Que se passa-il donc le 9 octobre 1977 sur la route de Meyrouba ?C'est le 9 octobre 1977, que le père Charbel a été canonisé, au Vatican, par le pape Paul VI.
Et ce jour-là, en 1977, bien loin du Vatican, se déroule au Liban, sur la route de Meyrouba, une histoire invraisemblable et pourtant vraie.
Antoine Michel Abi Harb et Amal Lteif, qui ont 4 enfants aujourd'hui, étaient de jeunes fiancés à l'époque. Ils peuvent être joints au numéro de téléphone suivant : 009613953485.
Le 9 octobre 1977, jour de la canonisation de St Charbel par le pape Paul VI, le jeune couple décide de se rendre à Annaya pour prendre part à la grande célébration religieuse qui s'y déroule. Ils ont la ferme intention de s'y recueillir, de prier et d'obtenir la bénédiction de leur saint qu'ils vénèrent. Ils garent leur voiture à Jbeil (Byblos) et en guise de pèlerinage font le trajet à pied jusqu'à l'ermitage. Cinq heures de marche qui finissent par la très belle messe à laquelle ils assistent avec une grande ferveur.
Antoine accompagne ensuite sa fiancée à Faraya où il passe la soirée en compagnie de sa future belle famille. A son retour, vers trois heures du matin, sa voiture tombe en panne. Il faudrait se souvenir qu'en 1977 le Liban est en pleine guerre et que circuler la nuit n'était pas sans dangers ni risques. Antoine est à quatre kilomètres de Meyrouba. Il décide malgré et contre tout de se rendre à pied à la station d'essence du village le plus proche, à environ un kilomètre.
Comme il est très tard, il doit donc réveiller le propriétaire de la station. Ce dernier redoute les visites nocturnes et répond qu'il n'a plus d'essence. Antoine insiste mais en vain. Il rebrousse chemin, retourne à sa voiture et s'y enferme. Très contrarié, il invoque St Charbel et ne comprend pas qu'il puisse ainsi l'abandonner le jour même où il avait été se recueillir, avec sa fiancée, à l'ermitage à Annaya: " St Charbel pourquoi m'abandonnes-tu ainsi alors que j'ai besoin de ton aide ?".
Alors qu'il est absorbé par ses pensées, il aperçoit, au loin, les phares d'une voiture qui roule en sens opposé et s'arrête, de l'autre côté de la route, à son niveau. Quand le chauffeur en descend et se dirige vers lui d'un pas ferme, l'inquiétude d'Antoine est grande. Que peut lui vouloir ce personnage inconnu à une heure aussi tardive et en période de guerre civile ? Ce dernier lui fait signe de baisser la vitre et lui demande si c'est bien lui qui l'a réveillé pour avoir de l'essence. Antoine reprend doucement confiance et lui répond par l'affirmative. Le Chauffeur lui confie alors qu'à trois reprises, alors qu'il essayait de renouer avec le sommeil, St Charbel l'avait réveillé et lui avait demandé d'aller porter secours à la personne qui l'avait sollicité. Il avait même pris soin de lui préciser la nature de la panne.
Tous deux se rendent alors ensemble à Ajaltoun dans une station de service d'où ils ramènent la pièce de rechange supposée remplacer celle qui est apparue défectueuse. La réparation de la voiture achevée, Antoine peut donc reprendre son chemin. Mais lorsqu'il propose de régler les frais correspondants, le propriétaire de la station, confus et quelque peu froissé, rejette délicatement son offre et lui dit : "la chance que vous avez M. Antoine est immense ! Savez-vous combien l'affection de St Charbel pour vous est grande ? Je ne vous demande qu'une chose : de prier pour moi et de m'obtenir sa bénédiction. C'est le plus grand bien que vous pouvez me faire dorénavant.".
Cette nuit-là chacun de nos deux amis réunis reprit son chemin en priant et remerciant St Charbel de son intervention. C'était un 9 octobre 1977. C'était le jour de la canonisation de St Charbel.
Bénissons le Seigneur de nous avoir donné Saint Charbel ! Que sa lumière qui brille au-dessus d'Annaya, brille sur le monde entier.
Alleluia Alleluia Alleluia