A côté du Cénacle, un lieu méconnu pour célébrer la Messe
http://www.ihsnews.net/a-cote-du-cenacle-un-lieu-meconnu-pour-celebrer-la-messe/#sthash.n9exR3Dy.dpuf
Le 07/05/2016
Dans quelques jours, les Franciscains se rendront au Cénacle pour commémorer la Pentecôte sur le lieu où l’Esprit Saint a été donné au monde. Ils s’y rendent deux autres fois par an : pour le lavement des pieds le jeudi saint et la prière pour l’unité des chrétiens en janvier. Pour plusieurs raisons, il est impossible d’y célébrer la messe, et ce sont donc de « simples » prières.
C’est pour cela que les Franciscains se sont installés dans le « couvent Saint-François à côté du Cénacle », voisin de ce Lieu saint où la tradition situe à la fois la Cène et la Pentecôte. « Le but est de permettre aux pèlerins de célébrer l’Eucharistie au plus près de là où le Christ l’a instaurée » explique frère Enrique Bernejo, gardien du couvent. Si les frères mineurs habitaient sur le Mont Sion du XIVe au XVIe siècle, ils en ont été expulsés et se sont installés au couvent Saint-Sauveur, où ils vivent encore. Ils ne sont retournés sur le Mont Sion qu’en 1936, dans deux maisons achetées à des Palestiniens et aménagées pour la fraternité. Appelé affectueusement « Petit Cénacle » ou « Cenacolino » en italien, le lieu est actuellement habité par cinq frères venant du monde entier.
« Je suis brésilien et il y a aussi un Québécois, un Polonais et deux Espagnols » explique frère Wander dans le jardin. Leur mission ? L’accueil des pèlerins. « En septembre-octobre nous accueillions environ onze messes par jour, au mois de janvier, nous étions à une, deux ou aucune messe par jour. Cela dépend vraiment des mois, » continue encore frère Wander. « La porte est toujours fermée pour des raisons de sécurité, mais il suffit de sonner ! » Frappez et l’on vous ouvrira, comme disait l’Evangile. Pause toilette, photos, petite promenade dans le jardin, explication du frère et messe sont le programme habituel des groupes de pèlerins de passage.
Pour encore mieux les accueillir, une deuxième chapelle a été aménagée pour compléter la plus ancienne, restaurée dans les années 1980. Le jardin a quant à lui été rénové en 2014. Accessible à tous, il a été pensé de façon à créer un mouvement vers la nouvelle chapelle aux vitraux lumineux. Une sculpture y fait mémoire de l’Eucharistie, un bassin d’eau nous rappelle le baptême, et des bancs permettent de s’y arrêter pour prier. Les oiseaux, arbres et fleurs en font un cadre agréable, un îlot paisible sur le Mont Sion, pourtant l’un des lieux les plus sensibles de Jérusalem.
Le Cénacle est situé sur le mont Sion et la chambre haute dont parle l’évangile fait partie de la vaste propriété qu’avaient acquise les Franciscains au XIVe siècle. Dans cet ensemble architectural, une tradition médiévale place le tombeau de David, le roi des juifs dans la chambre basse. La Chambre haute, quant à elle, fut transformée en mosquée par les ottomans après qu’ils aient chassé les Franciscains au XVIe siècle. Comme ailleurs en Terre Sainte, un unique lieu concentre les passions. Au point d’engendrer occasionnellement de réelles tensions. Des tensions que ressentent, voire expérimentent les frères du couvent quand leur seul habit franciscain suscite des réactions. Reste que l’Etat hébreu veille à garantir la liberté d’accès au lieu saint, et en période de tension, il assure la sécurité nécessaire des personnes et des biens.
Mais un peu à l’écart, le Petit cénacle est un havre de paix. « Tous les sanctuaires souffrent de la diminution du nombre de pèlerins. Nombreux sont ceux qui ont peur de venir en Terre Sainte, mais c’est un des lieux les plus sécuritaires au monde ! » souligne frère Enrique.
Et c’est aussi là que des Franciscains dans la diversités des langues les attendent, en prenant soin des lieux saints.
Le Petit Cénacle est ouvert de 8h à 12h le matin. Il rouvre à 14h30 et la dernière messe peut être célébrée à 17h en hiver, 18h en été.
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Le 07/05/2016
Dans quelques jours, les Franciscains se rendront au Cénacle pour commémorer la Pentecôte sur le lieu où l’Esprit Saint a été donné au monde. Ils s’y rendent deux autres fois par an : pour le lavement des pieds le jeudi saint et la prière pour l’unité des chrétiens en janvier. Pour plusieurs raisons, il est impossible d’y célébrer la messe, et ce sont donc de « simples » prières.
C’est pour cela que les Franciscains se sont installés dans le « couvent Saint-François à côté du Cénacle », voisin de ce Lieu saint où la tradition situe à la fois la Cène et la Pentecôte. « Le but est de permettre aux pèlerins de célébrer l’Eucharistie au plus près de là où le Christ l’a instaurée » explique frère Enrique Bernejo, gardien du couvent. Si les frères mineurs habitaient sur le Mont Sion du XIVe au XVIe siècle, ils en ont été expulsés et se sont installés au couvent Saint-Sauveur, où ils vivent encore. Ils ne sont retournés sur le Mont Sion qu’en 1936, dans deux maisons achetées à des Palestiniens et aménagées pour la fraternité. Appelé affectueusement « Petit Cénacle » ou « Cenacolino » en italien, le lieu est actuellement habité par cinq frères venant du monde entier.
« Je suis brésilien et il y a aussi un Québécois, un Polonais et deux Espagnols » explique frère Wander dans le jardin. Leur mission ? L’accueil des pèlerins. « En septembre-octobre nous accueillions environ onze messes par jour, au mois de janvier, nous étions à une, deux ou aucune messe par jour. Cela dépend vraiment des mois, » continue encore frère Wander. « La porte est toujours fermée pour des raisons de sécurité, mais il suffit de sonner ! » Frappez et l’on vous ouvrira, comme disait l’Evangile. Pause toilette, photos, petite promenade dans le jardin, explication du frère et messe sont le programme habituel des groupes de pèlerins de passage.
Pour encore mieux les accueillir, une deuxième chapelle a été aménagée pour compléter la plus ancienne, restaurée dans les années 1980. Le jardin a quant à lui été rénové en 2014. Accessible à tous, il a été pensé de façon à créer un mouvement vers la nouvelle chapelle aux vitraux lumineux. Une sculpture y fait mémoire de l’Eucharistie, un bassin d’eau nous rappelle le baptême, et des bancs permettent de s’y arrêter pour prier. Les oiseaux, arbres et fleurs en font un cadre agréable, un îlot paisible sur le Mont Sion, pourtant l’un des lieux les plus sensibles de Jérusalem.
Le Cénacle est situé sur le mont Sion et la chambre haute dont parle l’évangile fait partie de la vaste propriété qu’avaient acquise les Franciscains au XIVe siècle. Dans cet ensemble architectural, une tradition médiévale place le tombeau de David, le roi des juifs dans la chambre basse. La Chambre haute, quant à elle, fut transformée en mosquée par les ottomans après qu’ils aient chassé les Franciscains au XVIe siècle. Comme ailleurs en Terre Sainte, un unique lieu concentre les passions. Au point d’engendrer occasionnellement de réelles tensions. Des tensions que ressentent, voire expérimentent les frères du couvent quand leur seul habit franciscain suscite des réactions. Reste que l’Etat hébreu veille à garantir la liberté d’accès au lieu saint, et en période de tension, il assure la sécurité nécessaire des personnes et des biens.
Mais un peu à l’écart, le Petit cénacle est un havre de paix. « Tous les sanctuaires souffrent de la diminution du nombre de pèlerins. Nombreux sont ceux qui ont peur de venir en Terre Sainte, mais c’est un des lieux les plus sécuritaires au monde ! » souligne frère Enrique.
Et c’est aussi là que des Franciscains dans la diversités des langues les attendent, en prenant soin des lieux saints.
Le Petit Cénacle est ouvert de 8h à 12h le matin. Il rouvre à 14h30 et la dernière messe peut être célébrée à 17h en hiver, 18h en été.
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