Chrétiens d'Orient : serons-nous complices d'un nouveau génocide ?
TEAM ALETEIA (745)
16.04.2015
«Arrêtons le double jeu ! En ce moment, on tue à grande échelle à Alep, deuxième ville de Syrie, et personne ne réagit. Pourtant, les évêques d’Alep viennent de lancer un réel cri d’alerte : cela ne peut plus durer ! ».
Au lendemain des violences inouïes qui ont ensanglanté les quartiers chrétiens d’Alep, les jours de la Pâque orthodoxe, les 11 et 12 avril dernier (Aleteia), l’Aide à l'Église en détresse (AED) tape à nouveau du poing sur la table.
Marc Fromager, le directeur de l’association, dans un nouveau cri de colère, appelle la communauté internationale à un sursaut de conscience face à une situation qui, selon lui, prend de plus en plus l’allure d’un nouveau génocide.
Voici sa déclaration, diffusée ce 15 avril 2015 : « Nous sommes face à un nouveau génocide et il ne sert à rien de se disputer sans fin pour savoir si on peut utiliser ce mot, que ce soit pour les Arméniens en 1915 ou pour les chrétiens du Moyen-Orient en 2015.
La réalité, c’est que les chrétiens sont en train de disparaître sous nos yeux. Les chrétiens ne sont pas les seuls visés dans ce massacre qui se déroule à Alep mais tous les habitants de la ville. Allons-nous laisser cette population se faire massacrer par les djihadistes sans rien dire et sans rien faire ? Serons-nous complices de cette horreur ? Et après ? Il y a eu Mossoul, maintenant Alep, mais ensuite ? L’Europe ? Le front se rapproche.
L’Aide à l’Église en détresse est particulièrement active sur le terrain : plus de 12 millions d’euros ont été envoyés depuis 2011 pour soutenir les chrétiens en Syrie et en Irak (6 millions dans chaque pays). Depuis quatre ans, la situation ne cesse de se détériorer en Syrie. Il y a déjà 220 000 morts et 12 millions de déplacés, c’est-à-dire plus de la moitié de la population.
Qu’attendons-nous pour réagir ? Peut-on continuer à élaborer des stratégies politiques de renversement de régime pour faire plaisir à nos « partenaires » de la péninsule arabique, alors que chaque jour supplémentaire plonge la population locale dans un gouffre toujours plus profond d’horreur et de désespérance ?
Nous demandons :
1. La fin de l’armement et du financement des djihadistes, officiellement modérés ou pas, du Nord-Est syrien
2. La mise en œuvre immédiate d’un cessez-le-feu
3. Une aide d’urgence internationale et massive pour sauver la population d’Alep
Marc Fromager, directeur de l’AED
Pour en savoir plus, lire sur le site de l’AED leurs récents articles sur la Syrie et se procurer les Actes du dernier colloque de l’AED intitulé :Vers un Moyen-Orient, la fin des chrétiens ?
IC
sources: AED
Au lendemain de nouvelles violences antichrétiennes à Alep, en Syrie, le directeur de l’AED, Marc Fromager, s’insurge contre les réactions encore beaucoup trop tièdes de la communauté internationale.
TEAM ALETEIA (745)
16.04.2015
aleteia
«Arrêtons le double jeu ! En ce moment, on tue à grande échelle à Alep, deuxième ville de Syrie, et personne ne réagit. Pourtant, les évêques d’Alep viennent de lancer un réel cri d’alerte : cela ne peut plus durer ! ».
Au lendemain des violences inouïes qui ont ensanglanté les quartiers chrétiens d’Alep, les jours de la Pâque orthodoxe, les 11 et 12 avril dernier (Aleteia), l’Aide à l'Église en détresse (AED) tape à nouveau du poing sur la table.
Marc Fromager, le directeur de l’association, dans un nouveau cri de colère, appelle la communauté internationale à un sursaut de conscience face à une situation qui, selon lui, prend de plus en plus l’allure d’un nouveau génocide.
Voici sa déclaration, diffusée ce 15 avril 2015 : « Nous sommes face à un nouveau génocide et il ne sert à rien de se disputer sans fin pour savoir si on peut utiliser ce mot, que ce soit pour les Arméniens en 1915 ou pour les chrétiens du Moyen-Orient en 2015.
La réalité, c’est que les chrétiens sont en train de disparaître sous nos yeux. Les chrétiens ne sont pas les seuls visés dans ce massacre qui se déroule à Alep mais tous les habitants de la ville. Allons-nous laisser cette population se faire massacrer par les djihadistes sans rien dire et sans rien faire ? Serons-nous complices de cette horreur ? Et après ? Il y a eu Mossoul, maintenant Alep, mais ensuite ? L’Europe ? Le front se rapproche.
L’Aide à l’Église en détresse est particulièrement active sur le terrain : plus de 12 millions d’euros ont été envoyés depuis 2011 pour soutenir les chrétiens en Syrie et en Irak (6 millions dans chaque pays). Depuis quatre ans, la situation ne cesse de se détériorer en Syrie. Il y a déjà 220 000 morts et 12 millions de déplacés, c’est-à-dire plus de la moitié de la population.
Qu’attendons-nous pour réagir ? Peut-on continuer à élaborer des stratégies politiques de renversement de régime pour faire plaisir à nos « partenaires » de la péninsule arabique, alors que chaque jour supplémentaire plonge la population locale dans un gouffre toujours plus profond d’horreur et de désespérance ?
Nous demandons :
1. La fin de l’armement et du financement des djihadistes, officiellement modérés ou pas, du Nord-Est syrien
2. La mise en œuvre immédiate d’un cessez-le-feu
3. Une aide d’urgence internationale et massive pour sauver la population d’Alep
Marc Fromager, directeur de l’AED
Pour en savoir plus, lire sur le site de l’AED leurs récents articles sur la Syrie et se procurer les Actes du dernier colloque de l’AED intitulé :Vers un Moyen-Orient, la fin des chrétiens ?
IC
sources: AED