par Invité Dim 17 Aoû 2014 - 22:21
Le 16 octobre 1964, un vendredi, Rosa se trouvait seule à la maison aux heures de midi. Tous étaient absents, y compris tante Adèle qui était allée chez la fille de Mamma Rosa, mariée à un agriculteur du hameau voisin de Centoverra. Quelques minutes avant que ne sonne l'Angélus de midi, une voisine, qui s'était entretenue avec Rosa, l'avait quittée pour aller prendre le repas dans sa ferme.
Midi sonna au clocher du village et Rosa se mit à réciter l'Angélus. Elle entendit une voix l'appeler du dehors: «Viens, viens!» Ne sachant qui c'était, Rosa voulut d'abord finir sa prière. La voix se fit entendre une seconde fois: «Viens, viens ici, je t'attends!» Cet appel provenait du jardin voisin.
Craignant une astuce du malin, Rosa prit son chapelet à la main et sortit. Elle était cependant en partie rassurée, car la voix était si belle, si douce. Arrivée au milieu de la cour, Rosa vit une nuée descendre du ciel et se poser sur le prunier. Cette nuée était éclatante de lumière et parsemée d'étoiles d'or et d'argent. En elle voltigeait un nombre incalculable de pétales de rose de toutes les couleurs.
«Je ne voyais encore personne, dit Rosa, mais je ressentais une grande joie dans le coeur. Je me suis assise sur un siège, puis me suis mise à prier. Un instant après est sorti de la nuée un grand globe rouge qui s'est placé sur le poirier. Alors la nuée disparut, tandis que demeurait visible la Madone entourée d'une vive lumière. De ses mains sortaient de grands rayons lumineux pleins de pétales de rose qui tombaient à terre. La Madone était vêtue d'une robe bleue, serrée à la taille par une ceinture blanche, et d'un grand manteau blanc. Sur la tête elle portait une couronne d'étoiles desquelles jaillissait une intense lumière. Quand j'ai vu une telle splendeur, j'ai invoqué la Maman céleste comme ceci: "Je ne suis pas digne que tu viennes près de moi, mais dis seulement une parole et je t'écouterai." Le visage de la Vierge était tellement triste que je me suis mise à pleurer, puis à lui demander pardon pour moi, pour mes proches, pour le monde entier. Elle me regardait, me fixait, mais ne disait rien encore. J'ai commencé à réciter le rosaire. Elle s'est alors mise à me sourire et à me parler:
'Ma fille, je viens de très loin. Annonce au monde que tous doivent prier, parce que Jésus ne peut plus porter la croix. Je veux que tous soient sauvés, les bons et les méchants. Je suis la Mère de l'Amour, la Mère de tous, vous êtes tous mes enfants. C'est pourquoi je veux que tous soient sauvés. C'est pour cela que je suis venue, pour amener le monde à la prière parce que les châtiments sont proches. Je reviendrai chaque vendredi, et je te donnerai des messages. Et tu dois les faire connaître au monde."
Alors je lui dis: "Mais comment me croira-t-on? Je ne suis qu'une pauvre paysanne ignorante. On ne m'a pas crue lorsque j'ai été guérie. On me jettera en prison!" Elle m'a répondu: "Ne crains pas, car je vais maintenant te laisser un signe. Cet arbre fleurira. "»
La Vierge Marie s'en alla et, au même instant, le poirier fut couvert de fleurs, à tel point qu'on ne voyait presque plus les feuilles. Il portait encore les fruits, la récolte se faisant tardivement pour cette sorte de poires.
Une branche du prunier, que la Vierge avait effleurée, a fleuri le lendemain.
Malgré les pluies automnales, les fleurs sont demeurées trois semaines sur les deux arbres et des milliers de personnes les ont vues, comme l'atteste le quotidien de Piacenza.