Bordeaux 1822 : l’image de Jésus se substitue intégralement à l’hostie consacrée
Le 3 février 1822, une vingtaine de fidèles prient avec ferveur dans la chapelle des sœurs de la Sainte-Famille à Bordeaux (France, Gironde), rue Mazarin. Tous ont l’habitude de s’y rendre pour l’adoration du Saint-Sacrement et ils apprécient le dévouement et la piété du desservant, l’abbé Delort.
A la seconde où celui-ci débute le geste de bénédiction du Saint-Sacrement, l’image de Jésus « bénissant » se substitue intégralement à l’hostie consacrée. Le prêtre n’en revient pas et ne sait que faire. Les fidèles s’aperçoivent que quelque chose d’inhabituel est en train de se produire.
Le père Delort témoignera plus tard du fait suivant : Jésus est apparu à ses yeux au moment où il commençait le premier encensement. Il explique : « au lieu des apparences sous lesquelles notre Seigneur daigne se cacher, je le vis lui-même au milieu du cercle qui lui servait de cadre comme un portrait peint en buste, avec cette différence que la personne paraissait vivante. » Il donne les détails suivants : « la physionomie de l’apparition est celle d’un jeune homme d’environ trente ans, extraordinairement beau. » et ajoute : « Il s’inclinait de temps en temps à droite et devant. » Le prêtre croit d’abord qu’il s’agit d’une illusion d’optique, mais « le miracle continuant », il se rend à l’évidence : le Christ est réellement présent sous un aspect inhabituel, puisque visible aux yeux de chair.
Une paroissienne, Milady Peychaud, ne vit rien mais entendit ces mots :« Je suis Celui qui suis. Il n’y a que moi qui soit. » Cette perception auditive sans vision corrobore plusieurs témoignages de voyants de la Vierge Marie qui, comme elle, entendent seulement sans voir quoi que ce soit.
Le clergé bordelais est informé. Une partie doute, une autre parle de miracle. De son côté, Mgr d’Aviau, archevêque de Bordeaux diligente une enquête officielle en envoyant sur place théologiens et scientifiques. Quelques jours plus tard, le prélat proclame les résultats positifs des investigations. Désormais, les fidèles de son diocèse peuvent vénérer l’hostie devenue chair dans la chapelle susnommée.
L'équipe Marie de Nazareth
Source : d’après Bernard Peyrous, Miracle eucharistique. Récit et témoignage des événements de Bordeaux, 1822, Ed. de l’Emmanuel, 2004