MISE à JOUR Jeudi, 4 juin 2015 12:34
Plus de 200 pierres tombales ont été vandalisées au Cimetière Saint-Charles.
L'abbé Pierre Gingras, responsable du Cimetière Saint-Charles.
Vandalisme sans précédent au Cimetière Saint-Charles
Des vandales ont commis un geste ignoble et d’une ampleur sans précédent en profanant pas moins de 200 pierres tombales du cimetière Saint-Charles, à Québec, dans la nuit de mercredi à jeudi.
C’est le contremaitre, Robert Julien, qui en a fait la triste découverte, jeudi, en faisant sa tournée matinale. «C’est du vandalisme assez majeur. Ça fait 25 ans que je suis là et je n’ai jamais vu ça», se désole-t-il. «Je suis révolté. Notre travail, c’est de garder les lieux propres et beaux...»
Les dommages, assez étendus, se situent un peu à l’est du centre de la vieille partie du cimetière, celle qui longe la rivière Saint-Charles dans une longue bande étroite.
Sur les lieux, la scène est pour le moins désolante. D’un seul coup d’oeil, on aperçoit des dizaines de pierres tombales couchées au sol. Ici, une vieille pierre blanche s’est fracassée en plusieurs morceaux en tombant au sol. C’est celle de M. et Mme Boily, décédés respectivement en 1936 et 1916... Tout près, des fleurs déposées en hommage et en respect aux défunts sont éparpillées par terre.
La nouvelle est sortie tôt en matinée, si bien que les gens ont afflué en nombre vers le cimetière. Leurs mots étaient ceux de la révolte et de la consternation. «Faut-tu être stupide! J’en ai eu des frissons quand j’ai entendu ça», laisse tomber Sylvie, après s’être assurée que le repos éternel de ses grands-parents n’avait pas été troublé par d’inconséquents individus. «Ma foi du bon Dieu, c’est épouvantable», se désole Caire D’Anjou. Heureusement, sa mère n’a pas été touchée.
M. Julien montre une pierre face contre terre, toute en granite noir, «qui doit faire 200 livres au pied cube». D’autres ont été renversées alors qu’elles étaient profondément enfoncées dans le sol, ce qui lui fait dire qu’il y avait certainement plusieurs vandales.
Pierre Gingras, le président de cimetière aussi curé de Saint-Jean-Baptiste, est aussi surpris de la grosseur des monuments renversés. «C’est d’une tristesse inouïe, c’est lamentable. C’est une profanation qui dépasse tout ce qu’on a vu jusqu’à maintenant.» Quant aux voyous, «j’espère que ce n’était pas du monde tout à eux», dit-il. «Je ne sais pas quel plaisir on peut éprouver à faire ça, tonne l’homme de foi. Il y a une perte de respect, de valeurs...»
«Les gens n’ont pas à s’inquiéter» quant au coût des réparations qui, assure M. Gingras, devraient être à la charge de la compagnie d’assurances de l’entreprise.
Les employés du cimetière vont tenter de joindre les familles des défunts profanés. La tâche est énorme, compte tenu de l’ampleur des dégâts. Elle sera aussi compliquée par le fait que plusieurs successions pourraient être difficiles à joindre étant donné que la majorité des gens dans cette partie du cimetière sont décédés depuis belle lurette.
Ce n’est pas la première fois que des pierres tombales sont profanées dans ce cimetière. La sécurité est-elle adéquate? a demandé le Journal à M. Gingras. «Je suis contre le fait qu’on doive s’emmurer pour éviter les comportements de gens qui n’ont aucun respect. Même si on mettait des barbelés... ce n’est pas une question de sécurité, mais une question d’éducation» selon lui.
Les responsables du cimetière ont contacté les policiers, qui sont arrivés sur les lieux plus de deux heures plus tard. Ils ont demandé la collaboration du service d’identité judiciaire. Le porte-parole Pierre Poirier invite toute personne qui pourrait détenir des informations sur ce qui a pu se passer au cimetière dans la nuit de mercredi à jeudi à contacter la police de façon anonyme au 418 641-AGIR.
Pierre-Olivier Fortin
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On en parle même en France !
Plus de 200 pierres tombales ont été vandalisées au Cimetière Saint-Charles.
L'abbé Pierre Gingras, responsable du Cimetière Saint-Charles.
Vandalisme sans précédent au Cimetière Saint-Charles
Des vandales ont commis un geste ignoble et d’une ampleur sans précédent en profanant pas moins de 200 pierres tombales du cimetière Saint-Charles, à Québec, dans la nuit de mercredi à jeudi.
C’est le contremaitre, Robert Julien, qui en a fait la triste découverte, jeudi, en faisant sa tournée matinale. «C’est du vandalisme assez majeur. Ça fait 25 ans que je suis là et je n’ai jamais vu ça», se désole-t-il. «Je suis révolté. Notre travail, c’est de garder les lieux propres et beaux...»
Les dommages, assez étendus, se situent un peu à l’est du centre de la vieille partie du cimetière, celle qui longe la rivière Saint-Charles dans une longue bande étroite.
Sur les lieux, la scène est pour le moins désolante. D’un seul coup d’oeil, on aperçoit des dizaines de pierres tombales couchées au sol. Ici, une vieille pierre blanche s’est fracassée en plusieurs morceaux en tombant au sol. C’est celle de M. et Mme Boily, décédés respectivement en 1936 et 1916... Tout près, des fleurs déposées en hommage et en respect aux défunts sont éparpillées par terre.
La nouvelle est sortie tôt en matinée, si bien que les gens ont afflué en nombre vers le cimetière. Leurs mots étaient ceux de la révolte et de la consternation. «Faut-tu être stupide! J’en ai eu des frissons quand j’ai entendu ça», laisse tomber Sylvie, après s’être assurée que le repos éternel de ses grands-parents n’avait pas été troublé par d’inconséquents individus. «Ma foi du bon Dieu, c’est épouvantable», se désole Caire D’Anjou. Heureusement, sa mère n’a pas été touchée.
M. Julien montre une pierre face contre terre, toute en granite noir, «qui doit faire 200 livres au pied cube». D’autres ont été renversées alors qu’elles étaient profondément enfoncées dans le sol, ce qui lui fait dire qu’il y avait certainement plusieurs vandales.
Pierre Gingras, le président de cimetière aussi curé de Saint-Jean-Baptiste, est aussi surpris de la grosseur des monuments renversés. «C’est d’une tristesse inouïe, c’est lamentable. C’est une profanation qui dépasse tout ce qu’on a vu jusqu’à maintenant.» Quant aux voyous, «j’espère que ce n’était pas du monde tout à eux», dit-il. «Je ne sais pas quel plaisir on peut éprouver à faire ça, tonne l’homme de foi. Il y a une perte de respect, de valeurs...»
«Les gens n’ont pas à s’inquiéter» quant au coût des réparations qui, assure M. Gingras, devraient être à la charge de la compagnie d’assurances de l’entreprise.
Les employés du cimetière vont tenter de joindre les familles des défunts profanés. La tâche est énorme, compte tenu de l’ampleur des dégâts. Elle sera aussi compliquée par le fait que plusieurs successions pourraient être difficiles à joindre étant donné que la majorité des gens dans cette partie du cimetière sont décédés depuis belle lurette.
Ce n’est pas la première fois que des pierres tombales sont profanées dans ce cimetière. La sécurité est-elle adéquate? a demandé le Journal à M. Gingras. «Je suis contre le fait qu’on doive s’emmurer pour éviter les comportements de gens qui n’ont aucun respect. Même si on mettait des barbelés... ce n’est pas une question de sécurité, mais une question d’éducation» selon lui.
Les responsables du cimetière ont contacté les policiers, qui sont arrivés sur les lieux plus de deux heures plus tard. Ils ont demandé la collaboration du service d’identité judiciaire. Le porte-parole Pierre Poirier invite toute personne qui pourrait détenir des informations sur ce qui a pu se passer au cimetière dans la nuit de mercredi à jeudi à contacter la police de façon anonyme au 418 641-AGIR.
Pierre-Olivier Fortin
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On en parle même en France !