans.



    DE QUEL PAIN PARLE-T-ON ?


    Le vrai pain venu du ciel, c'est celui qui donne la vie éternelle, pas celui qui nourrit l'estomac. Et c'est celui-là que Jésus est venu apporter. Jésus n'est pas venu répéter l'oeuvre de Moïse. Il n'est pas là pour nourrir physiquement le peuple (même s'il le fait à l'occasion), ni pour lui apporter une libération politique – il vient de se cacher pour refuser d'être fait roi.


    Comme le dit très bien la Déclaration de Lausanne : « le salut n'est pas une libération politique. » Jésus déplore que ses interlocuteurs en restent à l'aspect matériel de ce qu'il a fait la veille :


    Jean 6 : 26
    26 Jésus leur répondit : En vérité, en vérité, je vous le dis, vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés.


    La multiplication des pains est un signe qui renvoie à l'oeuvre de la croix et à la vie que Jésus est venu apporter au monde – et qui nous est représenté dans la Sainte Cène. Si l'on ne cherche pas la signification de ce signe, on est semblable à quelqu'un qui, lorsqu'on montre quelque chose du doigt, ne regarde pas la chose, mais le doigt.



    DE QUELLE FAIM PARLE-T-ON ?


    Ce texte nous rappelle d'abord que la faim la plus fondamentale, c'est celle qui est comblée lorsque nous nous approprions l'oeuvre de Jésus sur la croix.


    L'une des idées fondatrices de l'action du S.E.L. en tant qu'oeuvre humanitaire chrétienne, c'est que, si l'homme a besoin de pain pour vivre, il ne vit pas de pain seulement.
    Et ce texte nous montre aussi que si la multiplication des pains peut inspirer notre action sociale (et ce n'est sans doute pas le texte principal pour inspirer une action sociale), c'est dans la mesure où notre action fait signe vers quelque chose qui va plus loin. Dans la mesure où elle reflète l'amour dont nous avons été aimés et l'espérance de la résurrection du corps que Jésus apportera au dernier jour.
     
    www.selfrance.org

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    Daniel Hillion
    Pasteur

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