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    Jésus avait-il le sens de l’humour ?

    Gilles
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    Jésus avait-il le sens de l’humour ? Empty Jésus avait-il le sens de l’humour ?

    Message par Gilles Mar 6 Avr 2021 - 18:04

    6 avril 2021
    Jésus avait-il le sens de l’humour ? WEB3-JESUS-CHRIST-shutterstock_1467521624

    Si dans le Nouveau Testament, on ne voit ni n’entend Jésus rire ou éclater de rire, cela ne veut pas dire qu’il manquait d’humour.

    Le rire est salutaire pour l’homme. Il nous délivre de nos raideurs, de nos peurs, de la tentation de nous prendre au sérieux. Toutefois, on peut se demander si le rire n’est pas une conséquence du péché originel , et en même temps une consolation de cette situation d’exil où nous sommes. La vie de l’homme est dure. Le rire tantôt l’adoucit, tantôt l’endurcit davantage.

    Le sourire habite le cœur avant d’illuminer le visage

    En effet, il est impossible de béatifier le rire, n’importe quel rire. Comme dit un Père de l’Église, « celui qui rit avec Satan ne pourra pas se réjouir avec le Christ ». Il y a un rire mauvais, nous le savons bien : l’ironie blessante, la moquerie méprisante, le dévergondage de bas étage contre lequel l’apôtre Paul met en garde ses communautés (Ep 5, 4). Comme le mot l’indique, éclater de rire ou s’éclater peut être le signe d’une perte de contrôle finalement déshumanisante. Les Béatitudes selon saint Luc sont suivies des quatre « malheurs », parmi lesquels cette parole qui fait réfléchir : « Malheureux, vous qui êtes en train de rire maintenant, car vous serez dans le deuil et les larmes ». Sans jouer les rabat-joie et sans se prendre pour le curé d’Ars, qui mettait souvent ses ouailles en garde contre les vogues, ces fêtes de village, il faut reconnaître que les revues, les films, les émissions, les soirées qui sont censés faire rire ne sont parfois vraiment pas drôles, « ça vole bas ». On peut se demander jusqu’où iront la dérision, la grossièreté, la bêtise de certains amuseurs publics.

    Pourtant il y a un bon rire, tonique, amical, et même moral. Les vrais comiques sont des gens qui aiment les autres. Avec eux, rire fait du bien. Chez eux, humour et humilité se tiennent la main ; ils ont la même racine : l’humus de notre commune condition humaine. Auprès d’eux, on apprend non pas la rigolade, mais la joie. On rira peut-être moins, de ce rire spasmodique qui finalement retombe et nous laisse avec nos tristesses non guéries. Mais on sourira davantage ; le sourire, c’est la joie qui demeure ; il habite le cœur avant d’illuminer le visage.


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    Jésus avait-il le sens de l’humour ? Empty Re: Jésus avait-il le sens de l’humour ?

    Message par Gilles Sam 10 Avr 2021 - 18:38

    Jésus avait-il le sens de l’humour ? 61-ryIPKjdL._AC_SX466_

    Jésus a-t-il ri ?

    Voilà une question qu’elle est bonne, aurait dit Coluche ! Quand j’évoque l’humanité du Christ, certains me demandent, sur un ton pince-sans-rire, pourquoi l’incarnation aurait-elle fait fi du propre de l’homme, à savoir le rire. Si Dieu le Père est resté impassible, son Fils, Jésus, lui, n’aurait-il pas vécu ces bons moments de vie d’où fusent les éclats de rire ? L’imagine-t-on triste aux noces de Cana ? La mine renfrognée chez la belle-mère de Pierre ?

    Dans les Écritures, le rire de Jésus s’impose par son absence. Nous lisons bien que Jésus a pleuré, mais nous igno- rons s’il a ri. Cependant, Jésus n’était pas dénué d’humour. On relève quelques bons mots dans ses paroles, quand il parle par exemple d’un chameau passant le chas d’une aiguille (Mt 19, 24) ou quand il traite les pharisiens de « tombeaux de craie » (Mt 23, 27) ou leur réplique avec colère : « Guides aveugles ! Vous filtrez l’insecte, quand vous avalez la chamelle ! » (Mt 23, 24). On lui reproche d’être bon vivant : « Le Fils de l’homme, lui, a mangé et a bu. Et d’autres ont dit : Il bâfre, c’est un ivrogne, qui fréquente les collecteurs d’impôts et les hors-la-loi » (Mt 11, 19).

    Si l’animal rieur que nous sommes se pose cette question, c’est pour mieux comprendre le sens de l’incarnation de Dieu. Nous découvrons ainsi que Dieu ne vient pas à nous des confins d’une transcendance incandescente, mais de ceux de sa mystérieuse humanité. Parfois, la proximité entre Dieu et l’homme heurte notre sensibilité, ce que la question du rire rappelle : on s’est plus habitué à voir un Dieu absolument différent de l’homme qu’à affirmer la parenté intime qui règne entre eux. L’écart entre l’homme et Dieu est celui d’un mur mitoyen. Certains se scandalisent que Dieu soit venu « se procurer chez nous de quoi mourir » (Claudel) et naître. N’est-ce pas cela, la révolution chrétienne, qui parle d’un Dieu qui en paraît fou à s’en tenir à la sagesse humaine ? N’est-ce pas un manque de foi qui nous ferait craindre qu’un Dieu côte à côte avec l’homme ne soit pas tout à fait un vrai Dieu ? Il peut y avoir une démesure à vouloir trop bien parler de Dieu hors des mesures qu’il s’est lui- même données. Dieu et l’hom- me ont beaucoup à partager. L’homme s’accomplit quand il partage la vie divine ; Dieu achève dans son Verbe fait chair quelque chose de lui-même lorsqu’il se rapproche de nous. Par la peine et la souffrance, par le rire et la joie.

    Alors laissons-nous emporter par la joyeuse pirouette de Chesterton qui retourne le lieu commun selon lequel Jésus n’aurait pas ri : « La joie est le secret gigantesque du chrétien. Je le dis avec respect : il y a quelque chose que Jésus a caché à tous les hommes quand Il est monté sur la Montagne pour prier. Il y avait une chose trop grande pour que Dieu pût nous la montrer quand il marchait sur notre terre ; j’ai parfois imaginé que c’était Son Rire. » Admettons que Jésus a ri, il n’en demeure pas moins une ultime question : de quoi a-t-il ri et pourquoi ?


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    Message par Gilles Mer 5 Mai 2021 - 18:00

    Jésus avait-il le sens de l’humour ? Web3-winter-snow-cold-smile-laugh-woman-happy-enjoy-pixabay

    Donne-moi, Seigneur, le sens de l’humour !

    Un peu de rire quotidien vaudrait autant que quelques exercices physiques.

    « Va voir ailleurs, je ne te supporte plus ! », lance Aline à son mari, au beau milieu d’une dispute conjugale. Charles prend alors son smartphone et parcourt son répertoire : « Voyons un peu. Comment les ai-je classées ? Par leur nom ? Leur prénom ? ­Angelina, Carla, Laetitia, Linda… » Tout d’abord décontenancée, Aline part dans un grand éclat de rire. Ah ! Qu’elle le trouve drôle, son mari qui sait toujours si bien sortir de leurs petites querelles de couple par l’humour !

    En effet, un certain nombre d’études scientifiques ont montré les bénéfices du rire sur la santé. Il renforce notamment le système immunitaire, prévient les maladies cardio-vasculaires, chasse la déprime et le stress, tout en améliorant les relations entre les personnes. Il semblerait d’ailleurs qu’en activant les centres de récompenses du cerveau, il libère de la dopamine (le neurotransmetteur du bonheur), ce qui stimule les sensations de plaisir.

    Pour une bonne hygiène de vie, un peu de rire quotidien vaudrait autant que quelques exercices physiques. Lorsqu’on a bien ri, on voit la vie de façon plus détendue, on dédramatise plus facilement, on voit les choses de manière plus positive, on est moins anxieux, plus ouvert au dialogue, et on prend davantage de distance face aux difficultés. Alors ne nous privons pas ! Rions ! Accueillons en riant toutes les situations que nous trouvons drôles.


    Lire la suite : Donne-moi, Seigneur, le sens de l’humour !

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    Jésus avait-il le sens de l’humour ? Empty Re: Jésus avait-il le sens de l’humour ?

    Message par Gilles Lun 10 Mai 2021 - 17:24

    Jésus avait-il le sens de l’humour ? Image
    Marie et Jésus, dans La Passion du Christ, un film de Mel Gibson

    Jésus était joyeux

    Hier, dans le texte mis sur mon blogue, intitulé Mystères joyeux et Mystères glorieux, je vous ai parlé de la magnifique lettre ou exhortation apostolique que le pape Paul VI nous a écrite sur « la joie chrétienne ». Je vous encourage fortement à lire cette lettre. Si mon blogue porte le nom de Dieu ma joie, cela est dû en grande partie au fait que j’aie lu cette exhortation apostolique, au début des années 1980.

    Le pape Paul VI, au chapitre III de sa lettre, nous parle de la joie qui habitait le cœur de Jésus lors de sa vie terrestre. Le pape nous présente Jésus comme la personne la plus joyeuse qui ait existé sur terre. À ce sujet, voici une petite anecdote personnelle, qui est assez intéressante. Il y a de cela plusieurs années, j’ai visité une classe d’élèves du primaire. J’ai demandé aux enfants : « D’après vous, quelle est la personne qui a le plus souffert sur cette terre? ». Un enfant m’a répondu : « C’est Jésus qui a le plus souffert sur cette terre ». J’ai dit à cet enfant, que je croyais la même chose que lui. J’ai ensuite posé une deuxième question aux enfants : « Selon vous, quelle est la personne qui a été la plus joyeuse sur cette terre? ». Un grand silence a régné dans la classe. Les enfants ne savaient pas quoi répondre. Pour eux, il était impensable de dire que c’était Jésus, puisque l’on venait à peine de dire que c’était Jésus qui avait le plus souffert sur la terre. Je leur ai alors dit, à leur grand étonnement, que c’était Jésus qui a été la personne la plus joyeuse sur cette terre. J’ai essayé ce jour-là, de mettre une semence dans leurs esprits : j’ai essayé de semer en eux l’idée que l’on peut à la fois souffrir beaucoup et être très joyeux. Quiconque connaît un peu l’histoire de l’Église, sait que de très nombreux martyrs sont morts dans la joie, au milieu des pires souffrances. Sur notre terre et dans notre coeur, joie et souffrance peuvent non seulement être présentes, mais aussi cohabiter.

    Mais revenons au pape Paul VI, et laissons-le nous dire pourquoi et comment Jésus était joyeux :

    « Arrêtons-nous maintenant à contempler la personne de Jésus, au cours de sa vie terrestre. En son humanité, il a fait l’expérience de nos joies. Il a manifestement connu, apprécié, célébré toute une gamme de joies humaines, de ces joies simples et quotidiennes, à la portée de tous. La profondeur de sa vie intérieure n’a pas émoussé le concret de son regard, ni sa sensibilité. Il admire les oiseaux du ciel et les lys des champs. Il rejoint d’emblée le regard de Dieu sur la création à l’aube de l’histoire. Il exalte volontiers la joie du semeur et du moissonneur, celle de l’homme qui trouve un trésor caché, celle du berger qui récupère sa brebis ou de la femme qui retrouve la pièce perdue, la joie des invités au festin, la joie des noces, celle du père qui accueille son fils au retour d’une vie de prodigue et celle de la femme qui vient de mettre au monde son enfant … Ces joies humaines ont tant de consistance pour Jésus qu’elles sont pour lui les signes des joies spirituelles du Royaume de Dieu : joie des hommes qui entrent dans ce Royaume, y reviennent ou y travaillent, joie du Père qui les accueille. Et pour sa part, Jésus lui-même manifeste sa satisfaction et sa tendresse lorsqu’il rencontre des enfants qui désirent l’approcher, un jeune homme riche, fidèle et soucieux de faire davantage, des amis qui lui ouvrent leur maison comme Marthe, Marie, Lazare. Son bonheur est surtout de voir la Parole accueillie, les possédés délivrés, une femme pécheresse ou un publicain comme Zachée se convertir, une veuve prendre sur son indigence pour donner. Il tressaille même de joie lorsqu’il constate que les tout petits ont la révélation du Royaume qui reste caché aux sages et aux habiles. Oui, parce que le Christ « a vécu notre condition d’homme en toute chose, excepté le péché », il a accueilli et éprouvé les joies affectives et spirituelles, comme un don de Dieu. Et il n’a eu de cesse qu’il n’eût « annoncé aux pauvres la Bonne Nouvelle, aux affligés la joie ». L’Évangile de saint Luc témoigne particulièrement de cette semence d’allégresse. Les miracles de Jésus, les paroles de pardon sont autant de signes de la bonté divine : la foule se réjouit de toutes les merveilles qu’il accomplit et rend gloire à Dieu. Pour le chrétien, comme pour Jésus, il s’agit de vivre dans l’action de grâces au Père, les joies humaines que le Créateur lui donne. » (Paul VI, La joie chrétienne, chapitre III)


    Lire la suite : Dieu ma joie: Jésus était joyeux


    Lire aussi : Dieu ma joie: La joie chrétienne

    Jésus avait-il le sens de l’humour ? 9k= Père Guy Simard

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