Saint Benoît de Nursie (vers 480-547) guérit le futur pape saint Léon IX |
Au début du XIe siècle, le jeune lorrain Bruno d’Eguisheim-Dagsbourg, futur pape saint Léon IX, tombe malade. Son visage, sa gorge et sa poitrine gonflent au point qu’il devient incapable de se lever de son lit et de s’exprimer. Il demeure deux longs mois dans cet état. Un jour, tandis qu’il est étendu sur le dos, il voit, éveillé et les yeux ouverts, sortir de sa couche quelque chose qui ressemble à un échelle lumineuse qui, après être passée à travers une fenêtre, s’éleva jusqu’au ciel. Sur cette échelle se tient un homme âgé, de « grande noblesse et de vénérable vieillesse », portant un habit de moine, et tenant dans sa main droite une grande croix au bout d’une longue hampe. Parvenu près du malade, pendant qu’il tient l’échelle de sa main gauche, il pose d’abord la croix sur la bouche de Bruno de l’autre main, puis il marque de cette même croix les parties tuméfiées sur son corps. Repartant aussitôt par le chemin par lequel il était venu, il laisse le malade qui se sent déjà mieux. Quelques heures plus tard, un clerc nommé Adalbéron se rend au chevet de Bruno. Celui-ci l’interroge sur le sens de sa vision. Mais en entrant dans la pièce, le visiteur ne peut ouvrir la bouche : la maladie de l’enfant a disparu comme par enchantement. Le futur pape n’a jamais eu la moindre séquelle. |
Source : d’après Vita Leonis IX (XIe siècle) ; Anselme Davril, Annie Dufour et Gillette Labory, Les Miracles de saint Benoît, Paris, CNRS Éditions, 2019.
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