Dix mille chrétiens ont déposé une demande de visa au consulat de France à Erbil
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Dans une école de Erbil, le 6 septembre 2014, des réfugiés chrétiens ayant fui Mossoul et les exactions des jihdaistes de l'Etat islamique, prient.
Une association demande d'accélérer le processus d'accueil des chrétiens d'Irak.
Dix mille chrétiens irakiens ont déposé une demande de visa au consulat général de France à Erbil (Kurdistan irakien) depuis le début de l'offensive de l'Etat islamique (EI), mais à ce jour seuls 55 d'entre eux ont été admis sur le sol français, a affirmé lundi le secrétaire général de l'Association d'entraide aux minorités d'Orient (AEMO), Elish Yako.
Le responsable de cette ONG laïque présente sur le terrain s'exprimait lors d'une conférence de presse au Sénat français sur le sort des chrétiens d'Orient, organisée par les sénateurs Roger Karoutchi, Joëlle Garriaud-Maylam (UMP) et Bariza Khiari (PS), ainsi que par la Coordination Chrétiens d'Orient en danger (Chredo).
L'AEMO a appelé le gouvernement français, et notamment le ministère des Affaires étrangères, à "simplifier et accélérer les démarches" pour les chrétiens d'Irak candidats à l'exil en France pour fuir les jihadistes de l'EI.
"Nous avons une trentaine de familles qui se sont proposées pour accueillir en France des Irakiens et qui les attendent impatiemment. Leurs logements sont prêts", a déclaré à l'AFP Elish Yako. "On demande au Quai d'Orsay d'accélérer les démarches pour que des visas soient octroyés", a ajouté ce responsable associatif franco-irakien, relayant "un cri d'alarme sur place" car "l'hiver arrive dans un mois".
La sénatrice des Français de l'étranger, Joëlle Garriaud-Maylam, a pour sa part souligné que si des chrétiens d'Irak "viennent en France, il faut pouvoir les accueillir dignement", tout en plaidant également pour le maintien de la présence chrétienne en Orient. "Dix mille réfugiés, on sait très bien qu'on ne pourra pas tous les accueillir", a-t-elle fait valoir, relevant que "le consulat général d'Erbil est débordé".
"Il ne faut pas non plus oublier les autres minorités qui elles aussi souffrent, comme les Yazidis, isolés dans une région où ils ne peuvent pas avoir le soutien du Kurdistan", a ajouté la parlementaire.
Le sénateur des Hauts-de-Seine Roger Karoutchi a quant à lui réitéré sa demande de création d'un groupe d'études au Sénat "sur les chrétiens d'Orient en danger", notant que l'Assemblée nationale l'avait déjà fait.
Enfin, la vice-présidente du Sénat Bariza Khiari a demandé, avec ses collègues, de dégager une part de la réserve parlementaire de l'institution sénatoriale pour fournir une aide humanitaire aux minorités d'Orient.
Les jihadistes de l'Etat islamique, qui a lancé en juin une offensive fulgurante et pris le contrôle d'une large partie du nord de l'Irak, sont également présents en Syrie et ont proclamé l'établissement d'un califat islamique à cheval sur les deux pays.
De nombreuses exactions leur sont attribuées. L'EI a aussi revendiqué la décapitation de deux journalistes américains, filmée et diffusée sur internet, ainsi que de deux soldats libanais, capturés lors de sanglants combats, début août, entre l'armée et les jihadistes à Ersal, dans la Békaa.
Début septembre, le pape François avait adressé un message aux chrétiens d'Irak, cible d'exactions, avec d'autres minorités, de la part des jihadistes de l'Etat islamique.
"L'Eglise souffre avec vous et est fière de vous", a-t-il dit le 3 septembre en arabe et en italien, en soulignant qu'ils étaient "au coeur de l'Eglise" qui se devait de "défendre" leurs droits.
S'adressant à quelque 20.000 fidèles du monde entier réunis sur la place Saint-Pierre à Rome, le pape argentin a souligné que l'Eglise se devait de "défendre ses fils persécutés et sans protection", sans pour autant citer directement les menaces des jihadistes de l'EI.
François avait envoyé fin août un émissaire en Irak, le cardinal Fernando Filoni, et multiplié les appels aux Nations unies et au monde musulman, pour que l'EI soit clairement condamné et que les chrétiens et d'autres minorités d'Irak soient protégés et puissent rester chez eux. Il est légitime de "stopper l'agresseur injuste", avait-il dit, sans avaliser les frappes américaines, en soulignant qu'il avait à coeur la protection de toutes les minorités, pas seulement chrétiennes.
Certains évêques du Moyen-Orient voudraient que le Vatican en fasse plus, en particulier pour les chrétiens de Syrie, également menacés par l'EI.
L'Orient, le jour.
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Dans une école de Erbil, le 6 septembre 2014, des réfugiés chrétiens ayant fui Mossoul et les exactions des jihdaistes de l'Etat islamique, prient.
Une association demande d'accélérer le processus d'accueil des chrétiens d'Irak.
Dix mille chrétiens irakiens ont déposé une demande de visa au consulat général de France à Erbil (Kurdistan irakien) depuis le début de l'offensive de l'Etat islamique (EI), mais à ce jour seuls 55 d'entre eux ont été admis sur le sol français, a affirmé lundi le secrétaire général de l'Association d'entraide aux minorités d'Orient (AEMO), Elish Yako.
Le responsable de cette ONG laïque présente sur le terrain s'exprimait lors d'une conférence de presse au Sénat français sur le sort des chrétiens d'Orient, organisée par les sénateurs Roger Karoutchi, Joëlle Garriaud-Maylam (UMP) et Bariza Khiari (PS), ainsi que par la Coordination Chrétiens d'Orient en danger (Chredo).
L'AEMO a appelé le gouvernement français, et notamment le ministère des Affaires étrangères, à "simplifier et accélérer les démarches" pour les chrétiens d'Irak candidats à l'exil en France pour fuir les jihadistes de l'EI.
"Nous avons une trentaine de familles qui se sont proposées pour accueillir en France des Irakiens et qui les attendent impatiemment. Leurs logements sont prêts", a déclaré à l'AFP Elish Yako. "On demande au Quai d'Orsay d'accélérer les démarches pour que des visas soient octroyés", a ajouté ce responsable associatif franco-irakien, relayant "un cri d'alarme sur place" car "l'hiver arrive dans un mois".
La sénatrice des Français de l'étranger, Joëlle Garriaud-Maylam, a pour sa part souligné que si des chrétiens d'Irak "viennent en France, il faut pouvoir les accueillir dignement", tout en plaidant également pour le maintien de la présence chrétienne en Orient. "Dix mille réfugiés, on sait très bien qu'on ne pourra pas tous les accueillir", a-t-elle fait valoir, relevant que "le consulat général d'Erbil est débordé".
"Il ne faut pas non plus oublier les autres minorités qui elles aussi souffrent, comme les Yazidis, isolés dans une région où ils ne peuvent pas avoir le soutien du Kurdistan", a ajouté la parlementaire.
Le sénateur des Hauts-de-Seine Roger Karoutchi a quant à lui réitéré sa demande de création d'un groupe d'études au Sénat "sur les chrétiens d'Orient en danger", notant que l'Assemblée nationale l'avait déjà fait.
Enfin, la vice-présidente du Sénat Bariza Khiari a demandé, avec ses collègues, de dégager une part de la réserve parlementaire de l'institution sénatoriale pour fournir une aide humanitaire aux minorités d'Orient.
Les jihadistes de l'Etat islamique, qui a lancé en juin une offensive fulgurante et pris le contrôle d'une large partie du nord de l'Irak, sont également présents en Syrie et ont proclamé l'établissement d'un califat islamique à cheval sur les deux pays.
De nombreuses exactions leur sont attribuées. L'EI a aussi revendiqué la décapitation de deux journalistes américains, filmée et diffusée sur internet, ainsi que de deux soldats libanais, capturés lors de sanglants combats, début août, entre l'armée et les jihadistes à Ersal, dans la Békaa.
Début septembre, le pape François avait adressé un message aux chrétiens d'Irak, cible d'exactions, avec d'autres minorités, de la part des jihadistes de l'Etat islamique.
"L'Eglise souffre avec vous et est fière de vous", a-t-il dit le 3 septembre en arabe et en italien, en soulignant qu'ils étaient "au coeur de l'Eglise" qui se devait de "défendre" leurs droits.
S'adressant à quelque 20.000 fidèles du monde entier réunis sur la place Saint-Pierre à Rome, le pape argentin a souligné que l'Eglise se devait de "défendre ses fils persécutés et sans protection", sans pour autant citer directement les menaces des jihadistes de l'EI.
François avait envoyé fin août un émissaire en Irak, le cardinal Fernando Filoni, et multiplié les appels aux Nations unies et au monde musulman, pour que l'EI soit clairement condamné et que les chrétiens et d'autres minorités d'Irak soient protégés et puissent rester chez eux. Il est légitime de "stopper l'agresseur injuste", avait-il dit, sans avaliser les frappes américaines, en soulignant qu'il avait à coeur la protection de toutes les minorités, pas seulement chrétiennes.
Certains évêques du Moyen-Orient voudraient que le Vatican en fasse plus, en particulier pour les chrétiens de Syrie, également menacés par l'EI.
L'Orient, le jour.