Les prophéties de la mystique Emmerick et la ruine de l'Église avec deux papes
Article de Mattia Rossi "Il Foglio" 20/6/2013
www.ilfoglio.it/.../18721
Je me demande si Jean-Paul II, en 2004, aurait pu imaginer qu'un jour pas si lointain la religieuse allemande qu'il était sur le point de béatifier deviendrait de grande actualité?
Neuf années seulement se sont écoulées depuis ce 3 Octobre 2004, quand le grand pape polonais, le plus grand «canonisateur» dans l'histoire de l'Eglise, éleva aux autels Anna Katharina (Catherine) Emmerick, religieuse augustinienne allemande qui vécut entre 1774 et 1824, la proclamant bienheureuse.
Catherine Emmerick, née dans une famille d'origine paysanne, est vénérée par l'Église universelle pour ses dons de mystique et de visionnaire. Grâce aux visions qu'elle nous a transmises, on a pu mettre au jour, près d'Éphèse, la maison qui, selon les archéologues, aurait abrité Marie et Jean, après la mort de Jésus.
Ses journaux - «la douloureuse Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ» - révèlent quelques détails inédits concernant la mort de Jésus
Mais parmi les visions de la nonne allemande, il y a également des prophéties apocalyptiques sur le destin de l'Église.
Tout d'abord, Catherine Emmerick fut, je crois, la première à avoir anticipé certains aspects de la future réforme de la liturgie: «La messe était brève. L'Evangile de Saint-Jean n'était pas lu à la fin (jusqu'à la fin?)».
Mais ce qui saute immédiatement aux yeux, c'est sa prédiction d'une futur co-existence de deux papes: «J'ai vu également la relation entre les deux papes ... J'ai vu combien seraient néfastes les conséquences de cette fausse église. Je l'ai vue augmenter de dimensions; des hérétiques de toutes sortes venaient dans la ville (de Rome). Le clergé local devenait tiède, et j'ai vu une grande obscurité» (13 mai 1820).
Sur cette étape, le monde catholique le plus traditionaliste et critique envers l'évolution du magistère du Pape François jubile. L'Église qui est en train de se former, dans la prophétie d'Emmerick, est une église «fausse», à la doctrine corrompue (plus loin, elle dira protestantisée) et infestée par un clergé «tiède». Mais tout cela n'a pas empêché l'Église de «croître en taille» (la référence, pour beaucoup, est à l'«effet Bergoglio», une vague de consensus, d'églises pleines et de files d'attente aux confessionnaux.)
Même le changement de résidence, et la clôture de celui qui est maintenant le pape émérite ont été annoncés: «Je vois le Saint-Père dans une grande angoisse. Il habite dans un bâtiment autre que celui d'avant et il n'y admet qu'un nombre limité d'amis qui lui sont proches. Je crains que le Saint-Père ne souffrira beaucoup d'autres épreuves avant de mourir. Je vois que la fausse église des ténèbres fait des progrès, et je vois l'énorme influence qu'elle a sur les gens»(10 Août 1820). Là encore, une fois de plus, c'est la popularité et l'influence de la nouvelle Église qui inquiéte la Bienheureuse.
Voici ensuite la prophétie sur la protestantisation de l'Eglise catholique: «Et puis, j'ai vu que tout ce qui concernait le protestantisme prenait progressivement le dessus et la religion catholique tombait dans une décadence complète. La plupart des prêtres étaient attirés par les doctrines séduisantes mais fausses de jeunes enseignants, et tous contribuaient à l'œuvre de destruction. En ces jours, la foi tombera très bas, et elle ne sera conservée que dans quelques endroits, quelques maisons et quelques familles que Dieu a protégés des désastres et des guerres» (1820). Et encore, toujours sur la «grande église»: «Je vis que beaucoup de pasteurs se sont laissé entraîner dans des idées qui étaient dangereuses pour l'Église. Ils construisaient une Église grande, étrange et extravagante».
Mais cette prophétie ne s'arrête pas là, elle annonce également la doctrine qui depuis les années post-conciliaires, guide une grande partie de la pastorale ecclésiale, celle de l'œcuménisme et de la liberté religieuse: «Tous devaient y être admis, pour être unis et avoir des droits égaux: évangéliques, catholiques et sectes de toutes dénominations. Telle devait être la nouvelle Église ... Mais Dieu avait d'autres projets» (22 Avril 1823).
«Mais Dieu avait d'autres projets». Projets dont, bien sûr, aucun de nous ne sait rien: personne, en effet, n'est en mesure de dire si, comment et quand les prophéties de la Bienheureuse Emmerick sont d'actualité, ou même en train de se réaliser.
Mais on est surpris par la consonance avec de nombreux aspects, plus ou moins obscurs, de l'Église d'aujourd'hui.
Francesco Federico
https://gloria.tv/media/d2keYEXVETg
Article de Mattia Rossi "Il Foglio" 20/6/2013
www.ilfoglio.it/.../18721
Je me demande si Jean-Paul II, en 2004, aurait pu imaginer qu'un jour pas si lointain la religieuse allemande qu'il était sur le point de béatifier deviendrait de grande actualité?
Neuf années seulement se sont écoulées depuis ce 3 Octobre 2004, quand le grand pape polonais, le plus grand «canonisateur» dans l'histoire de l'Eglise, éleva aux autels Anna Katharina (Catherine) Emmerick, religieuse augustinienne allemande qui vécut entre 1774 et 1824, la proclamant bienheureuse.
Catherine Emmerick, née dans une famille d'origine paysanne, est vénérée par l'Église universelle pour ses dons de mystique et de visionnaire. Grâce aux visions qu'elle nous a transmises, on a pu mettre au jour, près d'Éphèse, la maison qui, selon les archéologues, aurait abrité Marie et Jean, après la mort de Jésus.
Ses journaux - «la douloureuse Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ» - révèlent quelques détails inédits concernant la mort de Jésus
Mais parmi les visions de la nonne allemande, il y a également des prophéties apocalyptiques sur le destin de l'Église.
Tout d'abord, Catherine Emmerick fut, je crois, la première à avoir anticipé certains aspects de la future réforme de la liturgie: «La messe était brève. L'Evangile de Saint-Jean n'était pas lu à la fin (jusqu'à la fin?)».
Mais ce qui saute immédiatement aux yeux, c'est sa prédiction d'une futur co-existence de deux papes: «J'ai vu également la relation entre les deux papes ... J'ai vu combien seraient néfastes les conséquences de cette fausse église. Je l'ai vue augmenter de dimensions; des hérétiques de toutes sortes venaient dans la ville (de Rome). Le clergé local devenait tiède, et j'ai vu une grande obscurité» (13 mai 1820).
Sur cette étape, le monde catholique le plus traditionaliste et critique envers l'évolution du magistère du Pape François jubile. L'Église qui est en train de se former, dans la prophétie d'Emmerick, est une église «fausse», à la doctrine corrompue (plus loin, elle dira protestantisée) et infestée par un clergé «tiède». Mais tout cela n'a pas empêché l'Église de «croître en taille» (la référence, pour beaucoup, est à l'«effet Bergoglio», une vague de consensus, d'églises pleines et de files d'attente aux confessionnaux.)
Même le changement de résidence, et la clôture de celui qui est maintenant le pape émérite ont été annoncés: «Je vois le Saint-Père dans une grande angoisse. Il habite dans un bâtiment autre que celui d'avant et il n'y admet qu'un nombre limité d'amis qui lui sont proches. Je crains que le Saint-Père ne souffrira beaucoup d'autres épreuves avant de mourir. Je vois que la fausse église des ténèbres fait des progrès, et je vois l'énorme influence qu'elle a sur les gens»(10 Août 1820). Là encore, une fois de plus, c'est la popularité et l'influence de la nouvelle Église qui inquiéte la Bienheureuse.
Voici ensuite la prophétie sur la protestantisation de l'Eglise catholique: «Et puis, j'ai vu que tout ce qui concernait le protestantisme prenait progressivement le dessus et la religion catholique tombait dans une décadence complète. La plupart des prêtres étaient attirés par les doctrines séduisantes mais fausses de jeunes enseignants, et tous contribuaient à l'œuvre de destruction. En ces jours, la foi tombera très bas, et elle ne sera conservée que dans quelques endroits, quelques maisons et quelques familles que Dieu a protégés des désastres et des guerres» (1820). Et encore, toujours sur la «grande église»: «Je vis que beaucoup de pasteurs se sont laissé entraîner dans des idées qui étaient dangereuses pour l'Église. Ils construisaient une Église grande, étrange et extravagante».
Mais cette prophétie ne s'arrête pas là, elle annonce également la doctrine qui depuis les années post-conciliaires, guide une grande partie de la pastorale ecclésiale, celle de l'œcuménisme et de la liberté religieuse: «Tous devaient y être admis, pour être unis et avoir des droits égaux: évangéliques, catholiques et sectes de toutes dénominations. Telle devait être la nouvelle Église ... Mais Dieu avait d'autres projets» (22 Avril 1823).
«Mais Dieu avait d'autres projets». Projets dont, bien sûr, aucun de nous ne sait rien: personne, en effet, n'est en mesure de dire si, comment et quand les prophéties de la Bienheureuse Emmerick sont d'actualité, ou même en train de se réaliser.
Mais on est surpris par la consonance avec de nombreux aspects, plus ou moins obscurs, de l'Église d'aujourd'hui.
Francesco Federico
https://gloria.tv/media/d2keYEXVETg