La puissance de la prière d’une mère pour son fils
PROF. FELIPE AQUINO (2)
24.10.2014
Quel exemple plus convaincant de la puissance de la prière d’une mère pour son fils que celui de sainte Monique ?
Elle naquit à Tagaste (Afrique), en 332, dans une famille chrétienne. Très jeune, elle fut donnée en mariage à un homme païen du nom de Patrice, duquel elle eut plusieurs enfants, notamment Augustin, dont elle obtint la conversion de la miséricorde divine à force de prières et de larmes. Morte à Ostie (Italie) en 387, Sainte Monique est considérée comme le modèle et la patronne des mères chrétiennes.
Dieu a établi une loi : nous devons demander la grâce nécessaire dans nos vies, pour être aidés. Jésus a été catégorique : “ Et moi, je vous dis : demandez et l’on vous donnera, cherchez et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit ; qui cherche, trouve ; et à qui frappe, on ouvrira ” (Lc 11, 9-10). Qui ne demande pas ne reçoit pas. Jésus donne d’ailleurs l’exemple d’un homme qui frappe la porte de son ami pour lui demander du pain au milieu de la nuit, parce qu’il avait reçu une visite et n’avait plus de pain. L’autre n’ayant pas voulu accéder à sa demande, Jésus déclare : “Je vous le dis, même s’il ne se lève pas pour le lui donner en qualité d’ami, il se lèvera du moins à cause de son impudence et lui donnera tout ce dont il a besoin ” (Lc 11, 8).
Mais, que veut nous enseigner Jésus par-là ? Que nous devons faire la même chose avec Dieu. L’importuner. Mais, pourquoi Dieu fait-il ça ? C’est pour voir si, de fait, nous lui faisons confiance ; si nous avons vraiment la foi, comme la femme cananéenne qui, bien que n’étant pas juive, lui a demandé avec insistance de guérir sa fille tourmentée par le démon (Mt 15,22). Si on demande une fois ou deux, et qu’on ne reçoit pas, et qu’on ne redemande pas encore, c’est qu’on n’a pas confiance en Lui. “Dieu ne nous commanderait pas de demander, s’il ne voulait pas nous entendre », disait saint Augustin. La prière est la clé d’or qui nous ouvre les portes du ciel. Quand vous voyez que la prière ne vous quitte pas, vous pouvez être sûr que la miséricorde non plus ne n’est pas éloignée de vous. Les grands cadeaux exigent un grand désir, car l’on obtient avec plus de joie ce que l’on a désiré et attendu longtemps. « Dieu ne veut pas vous donner dans l’instant ce que vous demandez, afin que vous appreniez à désirer avec un grand désir. »
Personne comme Augustin ne comprend la force de la prière d’une mère pour son fils ; pendant vingt ans sa mère, sainte Monique, a prié pour sa conversion, et l’a obtenue. Il le raconte dans son livre “Les Confessions”. Il relate comment sa mère allait trois fois par jour devant le tabernacle à Hippone, pour demander à Jésus que son Augustin devienne un “ bon chrétien”. C'était tout ce qu'elle voulait, elle ne demandait pas qu’il soit un jour prêtre, évêque, saint, docteur de l'Eglise et l'un des plus grands théologiens et philosophes de tous les temps. Mais Dieu voulait lui donner plus encore. Il voulait qu’Augustin devienne ce géant de l’Eglise ; alors elle, sa mère, devait prier plus longtemps, sans relâche, et sans se décourager. Sainte Monique ne se découragera pas, et c’est pourquoi nous avons aujourd'hui ce géant de la foi. Je me prends à penser : et si elle s’était arrêtée de prier après 19 ans… Son fils ne se serait pas converti. Et nous n’aurions pas eu le Docteur de la Grâce.
Lorsqu’Augustin quitte l’Afrique du Nord pour aller à Milan, comme orateur officiel de l’empereur romain, sa mère le suit. Elle monte sur un vaisseau, traverse la Méditerranée, et va prier pour son fils. Un jour, découragée, elle rend visite à l’évêque de Milan, lui confiant toute en pleurs qu’elle ne savait plus quoi faire pour la conversion de son Augustin, que l’évêque connaissait bien de réputation. Simplement l’évêque la rassure : “Ma fille, allez en paix, car il est impossible qu’un fils pleuré avec tant de larmes périsse jamais ”. Ce qui arriva. Saint Augustin, en entendant les prédications de saint Ambroise, évêque de Milan, se convertit ; il sera baptisé par l’évêque, puis ordonné prêtre, sacré évêque, et deviendra l’un des plus grands saints de l’Eglise.
Tout cela parce que sa mère ne s’est jamais lassée de prier pour la conversion de son fils...
vingt ans !
Les larmes de sa mère devant le Tabernacle, disait Saint Augustin, étaient comme “le sang de son cœur s’écoulant en larmes dans ses yeux”. Et Dieu ne résiste pas aux larmes et aux prières d’une mère qui prie ainsi.
PROF. FELIPE AQUINO (2)
24.10.2014
DR
Quel exemple plus convaincant de la puissance de la prière d’une mère pour son fils que celui de sainte Monique ?
Elle naquit à Tagaste (Afrique), en 332, dans une famille chrétienne. Très jeune, elle fut donnée en mariage à un homme païen du nom de Patrice, duquel elle eut plusieurs enfants, notamment Augustin, dont elle obtint la conversion de la miséricorde divine à force de prières et de larmes. Morte à Ostie (Italie) en 387, Sainte Monique est considérée comme le modèle et la patronne des mères chrétiennes.
Dieu a établi une loi : nous devons demander la grâce nécessaire dans nos vies, pour être aidés. Jésus a été catégorique : “ Et moi, je vous dis : demandez et l’on vous donnera, cherchez et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit ; qui cherche, trouve ; et à qui frappe, on ouvrira ” (Lc 11, 9-10). Qui ne demande pas ne reçoit pas. Jésus donne d’ailleurs l’exemple d’un homme qui frappe la porte de son ami pour lui demander du pain au milieu de la nuit, parce qu’il avait reçu une visite et n’avait plus de pain. L’autre n’ayant pas voulu accéder à sa demande, Jésus déclare : “Je vous le dis, même s’il ne se lève pas pour le lui donner en qualité d’ami, il se lèvera du moins à cause de son impudence et lui donnera tout ce dont il a besoin ” (Lc 11, 8).
Mais, que veut nous enseigner Jésus par-là ? Que nous devons faire la même chose avec Dieu. L’importuner. Mais, pourquoi Dieu fait-il ça ? C’est pour voir si, de fait, nous lui faisons confiance ; si nous avons vraiment la foi, comme la femme cananéenne qui, bien que n’étant pas juive, lui a demandé avec insistance de guérir sa fille tourmentée par le démon (Mt 15,22). Si on demande une fois ou deux, et qu’on ne reçoit pas, et qu’on ne redemande pas encore, c’est qu’on n’a pas confiance en Lui. “Dieu ne nous commanderait pas de demander, s’il ne voulait pas nous entendre », disait saint Augustin. La prière est la clé d’or qui nous ouvre les portes du ciel. Quand vous voyez que la prière ne vous quitte pas, vous pouvez être sûr que la miséricorde non plus ne n’est pas éloignée de vous. Les grands cadeaux exigent un grand désir, car l’on obtient avec plus de joie ce que l’on a désiré et attendu longtemps. « Dieu ne veut pas vous donner dans l’instant ce que vous demandez, afin que vous appreniez à désirer avec un grand désir. »
Personne comme Augustin ne comprend la force de la prière d’une mère pour son fils ; pendant vingt ans sa mère, sainte Monique, a prié pour sa conversion, et l’a obtenue. Il le raconte dans son livre “Les Confessions”. Il relate comment sa mère allait trois fois par jour devant le tabernacle à Hippone, pour demander à Jésus que son Augustin devienne un “ bon chrétien”. C'était tout ce qu'elle voulait, elle ne demandait pas qu’il soit un jour prêtre, évêque, saint, docteur de l'Eglise et l'un des plus grands théologiens et philosophes de tous les temps. Mais Dieu voulait lui donner plus encore. Il voulait qu’Augustin devienne ce géant de l’Eglise ; alors elle, sa mère, devait prier plus longtemps, sans relâche, et sans se décourager. Sainte Monique ne se découragera pas, et c’est pourquoi nous avons aujourd'hui ce géant de la foi. Je me prends à penser : et si elle s’était arrêtée de prier après 19 ans… Son fils ne se serait pas converti. Et nous n’aurions pas eu le Docteur de la Grâce.
Lorsqu’Augustin quitte l’Afrique du Nord pour aller à Milan, comme orateur officiel de l’empereur romain, sa mère le suit. Elle monte sur un vaisseau, traverse la Méditerranée, et va prier pour son fils. Un jour, découragée, elle rend visite à l’évêque de Milan, lui confiant toute en pleurs qu’elle ne savait plus quoi faire pour la conversion de son Augustin, que l’évêque connaissait bien de réputation. Simplement l’évêque la rassure : “Ma fille, allez en paix, car il est impossible qu’un fils pleuré avec tant de larmes périsse jamais ”. Ce qui arriva. Saint Augustin, en entendant les prédications de saint Ambroise, évêque de Milan, se convertit ; il sera baptisé par l’évêque, puis ordonné prêtre, sacré évêque, et deviendra l’un des plus grands saints de l’Eglise.
Tout cela parce que sa mère ne s’est jamais lassée de prier pour la conversion de son fils...
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