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    Lectures et analyses de l'exhortation sur la famille : “Amoris laetitia”

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    Lectures et analyses de l'exhortation sur la famille : “Amoris laetitia” Empty Lectures et analyses de l'exhortation sur la famille : “Amoris laetitia”

    Message par Invité Ven 8 Avr 2016 - 23:00

    Lectures et analyses de l'exhortation sur la famille : “Amoris laetitia” Amoris_laetitia_couv-189x300

    EXHORTATION APOSTOLIQUE
    POST-SYNODALE
    AMORIS LAETITIA
    DU SAINT-PÈRE
    FRANÇOIS
    AUX ÉVÊQUES
    AUX PRÊTRES ET AUX DIACRES
    AUX PERSONNES CONSACRÉES
    AUX ÉPOUX CHRÉTIENS
    ET À TOUS LES FIDÈLES LAÏCS
    SUR L’AMOUR DANS LA FAMILLE

    http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/apost_exhortations/documents/papa-francesco_esortazione-ap_20160319_amoris-laetitia.html
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    Lectures et analyses de l'exhortation sur la famille : “Amoris laetitia” Empty Re: Lectures et analyses de l'exhortation sur la famille : “Amoris laetitia”

    Message par Invité Ven 8 Avr 2016 - 23:05

    301. Pour comprendre de manière appropriée pourquoi un discernement spécial est possible et nécessaire dans certaines situations dites ‘‘irrégulières’’, il y a une question qui doit toujours être prise en compte, de manière qu’on ne pense jamais qu’on veut diminuer les exigences de l’Évangile. L’Église a une solide réflexion sur les conditionnements et les circonstances atténuantes. Par conséquent, il n’est plus possible de dire que tous ceux qui se trouvent dans une certaine situation dite ‘‘irrégulière’’ vivent dans une situation de péché mortel, privés de la grâce sanctifiante. Les limites n’ont pas à voir uniquement avec une éventuelle méconnaissance de la norme. Un sujet, même connaissant bien la norme, peut avoir une grande difficulté à saisir les « valeurs comprises dans la norme »[339] ou peut se trouver dans des conditions concrètes qui ne lui permettent pas d’agir différemment et de prendre d’autres décisions sans une nouvelle faute. Comme les Pères synodaux l’ont si bien exprimé, « il peut exister des facteurs qui limitent la capacité de décision ».[340] Saint Thomas d’Aquin reconnaissait déjà qu’une personne peut posséder la grâce et la charité, mais ne pas pouvoir bien exercer quelques vertus,[341] en sorte que même si elle a toutes les vertus morales infuses, elle ne manifeste pas clairement l’existence de l’une d’entre elles, car l’exercice extérieur de cette vertu est rendu difficile : « Quand on dit que des saints n’ont pas certaines vertus, c’est en tant qu’ils éprouvent de la difficulté dans les actes de ces vertus, mais ils n’en possèdent pas moins les habitudes de toutes les vertus ».[342]

    http://www.proliturgia.org

    Vendredi 8/4/2016. Dans l’article 301 de l’exhortation “Amoris laetitia”, on lit qu’ “il n’est plus possible de dire que tous ceux qui se trouvent dans une certaine situation dite ‘‘irrégulière’’ vivent dans une situation de péché mortel.”
    Si ceux qui vivent dans une situation irrégulière ne sont pas en état de péché mortel, c’est donc qu’ils sont en état de péché véniel.
    Or le péché véniel n’a jamais constitué un strict empêchement à la communion.
    Donc les divorcés “remariés” - ainsi que les couples homosexuels - peuvent communier... CQFD
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    Lectures et analyses de l'exhortation sur la famille : “Amoris laetitia” Empty Re: Lectures et analyses de l'exhortation sur la famille : “Amoris laetitia”

    Message par Invité Ven 8 Avr 2016 - 23:20

    Lectures et analyses de l'exhortation sur la famille : “Amoris laetitia” Logo

    L’instinct de la foi

    Rédigé par l'Abbé Claude Barthe le 08 avril 2016 dans Tribune libre

    Lectures et analyses de l'exhortation sur la famille : “Amoris laetitia” Famille_catho


    Deux assemblées successives du Synode des Évêques à propos de la Famille, bien encadrées par ce que l’on pourrait appeler un « Synode des Médias », ont focalisé l’attention sur l’ouverture dans certains cas des sacrements de pénitence et d’eucharistie aux personnes vivant publiquement dans l’adultère. Nous évoquions dans un article de L’Homme Nouveau du 14 mars 2015, « L’instinct de la foi et la crise de la doctrine du mariage », la possibilité que les paragraphes ambigus des relations finales de ces assemblées puissent être repris par l’exhortation post-synodale qui devait suivre. Nous y sommes.

    Bien des analystes compétents vont faire le commentaire de cette exhortation, intitulée Amoris lætitia, et datée du 19 mars dernier. Ils relèveront de fort beaux passages sur la famille chrétienne, des considérations opportunes sur des aspects rarement abordées par les textes pontificaux (les parents âgés, les difficultés concrètes de l’éducation, etc.) Ils apprécieront le fait que le texte affronte directement les situations véritables de la famille dans le monde contemporain.

    Mais ils noteront aussi que, dès le début, l’exhortation, alors qu’elle va traiter d’un certain nombre de problèmes doctrinaux déjà tranchés par le magistère de l’Église, affirme cependant la légitimité de la libre discussion quant aux applications dans certains cas : « Je voudrais réaffirmer que tous les débats doctrinaux, moraux ou pastoraux ne doivent pas être tranchés par des interventions magistérielles. Bien entendu, dans l’Église une unité de doctrine et de praxis est nécessaire, mais cela n’empêche pas que subsistent différentes interprétations de certains aspects de la doctrine ou certaines conclusions qui en dérivent ». Cela laisse d’ailleurs une grande liberté pour discuter l’exhortation, qui se place donc, en préalable, hors du champ des « interventions magistérielles ».

    En fonction de cela, le huitième chapitre (« Accompagner, discerner et intégrer la fragilité », pp. 221-244), spécialement les nn. 296-312 ouvrent une brèche dans la doctrine morale antérieure : « Les divorcés engagés dans une nouvelle union, par exemple, peuvent se retrouver dans des situations très différentes, qui ne doivent pas être cataloguées ou enfermées dans des affirmations trop rigides sans laisser de place à un discernement personnel et pastoral approprié » (n. 298) ; « J’accueille les considérations de beaucoup de Pères synodaux, qui ont voulu signaler que “les baptisés divorcés et remariés civilement doivent être davantage intégrés dans les communautés chrétiennes selon les diverses façons possibles, en évitant toute occasion de scandale” » (n. 299) ; « Il faut seulement un nouvel encouragement au discernement responsable personnel et pastoral des cas particuliers (…). Le colloque avec le prêtre, dans le for interne, concourt à la formation d’un jugement correct sur ce qui entrave la possibilité d’une participation plus entière à la vie de l’Église » (n. 300). Au passage, la possibilité de vivre « comme frère et sœur » pour des époux en situation irrégulière est contestée en note 329, avec une référence indue au n. 51 de Gaudium et spes, qui traite des actes du mariage à l’intérieur d’une famille légitime, dont l’abstention est difficile. Avec la conclusion pratique tant attendue, et donnée de manière un peu embarrassée en note 336 : une norme [est visée celle concernant les divorcés engagés dans une nouvelle union] peut dans certains cas être assouplie « en ce qui concerne la discipline sacramentelle ».

    Pour notre part, dans ces considérations à chaud, nous nous attacherons seulement à soulever la question de l’imputabilité. « Il n’est plus possible de dire que tous ceux qui se trouvent dans certaine situation dite “irrégulière” vivent dans une situation de péché mortel, privés de la grâce » (n. 301). D’où cette proposition : « Au regard de ces convictions, je considère très approprié ce que beaucoup de Pères synodaux ont voulu soutenir : “Dans des circonstances déterminées, les personnes ont beaucoup de mal à agir différemment (…). Le discernement pastoral, tout en tenant compte de la conscience correctement formée des personnes, doit prendre en charge ces situations. Les conséquences des actes accomplis ne sont pas non plus nécessairement les mêmes dans tous les cas” » [Relatio finalis 2015, n. 85].

    Le texte n’invoque pas la traditionnelle bonne foi – dont Dieu est juge –, qui peut en effet, dans certains cas, excuser du péché. Il suppose au contraire un sujet « connaissant bien la norme ». En toute hypothèse, et très concrètement, on transforme une éventuelle non-imputabilité subjective en non-imputabilité objective, laquelle permettra de recevoir les sacrements tout en restant dans une situation objective de péché. Le tout ne faisant d’ailleurs qu’encourager une pratique libérale déjà établie en bien des endroits.

    Mais avant même cela, il y a la conscience sacerdotale, celle du pasteur d’âmes qui aura à répondre au jugement de Dieu des conseils qu’il aura donnés. Le prêtre, confesseur ou non, accompagnant ces personnes se trouvera dans le cas suivant : des sujets en état d’adultère public, estimant qu’ils ne peuvent pas renoncer aux actes réservés de soi au mariage légitime, vont être considérés par lui comme péchant au maximum véniellement. À supposer même que l’on se trouve dans le cas limite d’une certitude, en conscience, par ces personnes, que l’union précédente était invalide (n. 298, citant Familiaris consortio n. 22, qui dans ce cas demande la vie dans la seconde union comme frère et sœur), il n’y a pas – au moins pour l’instant – de nouveau mariage sacramentel. Ces personnes se trouvent donc dans la situation de toutes personnes non mariées : les actes de chair leur sont interdits par le commandement divin. La morale naturelle et chrétienne parle de fornication. Or, voilà que désormais le prêtre pourra affirmer que ces actes, dans certains cas, seraient au maximum des péchés véniels. Le renversement est considérable.

    Il va de soi que l’on n’est pas en présence d’un acte du magistère infaillible faisant obligation d’adhérer sous peine de faire naufrage dans la foi. Mais il est permis de dire que la doctrine de l’Église n’en ressort pas, à tout le moins, clarifiée. La mise en œuvre du sensus fidei/fidelium est ici nécessaire. On l’on a vue se déployer préventivement chez d’éminents pasteurs, comme cette trentaine de cardinaux qui ont manifesté leur opposition à une mutation morale, dont parle Jean-Marie Guénois dans son article du Figaro, de ce jour, ou encore comme les intervenants de livres collectifs récents (1). Dans notre article du 10 mars 2015, nous disions que cette mise en œuvre de l’instinct de la foi, non seulement s’oppose à une sorte de démaillage du magistère pontifical, mais en outre, pose des jalons pour un remaillage magistériel, si l’on reste dans une métaphore pénélopienne. Aujourd’hui, très concrètement, l’usage du sensus fidei/fidelium contribue à faire appel – au sens d’interjeter un appel – au magistère moral comme infaillible, et donc au magistère en général dans la plénitude de son exercice salutaire pour les âmes. C’est un enjeu institutionnel capital pour l’Église dans les années à venir.



    1. Les cardinaux Walter Brandmüller, Raymond Leo Burke, Carlo Caffarra, Velasio De Paolis, Gerhard Ludwig Müller, Demeurer dans la vérité du Christ. Mariage et communion dans l’Église catholique, Artège, 2014 – Le cardinal Caffarra, archevêque de Bologne, de nouveau, et dix autres cardinaux : Cordes, ancien Président du Conseil Cor Unum, Eijk, archevêque d’Utrecht, Ruini, ancien cardinal vicaire de Rome, Sarah, Préfet de la Congrégation pour le Culte divin, Urosa Savino, archevêque de Caracas, Cleemis, archevêque majeur des syro-malankars, Duka, archevêque de Prague, Meisner, archevêque émérite de Cologne, Rouco Valera, archevêque émérite Madrid, Onaiyekan, archevêque d’Abuja, au Nigeria, Le Mariage et la Famille, Artège, 2015.

    http://www.hommenouveau.fr/1647/tribune-libre/l-instinct-de-la-foi.htm
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    Message par Invité Ven 8 Avr 2016 - 23:26

    Lectures et analyses de l'exhortation sur la famille : “Amoris laetitia” Logo-famille-chretienne

    Tout savoir sur Amoris Laetitia en 45 mots

    Lectures et analyses de l'exhortation sur la famille : “Amoris laetitia” Abecedaire-amoris-laetitia_article


    http://www.famillechretienne.fr/eglise/pape-et-vatican/tout-savoir-sur-amoris-laetitia-en-45-mots-191324
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    Message par Invité Ven 8 Avr 2016 - 23:40

    Merci Michel !

    Je savais que tu t'en chargerais beaucoup mieux que moi, c'est pourquoi J'ai dit à Françoise que je vais m'en abstenir, sur ce forum.

    Je suis fière de mon frère en Jésus Christ !

    Bien à toi , Lumen (qui aurait aimé t'avoir comme frère vraiment)




    fleurs
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    Message par Invité Ven 8 Avr 2016 - 23:59

    Bonsoir Lumen,


    En Christ, nous sommes frère et soeur !

    Bonne nuit,

    Mich'el
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    Lectures et analyses de l'exhortation sur la famille : “Amoris laetitia” Empty Re: Lectures et analyses de l'exhortation sur la famille : “Amoris laetitia”

    Message par Invité Sam 9 Avr 2016 - 0:30

    Oui c'est vrai, cependant isolée, je ne peux m’empêcher de me sentir
    comme le Seigneur en Gethsémani. Certaine fois même au milieu d'une foule,
    nous pouvons nous sentir seuls ... Bien que je sache que Dieu a besoin de nous là où nous sommes.
    J'ai appris cependant une chose : lorsqu'avec foi nous affirmons à la suite du Christ à Notre Père :
    " Non pas ce que je veux mais ce que toi tu veux ! C'est notre cri de victoire cheers  face à celui qui se dit
    prince de ce monde...

    Bonne nuit Michel !


    Lu' Men
    Wink
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    Message par Invité Sam 9 Avr 2016 - 14:01

    AMORIS LAETITIA: LA GUERRE DES INTERPRÉTATIONS

    Ou mieux: beaucoup de bruit pour rien. Comme prévu, la montagne a accouché d'une souris... (9/4/2016)

    Lectures et analyses de l'exhortation sur la famille : “Amoris laetitia” Mr-messy

    D'un côté (et je ne parle même pas de la grosse presse, égale à elle-même dans la superficialité crasse, l'incompétence, et/ou la mauvaise foi), il s'agit d'une révolution, du document le plus important - pas moins! - , en 2000 ans de l'histoire de l'Eglise: il paraît que c'est la ligne du jounal de la CEI, l'Avvenire lui-même (cf. www.avvenire.it) !!
    De l'autre, il n'y a aucune révolution, François est dans la continuité parfaite de Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI, et l'exhortation ne fait que répèter, avec les nécessaires ajustements aux situations d'aujourd'hui (lire: l'air du temps) l'enseignement de toujours de l'Eglise.

    En somme, vous pouvez croire QUI et CE QUE vous voulez. Si c'était l'effet recherché (ce qui est vraisemblable), eh bien c'est réussi. Une des premières réactions qui m'est venue à l'esprit, c'est "Mr Messy a encore frappé".
    Et ce qu'écrivait il y a deux jours Denis Crouan sur son très bon site Pro Liturgia résume parfaitement la situation:

    En clair, beaucoup de remue-ménage autour d’un synode dont le document final sera aussi peu suivi que le sont tous les textes magistériels publiés depuis Vatican II.

    On ne comptera donc pas sur moi pour joindre ma voix à la cacophonie générale. D'autant plus (et je ne m'en excuse pas auprès de mes lecteurs!) que je n'ai nullement l'intention de m'imposer la lecture ennuyeuse de ces 200 pages qui m'intéressent médiocrement, laissant ce pensum à d'autres, plus concernés, et surtout plus compétents que moi.
    Je publierai sans doute au fur et à mesure qu'elles se présenteront des réactions de gens que j'apprécie (pour les autres, se reporter à Google!) pour éclairer le débat.
    La première qui m'est tombée sous les yeux hier soir est celle de Father Blake. C'est un prêtre, il est donc concerné au premier chef, par les implications pastorales du texte pontifical. Et il me semble que, tout en ayant l'air de digresser, il met le doigt sur l'essentiel, qui est la question - chère à Benoît XVI - de la Vérité.

    Finalement, la question se pose: était-il nécessaire de mobiliser autant d'énergie, deux ans durant, pour arriver à ÇA?

    PS: Pour ceux qui ont envie de se plonger malgré tout dans le texte, c'est ici:
    w2.vatican.va

    --------------------------

    Lectures et analyses de l'exhortation sur la famille : “Amoris laetitia” Bucket-leaking

    AMORIS LAETITIA ET LA VÉRITÉ

    8 avril 2013
    marymagdalen.blogspot.fr
    Ma traduction

    * * *

    Je sais que je ne devrais pas lire de mails avant Matines mais je le fais. Ce matin, j'était un peu surpris de constater que j'avais reçu de trois sources, des gens que je ne connais pas vraiment, un PDF de l'Exhortation pontificale sous embargo, les trois étaient la traduction en anglais, ce qui indiquerait une source commune. Plus tard, après les Laudes, un ami, puis un journaliste, voulaient également discuter du document, ils l'avaient aussi reçu.

    Ce document ne me semble pas terriblement intéressant; peut-être qu'avec cette exhortation, la différence [avec les précédentes] est la façon dont elle a été donnée à la presse, et surtout la façon dont la presse s'y est préparée à l'avance. La plupart des exhortations pontificales ont déjà été oubliées, je pense que je suis le seul prêtre dans mon diocèse qui ai pris au sérieux le pape Benoît nous exhortant à conserver l'usage du plateau de communion, par exemple.
    La longueur même de ce document est une source de confusion, cherchez et vous trouverez ce que vous voulez, je regrette l'époque où les documents pontificaux étaient brefs et clairs, au lieu d'avoir la taille d'un manifeste. Alors que les discours des dictateurs s'étiraient sur des pages et des pages, les papes pouvaient dire quelque chose de révolutionnaire dans un bref discours.

    D'autres en fourniront une analyse, mais je crains, comme le souligne "Father Z" (le père Zühlsdorf), que les gens n'aillent l'interpréter selon leurs préférences, positivement ou négativement; toutefois, pour beaucoup, il ne fera aucune différence, qui ira patauger dans ses deux cents pages? L'essentiel, c'est que ceux qui ne devraient pas recevoir la communion continueront à venir le faire, c'est la réalité pastorale de la vie catholique d'aujourd'hui. Et pourtant, le document lui-même nous dit que la doctrine et la pratique pastorale doivent être interprétés en fonction de la culture. C'est là que réside - si le cardinal Kasper avait raison - le caractère révolutionnaire de Amoris Laetitia; depuis Nicée, l'Église a cherché à à apporter l'unité, maintenant, que les choses soient inversées, le temps nous le dira.

    Je pense que la crise de l'Eglise est une crise d'intégrité. Benoît l'a interprétée comme une crise de désintégration de la liturgie, suivant l'idée que nous croyons ce que nous disons et faisons dans la liturgie, lex credendi lex orandi. Cela découle bien sûr du deuxième Commandement, que si nous gardons Saint le nom de Dieu, rien de ce que nous faisons au nom de Dieu ne devrait être trivial ou faux, «que notre oui veuille dire oui et notre non veuille dire non». La fin de nos prières, «Par Notre Seigneur Jésus - Christ ...» les transforme en un serment sacré. Les mensonges et les faux-fuyants n'ont pas leur place dans la vie chrétienne. Il faut qu'il y ait quelque chose de très différent dans la manière dont les chrétiens parlent, surtout les évêques et les prêtres - le Christ, après tout, parlait avec autorité, contrairement aux chefs religieux et politiques de son époque. Ses paroles étaient témoignées par Dieu lui-même, le Père, et l'Esprit témoigne de Lui comme la Vérité. C'est en tant que la Vérité que Pilate est incapable de Le reconnaître, et donc en tant que la Vérité qu'il est condamné et crucifié. Ceux qui sont du côté de la Vérité écoutent Sa voix, parce qu'Il est la Parole de Dieu, le Fils du Père, plein de grâce et de Vérité.

    La crise des abus sur des mineurs et les dissimulations épiscopales consécutives, ont révélé l'Eglise ou plutôt ses dirigeants comme étant dépourvus d'intégrité, comme étant loin de la vérité - en fait, beaucoup se sont avérés être purement et simplement des menteurs. Si nous voulons témoigner de la vérité du Christ, nous devons être des hommes et des femmes d'une totale intégrité, le bois noueux de la Croix est le grand signe de l'intégrité, c'est grâce à notre crédibilité en tant que témoins de la résurrection que d'autres sont appelés à croire, si l'Eglise n'inspire pas confiance, nous ne pouvons pas être des témoins fidèles.

    Peut-être n'est-ce pas seulement dans l'Eglise mais dans la société en général qu'il y a un problème avec la vérité - manipulations par les politiciens, les journalistes, les spin doctors, politiquement correct, manipulation de la langue, tout cela d'une manière ou d'une autre crée un environnement de méfiance dans lequel la communion / communication entre les êtres humains se décompose.
    Dans cette situation de tour de Babel il y a beaucoup de voix qui crient, mais personne ne peut entendre ce qu'elles disent. L'Eglise est censée être différente, faisant de beaucoup de nations un seul peuple, avec une certaine vérité; à travers les siècles l'Église a cherché la vérité, l'unique vérité, maintenant, il me semble que l'Église suit le monde, que les évêques imitent les politiciens, que nous ne sommes pas tant préoccupés par la vérité que par ses applications et la possibilité de la "tourner" (spin), que nous ne voyons plus la vérité comme une personne, mais comme une marchandise.

    http://benoit-et-moi.fr/2016/actualite/amoris-laetitia-la-guerre-des-interpretations.html
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    Lectures et analyses de l'exhortation sur la famille : “Amoris laetitia” Empty Re: Lectures et analyses de l'exhortation sur la famille : “Amoris laetitia”

    Message par Invité Sam 9 Avr 2016 - 14:36

    Samedi 9/4/2016. “Amoris Laetitia” est une exhortation faite de deux textes distincts.
    Le premier traite du mariage dans le monde moderne. Le Pape y écrit des choses splendides au sujet de l’éducation, de la formation, de l’accompagnement, de l’amitié qui sont autant de réalité au service de l’amour à la fois humain et divin, au service aussi de la vérité et de la bonté qui sont les lumières de nos vies.
    Le second texte (qui commence au chapitre 8) est nettement ambigu et hésitant. Il commence par rappeler l’enseignement constant de l’Eglise concernant la communion aux “divorcés-remariés”, sans qu’on puisse savoir avec certitude si le Pape tient à cet enseignement.
    Au long des pages qui suivent, on trouve quantités d’excuses et d’explications visant à faire comprendre que ceux qui vivent dans une situation “irrégulière” ne sont pas toujours responsable et que donc, grâce à la miséricorde divine, ils peuvent communier sans problème.
    Autre chose encore. Aux chapitres 3 et 4 de son exhortation, le Pape donne des conseils avisés à ceux - parents, enseignants, pasteurs - qui sont chargés de préparer les fidèles au mariage ; un mariage où l’amour doit se consolider malgré les imperfections ou les insuffisances de l’un ou l’autre des conjoints. Mais dès que l’on tourne quelques pages, on voit que le ton change totalement lorsqu’il s’agit de la pastorale : “Un Pasteur ne peut se sentir satisfait en appliquant seulement les lois morales à ceux qui vivent des situations ‘irrégulières”, comme si elles étaient des pierres qui sont lancées à la vie des personnes. C’est le cas des cœurs fermés, qui se cachent ordinairement derrière les enseignements de l’Eglise...”
    L’image des pierres lancées rappelle bien entendu le passage de l’Evangile où l’on voit une femme adultère menacée de lapidation. Or dans le passage en question, Jésus rappelle bien que le divorce suivi d’un remariage est un adultère et non une “imperfection” ou une “irrégularité” - comme le dit le texte de l’exhortation - qui pourrait passer pour une banalité grâce à une miséricorde divine opérant 24h sur 24. A ce sujet, il convient de relire Luc 16, 18 ; Matthieu 19, 9 ; Marc 10, 11 et la première Épîtres aux Corinthiens 7, 10...
    A plusieurs reprises, le pape François s’est élevé, à partir de sa propre expérience de Pasteur, contre ceux qui faisaient passer le légalisme avant le pardon et la charité. Mais ses réactions ne permettent pas toujours de clarifier les enseignements de l’Eglise. Ainsi, si l’on lit attentivement la note 351, on voit que pour le Pape, la pastorale doit nécessairement induire des changements dans la pratique sacramentelle : “Dans certains cas, il peut s’agir aussi de l’aide des sacrements. Voilà pourquoi, (...) je souligne également que l’Eucharistie n’est pas un prix destiné aux parfaits, mais un généreux remède et un aliment pour les faibles.”
    Fort bien. Mais assistons à une messe, spécialement à une messe de mariage ou de funérailles : où voit-on des fidèles qui pensent que l’Eucharistie est réservée aux “parfaits” ? La banalisation de la liturgie n’a-t-elle pas conduit à un ancrage de la banalisation de la communion ?
    Il y a deux ans, le Pape François avait invité le Cardinal Walter Kasper et celui-ci s’était exprimé sur la question de la communion aux “divorcés-remariés”. Il s’en est suivi un débat sur le sens des mots employés par le Seigneur : fallait-il comprendre que le remariage après un divorce est un adultère ? Fallait considérer que pour revenir à Dieu il suffisait de regretter une situation sans avoir besoin de changer de vie ?
    “Amoris laetitia” laisse entendre qu’un regret sincère est suffisant. Du reste, l’exhortation ne parle plus tant d’ “adultère”, mais simplement de situations “imparfaites” ou “irrégulières”. L’enseignement évangélique est ainsi édulcoré.
    Le Cardinal Christoph Schönborn a d’ailleurs explicité ce point de l’exhortation au cours d’une conférence de presse. Lui-même étant fils de parents divorcés, il s’est dit heureux de voir que le Pape avait su habilement surmonter la question des relations “irrégulières”. En tant que dominicain, le Cardinal s’est aussi dit pleinement satisfait de voir que l’exhortation était profondément thomiste. Le Pape n’a-t-il pas rappelé que même S. Thomas d’Aquin avait enseigné que des principes généraux peuvent nous égarer lorsqu’ils empêchent de juger des cas particuliers, concrets ?
    Il est vrai que chaque cas est unique. Pour autant, doit-on oublier les normes générales sur le divorce et le remariage que l’Eglise a toujours tenues pour conformes aux enseignements du Seigneur ?
    Si dans la vie chrétienne tout erreur de parcours est réductible à des “imperfections” et à des “irrégularités”, qu’en est-il du péché ? Qu'est-ce qui put être considéré comme “parfait” et “régulier” en regard de la foi catholique ? A cette question, “Amoris laetitia” ne répond pas...

    http://www.proliturgia.org/
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    Lectures et analyses de l'exhortation sur la famille : “Amoris laetitia” Empty Re: Lectures et analyses de l'exhortation sur la famille : “Amoris laetitia”

    Message par Invité Sam 9 Avr 2016 - 22:21

    Lectures et analyses de l'exhortation sur la famille : “Amoris laetitia” Voice-of-the-Family-logo--768x818

    “Voice of the Family” publie une première analyse critique d'“Amoris Laetitia”


    “Voice of the Family”, une coalition d'associations provie et pro-famille a publié cet hier soir une analyse critique de l'Exhortation apostolique “Amoris Laetitia”. Je vous en propose ici ma traduction. On notera particulièrement la citation tronquée et hors contexte de “Gaudium et Spes”. – J.S.



    La promulgation de l'Exhortation apostolique Amoris Laetitia par le pape François marque la conclusion d'un processus synodal qui a été dominé par des tentatives visant à saper la doctrine catholique sur les questions relatives à la vie humaine, au mariage et à la famille ; sur des questions qui comprennent, mais qui ne se limitent pas à l’indissolubilité du mariage, la contraception, les méthodes artificielles de reproduction, homosexualité, l'idéologie du genre et les droits des parents et des enfants. Ces tentatives en vue d'altérer la doctrine catholique affaiblissent le témoignage de l'Eglise en faveur des vérités d’ordre naturel et surnaturel et ont menacé le bien-être de la famille, spécialement les plus faibles ou les plus vulnérables.

    L'Exhortation apostolique Amoris Laetitia est un document très long, qui aborde une vaste quantité de sujets relatifs à la famille. De nombreux passages reflètent fidèlement l'enseignement catholique mais cela ne peut en aucun cas atténuer la gravité des passages qui sapent l'enseignement et la pratique de l'Eglise catholique. Voice of the Family a l'intention de présenter des analyses complètes des problèmes sérieux que pose le texte au cours des jours et des semaines à venir.

    Voice of the Family exprime d'emblée un certain nombre d'inquiétudes, avec le plus grand respect pour l'office pontifical ; et ce uniquement en raison d’un désir sincère d'assister la hiérarchie dans la proclamation de la doctrine catholique sur la vie, le mariage et la famille, et pour promouvoir le bien authentique de la famille et de ses membres les plus vulnérables.

    Nous considérons qu’en soulevant les problèmes suivants nous remplissons notre devoir tel que l’expose clairement le code de droit canonique :

    « Selon le savoir, la compétence et le prestige dont ils jouissent, ils ont le droit et parfois le devoir de donner aux Pasteurs sacrés leur opinion sur ce qui touche le bien de l’Église et de la faire connaître aux autres fidèles, restant sauvent l’intégrité de la foi et des mœurs et la révérence due aux Pasteurs, et en tenant compte de l’utilité commune et de la dignité des personnes » (canon 212 §3).

    Voir la première analyse ici :

    http://leblogdejeannesmits.blogspot.fr/2016/04/voice-of-family-premiere-analyse-critique-amoris-laetitia.html
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    Message par Invité Dim 10 Avr 2016 - 14:16

    Simple regard dans le camp des progressistes :

    Lectures et analyses de l'exhortation sur la famille : “Amoris laetitia” Ob_d8078e_jesus-001


    François, encore un effort...


    Publié le 8 Avril 2016

    Bernadette Sauvaget dans son article du vendredi 8 avril 2016 nous montre que le texte du pape sur la famille, publié vendredi, est un compromis. Rien ne change sur la doctrine, mais il assouplit les pratiques et entame une décentralisation au sein de son institution

    Le pape parle encore (un peu) latin. À Rome, le chef de l’Eglise catholique a publié, vendredi, un texte, Amoris Laetitia (en français «la joie de l’amour»). Tout un programme, donc. Mais l’opus, très attendu, ne tient pas ses promesses sur des questions difficiles et polémiques au sein de l’Église catholique, notamment celle des divorcés remariés. Cette exhortation apostolique (le terme technique) vient clore le vaste débat sur la famille, lancé dès le début de son pontificat par le pape François et qui a réuni à Rome, à deux reprises, des évêques venus du monde entier. Amoris Laetitia risque de mécontenter à la fois les conservateurs et les progressistes. «L’avancée majeure du texte se situe dans l’exercice du magistère, explique le théologien Hervé Legrand. Ceux qui attendent des normes générales et légalistes seront déçus.» Le chef de l’Église catholique donne finalement l’impression de ne vouloir se mettre personne à dos. Et tergiverse sur les réformes qu’il souhaite mettre en œuvre.

    Le pape François est prudent. Et «rusé», comme il le reconnaissait lui-même dans une interview. Dans son texte, il fait preuve justement de sa… ruse. D’un côté, le jésuite Bergoglio rappelle — sans surprise — la doctrine classique de l’Eglise catholique. De l’autre, il propose une méthode qui ouvre large le champ des changements. Pêle-mêle, le pape condamne fermement (encore) l’avortement, redit avec force que le mariage, c’est un homme et une femme et que les unions entre personnes de même sexe (ou le concubinage hétérosexuel) ne sont pas équivalentes. «Seule l’union exclusive et indissoluble entre un homme et une femme remplit une fonction sociale pleine. […] Nous devons reconnaître la grande variété des situations familiales mais les unions de fait, ou entre personnes du même sexe, par exemple, ne peuvent pas être placidement comparées au mariage. Aucune union précaire ou excluant la procréation n’assure l’avenir de la société», écrit-il dans l’Exhortation. Il reconnaît que les couples hétérosexuels en union libre ou mariés seulement civilement peuvent aussi être des «signes d'amour» à prendre en compte quand ils atteignent une "stabilité consistante à travers un lien public", ou lorsque leur union est "caractérisée par une affection profonde".

    Et quid des divorcés remariés civilement ? L’Église catholique est très ferme à leur égard. Et va le rester. Ils ne peuvent pas communier, se confesser, être parrain ou marraine d’un enfant. Une rigueur guère en phase avec l’époque et qui suscite d’intenses débats depuis un quart de siècle. Les évêques allemands plaident pour un assouplissement. Ce qui est moins le cas en France où l’épiscopat est plus conservateur. Sur cette question délicate et polémique, le pape n’a pas tranché. Mais il ouvre la porte à un assouplissement. Le jésuite argentin plaide pour «un discernement personnel et pastoral approprié». En clair, c’est au cas par cas, et à la base, que se décideront les changements.

    Le vrai changement se situe dans la pratique. «Il ne sert à rien d’imposer les normes par la force de l’autorité», plaide le pape jésuite. «La rédaction du texte est très soignée, souligne Christine Pedotti, la directrice déléguée de la rédaction de Témoignage chrétien. Même la norme est présentée de manière positive et le pape n’emploie jamais de mots stigmatisants.» Au Vatican, le cardinal autrichien Christoph Schönborn, lors de la présentation officielle du texte à la presse, a, lui, insisté sur la volonté du pape «d’intégrer tout le monde». Pour atteindre cet objectif, le pape François remet au goût du jour la vieille casuistique des jésuites selon laquelle une norme s’applique unilatéralement à tous et de la même manière.

    Du point de vue du fonctionnement de l’Église, François, le premier pape venu du Sud, a toujours eu de grosses réticences face au centralisme romain. Depuis le début de son pontificat, il plaide pour une décentralisation radicale de l’Église catholique afin qu’elle s’acclimate et qu’elle respecte au mieux les différentes cultures. Il met un peu à l’œuvre cette conception. «Tous les débats doctrinaux, moraux ou pastoraux ne doivent pas être tranchés par des interventions magistérielles. […] une unité de doctrine et de praxis est nécessaire mais cela n’empêche pas que subsistent différentes interprétations», écrit le pape.

    Plus préoccupé, au fond, de politique que de théologie, la pape François a frappé très fort, l’an passé, avec son encyclique sur l’écologie Laudato si. Ce n’est absolument pas le cas avec son exhortation apostolique sur la famille, Amoris Laetitia, qui demeure très timorée. S’il recadre l’autoritarisme d’un Jean Paul II, la pape François n’ose cependant pas toucher à la doctrine. Mais l’intéresse-t-elle ? C’est la question que se pose l’aile conservatrice. «Si on regarde à la loupe, il y a deux ou trois choses très novatrices dans son texte», pointe Christine Pedotti. Le pape pourrait ouvrir une réflexion sur l’option de prêtres mariés dans l’Église romaine et radicalise l’opposition à la peine de mort, ce qui va mécontenter grandement aux États-Unis, y compris dans les rangs catholiques. Pour le reste, l’aile progressiste restera sûrement sur sa faim jusqu’à la fin du pontificat.

    Mais comme le montre LeTemps.ch et Sébastien Maillard dans la-Croix.com, il ne faut pas oublier aussi que le texte porte le style du pape François : un hymne à la famille traditionnelle dans un langage simple, concret, parfois poétique, citant des poètes et même son film culte, le Festin de Babette de Gabriel Axel. Avec tendresse aussi, il invite à redécouvrir la famille comme une «œuvre artisanale» toujours à façonner et à parfaire. À cette fin, la Parole de Dieu, à laquelle il se réfère au fil du texte, est présentée comme «une compagne de voyage» et l’Église, comme une aide proche et disponible qui n’exclut pas d’autres secours, comme la psychologie ou les sciences de l’éducation.

    Il contient un appel constant à accueillir dans l'Église toutes les personnes : parents, enfants, grands-parents, et familles, blessées par la vie ou par une relation difficile. Le texte est aussi un manuel de vie pour les couples, les fiancés, la préparation au mariage, les familles au quotidien, le rythme travail-repos, évoquant longuement par exemple et pour la première fois la nécessité d'une éducation sexuelle. L'accent est aussi mis sur les «imperfections» de la famille, et le pape a voulu un texte qui ait «les pieds sur terre», refusant une vision «tout blanc tout noir».

    Le texte, envoyé à chacun des 4700 évêques, aborde aussi beaucoup de thèmes qui touchent les familles du Sud, comme les mariages arrangés et la polygamie. Ou encore les familles divisées par les migrations, les mariages interreligieux, les abus sexuels dans les familles, les mutilations sexuelles, et la violence contre les femmes. Jorge Bergoglio prodigue aussi, à la suite des synodes, des conseils généraux en faveur de préparations au mariage plus solides, d’un accompagnement postnuptial plus attentif et d’un suivi de toutes les difficultés que rencontre la famille. Pour les prévenir, il invite chaque couple à prendre le temps d’approfondir sa relation, sans en éluder la dimension sexuelle.

    Il fait au passage une autocritique des pratiques pastorales à un moment où le nombre de mariages est en baisse, affirmant que défendre la famille ne revient pas à insister «seulement sur des questions doctrinales, bioéthiques et morales ». Il privilégie la formation des consciences, sans «(se) substituer à elles». Il consacre également un chapitre entier à l’éducation des enfants, encourageant notamment une éducation sexuelle nécessaire «à une époque où la sexualité tend à se banaliser et à s’appauvrir». Ce passage est sans doute l’un des plus inattendus d’un texte qui se révèle moins un document magistériel qu’un outil de travail utile pour tous couples et familles, en particulier ceux en souffrance.

    Le pape François décentralise et demande aux évêques et aux prêtres du discernement sur les questions controversées ce qui est difficilement concevable car beaucoup sont conservateurs et notamment en France puisqu’ils ont été nommés à l’époque de Jean-Paul II et Benoît XVI. Une ouverture pour les divorcés remariés sans pour autant savoir s’ils vont recevoir la communion, la reconnaissance d’une valeur à certaines unions libres mais toujours rien pour les couples homosexuels qui méritent mieux que le déni de leurs unions nous montrent que le pape François n’a pas voulu aller trop loin pour ne pas diviser l’Église et que maintenant nous devons voir ce que cela va donner pour tous les couples jugés irréguliers par l’Église et si les prêtres et les évêques seront prêts à être autre chose que des gardiens du dogme.

    Merci !

    http://paroissiens-progressiste.over-blog.com/2016/04/francois-encore-un-effort.html
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    Message par Invité Dim 10 Avr 2016 - 14:19

    L'analyse sans concession d'"Amoris Laetitia" par Antonio Socci (10/4/2016)

    Lectures et analyses de l'exhortation sur la famille : “Amoris laetitia” Socci2_160


    BERGOGLIO CONTRE JÉSUS: LE PAPE QUI PENSE ÊTRE MEILLEUR QUE NOTRE SAUVEUR

    http://benoit-et-moi.fr/2016/actualite/le-triomphe-de-la-double-verite.html

    J'adhère totalement et vous ?

    Mich'el
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    Message par Invité Dim 10 Avr 2016 - 14:38

    Le Pape François s’écarte de l'enseignement
    de l'Église dans la Nouvelle Exhortation


    Lectures et analyses de l'exhortation sur la famille : “Amoris laetitia” Maike

    Par Maike Hickson
    SOURCE :One Peter Five
    Le 8 avril 2016

    http://dieuetmoilenul.blogspot.fr/2016/04/le-pape-francois-secarte-de.html
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    Message par Invité Dim 10 Avr 2016 - 20:57


    Amoris laetitia: l’« aide des sacrements » dans une « situation
    objective de péché » ? Observations sur un risque d’impasse

    9 AVRIL 2016

    Les paragraphes et les notes de bas de page d’Amoris laetitia ne sont pas dénués d’ambiguïté. Après un contresens sur Gaudium et spes qui tend à justifier, au nom de la fidélité et du bien des enfants, l’exercice de relations charnelles dans une union irrégulière, c’est la question du soutien sacramentel qui fait l’objet d’un flou. Le paragraphe numéro 305 affirme qu’ « il est possible que, dans une situation objective de péché – qui n’est pas subjectivement imputable ou qui ne l’est pas pleinement – l’on puisse vivre dans la grâce de Dieu, qu’on puisse aimer, et qu’on puisse également grandir dans la vie de la grâce et dans la charité, en recevant à cet effet l’aide de l’Église ». La phrase renvoie à une note de bas de page (la note numéro 351) qui précise que cette « aide de l’Église » peut, « dans certains cas », consister en une « aide des sacrements ». Dans cette note de bas de page, le pape cite deux fois son exhortation apostolique Evangelii gaudium: une fois pour rappeler que « le confessionnal ne doit pas être une salle de torture mais un lieu de la miséricorde du Seigneur » (n. 44), une autre fois pour signaler que l’Eucharistie « n’est pas un prix destiné aux parfaits, mais un généreux remède et un aliment pour les faibles » (n. 47 ). Au passage, il est envisageable que le numéro 47 d’Evangelii gaudium ait été pensé dans la perspective du débat de l’accès à la communion des divorcés remariés. Il ne serait pas difficile de dire que dès 2013, la question est clairement posée comme un axe du pontificat. Il demeurait cependant difficile, dans le magistère récent de trouver un quelconque fondement à l’accès aux sacrements des divorcés dits remariés qui persisteraient dans leur union. Ce qui explique l’insertion de cette phrase dans Evangeli gaudium.

    Quel sens donner à ces deux affirmations d’Evangelii gaudium que le pape entend appliquer aux « situations objectives de péché » ? En soi, ce sont deux vérités. Mais, associées à la phrase du paragraphe 305 d’Amoris laetitia, et sans aucune précision, elles peuvent aboutir à un problème théologique très grave. Mais soulignons d’abord ces deux références.

    Tout d’abord, le confessionnal a pu être, dans le passé, un lieu où la dimension de miséricorde a été oubliée. Cela a certainement contribué à donner une mauvaise image, ce qui explique que le sacrement de pénitence ait pu être délaissé au cours de ces cinquante dernières années. Évidemment, il ne faut pas noircir le tableau: rien ne dit que le confessionnal ait toujours cette « salle de torture » en tout point de l’Église. Mais passons. Quant à l’Eucharistie « qui n’est pas un prix destiné aux parfaits », on en conviendra. Mais peut-on omettre le fait que l’Eucharistie suppose l’absence de péché grave sur la conscience ? L’enseignement de l’Église est constant sur ce sujet. On exige une intention droite et l’absence de péché grave sur la conscience. De notre indignité à l’Eucharistie, l’Église n’a jamais affirmé qu’elle pouvait être reçue à n’importe quelle condition (cela conduirait, dans ce cas, à nier ou à relativiser le péché et à admettre n’importe quel comportement). Or, il est difficile d’admettre qu’une situation de concubinage, qui persisterait après une confession, puisse être considérée comme une absence de péché grave qui justifierait la réception de la sainte communion. Au motif que l’Eucharistie n’est pas un prix destiné aux parfaits, il faut se garder de confondre l’une de ses caractéristiques et finalités, avec les conditions objectives de son admission. Ces dernières ont toujours existé et l’Église n’a jamais donné la sainte communion dans n’importe quelle situation. La Tradition constante de l’Église, qui dérive des paroles mêmes de Saint-Paul, a toujours affirmé que celui qui recevrait indignement l’Eucharistie se condamne. Citons Saint-Paul: « Quiconque mange ce pain ou boit cette coupe du Seigneur indignement aura à répondre du Corps et du Sang du Seigneur. Que chacun donc s’éprouve soi-même et qu’il mange alors de ce pain et boive de cette coupe ; car celui qui mange et boit, mange et boit sa propre condamnation, s’il n’y discerne le Corps « (1 Co 11, 27-29). Il n’y a pas d’autres fondements à cette impossibilité de donner la communion à des personnes dans des situations objectivement peccamineuses. Ainsi, le Catéchisme de l’Église catholique affirme clairement: « celui qui veut recevoir le Christ dans la Communion eucharistique doit se trouver en état de grâce. Si quelqu’un a conscience d’avoir péché mortellement, il ne doit pas accéder à l’Eucharistie sans avoir reçu préalablement l’absolution dans le sacrement de Pénitence » (n. 1415).

    En admettant même que la responsabilité varie selon les individus, en reconnaissant la possibilité de circonstances atténuantes (l’exhortation apostolique s’engouffre suffisamment dans la brèche, mais c’est, encore, un autre sujet), il sera impossible de transformer un concubinage en péché véniel ! A moins que les concubins entreprennent de vivre « comme frère et soeur » mais, dans ce cas, il n’y aurait plus de concubinage, et la question ne poserait plus.

    Pourtant, le pape François envisage l’« aide des sacrements » dans une « situation objective de péché ». Mais comment concevoir cette aide ? Le pape envisage-t-il que les sacrements peuvent être envisagés pour se détacher de cette situation de péché ou, du moins, pour essayer ? Mais dans ce cas, seule la confession est envisageable dans le cadre d’une « situation de objective de péché », dans le cas où il s’agirait d’y mettre fin. En revanche, il est impossible de recevoir l’Eucharistie dans « une situation objective de péché ». L’Eucharistie remet les péchés véniels de celui qui s’y approche, mais pas ses péchés mortels. Théologiquement, il paraît difficile de concevoir que l’« aide des sacrements » puisse être envisagée « dans une situation objective de péché » persistante.

    Mais si c’est bien la possibilité d’une « aide des sacrements », alors que la « situation objective de péché » est persistante, les conclusions doivent être tirées, car une telle possibilité poserait davantage de problèmes qu’elle n’en résoudrait. Ce serait bien une véritable révolution doctrinale dont les conséquences seraient désastreuse à tout point de vue. On relativiserait le péché sous couvert même de le citer. Mais, dans ce cas, pourquoi avoir pris la peine de parler de « situation objective de péché » ? Si l’expression est caractérisée, c’est bien parce que le péché demeure un réel problème. Enfin, n’y a-t-il pas un risque de quiétisme ? En effet, le pape admet qu' »on puisse vivre dans la grâce de Dieu, qu’on puisse aimer, et qu’on puisse également grandir dans la vie de la grâce et dans la charité, en recevant à cet effet l’aide de l’Église ». Mais comment cette progression « dans la vie de la grâce et de la charité » pourrait-elle s’accommoder d’une « situation objective de péché » ? Car une « situation objective de péché » fait bien obstacle à de tels progrès, même si Dieu a le bras suffisamment long et qu’il peut y avoir des grâces prévenantes. Comme l’avait souligné l’abbé Barthe, en 2014:

    Il n’y a pas d’état mixte, mélange de grâce sanctifiante et de péché mortel où l’habitation de Dieu ne serait que partielle. Il n’est pas concevable qu’une âme soit pour partie en état d’amitié avec Dieu, fruit de la grâce, pour partie en état d’aversio vis-à-vis de Dieu. L’infusion de la grâce sanctifiante n’est pas graduelle : elle se fait instantanément, sans aucune succession de temps (saint Thomas, Somme théologique, Ia IIæ, q. 113, a. 7). (…) Mais si l’on considère qu’une âme « en chemin » (un concubin qui s’est marié civilement, un divorcé remarié qui entre dans une voie de pénitence) peut accéder aux sacrements, c’est qu’on la considère en état de grâce et que l’adultère ou la fornication, sous certaines conditions, ne sont pas des péchés.
    Le RP Thomas Michelet (op) résume aussi la contradiction, à sa manière, dans un entretien à Famille chrétienne:

    L’exhortation apostolique « La joie de l’amour » remet-elle en question certaines dispositions de Familiaris consortio ?
    Sans renoncer à l’approche objective de Familiaris consortio et du Canon 915 du code de droit canonique, il faut considérer le plan subjectif pour lequel « il n’est plus possible de dire que tous ceux qui se trouvent dans une certaine situation dite ‘‘irrégulière’’ vivent dans une situation de péché mortel » (n. 298). Or on ne peut communier avec un péché grave sur la conscience (Catéchisme 1384, 1415). Donc si l’on n’a pas de péché grave en conscience, ne faut-il pas en conclure que l’on peut communier ?
    Le problème de l’accès à la communion des divorcés remariés, qui peut être douloureux, serait alors résolu par une impasse criante. Deux issues seraient donc possibles: une réaffirmation de l’enseignement de l’Église par des précisions ultérieures ou bien un abandon de la notion de péché, qui serait relativisée en fonction des perceptions de chacun. Mais si la notion de péché est relativisée à ce point, on peut se demander quel serait l’intérêt même de se sanctifier. C’est toute la question du salut qui est posée.

    Amoris laetitia, loin d’avoir résolu un problème pourrait en créer un nouveau.

    Jean-Marie Vaas

    Nous précisions également que cette tribune n’engage que son auteur.

    http://www.riposte-catholique.fr/non-classe/amoris-laetitia-ambiguite

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    Message par Invité Dim 10 Avr 2016 - 23:05

    UN DOCUMENT CATASTROPHIQUE

    Première réaction de Roberto de Mattei à l'exhortation apostolique Amoris laetitia (10/4/2016)

    Lectures et analyses de l'exhortation sur la famille : “Amoris laetitia” De-mattei_92


    L'Exhortation post-synodale Amoris laetitia, est bien pire que le rapport du cardinal Kasper, contre lequel se sont à juste titre élevées de nombreuses critiques dans des livres, des articles, des interviews. Le cardinal Kasper avait posé quelques questions; l'Exhortation Amoris laetitia offre la réponse: elle ouvre la porte aux divorcés remariés, canonise la morale de situation et entame un processus de normalisation de toutes les cohabitations more uxorio.

    Considérant que le nouveau document appartient au Magistère ordinaire non infaillible, il faut espérer qu'il fera l'objet d'une analyse critique approfondie de la part de théologiens et pasteurs de l'Eglise, sans s'illusionner de pouvoir lui appliquer l'«herméneutique de la continuité».

    http://benoit-et-moi.fr/2016/actualite/un-document-catastrophique.php
    Françoise.
    Françoise.


    Messages : 82
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    Message par Françoise. Lun 11 Avr 2016 - 8:36

    Merci Michel ! Voilà des lectures éclairantes.

    Très bonne et sainte 3 ème semaine de Pâques.
    Françoise. Very Happy
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    Lectures et analyses de l'exhortation sur la famille : “Amoris laetitia” Empty Re: Lectures et analyses de l'exhortation sur la famille : “Amoris laetitia”

    Message par Invité Lun 11 Avr 2016 - 10:15

    Bonjour Françoise et merci de rejoindre le camp des veilleurs catholiques !

    Lectures éclairantes tandis que l'obscurité envahit davantage notre Eglise.

    La franc-maçonnerie ecclésiastique est en train de réussir ses plans dans une apathie quasi-

    généralisée.

    Pour l'instant, le seul journal catholique français qui semble réagir dans la Vérité est "l'Homme

    Nouveau".


    Il va falloir se positionner et prendre des décisions personnelles en connaissance de cause.

    Pour l'heure, je ne vois rien de mieux que les cénacles du MSM pour résister à la fausse Eglise qui est

    entrée dans la Vraie.  

    Bien à vous tous dans le Coeur Immaculé de Marie,

    Mich'el
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    Message par Invité Lun 11 Avr 2016 - 10:30

    Une vision et un avis qui ressemblent à un chemin de crête :

    Amoris laetitia, gaudium de veritate

    Voici un texte du frère Thomas Michelet, dominicain chargé de cours à l’Angelicum, sur l'exhortation du pape, pour Le Salon Beige :

    Lectures et analyses de l'exhortation sur la famille : “Amoris laetitia” 6a00d83451619c69e201b7c8313524970b-800wi

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/04/amoris-laetitia-gaudium-de-veritate.html
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    Message par Invité Lun 11 Avr 2016 - 16:12

    Daoudal se débine ?

    lundi 11 avril 2016

    Regrets

    Plutôt que de lire le texte de François sur la famille, j’ai passé ces derniers jours… en famille.

    J’ai le regret de devoir décevoir quelques-uns de mes plus fidèles lecteurs : je n’ai pas lu, et je ne lirai pas, ce texte. Donc je ne le commenterai pas.

    J’ai regretté d’avoir lu les fatras intitulés Evangelii Gaudium et Laudato si, ce n’est pas pour continuer avec Amoris laetitia. Sufficit. On sait qui est ce pape.

    Ayant quand même regardé le début, je ne suis pas allé plus loin que cela, sur la première page :

    En rappelant que « le temps est supérieur à l’espace », je voudrais réaffirmer que tous les débats doctrinaux, moraux ou pastoraux ne doivent pas être tranchés par des interventions magistérielles. Bien entendu, dans l’Église une unité de doctrine et de praxis est nécessaire, mais cela n’empêche pas que subsistent différentes interprétations de certains aspects de la doctrine ou certaines conclusions qui en dérivent. Il en sera ainsi jusqu’à ce que l’Esprit nous conduise à vérité entière (cf. Jn 16, 13), c’est-à-dire, lorsqu’il nous introduira parfaitement dans le mystère du Christ et que nous pourrons tout voir à travers son regard. En outre, dans chaque pays ou région, peuvent être cherchées des solutions plus inculturées, attentives aux traditions et aux défis locaux. Car « les cultures sont très diverses entre elles et chaque principe général […] a besoin d’être inculturé, s’il veut être observé et appliqué ».

    Cela commence par un des fameux faux « principes » de François*, puis ça cause de praxis et d’inculturation, et l’on poursuit par un hyper-jésuitisme que même Pascal n’aurait pas pu imaginer. Enfoncées, les Provinciales. C’est désormais le pire jésuitisme le plus caricatural érigé en dogme.

    Jetant un œil sur les réactions, je vois que chacun voit dans ce texte ce qu’il veut. Tout et le contraire de tout. Quelle déchéance.

    C’est aujourd’hui la fête de saint Léon le Grand. Dont les homélies sont à l’opposé du discours de François. Saint Léon, c’est une absolue précision de la pensée dans une absolue perfection du style, au service du dogme mis en pleine lumière. Plutôt que de s’enfoncer dans les miasmes bergogliens, lisons ou relisons saint Léon. Par exemple son premier sermon de l’Ascension, où il évoque ces jours que nous vivons liturgiquement.

    * « Le temps est supérieur à l’espace » est le premier des quatre « principes » de François exposés dans Evangelii Gaudium. Il est évidemment faux sur le plan spirituel. C’est Wagner qui a raison quand il fait dire à Gurnemanz dans Parsifal : « Ici le temps devient espace. » Nous sommes enchaînés par le temps alors que l’espace est libération, ouverture. Dans le monde de la régénération, il n’y a plus de temps, il n’y a plus qu’espace.

    http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2016/04/11/regrets-5787057.html
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    Lectures et analyses de l'exhortation sur la famille : “Amoris laetitia” Empty Re: Lectures et analyses de l'exhortation sur la famille : “Amoris laetitia”

    Message par Invité Lun 11 Avr 2016 - 17:22

    « Amoris laetitia »: lecture du cardinal Vingt-Trois

    Pour un « art du discernement »

    Lectures et analyses de l'exhortation sur la famille : “Amoris laetitia” Cardin12

    L’exhortation apostolique Amoris laetitia est la conclusion que le Pape François a tirée des deux sessions du synode des évêques qu’il avait convoquées en octobre 2014 et en octobre 2015.

    Le Pape s’est largement inspiré des débats auxquels il a assisté de bout en bout et des conclusions que les pères synodaux lui ont transmises au terme de chacune des sessions. L’intitulé de l’exhortation est une indication précieuse sur l’esprit général de la réflexion du Pape : il s’agit d’un appel à l’espérance dans la force de l’amour, ciment de l’expérience des familles. Cette tonalité est déjà un appel à un déplacement de nos réflexes spontanés qui abordent les questions de la famille comme un terrain dangereux ou, au moins, problématique.

    Mais ce n’est pas le seul déplacement auquel nous sommes appelés. Il nous faut aussi entrer dans la perspective fondamentale de la démarche du Pape. Il nous invite à considérer les réalités familiales d’un point de vue essentiellement pastoral, ce qui veut dire qu’il ne vise pas à établir un catalogue de règles générales que nous devrions et que nous pourrions appliquer en toutes circonstances. Il veut au contraire nous impliquer dans un véritable travail qui consiste à reprendre et méditer le message du Christ et de la tradition chrétienne sur la famille et à chercher comment ce message peut nous aider à accompagner les familles dans les défis auxquels elles sont confrontées. Nous ne devons donc pas attendre de cette exhortation apostolique qu’elle nous fournisse un « kit » de solutions applicables telles quelles à toutes les situations. Ce n’est pas un code du permis et du défendu. C’est un appel à éclairer des personnes dans les situations où elles sont.

    L’art de la pastorale n’est pas simplement une application automatique de lois générales à des situations particulières. C’est un art d’accompagnement dans l’amour que le Bon Pasteur porte à chacun de ceux qui lui sont confiés. Il convient donc de partir des personnes et des réalités telles qu’elles se présentent, de chercher à les comprendre, de scruter quels sont les éléments positifs sur lesquels pourrait s’appuyer un désir de conversion et de progrès, bref, d’exercer un discernement spirituel. Cet art du discernement ne peut se mettre en œuvre que si nous nous mettons sous la lumière du Christ et de ses appels à la sainteté. Pas plus que les appels du Christ à la sainteté ne visaient à enfermer ses auditeurs dans leurs faiblesses, le discernement spirituel ne vise à exclure les pécheurs. Il vise à susciter chez eux le désir d’une vie meilleure et la résolution pour prendre les moyens d’y parvenir.

    Sans entrer dans un inventaire impossible, le Pape n’escamote pas les difficultés et les blessures qui frappent les familles à travers le monde et il invite les Églises particulières à affronter ces défis en n’oubliant jamais que la famille est un vaste tissu de relations qui ne se limite pas au couple des époux et qui englobe plusieurs générations toutes solidairement liées. Cette mission d’accompagnement personnalisé suppose que la formation des personnes capables de la mener soit développée et sans cesse actualisée, de telle sorte qu’elles soient accessibles à celles et ceux qui en ont besoin.

    C’est la mission que nous confie le Pape au terme de ce synode.

    + André cardinal Vingt-Trois

    Archevêque de Paris

    Paris, le 8 avril 2016.

    Source: zenit.org

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