Vocation : sa mère a choisi de ne pas avorter, il devient prêtre
SYLVAIN DORIENT (158)
02.10.2014
Il y a trente-six ans de cela, une étudiante prenait rendez-vous pour un avortement. Elle était seule et craignait de ne pas avoir les moyens de s’occuper d’un bébé. Dans le doute, elle demande un second rendez-vous avec un autre médecin. Ce dernier connaissait un couple infertile, Randy et Sherry Kaup, et la jeune femme choisit finalement de leur confier son bébé, trois jours après sa naissance.
L’enfant grandit heureux au sein de cette famille pratiquante. Il fait ses études dans une école catholique. Sa vocation apparaît au cours de ses études supérieures et il décide d’intégrer le séminaire du diocèse de Lincoln. Ses parents adoptifs le soutiennent « Ils sont géniaux » confie-t-il en souriant à Lifenews. (« Il sourit toujours lorsqu’il parle de ses parents », précise le magazine.)
Pourtant son chemin vers le sacerdoce n’a pas été une vallée de roses. La mort de son cousin et ami de 19 ans dans un accident de voiture, le met en colère contre Dieu. « Nous avions le même âge, se souvient-il, cela me semblait une telle injustice ! » Il attribue à son assiduité à la messe quotidienne la grâce de persévérer malgré la tragédie. Une fois sa colère surmontée, son amour pour Dieu se trouve renforcé. Et sa vocation se précise. Entré au séminaire, la formation l’apaise : « Je me suis calmé. Auparavant, j’étais une personne anxieuse, qui cherchait à tout contrôler. Maintenant je sais que je ne contrôle pas tout, et ça me va. »
Son père adoptif confie : « Dans quelques mois, Ryan Allan Kaup s’agenouillera dans le sanctuaire de la cathédrale de Lincoln et offrira son « oui » à Dieu.
Je ne peux pas m’empêcher de penser à sa mère biologique. Sait-elle l’importance qu’a revêtu son « oui » d’il y a trente-six ans ? Si j’en avais l’occasion, je lui dirais que son petit garçon et devenu un homme dont n’importe quel parent serait fier.
Je lui dirais que ses mains rugueuses, robustes, qui conduisent son camion sur les routes perdues du Nebraska sont les mêmes mains douces qui ont versé de l’eau sur Julia quand elle fut baptisée cet été.
Je lui dirais que c’est l’une des âmes les plus bienveillantes qu’il m’ait été donné de rencontrer. »
Le diacre Ryan Allan Kaup, du Nebraska, revient de loin : sa mère souhaitait avorter avant de se raviser ; il se prépare à devenir prêtre, à la grande joie de ses parents adoptifs.
SYLVAIN DORIENT (158)
02.10.2014
Il y a trente-six ans de cela, une étudiante prenait rendez-vous pour un avortement. Elle était seule et craignait de ne pas avoir les moyens de s’occuper d’un bébé. Dans le doute, elle demande un second rendez-vous avec un autre médecin. Ce dernier connaissait un couple infertile, Randy et Sherry Kaup, et la jeune femme choisit finalement de leur confier son bébé, trois jours après sa naissance.
L’enfant grandit heureux au sein de cette famille pratiquante. Il fait ses études dans une école catholique. Sa vocation apparaît au cours de ses études supérieures et il décide d’intégrer le séminaire du diocèse de Lincoln. Ses parents adoptifs le soutiennent « Ils sont géniaux » confie-t-il en souriant à Lifenews. (« Il sourit toujours lorsqu’il parle de ses parents », précise le magazine.)
Pourtant son chemin vers le sacerdoce n’a pas été une vallée de roses. La mort de son cousin et ami de 19 ans dans un accident de voiture, le met en colère contre Dieu. « Nous avions le même âge, se souvient-il, cela me semblait une telle injustice ! » Il attribue à son assiduité à la messe quotidienne la grâce de persévérer malgré la tragédie. Une fois sa colère surmontée, son amour pour Dieu se trouve renforcé. Et sa vocation se précise. Entré au séminaire, la formation l’apaise : « Je me suis calmé. Auparavant, j’étais une personne anxieuse, qui cherchait à tout contrôler. Maintenant je sais que je ne contrôle pas tout, et ça me va. »
Son père adoptif confie : « Dans quelques mois, Ryan Allan Kaup s’agenouillera dans le sanctuaire de la cathédrale de Lincoln et offrira son « oui » à Dieu.
Je ne peux pas m’empêcher de penser à sa mère biologique. Sait-elle l’importance qu’a revêtu son « oui » d’il y a trente-six ans ? Si j’en avais l’occasion, je lui dirais que son petit garçon et devenu un homme dont n’importe quel parent serait fier.
Je lui dirais que ses mains rugueuses, robustes, qui conduisent son camion sur les routes perdues du Nebraska sont les mêmes mains douces qui ont versé de l’eau sur Julia quand elle fut baptisée cet été.
Je lui dirais que c’est l’une des âmes les plus bienveillantes qu’il m’ait été donné de rencontrer. »