10 mai 2019
Le pape a évoqué le « voyage » des chrétiens dans la vie, lors de son homélie, ce mardi 3 mai, dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe du Vatican.
Le pape a brossé en quelque sorte le portrait robot de différents types de baptisés qui finissent par marcher en dehors du Chemin, le Christ.
Les premiers, d’ailleurs, « ne marchent pas » : un chrétien « qui ne fait pas le chemin, c’est un chrétien non-chrétien », affirme le pape, « c’est un chrétien un peu ‘paganisé’ : il est là, immobile, il ne va pas de l’avant dans la vie chrétienne, ne fait pas fleurir les Béatitudes dans sa vie, ne fait pas les œuvres de miséricorde… Il ne bouge pas ». Ces chrétiens sont « comme des momies spirituelles », note le pape : « Ils ne font pas de mal, mais ne font pas de bien. »
Il y a aussi, explique le pape, les « obstinés » qui « ont pris un mauvais virage sur la route, mais continuent à se dire : ‘voilà le chemin !’, et ils n’entendent pas Dieu qui leur dit : ‘Retournez et prenez le bon chemin’. »
Et puis, il y a des chrétiens « qui marchent, mais ne savent pas où ils vont » : « Ils se promènent dans la vie chrétienne, explique le pape, les vagabonds. Leur vie va deçà delà, et ils perdent la beauté de se rapprocher de Jésus dans la vie de Jésus. Ils perdent le chemin, parce qu’ils tournent en rond et ils tournent de nombreuses fois. » Cela les conduit à « une vie sans issue », à une vie qui « se transforme en labyrinthe » et ils ne savent plus « comment sortir ».
« Arrêtez ! exhorte le pape. Souvenez-vous que le seul ‘droit chemin’, c’est le Christ : le chemin de Jésus est si plein de consolations, de gloire et aussi de croix. Mais toujours avec la paix dans l’âme. »
Le pape commentait l’Évangile du jour : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie », dit le Christ à l’apôtre Thomas. « Qui m’a vu a vu le Père », affirme-t-il en s’adressant à l’apôtre Philippe.
Le pape invite à se souvenir de ces paroles du Christ et à faire un examen de conscience en se posant des questions : le « cheminement chrétien que j’ai commencé dans le Baptême, comment va-t-il ? Suis-je sur une mauvaise route ? Est-ce que je tourne en rond et ne sais pas où aller spirituellement ? Est-ce que je m’arrête devant des choses que je préfère : la mondanité, la vanité ou bien je vais ‘de l’avant’, rendant concrètes les Béatitudes et les œuvres de miséricorde ? ».
Et, comme à l’accoutumée, il a suggéré la « grâce à demander » : que l’Esprit Saint nous « enseigne à bien marcher, toujours ! ». Et il a ajouté : « Et quand vous êtes fatigués, un petit rafraîchissement, et en avant ! Demandons cette grâce. »