Le « Plan Vigiprière pour le Jubilé de la Miséricorde » auquel nous appelle le père Marie-Michel revêt, avec les attentats du 13 novembre à Paris, une actualité et une nécessité encore plus brûlantes.
En préparant un enseignement sur « la consécration à Marie selon saint Jean-Paul II [1] » pour le festival marial international 2015 à Notre-Dame du Laus, j’apprenais, début août sur le site Internet catholique aleteia.org, un événement étonnant. Le 30 juillet, un immense incendie ravageait à Madrid une base militaire désaffectée. Après la maîtrise du feu, on retrouvait au beau milieu du sinistre « une statue intacte de Notre-Dame de Lourdes », avec ses fleurs pour l’honorer aussi fraîches qu’avant ! Autour de la statue, une zone protégée de terre vierge alors qu’au-delà tout était noir…
En regardant la photo du miracle, j’eus l’intuition forte que Marie nous donnait là un signe lumineux pour aujourd’hui : si nous la prions, notre Mère si proche et si attentive à notre quotidien nous protégera au milieu de ce « monde en feu » où se déchaînent les ténèbres ! Et me revenait à la mémoire le sublime psaume de l’enfance : « Je tiens mon âme en paix et silence ; comme un petit enfant tout contre sa mère… » (Ps 130). Ce fut là pour moi le signe déclencheur qui me poussa à lancer une humble initiative de prière : le plan Vigiprière « avec Marie » dont le logo a été trouvé par Thérèse-Benoîte, une sœur de ma communauté.
Le début du troisième millénaire est sous la pression de terribles menaces : crises économiques, troubles sociaux, dérives sociétales, risques de guerre généralisée… et ce terrorisme religieux barbare qui peut frapper n’importe où comme on l’a vu encore ce 13 novembre à Paris ! étonnamment, certains — seulement certains malheureusement ! — des derniers attentats en France, conçus pour faire des carnages, furent mystérieusement limités, ou déjoués. On peut avancer diverses raisons à ces échecs du mal qui pouvaient tourner à des drames pires encore : le travail de la police (des dizaines de tentatives déjouées ces derniers mois), l’héroïsme de quelques individus (comme dans le train Thalys) la pusillanimité ou le manque de chance de certains terroristes (au Stade de France)… Personnellement, je crois que la longue neuvaine de prière pour la France qui a rassemblé des milliers de chrétiens a permis une certaine protection spirituelle de notre pays selon l’évangile (Mt 18,19-20) car grande est la puissance spirituelle d’un peuple qui prie « un seul cœur avec Marie » (Ac 1,14).
Ce n’est donc pas le moment de baisser notre garde mais de demeurer éveillés en restant en alerte rouge : le plan Vigipirate, c’est bien, mais le plan Vigiprière, c’est mieux ! Car, si la menace terroriste est grande, nous voyons également que des violences de toutes sortes sont quotidiennes dans la société actuelle : la pornographie ou les images les plus horribles sont immédiatement accessibles sur le net. Il ne s’agit pas de diaboliser les médias mais de rester libres et spirituels face à ce que saint Jean-Paul II a appelé « la culture de la mort ». Il nous conseillait déjà de nous tourner vers la beauté de Marie : « Nos yeux, si souvent blessés et aveuglés doivent regarder la beauté humaine et spirituelle de Marie [2]… »
Face à tout cela, il est plus qu’urgent, non de se replier dans un ghetto religieux, mais de recevoir encore cette parole ultime de Jésus : « Voici ta Mère » (Jn 19,27). C’est la perle cachée de l’évangile (Mt 13,46) et qui resplendit d’un sens nouveau pour notre temps. Elle nous invite à nous blottir sur le cœur de notre Mère : tenir le chapelet en priant dans la rue, le bus, le métro ou les lieux publics, c’est serrer la main de Marie et faire advenir en moi et autour de moi « un espace spirituel de sécurité et de paix » pour tous : telle est la puissance cachée mais si réelle de la prière mariale personnelle et solidaire qui fait reculer le mal sous toutes ses formes !
Lors d’un rêve où il était en danger de mort, le saint Padre Pio nous rapporte une parole de la Vierge qui l’a beaucoup marqué : « Ne crains rien, je suis là. Prends ton arme et sers-t’en ! » Il s’agit, bien sûr, non d’un revolver mais de l’humble Rosaire [3]. Il est vraiment « l’arme des doux » et nous invite d’abord à ce combat spirituel qui selon saint Paul nous rend « puissants dans le Seigneur… contre les Puissances des ténèbres » (Ep 6,10-18).
Croyons-nous à la puissance rayonnante du Saint Rosaire ? Pas assez sans doute et il est temps de découvrir que nous avons entre nos mains une arme fatale, un laser imparable, une invincible douceur : le signe de la Femme est entre nos mains (Ap 12,1-2).
Sœur Lucie de Fatima l’affirme : « Depuis que la Très Sainte Vierge a donné une grande efficacité au chapelet, il n’y a pas de problème matériel ou spirituel, national ou international qui ne puisse être résolu… » Et comme l’a enseigné magnifiquement saint Jean-Paul II : « Le Rosaire exerce sur celui qui prie une action pacificatrice qui le dispose à recevoir cette paix véritable, qui est un don spécial du Ressuscité (Jn 14,27 et 20,21), et à en faire l’expérience au fond de son être, en vue de la répandre autour de lui… Le Rosaire nous rend bâtisseurs de la paix en ce monde et nous permet d’espérer que, même aujourd’hui, une bataille aussi difficile que celle de la paix pourra être gagnée [4]. »
Il est donc temps de prendre encore plus Marie « chez nous » (Jn 19,27) par une ferveur renouvelée en Église de la prière du Rosaire. Dans nos familles, nos paroisses, nos communautés, Marie nous appelle à entrer en Cénacle pour que vienne enfin cette Pentecôte d’amour tant attendue et prophétisée par saint Jean XXIII. Ce renouveau est déjà là mais il doit monter en puissance !
Seule l’effusion de l’Esprit peut sauver l’église et le monde du chaos. Mais la vraie Pentecôte se prépare « avec Marie » (Ac1,14) au Cénacle du Rosaire, de l’Adoration eucharistique et du partage de la miséricorde avec les plus pauvres… La vraie Pentecôte est mariale ou elle n’est pas. Souvenons-nous qu’à travers ses visitations sur la terre, Marie nous tend inlassablement le chapelet. Il est en réalité une « arme secrète » où continue de se déployer le combat déroutant de David contre Goliath.
Concrètement, Vigiprière est un « bon plan » de la Sainte Vierge qui se veut accessible à tous en église et au-delà... C’est pourquoi j’invite, durant tout le temps du Jubilé de la miséricorde qui va s’ouvrir, à une prière courte mais quotidienne : un Notre Père, trois Je vous salue Marie, un Gloria, et une invocation : « Marie, Mère de Miséricorde, Reine de la paix, priez pour nous… Nous consacrons la France [5]. et le monde à votre Cœur Immaculé ! » Je suis convaincu qu’à travers ce mini-rosaire [6], Marie fera des merveilles ! écoutons sainte petite Thérèse : « Ne nous lassons pas de prier, la confiance fait des miracles… avec une petite flamme, Dieu peut allumer un grand incendie ! »
En restant sereins et sans céder au catastrophisme, prenons cependant conscience qu’il y a urgence : « La troisième guerre mondiale a déjà commencé… par morceaux ! » nous dit régulièrement le pape François.
N’attendons pas qu’elle se généralise chez nous et ailleurs ! Par cette initiative mariale, je me sens ici solidaire du cardinal Philippe Barbarin qui écrivait, le 15 août dernier, suite à la longue neuvaine pour notre pays : « France bien-aimée… et si c’était l’heure de ton réveil ? Que nos églises revivent ! Demandons à Dieu qu’advienne la grâce d’une France priante. » Car nous ne pourrons affronter les terribles défis actuels qu’avec la paix et la douceur de Jésus dans le regard… à l’école évangélique de Marie dont la promesse à Fatima ouvre l’Église du troisième millénaire à l’Espérance : « à la fin, mon Cœur Immaculé triomphera ! »
[2] Jean-Paul II, 30 décembre 1987
[3] Voir mes deux livres : Marie-Michel, Ma prière préférée, le Rosaire de Marie selon Jean-Paul II, éditions du Jubilé, 2003 et Rosaire mondial avec Jean-Paul II, Le Jubilé, 2004.
[4] Jean-Paul II, Lettre apostolique sur le Rosaire de la Vierge Marie, 16 octobre 2002, n°40.
[5] Pour d’autres pays, il suffit de le mentionner
[6] Comme rendez-vous spirituel régulier, on pourra consulter aussi sur mon Blog : le tweet marial mensuel.
En préparant un enseignement sur « la consécration à Marie selon saint Jean-Paul II [1] » pour le festival marial international 2015 à Notre-Dame du Laus, j’apprenais, début août sur le site Internet catholique aleteia.org, un événement étonnant. Le 30 juillet, un immense incendie ravageait à Madrid une base militaire désaffectée. Après la maîtrise du feu, on retrouvait au beau milieu du sinistre « une statue intacte de Notre-Dame de Lourdes », avec ses fleurs pour l’honorer aussi fraîches qu’avant ! Autour de la statue, une zone protégée de terre vierge alors qu’au-delà tout était noir…
En regardant la photo du miracle, j’eus l’intuition forte que Marie nous donnait là un signe lumineux pour aujourd’hui : si nous la prions, notre Mère si proche et si attentive à notre quotidien nous protégera au milieu de ce « monde en feu » où se déchaînent les ténèbres ! Et me revenait à la mémoire le sublime psaume de l’enfance : « Je tiens mon âme en paix et silence ; comme un petit enfant tout contre sa mère… » (Ps 130). Ce fut là pour moi le signe déclencheur qui me poussa à lancer une humble initiative de prière : le plan Vigiprière « avec Marie » dont le logo a été trouvé par Thérèse-Benoîte, une sœur de ma communauté.
Le début du troisième millénaire est sous la pression de terribles menaces : crises économiques, troubles sociaux, dérives sociétales, risques de guerre généralisée… et ce terrorisme religieux barbare qui peut frapper n’importe où comme on l’a vu encore ce 13 novembre à Paris ! étonnamment, certains — seulement certains malheureusement ! — des derniers attentats en France, conçus pour faire des carnages, furent mystérieusement limités, ou déjoués. On peut avancer diverses raisons à ces échecs du mal qui pouvaient tourner à des drames pires encore : le travail de la police (des dizaines de tentatives déjouées ces derniers mois), l’héroïsme de quelques individus (comme dans le train Thalys) la pusillanimité ou le manque de chance de certains terroristes (au Stade de France)… Personnellement, je crois que la longue neuvaine de prière pour la France qui a rassemblé des milliers de chrétiens a permis une certaine protection spirituelle de notre pays selon l’évangile (Mt 18,19-20) car grande est la puissance spirituelle d’un peuple qui prie « un seul cœur avec Marie » (Ac 1,14).
Ce n’est donc pas le moment de baisser notre garde mais de demeurer éveillés en restant en alerte rouge : le plan Vigipirate, c’est bien, mais le plan Vigiprière, c’est mieux ! Car, si la menace terroriste est grande, nous voyons également que des violences de toutes sortes sont quotidiennes dans la société actuelle : la pornographie ou les images les plus horribles sont immédiatement accessibles sur le net. Il ne s’agit pas de diaboliser les médias mais de rester libres et spirituels face à ce que saint Jean-Paul II a appelé « la culture de la mort ». Il nous conseillait déjà de nous tourner vers la beauté de Marie : « Nos yeux, si souvent blessés et aveuglés doivent regarder la beauté humaine et spirituelle de Marie [2]… »
Face à tout cela, il est plus qu’urgent, non de se replier dans un ghetto religieux, mais de recevoir encore cette parole ultime de Jésus : « Voici ta Mère » (Jn 19,27). C’est la perle cachée de l’évangile (Mt 13,46) et qui resplendit d’un sens nouveau pour notre temps. Elle nous invite à nous blottir sur le cœur de notre Mère : tenir le chapelet en priant dans la rue, le bus, le métro ou les lieux publics, c’est serrer la main de Marie et faire advenir en moi et autour de moi « un espace spirituel de sécurité et de paix » pour tous : telle est la puissance cachée mais si réelle de la prière mariale personnelle et solidaire qui fait reculer le mal sous toutes ses formes !
Lors d’un rêve où il était en danger de mort, le saint Padre Pio nous rapporte une parole de la Vierge qui l’a beaucoup marqué : « Ne crains rien, je suis là. Prends ton arme et sers-t’en ! » Il s’agit, bien sûr, non d’un revolver mais de l’humble Rosaire [3]. Il est vraiment « l’arme des doux » et nous invite d’abord à ce combat spirituel qui selon saint Paul nous rend « puissants dans le Seigneur… contre les Puissances des ténèbres » (Ep 6,10-18).
Croyons-nous à la puissance rayonnante du Saint Rosaire ? Pas assez sans doute et il est temps de découvrir que nous avons entre nos mains une arme fatale, un laser imparable, une invincible douceur : le signe de la Femme est entre nos mains (Ap 12,1-2).
Sœur Lucie de Fatima l’affirme : « Depuis que la Très Sainte Vierge a donné une grande efficacité au chapelet, il n’y a pas de problème matériel ou spirituel, national ou international qui ne puisse être résolu… » Et comme l’a enseigné magnifiquement saint Jean-Paul II : « Le Rosaire exerce sur celui qui prie une action pacificatrice qui le dispose à recevoir cette paix véritable, qui est un don spécial du Ressuscité (Jn 14,27 et 20,21), et à en faire l’expérience au fond de son être, en vue de la répandre autour de lui… Le Rosaire nous rend bâtisseurs de la paix en ce monde et nous permet d’espérer que, même aujourd’hui, une bataille aussi difficile que celle de la paix pourra être gagnée [4]. »
Il est donc temps de prendre encore plus Marie « chez nous » (Jn 19,27) par une ferveur renouvelée en Église de la prière du Rosaire. Dans nos familles, nos paroisses, nos communautés, Marie nous appelle à entrer en Cénacle pour que vienne enfin cette Pentecôte d’amour tant attendue et prophétisée par saint Jean XXIII. Ce renouveau est déjà là mais il doit monter en puissance !
Seule l’effusion de l’Esprit peut sauver l’église et le monde du chaos. Mais la vraie Pentecôte se prépare « avec Marie » (Ac1,14) au Cénacle du Rosaire, de l’Adoration eucharistique et du partage de la miséricorde avec les plus pauvres… La vraie Pentecôte est mariale ou elle n’est pas. Souvenons-nous qu’à travers ses visitations sur la terre, Marie nous tend inlassablement le chapelet. Il est en réalité une « arme secrète » où continue de se déployer le combat déroutant de David contre Goliath.
Concrètement, Vigiprière est un « bon plan » de la Sainte Vierge qui se veut accessible à tous en église et au-delà... C’est pourquoi j’invite, durant tout le temps du Jubilé de la miséricorde qui va s’ouvrir, à une prière courte mais quotidienne : un Notre Père, trois Je vous salue Marie, un Gloria, et une invocation : « Marie, Mère de Miséricorde, Reine de la paix, priez pour nous… Nous consacrons la France [5]. et le monde à votre Cœur Immaculé ! » Je suis convaincu qu’à travers ce mini-rosaire [6], Marie fera des merveilles ! écoutons sainte petite Thérèse : « Ne nous lassons pas de prier, la confiance fait des miracles… avec une petite flamme, Dieu peut allumer un grand incendie ! »
En restant sereins et sans céder au catastrophisme, prenons cependant conscience qu’il y a urgence : « La troisième guerre mondiale a déjà commencé… par morceaux ! » nous dit régulièrement le pape François.
N’attendons pas qu’elle se généralise chez nous et ailleurs ! Par cette initiative mariale, je me sens ici solidaire du cardinal Philippe Barbarin qui écrivait, le 15 août dernier, suite à la longue neuvaine pour notre pays : « France bien-aimée… et si c’était l’heure de ton réveil ? Que nos églises revivent ! Demandons à Dieu qu’advienne la grâce d’une France priante. » Car nous ne pourrons affronter les terribles défis actuels qu’avec la paix et la douceur de Jésus dans le regard… à l’école évangélique de Marie dont la promesse à Fatima ouvre l’Église du troisième millénaire à l’Espérance : « à la fin, mon Cœur Immaculé triomphera ! »
Notes
[1] Voir : http://marie-michel-blog.cmvm.net[2] Jean-Paul II, 30 décembre 1987
[3] Voir mes deux livres : Marie-Michel, Ma prière préférée, le Rosaire de Marie selon Jean-Paul II, éditions du Jubilé, 2003 et Rosaire mondial avec Jean-Paul II, Le Jubilé, 2004.
[4] Jean-Paul II, Lettre apostolique sur le Rosaire de la Vierge Marie, 16 octobre 2002, n°40.
[5] Pour d’autres pays, il suffit de le mentionner
[6] Comme rendez-vous spirituel régulier, on pourra consulter aussi sur mon Blog : le tweet marial mensuel.