Le pape François a déjà engagé des réformes pour assainir la situation
Dix responsables seront jugés par le tribunal du Saint-Siège dès le 27 juillet au sujet du rôle supposé qu'ils auraient joué dans une affaire d'investissements douteux.
Samedi 3 juillet, la salle de presse du Saint-Siège signalait l'inculpation de dix personnes et quatre sociétés pour des faits graves : «extorsion», «corruption», «escroquerie», «blanchiment d'argent», «détournement de dons», «abus de pouvoir».
Fait sans précédent, l'acte d'accusation de près de 500 pages, couronnant deux ans d'enquête, cite des personnalités proches du pape François ou qui furent ses plus proches collaborateurs, dont le cardinal Angelo Becciu, déchu des droits et devoirs liés au cardinalat en septembre 2020. La première audience de ce procès se tiendra le 27 juillet prochain.
Le denier de Saint-Pierre investi dans l'immobilier
Tout commence en 2013, quelques semaines après l'élection du pape argentin. La secrétairerie d'État (administration similaire à celle du Premier ministre français) décide l'investissement de 200 millions de dollars (168,9 millions d'euros) dans Athena Capital Global Opportunities, un fonds régi par un intermédiaire italien, Raffaele Mincione.
Cet argent provient du denier de Saint-Pierre, organisme qui gère les dons remis au pape pour ses œuvres en faveur des pauvres. Il est convenu de placer 100 millions dans un immeuble détenu jadis par Harrod's à Chelsea, quartier chic de Londres, et de répartir les 100 millions restants dans divers placements. La secrétairerie d'État est alors dirigée par le cardinal Parolin et son substitut aux affaires générales (équivalent du ministre de l'Intérieur), Angelo Becciu , un diplomate de carrière, en poste depuis 2011.
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