Sévère réquisitoire de l'Eglise brésilienne à l'approche du Mondial
2014-03-16 Radio Vatican
(RV) Les évêques du Brésil ont publié un message à l’approche du Mondial qui se déroulera du 12 juin au 13 juillet. En jouant pour la vie, c’est le titre du texte approuvé par le Conseil permanent de la Conférence épiscopale, et qui sonne comme une sévère mise en garde. Les évêques se montrent solidaires des manifestants qui continuent de contester l’organisation de la Coupe du monde.
Les raisons des protestations sont toujours les mêmes. Les constructions de stades et autres infrastructures liées au mondial sont beaucoup trop coûteuses pour le pays qui peine déjà à assurer un service public minimal et nécessaire, notamment en matière de santé, d’éducation et de transports. Les protestataires fustigent les sommes colossales englouties dans la préparation du Mondial ainsi que les brutalités policières.
L’Eglise est par ailleurs solidaire des familles des victimes des accidents de travail sur les chantiers du Mondial. Elle met en garde contre le fléau du trafic des êtres humains qui risque de s’accentuer pendant cette manifestation. Dans leur message, les évêques regrettent qu’aucune mesure n’ait été prise pour lutter contre la pauvreté, endiguer la violence, respecter les droits des plus vulnérables et garantir une vie digne pour tous. Il est, selon eux, inacceptable que des familles et des communautés entières aient été déplacées pour construire des stades et diverses installations. On ne peut pas admettre, écrivent-ils, qu’une Coupe du monde puisse accentuer les inégalités urbaines et la détérioration de l’environnement et justifier l’approbation de décrets et dispositions provisoires.
Le succès et l'argent risquent de prendre le dessus
Le sport est nécessaire, il ne devrait jamais être négligé, affirment encore les évêques, à condition que le désir de succès et d’argent ne prenne pas le dessus. L’épiscopat espère que les Brésiliens, connus pour leur sens de l’hospitalité et leur gaieté, sauront aider les visiteurs à découvrir la richesse culturelle et le patrimoine humain et naturel du Brésil. Le succès de ce Mondial ne se mesurera pas en fonction des bénéfices et profits mais en fonction de la sécurité, du respect des droits, de l’adoption de mesures contre le travail forcé, le racisme, la violence et l’exploitation sexuelle.
2014-03-16 Radio Vatican
(RV) Les évêques du Brésil ont publié un message à l’approche du Mondial qui se déroulera du 12 juin au 13 juillet. En jouant pour la vie, c’est le titre du texte approuvé par le Conseil permanent de la Conférence épiscopale, et qui sonne comme une sévère mise en garde. Les évêques se montrent solidaires des manifestants qui continuent de contester l’organisation de la Coupe du monde.
Les raisons des protestations sont toujours les mêmes. Les constructions de stades et autres infrastructures liées au mondial sont beaucoup trop coûteuses pour le pays qui peine déjà à assurer un service public minimal et nécessaire, notamment en matière de santé, d’éducation et de transports. Les protestataires fustigent les sommes colossales englouties dans la préparation du Mondial ainsi que les brutalités policières.
L’Eglise est par ailleurs solidaire des familles des victimes des accidents de travail sur les chantiers du Mondial. Elle met en garde contre le fléau du trafic des êtres humains qui risque de s’accentuer pendant cette manifestation. Dans leur message, les évêques regrettent qu’aucune mesure n’ait été prise pour lutter contre la pauvreté, endiguer la violence, respecter les droits des plus vulnérables et garantir une vie digne pour tous. Il est, selon eux, inacceptable que des familles et des communautés entières aient été déplacées pour construire des stades et diverses installations. On ne peut pas admettre, écrivent-ils, qu’une Coupe du monde puisse accentuer les inégalités urbaines et la détérioration de l’environnement et justifier l’approbation de décrets et dispositions provisoires.
Le succès et l'argent risquent de prendre le dessus
Le sport est nécessaire, il ne devrait jamais être négligé, affirment encore les évêques, à condition que le désir de succès et d’argent ne prenne pas le dessus. L’épiscopat espère que les Brésiliens, connus pour leur sens de l’hospitalité et leur gaieté, sauront aider les visiteurs à découvrir la richesse culturelle et le patrimoine humain et naturel du Brésil. Le succès de ce Mondial ne se mesurera pas en fonction des bénéfices et profits mais en fonction de la sécurité, du respect des droits, de l’adoption de mesures contre le travail forcé, le racisme, la violence et l’exploitation sexuelle.