Communauté chrétienne de Béthel
Un pasteur mis en cause
Mise à jour le lundi 26 juillet 2010 à 14 h 55
Des paroissiens de la Communauté chrétienne de Béthel, une église évangélique de Montréal, accusent leur pasteur de les avoir floués pour des centaines de milliers de dollars, selon CBC.
Au moins 24 membres de cette communauté affirment que le révérend Mwinda Lezoka, un homme d'origine congolaise qui a prêché auprès de la communauté africaine à Montréal pendant 20 ans, aurait empoché des sommes importantes qu'ils lui ont prêtées pour pourvoir aux activités de l'église.
Par exemple, Céline Vital affirme qu'elle et sa soeur ont hypothéqué leur maison en 2006 pour prêter 142 000 $ à M. Lezoka, un montant qu'il disait, selon elles, nécessaire pour l'acquisition d'un nouveau bâtiment.
Stéphane Robinson dit que sa famille a elle aussi prêté de l'argent à M. Lezoka, puisqu'elle lui faisait confiance. « Ils [les membres de la famille] sont très religieux, et aussi vulnérables quand on leur dit qu'ils le font pour Dieu », a-t-il mentionné.
Les prêteurs disent n'avoir jamais été remboursés.
Afin d'inciter d'autres à briser le silence, quelques-unes ont manifesté dimanche devant leur église située boulevard Henri-Bourassa.
Les allégations des membres de la Communauté chrétienne de Béthel n'ont pas été confirmées ni infirmées en cour.
M. Lezoka n'a pas répondu aux appels des journalistes de CBC.
Radio-Canada.ca avec CBC
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Enquête sur le pasteur Lezoka
Mise à jour le mercredi 28 juillet 2010 à 23 h 07
Les révélations se succèdent au sujet du révérend Mwinda Lezoka, de l'église de la Communauté chrétienne Béthel de Montréal.
Après la collecte de fonds, les emprunts auprès de ses fidèles et les cartes d'assurance maladie, on apprend maintenant que le pasteur Lezoka est soupçonné d'avoir escroqué le parc safari d'Hemmingford et qu'il s'intéressait aux diamants.
La Sûreté du Québec a ouvert une enquête sur Mwinda Lezoka. Les investigations portent sur près d'un million de dollars détournés au parc safari d'Hemmingford au profit de l'église située sur le boulevard Henri-Bourrassa. Le dossier vient d'être remis à un procureur de la Couronne.
Une employée du parc safari, membre de l'église de Lezoka, aurait contrefait des signatures de dirigeants du parc sur des chèques versés à la Communauté chrétienne de Béthel.
Le pasteur Lezoka s'intéressait non seulement aux dons de ses fidèles, mais aussi aux diamants. Il a même suivi des cours de gemmologie en 2009.
J'ai été surprise et naïve. Je pensais qu'il faisait ça pour aider ses paroissiens.
— Odile Civitello, directrice de l'École de gemmologie de Montréal
Mwinda Lezoka a présenté une carte d'affaires sur laquelle il prétendait être le directeur général d'un comptoir de diamants en République démocratique du Congo. Des vérifications auprès des autorités congolaises ont révélé que ladite compagnie était en faillite.
En outre, Odile Civitello a dû insister pour se faire payer les cours prodigués au pasteur amateur de pierres précieuses. Après deux chèques sans provision, ce dernier a finalement payé comptant.
Le pasteur Lezoka a également approché plusieurs personnes pour concrétiser son projet de vente de diamants au Canada, en 2008. Abdo Maalaoui, à qui le pasteur Lezoka a présenté quelques échantillons, s'est montré méfiant.
Il garde le secret et a la capacité de manipuler. Il est extrêmement manipulateur.
— Abdo Maalaoui, résident de Montréal
L'Agence des services frontaliers du Canada indique qu'aucun permis d'importation de diamants n'a été délivré à Lezoka ou à ses entreprises. On ne sait pas s'il a réussi à vendre ses diamants.
D'après le reportage de Benoît Giasson
Gilles. Ville de Québec - Canada
Un pasteur mis en cause
Mise à jour le lundi 26 juillet 2010 à 14 h 55
Photo: CBC L'église est située sur le boulevard Henri-Bourassa à Montréal. |
Au moins 24 membres de cette communauté affirment que le révérend Mwinda Lezoka, un homme d'origine congolaise qui a prêché auprès de la communauté africaine à Montréal pendant 20 ans, aurait empoché des sommes importantes qu'ils lui ont prêtées pour pourvoir aux activités de l'église.
Par exemple, Céline Vital affirme qu'elle et sa soeur ont hypothéqué leur maison en 2006 pour prêter 142 000 $ à M. Lezoka, un montant qu'il disait, selon elles, nécessaire pour l'acquisition d'un nouveau bâtiment.
Stéphane Robinson dit que sa famille a elle aussi prêté de l'argent à M. Lezoka, puisqu'elle lui faisait confiance. « Ils [les membres de la famille] sont très religieux, et aussi vulnérables quand on leur dit qu'ils le font pour Dieu », a-t-il mentionné.
Les prêteurs disent n'avoir jamais été remboursés.
Afin d'inciter d'autres à briser le silence, quelques-unes ont manifesté dimanche devant leur église située boulevard Henri-Bourassa.
Les allégations des membres de la Communauté chrétienne de Béthel n'ont pas été confirmées ni infirmées en cour.
M. Lezoka n'a pas répondu aux appels des journalistes de CBC.
Radio-Canada.ca avec CBC
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Enquête sur le pasteur Lezoka
Mise à jour le mercredi 28 juillet 2010 à 23 h 07
Les révélations se succèdent au sujet du révérend Mwinda Lezoka, de l'église de la Communauté chrétienne Béthel de Montréal.
Après la collecte de fonds, les emprunts auprès de ses fidèles et les cartes d'assurance maladie, on apprend maintenant que le pasteur Lezoka est soupçonné d'avoir escroqué le parc safari d'Hemmingford et qu'il s'intéressait aux diamants.
La Sûreté du Québec a ouvert une enquête sur Mwinda Lezoka. Les investigations portent sur près d'un million de dollars détournés au parc safari d'Hemmingford au profit de l'église située sur le boulevard Henri-Bourrassa. Le dossier vient d'être remis à un procureur de la Couronne.
Une employée du parc safari, membre de l'église de Lezoka, aurait contrefait des signatures de dirigeants du parc sur des chèques versés à la Communauté chrétienne de Béthel.
Le pasteur Lezoka s'intéressait non seulement aux dons de ses fidèles, mais aussi aux diamants. Il a même suivi des cours de gemmologie en 2009.
J'ai été surprise et naïve. Je pensais qu'il faisait ça pour aider ses paroissiens.
— Odile Civitello, directrice de l'École de gemmologie de Montréal
Le pasteur Mwinda Lezoka |
Mwinda Lezoka a présenté une carte d'affaires sur laquelle il prétendait être le directeur général d'un comptoir de diamants en République démocratique du Congo. Des vérifications auprès des autorités congolaises ont révélé que ladite compagnie était en faillite.
En outre, Odile Civitello a dû insister pour se faire payer les cours prodigués au pasteur amateur de pierres précieuses. Après deux chèques sans provision, ce dernier a finalement payé comptant.
Le pasteur Lezoka a également approché plusieurs personnes pour concrétiser son projet de vente de diamants au Canada, en 2008. Abdo Maalaoui, à qui le pasteur Lezoka a présenté quelques échantillons, s'est montré méfiant.
Il garde le secret et a la capacité de manipuler. Il est extrêmement manipulateur.
— Abdo Maalaoui, résident de Montréal
L'Agence des services frontaliers du Canada indique qu'aucun permis d'importation de diamants n'a été délivré à Lezoka ou à ses entreprises. On ne sait pas s'il a réussi à vendre ses diamants.
D'après le reportage de Benoît Giasson
Gilles. Ville de Québec - Canada