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    Et si les distractions dans la prière étaient une grâce ?

    Gilles
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    Et si les distractions dans la prière étaient une grâce ? Empty Et si les distractions dans la prière étaient une grâce ?

    Message par Gilles Mar 16 Juin 2020 - 16:44

    Et si les distractions dans la prière étaient une grâce ? Distracted-person-shutterstock_791221375

    Les distractions dans la prière, ou « distractions spirituelles », ne datent pas d’hier. Sous forme d’images ou d’idées, elles défilent dans l’esprit même des plus pieux. Existe-t-il un remède pour s’en débarrasser ? Oui, ne pas leur donner trop d’importance et les percevoir comme une occasion de rechoisir le Seigneur.

    Les distractions touchent toutes les formes de prière (messe, prière communautaire, chapelet, oraison, adoration). Elles varient selon le tempérament, l’état de vie, les circonstances : le philosophe raisonne, les parents pensent à leurs enfants, le rancunier ressasse, l’ambitieux bâtit son avenir… Leur nature renseigne le priant sur lui-même : ses inquiétudes, affections, passions, tentations. Qui échappe aux distractions dans la prière ? Personne, pas même les saints ! Sainte Thérèse d’Avila en parle comme d’une vraie « infirmité », douloureuse autant qu’incontournable. Elle rapporte que parfois, même dans la solitude, elle ne pouvait avoir « aucune pensée fixe et arrêtée, ni de Dieu ni d’aucun bien », et que son esprit ressemblait à « un fou que personne ne peut enchaîner ». Elle avoue qu’elle ne pensait « à rien de mauvais, mais seulement à des choses indifférentes ». Elle se surprit ainsi, un jour, à compter les clous sur la chaussure de la religieuse qui priait devant elle. Rien de grave, si on songe à certaines distractions beaucoup moins reluisantes. Cette « infirmité », comment la comprendre ?

    Les « troubles-prière » qui empêchent de se concentrer


    Les distractions spirituelles sont inhérentes à notre condition d’êtres incarnés. Explication : l’homme n’est pas seulement un esprit. Et alors que cet esprit cherche à rejoindre Dieu, ses efforts sont contrariés par le poids de la « matière » qui l’alourdit. La « matière » ? Ce sont d’abord les cinq sens, sans cesse en activité, qui saisissent, malgré eux, « tout ce qui passe » : tel bruit (la sonnerie du téléphone portable que le voisin a oublié d’éteindre), telle image (la nouvelle coiffure de la voisine), telle odeur. Véritables « troubles-prière », les sens fournissent sans cesse en pâture à l’esprit ce qu’ils ont capté, l’empêchant ainsi de se concentrer sur les vérités surnaturelles qu’il recherche pourtant.


    Dieu se donne à nous dans les profondeurs de l’âme, là où les distractions n’entrent pas.

    Mais l’action des sens n’explique pas tout : avec des boules Quies, un bandeau sur les yeux et une pince à linge sur le nez, on a quand même des distractions. Pourquoi ? Réponse de sainte Thérèse d’Avila : Les « puissances, c’est-à-dire la mémoire, l’imagination (la « folle du logis ») et l’entendement (faculté de raisonner), qui ne cessent de vagabonder, détournent la volonté de son objectif : se fixer sur Dieu ».

    Face à l’expérience souvent douloureuse et déconcertante des distractions, on peut être tenté par le découragement. En effet, quand on a trop de distractions, on peut se dire : « Je ne suis pas fait pour prier ». La tentation peut être alors de tout abandonner. C’est ce qu’il ne faut pas faire. Si on arrêtait de prier parce qu’on a des distractions, on ne prierait jamais ! Elles n’atteignent que la partie périphérique de l’être. Or, Dieu se donne à nous dans les profondeurs de l’âme, là où les distractions n’entrent pas, où le sensible n’a pas accès. Elles ne l’empêchent donc pas de travailler dans l’âme et de la transformer.

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