La dépouille, récemment exhumée, d’une religieuse dans un état de conservation impressionnant draine des milliers de pèlerins dans un couvent de cet État américain. Le diocèse a diligenté une enquête afin de comprendre les raisons de la résistance du corps à la décomposition.
La petite ville de Gower, 1 500 habitants, dans le Missouri, fait face à un afflux de visiteurs inattendu depuis l’exhumation de la fondatrice d’un couvent local. La dépouille de sœur Wilhelmina Lancaster, morte en 2019, devait être déplacée pour être déposée dans un sanctuaire dédié à saint Joseph, dans la chapelle du couvent des sœurs bénédictines de Marie, reine des apôtres.
C’est lors de ce déplacement que les religieuses se rendent compte que les restes de sœur Wilhelmina sont “remarquablement intacts”, rapporte USA Today. Or, chez les catholiques, un corps résistant à la décomposition après la mort est considéré comme non corrompu et peut être vu comme un symbole de sainteté.
Depuis, des milliers de pèlerins se succèdent dans le couvent pour toucher la dépouille et prier auprès d’elle. “C’est incroyable”, déclare un pèlerin à la chaîne locale KCTV 5, “seul Dieu peut faire ça”.
Le diocèse a déclaré qu’il travaillait à “établir un processus approfondi pour comprendre la nature de l’état de la dépouille de sœur Wilhelmina”, qui a, “à juste titre, suscité un grand intérêt et soulevé d’importantes questions”, écrit USA Today. Dans un communiqué, les autorités religieuses rappellent qu’il “est important de protéger l’intégrité de la dépouille de sœur Wilhelmina afin de permettre une enquête approfondie”.
Face à cette agitation, James Vann Johnston Jr., l’évêque du diocèse de Kansas City-Saint Joseph, précise, à USA Today, que le processus pour accorder le statut de sainte à sœur Wilhelmina n’a pas encore débuté. Au grand dam des milliers de catholiques qui se ruent toujours à Gower pour se recueillir.