Saint Euloge de Cordoue : martyrisé, des prêtres apparaissent autour de son cadavre |
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Le 11 mars 859, Euloge, évêque de Cordoue (Espagne, Andalousie), premier théologien latin à lire et comprendre le Coran, meurt en martyr, décapité pour sa foi, après avoir refusé deux fois de renier le Christ comme lui avait demandé l’émir de la ville. 57 autres chrétiens le suivent dans la mort. Les fidèles parviennent à récupérer sa tête mais son corps est abandonné dans un lieu retiré. La nuit suivante, un soldat musulman prend son tour de garde dans le palais de l’émir. Vers minuit, l’homme a soif. Il veut se désaltérer. Il se rend à l’aqueduc qui transporte les eaux du fleuve jusqu’à la ville. Arrivé sur place, il se souvient que le corps d’Euloge a été jeté à proximité. Tournant son regard ici et là, il cherche à l’apercevoir mais la nuit est épaisse. Au bout d’un moment, à quelques dizaines de mètres de lui, il repère, une forme sombre jonchant le sol. Subitement, la nuit s’éclaircit : le garde, terrorisé, observe autour du cadavre des hommes vêtus d’habits magnifiques, plus blancs que neige, à la manière des prêtres chrétiens qu’il a déjà vu à Cordoue. Ils tiennent à la main des lampes brillantes et chantent des psaumes, avec ferveur et majesté. Le garde s’enfuit à toutes jambes et réveille son compagnon puis tente de lui raconter ce qu’il vient de voir. Les deux hommes prennent leur courage à deux mains et se rendent sur place, mais tout a disparu. Seul le corps du martyr jonche encore la terre andalouse. |
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L'équipe Marie de Nazareth |
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Source : d’après l’abbé Migne, Patrologie latine, Paris, vol. 115, col. 705-724. |
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