François appelle l'Église à plus de "synodalité" et de décentralisation
(RV) Le Synode des évêques célèbre ce samedi ses 50 ans. Dans la salle Paul VI du Vatican, les pères synodaux se sont retrouvés autour du Pape François et de participants laïcs pour une rencontre marquant l'anniversaire de la création de cette institution par Paul VI. C'est précisément au début de la dernière session du Concile Vatican II, le 15 septembre 1965, dans son Motu Proprio Apostolica Sollicitudo, que Paul VI avait réhabilité cette forme ancienne de concertation, tombée en désuétude depuis des siècles dans l'Église catholique mais régulièrement utilisée dans les Églises orientales et protestantes.
Ce samedi matin, plusieurs évêques et cardinaux représentant les cinq continents se sont succédés au micro pour revenir sur les grandes heures des précédentes assemblées et sur les avancées permises par ce nouveau mode de gestion des affaires de l’Église catholique.
Le Pape François a clos ces interventions en rappelant à tous sa conception du Synode et livrant une véritable réflexion sur son ministère pétrinien. Xavier Sartre
S’inscrivant dans la lignée de Paul VI, le Pape a toujours voulu « valoriser le Synode qui constitue un des legs les plus précieux » du Concile Vatican II. Selon lui, c’est une nécessité car « le monde dans lequel nous vivons, et que nous sommes appelés à aimer et à servir même dans ses contradictions, exige de l’Église le renforcement des synergies dans tous les champs de sa mission ». Et c’est ce « chemin de la synodalité » que l’Église doit suivre en ce troisième millénaire.
Cela dit, le Pape rappelle les différents degrés du concept de synodalité. Tout part des baptisés qui composent le Peuple de Dieu. « Chaque baptisé est un sujet actif d’évangélisation », rappelle François. C’est pourquoi il a consulté tous les catholiques au sujet de la famille, objet du Synode en cours. « Comment aurait-il été possible de parler de la famille sans interpeller les familles, écoutant leurs joies et leurs espoirs, leurs douleurs et leurs angoisses ? »
Car « une Église synodale est une Église de l’écoute, de la conscience qu’écouter, c’est plus qu’entendre ». Le Synode est donc « le point de convergence de ce dynamisme d’écoute conduit à tous les niveaux de la vie de l’Église ». Tout finit au niveau du Pape, « appelé à se prononcer comme pasteur et docteur de tous les chrétiens », « non à partir de ses propres convictions mais comme témoin suprême ».
Nous voilà arrivés à un point crucial, celui de la manière dont le Pape exerce son ministère au sein de l’Église, sorte de « pyramide renversée où le sommet se trouve sous la base ». Une position qui souligne le service que doit le Pape à tous. « Hier, aujourd’hui et toujours, l’unique autorité est l’autorité du service, l’unique pouvoir est le pouvoir de la croix ». Le Pape François souligne « la nécessité et l’urgence de penser à une conversion de la papauté », expliquant que le Pape n’est pas au-dessus de l’Église mais à l’intérieur, en tant que premier serviteur.
Dans son discours, le Pape François a détaillé les différents niveaux de la synodalité dans une Église synodale. Tout part des Églises particulières au travers des synodes diocésains. Vient ensuite le niveau des provinces et des régions ecclésiastiques, un niveau crucial car « il n’est pas opportun que le Pape substitue les épiscopats locaux dans le discernement de toutes les problématiques présentes sur leur territoire ». Il faut décentraliser, affirme François, les problèmes et les solutions pouvant différer d’une région ou d’un pays à un autre. Le dernier niveau de synodalité est, bien sûr, celui de l’Église universelle.
RV 17-10-2015
(RV) Le Synode des évêques célèbre ce samedi ses 50 ans. Dans la salle Paul VI du Vatican, les pères synodaux se sont retrouvés autour du Pape François et de participants laïcs pour une rencontre marquant l'anniversaire de la création de cette institution par Paul VI. C'est précisément au début de la dernière session du Concile Vatican II, le 15 septembre 1965, dans son Motu Proprio Apostolica Sollicitudo, que Paul VI avait réhabilité cette forme ancienne de concertation, tombée en désuétude depuis des siècles dans l'Église catholique mais régulièrement utilisée dans les Églises orientales et protestantes.
Ce samedi matin, plusieurs évêques et cardinaux représentant les cinq continents se sont succédés au micro pour revenir sur les grandes heures des précédentes assemblées et sur les avancées permises par ce nouveau mode de gestion des affaires de l’Église catholique.
Le Pape François a clos ces interventions en rappelant à tous sa conception du Synode et livrant une véritable réflexion sur son ministère pétrinien. Xavier Sartre
S’inscrivant dans la lignée de Paul VI, le Pape a toujours voulu « valoriser le Synode qui constitue un des legs les plus précieux » du Concile Vatican II. Selon lui, c’est une nécessité car « le monde dans lequel nous vivons, et que nous sommes appelés à aimer et à servir même dans ses contradictions, exige de l’Église le renforcement des synergies dans tous les champs de sa mission ». Et c’est ce « chemin de la synodalité » que l’Église doit suivre en ce troisième millénaire.
Cela dit, le Pape rappelle les différents degrés du concept de synodalité. Tout part des baptisés qui composent le Peuple de Dieu. « Chaque baptisé est un sujet actif d’évangélisation », rappelle François. C’est pourquoi il a consulté tous les catholiques au sujet de la famille, objet du Synode en cours. « Comment aurait-il été possible de parler de la famille sans interpeller les familles, écoutant leurs joies et leurs espoirs, leurs douleurs et leurs angoisses ? »
Car « une Église synodale est une Église de l’écoute, de la conscience qu’écouter, c’est plus qu’entendre ». Le Synode est donc « le point de convergence de ce dynamisme d’écoute conduit à tous les niveaux de la vie de l’Église ». Tout finit au niveau du Pape, « appelé à se prononcer comme pasteur et docteur de tous les chrétiens », « non à partir de ses propres convictions mais comme témoin suprême ».
Nous voilà arrivés à un point crucial, celui de la manière dont le Pape exerce son ministère au sein de l’Église, sorte de « pyramide renversée où le sommet se trouve sous la base ». Une position qui souligne le service que doit le Pape à tous. « Hier, aujourd’hui et toujours, l’unique autorité est l’autorité du service, l’unique pouvoir est le pouvoir de la croix ». Le Pape François souligne « la nécessité et l’urgence de penser à une conversion de la papauté », expliquant que le Pape n’est pas au-dessus de l’Église mais à l’intérieur, en tant que premier serviteur.
Dans son discours, le Pape François a détaillé les différents niveaux de la synodalité dans une Église synodale. Tout part des Églises particulières au travers des synodes diocésains. Vient ensuite le niveau des provinces et des régions ecclésiastiques, un niveau crucial car « il n’est pas opportun que le Pape substitue les épiscopats locaux dans le discernement de toutes les problématiques présentes sur leur territoire ». Il faut décentraliser, affirme François, les problèmes et les solutions pouvant différer d’une région ou d’un pays à un autre. Le dernier niveau de synodalité est, bien sûr, celui de l’Église universelle.
RV 17-10-2015
Dernière édition par Mich'el le Ven 30 Oct 2015 - 9:58, édité 1 fois