Arabie Saoudite.
Mille coups de fouet et 10 ans de prison :
la peine de Raif Badawi confirmée
Publié le 08/06/2015 - 09:07
Manifestation de soutien à Raif Badawi, le 7 mai 2015, à Paris. AFP/STEPHANE DE SAKUTIN
La Cour suprême d'Arabie Saoudite a confirmé la peine du blogueur saoudien Raif Badawi à 1 000 coups de fouet et dix ans de prison pour “insulte à l'islam”. Le dossier est suivi de près par le Canada où sa famille est réfugiée.
Cela faisait plus de trois mois qu’Ensaf Haïdar, l'épouse de Raif Badawi, attendait la décision. Celle-ci est tombée comme un couperet.
La cour suprême d'Arabie Saoudite a confirmé la peine du blogueur saoudien à dix ans de prison, 1000 coups de fouet et une amende d'un million de riyals (environ 240 000 euros).
“J'espérais qu'à l'approche du ramadan [le mois de jeûne musulman, qui commence vers le 17 juin] et avec le nouveau roi en Arabie Saoudite, les prisonniers d'opinion dans le royaume, dont Raif, seraient graciés”, a déclaré Ensaf Haïdar qui s'est dit “choquée” par la décision.
Au Canada, le dossier est vivement débattu – la famille Badawi est réfugiée à Sherbrooke au Québec. La ministre québécoise des Relations internationales, Christine St-Pierre, a exhorté le gouvernement canadien à “changer de vitesse” et à mettre davantage de pression sur le gouvernement saoudien, rapporte La Presse.
“C'est l'Arabie Saoudite qui ternit son image là-dedans”, a aussi souligné par ailleurs Christine St-Pierre. “C'est une peine que nous jugeons cruelle, inhumaine, et qui va à l'encontre des droits humains. On veut que l'Arabie Saoudite le libère pour qu'il retrouve son épouse et ses enfants, qui ont besoin de leur père”, a-t-elle ajouté, avant de rappeler que le crime de Raif Badawi est d'avoir émis une opinion, et non pas d'avoir agi avec violence ou d'avoir commis un meurtre.
Mille coups de fouet et 10 ans de prison :
la peine de Raif Badawi confirmée
- MOYEN-ORIENT
- ARABIE SAOUDITE
- COURRIER INTERNATIONAL - PARIS
Publié le 08/06/2015 - 09:07
Manifestation de soutien à Raif Badawi, le 7 mai 2015, à Paris. AFP/STEPHANE DE SAKUTIN
La Cour suprême d'Arabie Saoudite a confirmé la peine du blogueur saoudien Raif Badawi à 1 000 coups de fouet et dix ans de prison pour “insulte à l'islam”. Le dossier est suivi de près par le Canada où sa famille est réfugiée.
Cela faisait plus de trois mois qu’Ensaf Haïdar, l'épouse de Raif Badawi, attendait la décision. Celle-ci est tombée comme un couperet.
La cour suprême d'Arabie Saoudite a confirmé la peine du blogueur saoudien à dix ans de prison, 1000 coups de fouet et une amende d'un million de riyals (environ 240 000 euros).
“J'espérais qu'à l'approche du ramadan [le mois de jeûne musulman, qui commence vers le 17 juin] et avec le nouveau roi en Arabie Saoudite, les prisonniers d'opinion dans le royaume, dont Raif, seraient graciés”, a déclaré Ensaf Haïdar qui s'est dit “choquée” par la décision.
Au Canada, le dossier est vivement débattu – la famille Badawi est réfugiée à Sherbrooke au Québec. La ministre québécoise des Relations internationales, Christine St-Pierre, a exhorté le gouvernement canadien à “changer de vitesse” et à mettre davantage de pression sur le gouvernement saoudien, rapporte La Presse.
“C'est l'Arabie Saoudite qui ternit son image là-dedans”, a aussi souligné par ailleurs Christine St-Pierre. “C'est une peine que nous jugeons cruelle, inhumaine, et qui va à l'encontre des droits humains. On veut que l'Arabie Saoudite le libère pour qu'il retrouve son épouse et ses enfants, qui ont besoin de leur père”, a-t-elle ajouté, avant de rappeler que le crime de Raif Badawi est d'avoir émis une opinion, et non pas d'avoir agi avec violence ou d'avoir commis un meurtre.