Rona Hartner sur l’astrologie, la numérologie, les expériences ésotériques, le spiritisme :
“tout cela, c’est vraiment l’oeuvre du diable”
Par Michel Janva le 14 mai 2019
“tout cela, c’est vraiment l’oeuvre du diable”
Par Michel Janva le 14 mai 2019
Rona Hartner, née en 1973 à Bucarest, dans une famille d’artistes plus bohème que communiste, est une actrice et compositrice franco-roumaine d’origine allemande. Elle a été officiellement naturalisée française à la fin de l’année 2010. Après la révolution roumaine, elle suit des cours de musique (de 1991 à 1992) puis d’art dramatique jusqu’en 1996 à l’université de Bucarest. En 1996, elle rencontre le metteur en scène Tony Gatlif venu faire un casting pour son film, Gadjo dilo. Elle décroche le premier rôle et sa performance aux côtés de Romain Duris lui vaut un Léopard de Bronze en 1997 au festival du film de Locarno. Elle joue également au théâtre, et participe à plusieurs enregistrements de disques.
En 2013, elle décide de s’engager contre la loi Taubira. Une décision à contre-courant dans le monde du spectacle. Elle chante lors de la Manif pour tous, sur le Champ-de-Mars (Paris), le 13 janvier 20131, entre deux interventions.
Elle publie un livre-témoignage, dans lequel elle raconte à la fois ses errances et sa conversion. « Je te donnerai un vrai bonheur ! » Telle est la promesse faite à Rona Hartner par le Dieu de son enfance, ce Dieu d’amour qu’elle a retrouvé après un parcours plein de cahots. Paillettes et aisance matérielle ne lui procurent pas la joie espérée, plutôt une vie décousue, faite de déceptions et d’aventures sans lendemain. Jusqu’à un certain jour où une visite à la chapelle Sainte-Rita, à Paris, est l’occasion d’une expérience spirituelle.
Dans son livre, elle raconte avoir longtemps pratiqué l’astrologie et la numérologie, qu’elle dénonce :
Loin de me faire du bien, ces charlatans entretiennent en moi l’idée que je ne suis pas capable, seule, de diriger ma vie. Ni capable ni libre, puisque tout est écrit d’avance. Eux prétendent me donner les clés de cette vie qui m’échappe ; en fait, ils me la confisquent à mon insu et je deviens esclave. Ils m’annoncent des choses merveilleuses mais rien n’arrive. Je suis enchaînée, envoûtée, prisonnière des guillemets du futur et incapable de vivre au présent.Tout cela, je ne le réalise pas sur le moment et c’est même l’inverse : je crois absolument que, grâce à ces voyants, je maîtrise le fil de ma vie, je me sens puissante. Avec eux, j’ai l’impression d’avoir les bonnes armes en main pour lutter contre mes démons nocturnes. Rien ne peut me déstabiliser, puisque je suis fidèle à ma destinée.
Ainsi, dès que je dois faire un choix, je ne cherche pas à savoir ce qui est bon ou pas, mais simplement si ça correspond à mon horoscope ou à mon destin. Comme je n’en suis jamais sûre, je consulte encore plus. […] Je n’ai plus aucune prudence ni le moindre discernement. J’obéis, bêtement. Je me crois forte, alors qu’on me dirige comme une marionnette.Je recommande à aller à la messe souvent. Je ne ressens plus de suffocation. A la maison, plus de peur, plus de cauchemars. Je goûte une joyeuse liberté que je n’imaginais même pas et, du même coup, je réalise avec effroi la violence des liens maléfiques qui m’enserraient et avaient leur origine dans ces fumisteries que sont l’astrologie, la numérologie, les bains flottants, les expériences ésotériques, le spiritisme. Tout cela, c’est vraiment l’oeuvre du diable, et on tombe dans ses filets plus vite qu’on ne le croit.
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