Neuvaine de la Présentation de la Vierge Marie
La tradition des chrétiens d'Orient rattacha un "souvenir" relaté dans les évangiles "apocryphes" : le souvenir de l'entrée et de l'offrande de Marie, au Temple, dès sa petite enfance, pour y être préparée à sa destinée de Mère du Messie, jusqu'à son mariage avec Joseph, à Nazareth.
Le Protévangile de Jacques (ch. 6-10) raconte, depuis le IIème siècle au moins, l’histoire suivante : Marie, née miraculeusement de Joachim et Anne est menée dans le Temple, selon leur promesse, à l'âge de trois ans, pour s'y préparer au rôle qu'on lui pressent dans la rédemption d'Israël. Le texte dit qu'elle dansa ce jour-là, et ne se retourna pas en arrière.
Elle resta dans le Temple, nourrie par un ange, jusqu'à sa majorité (12 ans), âge auquel elle fut accordée en mariage à Joseph.
Elle s'occupait de tisser le voile du Temple, et telle est peut-être l'origine de la légende, car les sources juives relatent que des femmes étaient engagées spécialement pour le tissage des 13 tentures utilisées dans le Temple
L’apparition de cette fête est aussi liée à la dédicace d'une basilique en l’honneur de Sainte Marie. L’édifice fut voulu par Elie, évêque de Jérusalem et fut achevé aux frais de l'empereur Justinien (527-565) à côté de la zone du temple de Jérusalem, là où la Vierge aurait passé son enfance consacrée au service divin. Cette Eglise fut dédiée le 21 novembre 543, et fut dite Nouvelle Eglise, pour la distinguer de l’ancienne, dédiée à la nativité de Marie, la Probatique.
La fête fut introduite en Occident au IXème siècle par les moines d'Orient réfugiés en Italie méridionale pendant la conquête musulmane.
Au XIVème siècle, Philippe de Mézières, ambassadeur du roi de Chypre était témoin de la solennité en Orient ; il composa une messe de la Présentation de Marie et la soumit au pape Grégoire XI à Avignon le 21 novembre 1372.
En 1472, le pape Sixte IV étendit la fête liturgique de la "Présentation de Marie dans le temple" à toute l'Eglise Occidentale.
Depuis le concile Vatican II, on parle de la mémoire liturgique de la Présentation de Marie.
Que cette neuvaine nous fasse revivre les toutes premières années de la Vierge Marie. Ces neuf journées de prières que nous lui adresserons seront un temps fort pendant lequel nous intercéderons pour les enfants et les jeunes.
Prières quotidiennes
Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen.
Je crois en Dieu
Prière à l’Esprit Saint
Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen.
Je crois en Dieu
Prière à l’Esprit Saint
O Eternel vivant dans le temps, ô Esprit vivant dans la chair, ô Jésus vivant en Marie, viens aussi vivre en moi: ta force dans ma faiblesse, ton amour dans mon péché, ton Esprit dans ma pesanteur, ta fidélité dans mon inconstance, ta vérité dans mon mensonge.
Viens grandir en moi comme tu as grandi en Marie. Viens au monde par moi comme tu es venu au monde par elle: dans la puissance de l'Esprit, pour le bonheur de l'humanité et pour la gloire du Père. Amen. (Georges Madore, s.m.m)
Notre Père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père
Premier jour
Marie est présentée au Seigneur
Psaume 45, 11-15 : « Ecoute, ma fille, regarde et prête l'oreille, Oublie ton peuple et la maison de ton père ; Laisse le roi désirer ta beauté, Car il est ton seigneur ; prosterne-toi devant lui. Et la fille de Tyr, les plus riches des peuples, Te flatteront par des présents.
Elle est toute magnificence, la fille du roi, au milieu du palais ; Son vêtement est tissu d'or.
Elle est conduite au roi, vêtue d'habits diaprés ; A sa suite, des vierges, ses compagnes, te sont présentées. »
Quelques jours après le commencement de l’Avent, l’Eglise célèbre la fête de la Présentation de la Sainte Vierge au Temple (21 Novembre). Il est juste que, au début du temps de préparation à Noël, notre pensée se porte vers la Mère de Dieu, dont l’humble et silencieuse attente doit être le modèle de notre propre attente pendant l’Avent. Plus nous nous rapprocherons de Marie pas notre prière, notre docilité, notre pureté, plus se formera en nous Celui qui va naître.
L'Eglise rappelle non sans raison, cet évènement marial, non pour attirer l'attention sur un geste symbolique, mais pour voir dans la profondeur de ce mystère qui commence à prendre forme, la nature et la vie d'une femme qui se consacrera totalement au Seigneur.
« Lorsque la petite fille eut trois ans, Joachim dit : Appelez les filles d’Hébreux de race pure, et qu’elles prennent chacune un flambeau, un flambeau qui ne s’éteindra pas. L’enfant ne devra pas retourner en arrière et son cœur ne se fixera pas hors du Temple du Seigneur. Elles obéirent à cet ordre et elles montèrent ensemble au Temple du Seigneur. Le prêtre accueillit l’enfant et la prit dans ses bras. Il la bénit, en disant : Il a glorifié ton nom, le Seigneur, dans toutes les générations. C’est en toi qu’aux derniers jours il révélera la Rédemption qu’il accorde aux fils d’Israël ! Il fit asseoir l’enfant sur le troisième degré de l’autel. Et le Seigneur Dieu fit descendre sa grâce sur elle. Debout sur ses pieds, elle se mit à danser. Elle fut chère à toute la maison d’Israël. Les parents redescendirent du Temple, ils étaient remplis d’admiration, ils louaient Dieu l’enfant ne s’était pas retournée en arrière. Marie demeurait dans le Temple du Seigneur, semblable à une colombe, et la main d’un Ange la nourrissait. » Protévangile de Jacques
Tous ensemble, réjouissons-nous dans le Seigneur, célébrons ce jour de fête en l’honneur de la Vierge Marie : Les anges se réjouissent avec nous de sa Présentation, ils en glorifient le Fils de Dieu. Père Ollier
Prières quotidiennes