Pape François : on ne plaisante pas avec le pain !
ELISABETH DE BAUDOÜIN (397)
« Comme nous l’ont appris nos grands-parents, avec le pain on ne plaisante pas ! Je me souviens que lorsque j’étais enfant, quand le pain tombait par terre, on nous apprenait à le prendre, à l’embrasser et à le reposer sur la table. Le pain participe d’une certaine façon de la sacralité de la vie humaine, et pour cela, il ne peut être traité simplement comme une marchandise. »
Du discours que le pape François a prononcé le 31 janvier 2015, face aux dirigeants de la Confederazione nazionale coldiretti(Confédération italienne des agriculteurs qui produisent en circuit court), ce souvenir commenté restera sans doute comme l’un des passages les plus représentatifs. Il met en effet en lumière à la fois la centralité de la terre, dont le but est de nourrir l’homme et le respect dont le « fruit de la terre et du travail des hommes » (cf. les paroles de l’offertoire à la messe) doit être l’objet. Ou du moins devrait, car aujourd’hui, les belles habitudes d’autrefois se sont perdues, pour céder la place à des non-valeurs si souvent dénoncées par le Pape, à commencer par le gaspillage : combien de tonnes de pain (au sens propre comme à celui plus large de nourriture) finissent chaque jour dans l’immense poubelle de l’humanité, tandis que tant de personnes ont faim, parce que l’homme a été chassé du « centre » pour être remplacé par le Dieu argent ?
Toutes ces réflexions étaient au centre des propos du Pape, qui a souligné que l’homme est appelé, non seulement à « cultiver » la terre, pour la faire fructifier, mais aussi à en « prendre soin », dans le contexte délicat du changement climatique. Il a également adressé à ses auditeurs une invitation et une proposition : « L’invitation est de retrouver l’amour pour la terre comme « mère », dirait saint François, de laquelle nous sommes tirés et où nous sommes appelés à retourner constamment ». Et de là, sa proposition : « faire alliance avec elle, pour qu’elle puisse être, comme Dieu le veut, source de vie pour toute la famille humaine ».
Retrouvez sur le site du Vatican les principaux passages en français de ce discours, qui ne concerne pas seulement, loin s’en faut, les agriculteurs.
Dans un discours devant des agriculteurs italiens, le Pape a insisté sur la centralité de la terre, mais aussi de l’homme et de son travail.
ELISABETH DE BAUDOÜIN (397)
© Fred de Noyelle / Godong
« Comme nous l’ont appris nos grands-parents, avec le pain on ne plaisante pas ! Je me souviens que lorsque j’étais enfant, quand le pain tombait par terre, on nous apprenait à le prendre, à l’embrasser et à le reposer sur la table. Le pain participe d’une certaine façon de la sacralité de la vie humaine, et pour cela, il ne peut être traité simplement comme une marchandise. »
Du discours que le pape François a prononcé le 31 janvier 2015, face aux dirigeants de la Confederazione nazionale coldiretti(Confédération italienne des agriculteurs qui produisent en circuit court), ce souvenir commenté restera sans doute comme l’un des passages les plus représentatifs. Il met en effet en lumière à la fois la centralité de la terre, dont le but est de nourrir l’homme et le respect dont le « fruit de la terre et du travail des hommes » (cf. les paroles de l’offertoire à la messe) doit être l’objet. Ou du moins devrait, car aujourd’hui, les belles habitudes d’autrefois se sont perdues, pour céder la place à des non-valeurs si souvent dénoncées par le Pape, à commencer par le gaspillage : combien de tonnes de pain (au sens propre comme à celui plus large de nourriture) finissent chaque jour dans l’immense poubelle de l’humanité, tandis que tant de personnes ont faim, parce que l’homme a été chassé du « centre » pour être remplacé par le Dieu argent ?
Toutes ces réflexions étaient au centre des propos du Pape, qui a souligné que l’homme est appelé, non seulement à « cultiver » la terre, pour la faire fructifier, mais aussi à en « prendre soin », dans le contexte délicat du changement climatique. Il a également adressé à ses auditeurs une invitation et une proposition : « L’invitation est de retrouver l’amour pour la terre comme « mère », dirait saint François, de laquelle nous sommes tirés et où nous sommes appelés à retourner constamment ». Et de là, sa proposition : « faire alliance avec elle, pour qu’elle puisse être, comme Dieu le veut, source de vie pour toute la famille humaine ».
Retrouvez sur le site du Vatican les principaux passages en français de ce discours, qui ne concerne pas seulement, loin s’en faut, les agriculteurs.