Saint Louis-Marie Grignion de Montfort : il lit dans le cœur de Marie-Louise Trichet |
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En 1702, une jeune fille de Poitiers (France, Vienne) rentre chez elle après avoir entendu la messe non loin de la maison familiale. Elle est enthousiaste : le prédicateur qu’elle vient d’entendre l’a touché. « Si vous saviez, dit-elle à sa sœur, quel beau sermon j’ai entendu ce soir ! Un vrai saint ! » — « Qui est-ce donc ? », demande l’autre jeune femme, intriguée. — « Un jeune prêtre, qu’on appelle M. de Montfort je crois, qui est depuis peu aumônier de l’hôpital. »
Dès le lendemain, la sœur qui avait reçu cette confidence s’agenouille au confessionnal du dit prédicateur. Elle n’a pas dit mot que celui-ci l’interroge : « Quelle est la personne qui vous a adressée à moi ? — Mon Père, c’est ma sœur ! — Non, ce n’est pas votre sœur qui vous envoie, c’est la Sainte Vierge ! »
Sans rien savoir sur sa pénitente, le saint a compris que Dieu venait de lui faire rencontrer la bienheureuse Marie-Louise Trichet (1684-1759) avec qui il fondera les Filles de la Sagesse.
La jeune femme prend le saint comme directeur de conscience, malgré les réserves de sa mère : « Tu deviendras folle comme lui ! » Après avoir reçu l’approbation de l’évêque de Poitiers, Marie-Louise est admise en qualité d’auxiliaire à l’hôpital de la ville où elle se met à soigner malades et indigents. Dans le cœur de saint Louis-Marie, elle est la première religieuse de sa congrégation hospitalière.
Louis-Marie Grignion de Montfort a été béatifié en 1888 puis élevé sur les autels en 1947. Marie-Louise, quant à elle, a été béatifiée en 1993 par saint Jean-Paul II. |
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L'équipe Marie de Nazareth |
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Source : d’après Donatien Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Toulouse, Ed. du Clocher, 1947 ; Agnès Richomme et Robert Rigot, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Paris, Fleurus, 1955.
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