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2 participants

    Ouvrage du cardinal Robert SARAH : " Dieu ou rien "

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    Ouvrage du cardinal Robert SARAH : " Dieu ou rien " Empty Ouvrage du cardinal Robert SARAH : " Dieu ou rien "

    Message par Invité Sam 21 Fév 2015 - 15:13

    Détacher le Magistère de la pratique pastorale est une forme d’hérésie

    Le cardinal Robert Sarah, guinéen, préfet de la Congrégation pour le Culte divin, publie un ouvrage d'entretiens avec Nicolas Diat, l'auteur d'un ouvrage sur Benoît XVI, intitulé "L'homme qui ne voulait pas être Pape". Particularité de cet ouvrage : il est préfacé par le pape émérite Benoît XVI.

    http://lesalonbeige.blogs.com/.a/6a00d83451619c69e201bb07f464ac970d-320wi

    Famille chrétienne cite quelques extraits de cet entretien. Voici ce que le cardinal-préfet déclare à propos du synode sur la famille :

    "L’idée qui consisterait à placer le Magistère dans un bel écrin en le détachant de la pratique pastorale, qui pourrait évoluer au gré des circonstances, des modes et des passions, est une forme d’hérésie, une dangereuse pathologie schizophrène. J’affirme donc avec solennité que l’Église d’Afrique s’opposera fermement à toute rébellion contre l’enseignement de Jésus et du Magistère." 

    Autres extraits sur nos sujets du moment :

    « L’euthanasie est le marqueur le plus aigu d’une société sans Dieu, infra-humaine […]. Pourtant, dans mes voyages, je constate un réveil des consciences. Les jeunes chrétiens d’Amérique du Nord montent progressivement au front pour repousser la culture de mort. Dieu ne s’est pas endormi, Il est vraiment avec ceux qui défendent la vie ! »

    « Concernant mon continent d’origine, je veux dénoncer avec force une volonté d’imposer de fausses valeurs en utilisant des arguments politiques et financiers. Dans certains pays africains, des ministères dédiés à la théorie du genre ont été créés en échange de soutiens économiques ! Ces politiques sont d’autant plus hideuses que la plus grande partie des populations africaines est sans défense, à la merci d’idéologues occidentaux fanatiques. »
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    Message par Invité Sam 21 Fév 2015 - 15:17

    Addendum

    Ce qui était annoncé:


    http://yvesdaoudal.hautetfort.com/media/02/02/3412768290.jpg

    Et ce qui est sorti:

    http://yvesdaoudal.hautetfort.com/media/02/01/1898653693.jpg

    Cherchez l'erreur ?!

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    Message par Invité Dim 22 Fév 2015 - 10:07

    Le livre non prefacé par Benoit XVI

    http://benoit-et-moi.fr/2015-I/benoit/le--livre-non-preface-par-benoit-xvi-.html

    Curieux rectificatif. Il n'y a pas de préface de Benoît XVI



    Je reçois à l'instant un mail de la responsable du service de presse des éditions Fayard. Elle m'écrit:

    Je m'aperçois que la couverture du livre du cardinal Robert Sarah n'est pas la bonne. Je tenais à vous informer qu'il n'y a pas de préface du Pape émérite du Pape Benoît XVI.

    Dont acte.
    C'est évidemment une déception.
    Il est permis de supposer que, comme la couverture annonçant ladite préface existait vraiment, celle-ci était prévue, peut-être même écrite, et que pour des raisons que j'ignore, elle ne pourra pas être publiée.

    lu sur Benoît et moi
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    Message par Invité Dim 22 Fév 2015 - 16:31

    Extraits du livre

    Abandon « Dans ma vie, Dieu a tout fait ; de mon côté, je n’ai voulu que prier. Je suis certain que le rouge de mon cardinalat est vraiment le reflet du sang de la souffrance des missionnaires qui sont venus jusqu’au bout de l’Afrique pour évangéliser mon village. »

    Adoration « Ces tournants, ce sont ces heures, ces moments de la journée où, seul à seul avec le Seigneur, j’ai pris conscience de sa volonté sur moi. Les grands moments d’une vie, ce sont les heures de prière et d’adoration. Ils enfantent l’être, ils façonnent notre véritable identité, ils enracinent notre existence dans le mystère. »

    Euthanasie « L’euthanasie est le marqueur le plus aigu d’une société sans Dieu, infra-humaine […]. Pourtant, dans mes voyages, je constate un réveil des consciences. Les jeunes chrétiens d’Amérique du Nord montent progressivement au front pour re-pousser la culture de mort. Dieu ne s’est pas endormi, Il est vraiment avec ceux qui défendent la vie ! »

    Exemple « Tous les jours, les spiritains vivaient au rythme des offices, de la messe, du travail, du chapelet, et ils ne dérogeaient jamais à leurs engagements d’hommes de Dieu. Petit enfant, je me disais que si les Pères allaient avec une telle régularité dans l’église, c’est qu’ils étaient certains d’y rencontrer quelqu’un et de lui parler en toute confiance. »

    Gender « Concernant mon continent d’origine, je veux dénoncer avec force une volonté d’imposer de fausses valeurs en utilisant des arguments politiques et financiers. Dans certains pays africains, des ministères dédiés à la théorie du genre ont été créés en échange de soutiens économiques ! Ces politiques sont d’autant plus hideuses que la plus grande partie des populations africaines est sans défense, à la merci d’idéologues occidentaux fanatiques. »

    Prière « La véritable prière laisse Dieu libre de venir à nous selon sa volonté. Nous devons savoir L’attendre dans le silence. Il faut durer dans le silence, dans l’abandon et dans la confiance. Prier, c’est savoir se taire longtemps ; nous sommes si souvent sourds, distraits par nos paroles… »

    Transmission « Mon père m’a appris à beaucoup aimer la Vierge Marie. Je le revois encore se jeter à genoux, dans le sable d’Ourous, pour prier l’Angélus, chaque jour, à midi et le soir. Je n’ai jamais oublié ces moments où il fermait les yeux pour rendre grâce à Marie. Je l’imitais et je récitais mes prières pour la mère de Jésus, à ses côtés. »

    Synode « L’idée qui consisterait à placer le Magistère dans un bel écrin en le détachant de la pratique pastorale, qui pourrait évoluer au gré des circonstances, des modes et des passions, est une forme d’hérésie, une dangereuse pathologie schizophrène. J’affirme donc avec solennité que l’Église d’Afrique s’opposera fermement à toute rébellion contre l’enseignement de Jésus et du Magistère. » 

    Jean-Marie Dumont
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    Message par Invité Jeu 26 Fév 2015 - 22:25

    Cardinal Sarah : tout sur sa venue en France

    D’Elisabeth de Baudouin sur le site « aleteia » :

    On attendait François en France en 2015. Alors que son voyage a été reporté en 2016, c’est l’un de ses plus proches collaborateurs, le cardinal guinéen Robert Sarah, qui vient en visite dans l’Hexagone, à l’occasion de la sortie de son livre Dieu ou rien, entretiens sur la foi, écrit en collaboration avec l’écrivain Nicolas Diat (Ed. Fayard, 424 pages).

    L’un des hommes clés de la curie

    Qui est Robert Sarah ? Derrière l’homme discret, natif d’Ourouss en Guinée (1945) et ordonné prêtre en 1969 se cache en fait un « premier de classe » : nommé archevêque de Conakry à seulement 34 ans par Paul VI (1974), il est créé cardinal – le premier du continent africain - par Benoît XVI en 2010. Entretemps (2001), le « Bébé évêque », comme l’aurait surnommé le Pape Jean Paul II, a été appelé à Rome, d’abord comme « numéro deux » de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, dicastère en charge des Eglises des pays en développement, avant de devenir président de « Cor unum », le Conseil pontifical qui coordonne l’action humanitaire de l’Eglise.

    De là à lui confier la direction d’une congrégation pontificale, il n’y avait qu’un pas : François l’a franchi en novembre dernier, en le nommant à la tête de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, dicastère clé en charge de la question, sensible dans certains pays dont la France, de la liturgie. Comme cardinal de curie, il participé au synode sur la famille d’octobre dernier, où les évêques africains se sont signalés par leur défense des valeurs traditionnelles de l’Eglise concernant le mariage et la famille.

    Réserve mais liberté de parole

    Ses proches le décrivent d’abord comme un grand spirituel, très à l’écoute, pudique et réservé. Ce qui ne l’empêche pas, disent-ils, d’avoir de l’humour et d’aimer rire, voir de prendre plaisir à raconter des anecdotes. Cet homme de sensibilité plutôt classique est, paraît-il, humble, mesuré et sage. Mais c’est aussi un homme courageux, qui n’a pas peur de dire ce qu’il pense. Il l’a prouvé notamment comme ardent défenseur des droits de l’homme et de la liberté en Guinée. Son livre le confirme, où cet africain francophone, très attaché à la tradition de l’Eglise et qui a beaucoup voyagé, livre avec cette liberté de parole encouragée par le Pape, ses réflexions sur l’Eglise, Rome, les papes, le monde moderne, l’Afrique, l’occident, la morale, la vérité, le mal… et Dieu. De quoi faire couler de l’encre et parler dans les chaumières dans le mois qui viennent…

    Rencontrer des parisiens

    L’auteur de « Dieu ou rien » ne vient pas à Paris pour de simples mondanités. Cet ancien berger, devenu l’un des plus grands pasteurs de l’Eglise, a même demandé à rencontrer des parisiens. D’où cette série de rendez-vous, organisés dans différentes paroisses parisiennes : le lundi 2 mars à 20 h, il sera à Saint François-Xavier (7e) ; le mercredi 4 à 20h30, à la Trinité (9e) ; le jeudi 5 à 20 h, à Saint Eugène ; le samedi 7 à 16h30, à Saint Léon (15e), le dimanche 8, à l’issue de la messe des jeunes de 19 h, à Saint-Germain-des-Prés. Il sera en outre le mardi 10 à 20 h à la Procure (6ème). Il se rendra également à Fontainebleau le mardi 3 (église Saint Louis, à 20h30), et à Versailles le vendredi 6 (église Saint Symphorien, 20h30).

    Cet homme de Dieu pourrait bien en réveiller plus d’un

    L’Afrique étonnera le monde, avait dit Saint Jean Paul II. Elle le surprend déjà, en envoyant ses prêtres et ses religieuses par dizaines, en mission chez ceux qui l’ont évangélisée. Cette fois, c’est un cardinal qui fait le déplacement, dans cette France qui fut la métropole de son pays (et qui l’a fait commandeur de la Légion d’Honneur en 2012). Homme de Dieu, ce cardinal, sans doute l’un des « papabile » du prochain conclave, pourrait bien réveiller plus d’un français. Et par là, prouver que la page d’une France fidèle aux promesses de son baptême n’est pas tournée.

    http://www.aleteia.org/fr/religion/article/cardinal-sarah-tout-sur-sa-venue-en-france-5891861898067968
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    Message par Invité Jeu 26 Fév 2015 - 22:29

    Elisabeth de Baudouin a écrit :

    il est créé cardinal – le premier du continent africain - par Benoît XVI en 2010

    L'arc en ciel invite cette dame a consulté les archives avant d'éditer ses articles :

    https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=10&cad=rja&uact=8&ved=0CFEQFjAJ&url=http%3A%2F%2Fwww.milkipress.fr%2F2013-04-11-les-cardinaux-africains.html&ei=24_vVP2cK-qN7AbLxYHIAw&usg=AFQjCNEUCehJqMeygM_mHUEm51l4eP7cKA&sig2=cFKXSMiyxy2ys17XojAuMQ
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    Message par Invité Lun 2 Mar 2015 - 12:55

    <iframe frameborder="0" width="480" height="270" src="https://www.dailymotion.com/embed/video/x2igeus" allowfullscreen></iframe><br /><a href="https://www.dailymotion.com/video/x2igeus_cardinal-sarah-on-ne-peut-pas-detruire-un-homme-au-nom-de-dieu_news" target="_blank">Cardinal Sarah : « On ne peut pas détruire un...</a> <i>par <a href="https://www.dailymotion.com/Europe1fr" target="_blank">Europe1fr</a></i>

    Le cardinal Robert Sarah revient sur les terroristes qui tuent au nom de la religion et parle de la réforme de la curie et de la personnalité du Pape François.

    Invité : Cardinal Robert Sarah, proche collaborateur de Jean-Paul II, puis de Benoît XVI, nommé par le Pape François
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    Message par Claire Lun 2 Mar 2015 - 14:38

    Ah je l'ai écouté ce matin. C'est un homme qui parle sereinement. J'ai remarqué que JP Elkabach n'était pas aussi virulent que d'habitude et ne l'a pas interrompu (comme il le fait à son habitude).
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    Message par Invité Mer 4 Mar 2015 - 23:07

    <iframe width="420" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/eNVYY_6maoc" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>

    Dans un entretien exceptionnel, le cardinal guinéen Robert Sarah raconte son parcours de vie sous le signe de la Croix, de son village natal dans la brousse à ses hautes responsabilités auprès des Papes Jean-Paul II, Benoit XVI et François. Ce dernier l’a nommé en novembre 2014 préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des Sacrements. Durant la dictature marxiste de Sékou Touré en Guinée Conakry, celui qui fut archevêque de Conakry à 33 ans n’a jamais renoncé à annoncer la foi ou dire la vérité malgré l’oppression politique. Les temps actuels le poussent à prendre à nouveau la parole, pour alerter du drame aux conséquences insoupçonnées qui se joue en Occident : le rejet de Dieu pour vivre sans lui. Après la publication d’un livre d’entretien Dieu ou rien (Fayard), il livre ses réflexions sur Dieu, l’Eglise, l’apostasie du monde moderne, la liturgie, le synode sur la famille sans oublier bien sûr sur la vocation de l’Afrique.
    Entretien du 04/03/2015.
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    Message par Invité Sam 7 Mar 2015 - 22:10

    Paris: "Nouvelle évangélisation et liturgie", conférence du cardinal Sarah à l’église Saint-Eugène

    Lu sur le site "riposte catholique":


    "Il y avait plus de 200 personnes à l'église Saint-Eugène, pour écouter le cardinal Sarah, dont la conférence (jeudi soir) a surtout été l’expression d’un émouvant témoignage personnel. Dans la cadre de la présentation de son livre d’entretiens avec Nicolas Diat, Dieu ou rien(Fayard, 2015), le cardinal a parlé de sa foi et de son parcours, de la place de Dieu dans la vie du chrétien, de la liturgie et du mystère, de l’Église persécutée, mais aussi de la nécessaire réconciliation entre les catholiques… Ce compte-rendu ne prétend pas être exhaustif, mais essaye de restituer la tonalité de cette conférence intéressante.

    Le cardinal a d’abord rappelé sa jeunesse de chrétien en Guinée. Il a ainsi parlé avec attachement des missionnaires, de ces hommes qui lui ont transmis la foi. Il a souligné la régularité avec laquelle les spiritains fréquentaient Dieu (vie d’oraison, importance du bréviaire, etc.). « Dieu était vraiment au cœur de leur vie ». C’est grâce à eux que le cardinal a fait part de sa vocation sacerdotale. On sait que les spiritains jouèrent un grand rôle en Afrique; peut-être s’agit-il d’un clin d’œil du cardinal à d’éminentes figures de cette congrégation missionnaire…

    Le cardinal Sarah est allé au séminaire en Côte d’Ivoire, puis s’est rendu en France et eu Sénégal. Il a été ordonné prêtre le 20 juillet 1969. Il a été nommé évêque de Conakry par le pape Paul VI, ce qui fut l’occasion d’un long bras de fer entre le Saint-Siège et le gouvernement guinéen (le gouvernement étant communiste, et on se souviendra des persécutions de Sékou Touré). Les autorités guinéennes finirent par céder et Jean-Paul II confirma Mgr Sarah dans sa fonction épiscopale. Il a été secrétaire de la Congrégation pour l’Évangélisation des peuples, ce qui lui permit de voir évoluer l’Église, dans différents lieux et contextes.

    Le cardinal a rappelé l’importance des persécutions : « c’est quand l’église est persécutée que l’église vit son printemps. » Il a rappelé ces déportations, ces persécutions qui apparaissent déjà dans l’Ancien testament (déportation ordonnée par Nabuchodonosor). « C’est quand l’Église souffre qu’elle est belle. » Mais le cardinal constate que Dieu n’a plus sa place dans nos sociétés. Comme l’exprimait Nietzsche, Dieu est mort.

    Sur Vatican II, le cardinal a voulu souligner une perspective théocentrique. Peut-être est-ce une manière d’élever le débat sur le concile en prenant de la hauteur. De ce constat que Dieu était de plus en plus éloigné de la société, il fallait recoudre les relations entre Dieu et l’homme. Le premier texte, Sacrosanctum concilium, est celui de la sainte liturgie: pour le cardinal Sarah, qui dit liturgie, dit adoration et qui dit adoration, dit Dieu. L’homme est grand quand il est à genoux. Il a ensuite souligné la constitution dogmatique Lumen gentium, qui parle de l’Église. L’Église n’a de constance que lorsqu’elle est liée à Dieu. L’Église c’est comme la lune: société sans lumière propre, elle est là pour refléter Dieu. La clarté du Christ doit se refléter sur le visage de l’Église. Le monde nous demande de montrer nous Jésus ! Je suis crucifié avec le Christ c’est le Christ qui vit en moi. Cet amour doit être visible. Comment nous nous aimons ? Nous portons mal cet amour. « Sans moi vous ne pourrez rien faire », rappelle le cardinal. Le travail important est d’accueillir le Christ. Mais parler de Dieu n’est pas tenir un discours théorique: Dieu, c’est aussi Celui avec qui je dialogue: il me parle, je lui parle.

    Le cardinal a rappelé les difficultés de l’Occident et de la réalité du péché: « c’est nous qui décidons qu’est ce qui est mal, qu’est ce qui est bien. Sans Dieu, l’homme ne sait qui il est, ni où il va ». De même, il a souligné que « nous voyons de plus en plus un Occident cramponne dans ses succès technologiques et scientifiques ».

    Il a souligné le rôle de la prière, « signe de la grandeur de l’homme ». Nous devons soigner la prière . Il ne s’agit plus de parler, mais de crier: Abba père ! La prière, c’est laisser Dieu agir en nous. Elle est impossible lorsque l’homme est habité par la haine. Le cardinal a parlé de l’importance de la Charité, et de l’amour du prochain. Nous devons savoir nous réconcilier quand nous prions devant Dieu; sans être rempli de cet amour, c’est un blasphème. À cet égard, il a parlé de ce travail de réconciliation entre catholiques. Tous les papes ont essayé de travailler à cette réconciliation, notamment le pape Benoit XVI. Le cardinal a rendu un intéressant hommage au pape émérite, qui, aujourd’hui, montre le primat de Dieu, dans une sorte de vie monacale. (Le cardinal a également cité le témoignage d’un évêque africain, entré à la Trappe : « j’ai parlé de Dieu, mais maintenant je vais parler avec Dieu ».)

    Sur les questions liturgiques, parlant du contexte actuel, le cardinal a reconnu que nous sommes divisés, et même opposés dans la liturgie. Il faut beaucoup de conversion à l’amour. Propos important: il faut continuer le travail de Benoit XVI; il a indiqué qu’il travaillerait dans ce sens. Il faut permettre aux chrétiens d’entrer dans les mystères qu’il célèbrent, dans l’amour qui va jusqu’au bout. La liturgie, c’est aimer Dieu, le laisser nous aimer. « Dieu ou rien » : le cardinal veut donner le témoignage d’un simple africain qui a rencontré Dieu. Rappelant à nouveau l’exemple des missionnaires, il a relaté ces missionnaires français qui mourraient au bout de 3 ans… Le sang des missionnaires a ainsi créé cette Église d’Afrique. La question liturgique est étroitement liée à la question sur Dieu: Si Dieu n’est plus le Sauveur du monde, quelle liturgie nous pouvons organiser ? Il faut donc une liturgie qui nous porte vers Dieu. Liturgie, prière, vie ecclésiale: tout va ensemble.

    Concernant l’Église africaine, le cardinal Sarah a rappelé ces propos de Paul VI pour qui la nouvelle patrie du Christ, c’est l’Afrique. L’Afrique s’ouvre à l’Évangile: en 1900, il y avait 2 millions de catholique; en 2015, il y 187 millions de catholiques. C’est l’Afrique qui a sauvé le petit Jésus fuyant les persécutions avec la Sainte famille, un autre africain, Simon de Cyrène, a aidé Jésus à porter sa croix.

    Le cardinal a souligné la nécessité d’une vie chrétienne et incarnée: on vous reconnaîtra, si vous êtes mes disciples en vous aimant les uns les autres. Aujourd’hui, l’Église semble devenue tellement livresque, académique. Parlant ouvertement de certains débats, comme celui de l’accès des divorcés dits remariés à la communion eucharistique, le cardinal Sarah n’a pas hésité à affirmer: « on veut rabaisser l’évangile au minimum ». Il a souligné le témoignage de ces chrétiens parfois persécutés, qui vivent l’Évangile. Ainsi, au Moyen-orient, il a témoigné de la proximité du Saint-père aux chrétiens durement éprouvés. De même, il y au beaucoup de chrétiens au Nigeria qui vont à la messe, mais qui ne savent pas s’ils vont revenir vivants (allusion aux persécutions du groupe Boko Haram)… Il a parlé de ce « caillou » dans la vie des chrétiens, « caillou », car il semble poser problème: ce « caillou », c’est la prière.

    Le cardinal a répondu à un certain nombre de questions. Il parfois semblé évasif, mais on peut rappeler que certaines questions semblaient trop terre-à-terre, et peut-être un peu trop militantes. On peut regretter que la vie de foi n’ait pas davantage été abordée par les auditeurs; la crise liturgique est un aspect qui aurait pu être placé dans un contexte plus général: celui de la sécularisation des sociétés et de la modernité triomphante…

    Interrogé sur le rôle du pèlerinage, le cardinal a rappelé que Dieu veut que nous témoignions par le pèlerinage. Dans mon pays, il existe un pèlerinage de 150 kilomètres. Ce pèlerinage est éprouvant, mais veut manifester que l’effort physique exprime l’effort intérieur de conversion. Le pèlerinage est aussi un lieu de communion: on ne peut pas avoir la foi tout seul. Le pèlerinage est ainsi un lieu où l’on se réconforte mutuellement, où l’on se soutient mutuellement. Il faut encourager les pèlerinages pour rencontrer Dieu face à face. Nous sommes missionnaires. Il faut tout faire pour voir Dieu: ce que nous avons entendu contemplé nous l’annonçons. On ne peut être missionnaires sans avoir rencontré le Christ. Si nous n’avons pas rencontré le Christ, nous ne pouvons pas persévérer. Pèlerinage est important pour rencontrer Dieu face à face.

    Une autre question, plus pointue, portait sur le fait que l’on soit passé, concernant la forme extraordinaire du rite romain, de l’interdiction à la décision de Benoît XVI. Si le cardinal n’a pas directement répondu à cette question sur l’évolution du statut officiel de la messe tridentine (elle semblait pointue, et trop liée au contexte de persécutions des années 1970 et 1980…), le cardinal a souligné le contexte de divisions qui a poussé le pape émérite à intervenir. Il a bien affirmé que l’on ne peut supprimer le rite de Saint-Pie V, rite qui a formé tant de saints. Le cardinal a pu faire un intéressant parallèle dans l’accueil de la diversité liturgique, concernant l’usage anglican de certaines communautés catholiques. Ainsi, il a rappelé la finalisation du rite romain pour les anglo-catholiques revenus dans le giron romain: il y a tout un patrimoine spirituel à prendre en compte.

    Une question, relative aux chrétiens qui partaient former des unités combattantes en Irak ou en Syrie, a été posée. Le cardinal a préféré prendre de la hauteur en soulignant que la prière, c’est l’arme du chrétien. Il a avoué une certaine réticence à soutenir l’idée d’une armée combattante. (En revanche, la question de la légitime défense ou de la nécessité de désarmer l’agresseur, clairement abordée par un pape comme Saint-Jean-Paul II, aurait peut-être dû être mentionnée; le magistère récent s’est penché sur la question et le pape François a clairement estimé que l’on pouvait intervenir dans le cadre des exactions de l’État islamique en Irak.)

    Sur la question d’aller vers les périphéries, le cardinal a rappelé la nécessité du « centre ». Ce « centre », c’est le Christ, sa connaissance. Avant d’envoyer ses apôtres en mission, le Christ les a préparés à L’aimer. « Le centre de l’humanité, c’est la croix qui est le cœur de l’amour de Dieu ».

    Une conférence intéressante: même si certains ont regretté que certains points n’aient pas davantage été développés, il faut bien reconnaître que c’est avec hauteur et foi que le cardinal aborde la vie de l’Eglise. Deo gratias ! Merci à la paroisse Saint-Eugène-Sainte-Cécile pour la qualité de son accueil."
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    Message par Invité Mar 10 Mar 2015 - 23:05

    Cardinal Sarah : "Je veux rappeler aux Français qu'ils sont chrétiens même s'ils ne veulent pas le savoir et qu'ils n'aiment pas l'entendre"

    Le cardinal Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrement et l'un des deux cardinaux africains présents au Vatican, se pose en défenseur de la doctrine dans son livre Dieu ou rien (Fayard), sorti le 25 février.

    Atlantico-Publié le 8 Mars 2015

    Ouvrage du cardinal Robert SARAH : " Dieu ou rien " Fullsizerender

    Cardinal Sarah :  "Je veux rappeler aux Français qu'ils sont chrétiens même s'ils ne veulent pas le savoir et qu'ils n'aiment pas l'entendre"Le cardinal Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrement.


    Jean-Sébastien Ferjou : Eminence, le livre d’entretien avec Nicolas Diat que vous publiez s'appelle « Dieu ou rien ». Etant donné que l'Europe a largement perdu le sens de Dieu, diriez-vous donc que l'Europe est dans le rien ?

    Cardinal Robert Sarah : Je ne peux que répondre oui. Sans Dieu, c'est le néant. Sans Dieu, il n'y a rien. Sans Dieu, qu'est-ce que je suis, qu'est-ce qui me maintient en vie ? Et après cette vie, qu'y-a-t-il ? Si Dieu n'est rien, il n'y a pas de vie éternelle.

    L'Europe, après avoir vécu des guerres épouvantables tout au long du XXème siècle, a voulu miser sur la paix en considérant que tout ce qui venait de son identité –et donc potentiellement son héritage chrétien- pouvait être meurtrier. Dans le livre, on sent que vous pensez que les Européens devraient comprendre que leur histoire et leur héritage spirituel et culturel ne sont pas forcément la cause de troubles et que l'on pourrait garder la paix sans avoir à y renoncer. Mais comment en convaincre les Européens ?

    Ce processus n'est pas réaliste : ce qui a d'abord provoqué les guerres, ce sont nos intérêts, et non la religion. Qui provoque la guerre, qui fabrique les armes ? Ce n'est pas la religion, ce n'est pas Dieu. Et qui les vend ? La guerre répond à notre avidité et à notre soif du gain. Pour autant, certains fanatiques utilisent la religion pour provoquer la guerre. Mais je ne pense pas que l'on puisse accuser la religion sans s'accuser soi-même.

    Regardons les guerres actuelles : le fondamentalisme n'est pas né de rien. On a attaqué l'Irak. On a créé un chaos total entre chiites et sunnites. On a attaqué la Libye et c'est aujourd'hui un pays dans une situation explosive.

    Le fondamentalisme islamique ne serait donc qu'une réaction à des actions européennes ? Ou a-t-il aussi une part d'essence propre ?

    Le sujet est complexe. Pour autant, il ne faut pas exclure que le fondamentalisme soit une réaction culturelle. En face de la religion islamique, il y a une religion sans Dieu, mais morale. Bien sûr, il y a un extérieur de progrès, mais c'est une façade.

    C'est ce que Jean-Paul II appelait la culture de mort ?

    Exactement. On se moque de ceux qui croient, on les caricature. Ca provoque une réaction, peut-être excessive, mais je pense qu'il ne faut pas nier qu'il s'agisse d'une réaction contre une société athée, sans Dieu, qui n'a pas peur de ridiculiser ses martyrs. Ils l'ont fait avec Jésus-Christ. Il y a eu des films abominables. On n'a pas la même réaction que les musulmans. Mais il ne faut pas croire que toutes les civilisations acceptent qu'on se moque de choses qui sont fondamentales pour elles.  

    Vous venez de Guinée, un pays à majorité musulmane, où l'on pourrait observer deux courants comme ailleurs dans le monde : l'islam traditionnel, local, et celui financé par les Pays du Golfe et qui pose problème. Vous parlez dans votre livre d'un néo-colonialisme idéologique de l'Europe qui tente d’imposer au reste du monde ses idées, sur la théorie du genre notamment. Pour autant, n'y a-t-il pas aussi une volonté d'expansion politique d'un certain islam ?

    L'islam traditionnel africain, venant du Sud, est très religieux, et très tolérant. Je n'ai jamais vu pour ma part une difficulté entre chrétiens et musulmans. Quand je dirigeais la cathédrale pour la fête de Noël, il y avait beaucoup de musulmans qui venaient y assister, entendre le message.

    Nous avons toujours vécu dans une paix fraternelle. Bien sûr, depuis les années 1970, beaucoup de musulmans ont reçu des bourses pour aller étudier en Arabie saoudite ou ailleurs et en sont revenus fanatisés. Ces derniers ne s'en prennent pas uniquement aux chrétiens, ils s'en prennent surtout aux musulmans.

    Quel est le chemin pour sortir de cette confrontation qui s'installe dans les esprits européens que l'Europe va à un choc inévitable contre un certain islam ? Que faire pour en sortir ?

    Ce que j'essaye de dire dans ce livre, c'est qu'il faut aider l’Europe à retrouver Dieu, l'aider à retrouver son identité. Il est absurde de nier que l'Europe n'a pas de racines chrétiennes. De la même manière, on ne peut pas fermer les yeux et dire qu'il n'y a pas de soleil ! Cette Europe qui refuse la vie, qui n’engendre pas la vie, qui vieillit, qui affirme aussi qu'un homme n'a pas de sexe et qu'il pourrait choisir, cette Europe là se met elle-même en position de faiblesse.

    Que dites-vous à ceux qui craignent une guerre des religions ? Affirmer une foi, c’est forcément entrer en partie en confrontation avec une autre.

    Nous, les chrétiens, nous ne pouvons pas nous organiser en armée pour dire que nous défendons notre foi. Faut-il une armée chrétienne pour défendre les chrétiens ? Non, car c’est anti-évangélique. Quand Jésus a été pris et ligoté, Saint-Pierre a sorti son sabre pour le défendre. Jésus lui a dit : "Remet ton épée dans le fourreau. Celui qui fait périr par l’épée périra aussi par l’épée."

    Comment redonner le sens de la vie a des gens qui l’ont perdu, comme en Europe ? On le voit avec les djihadistes convertis : peut-être le sont-ils en réaction à une vacuité spirituelle de l’Europe ?

    Ils partent d’ici parce qu’ils ne trouvent rien. Il n’y a plus de valeurs, de religion, il n’y a plus rien. Ils cherchent là-bas quelque chose à défendre,  à laquelle donner leur vie. J’étais aujourd’hui à la paroisse Saint-Germain-des-Prés, où l’on m’a dit que beaucoup de jeunes venaient s’instruire à la foi chrétienne. C’est un espoir.

    Mais personnellement, je pense qu’il ne faut pas minimiser la croissance de la présence islamique dans votre pays.

    Dans le livre vous parlez du génie du christianisme, en évoquant entre autres la Manif pour tous et en disant que c'est une expression de ce génie. L’idée même de « génie du christianisme » est presque devenue scandaleuse aujourd'hui en Europe et plus particulièrement en France, où Dieu et la foi sont souvent assimilés à une forme d’aliénation. Comment faire entendre ce message d’un génie du christianisme qui paraît si provoquant ici ?

    Je veux rappeler aux Français qu'ils sont chrétiens, même s'ils ne veulent pas le savoir. Ils ont leur histoire, leur culture, leur musique, leurs œuvres d'art… Le rappeler en priant, en manifestant contre une interprétation irréaliste de la nature humaine, c'est-à-dire la théorie du genre... Le dire d'une manière respectueuse et ferme, c'est une œuvre de charité. Si vous laissez votre ami se détruire, vous ne l'aimez pas vraiment. Même s'ils n'aiment pas l'entendre, ils sont chrétiens.

    Pire, même chez ceux qui le sont, on n’ose pas se déclarer chrétien. J’ai une famille qui m’a adopté, j’ai trois sœurs adoptives en France, et quand je me présentais avec mon habit de prêtre, on me disait « enlève ça ». Mais c’est ma tenue. Quand un médecin va à l’hôpital, il n’est pas habillé n’importe comment. Mais il est vrai, et c’est Jean-Paul II qui le disait, que des chrétiens sont apostats. Ils ne le disent pas. Ils se prétendent encore chrétiens. Mais leur manière de vivre, leurs idées, font comme s’ils n’étaient pas chrétiens.

    Est-ce parce qu’on a renoncé à la discipline de vie qui doit accompagner la foi ?

    Pas seulement à la discipline. Mais à la doctrine. On a renoncé à un enseignement qui fait l’homme. Cet enseignement, bien sûr, engendre la discipline. Mais avant la discipline, il y a l'enseignement que l'on rejette, et le pire, c’est que même certains évêques - certes minoritaires - disent des choses abominables.

    Dans quelle mesure l’Eglise de France n’est-elle pas responsable de cette situation ? On a l'impression que le catéchisme est parfois devenu un atelier de coloriage…

    On a renoncé à enseigner le catéchisme. On a créé quelque chose qui n’est pas un catéchisme, en n'intégrant pas par exemple certains éléments doctrinaux. Le refus d’enseigner le catéchisme, ou d’apprendre par cœur, fait que lorsque les enfants ont fini le catéchisme, ils ne savent rien du tout, ni les prières ni les évangiles. Je pense que notre responsabilité existe, car nous n’avons pas fait tout notre travail.

    C’est d’autant plus vrai quand des évêques interprètent la parole de Dieu à leur manière. Je viens de relire la déclaration de l’évêque d’Oran sur le mariage (NDLR : Dans son ouvrage « Tout amour véritable est indissoluble », Mgr Jean-Paul Vesco, affirme que l’Église peut changer la discipline sur les divorcés remariés sans remettre en cause la doctrine de l’indissolubilité du mariage). Dans l’évangile de Saint-Marc, chapitre 10, Jésus dit : « Ce que dieu a uni, l’homme ne le sépare pas. » Si l’homme renvoi sa femme et en épouse une autre, il est adultère. La femme aussi. C’est très clair. Mais certains évêques disent « non, on peut se remarier ».

    Benoit XVI donnait l’impression d’être très conscient de ces enjeux. Le pape François dont vous êtes un proche collaborateur l’est-il aussi ?

    Benoît était avant tout un Européen. Quelqu'un qui a étudié la crise profonde de l’Occident. C’est pourquoi sa doctrine, la clarté de son enseignement, était incontestable. Il voulait aider. Quand quelqu’un est noyé, il faut le tirer de l'eau. Dans le noir, il faut allumer la lumière. Et Benoît XVI avait la lumière. Pour François qui vient d'ailleurs, c'est un défi de mesurer la profondeur de la crise européenne.

    Avez-vous l'impression que les débats au sein de l'Eglise, qui bien souvent en France sont résumés au débat progressistes contre conservateurs, s'organisent autour de cette question-là, c'est-à-dire de la crise de l'Occident et la crise de la foi en Occident ?

    Je crois que les débats, en témoigne le dernier synode, ont amené tout le monde à tourner le regard sur les autres crises au lieu de tourner le regard sur la beauté de l'Eglise et du mariage. Mais l'Eglise n'est pas seulement européenne, elle est aussi africaine, asiatique, moyen-orientale. C'est là qu'est l'Evangile, c'est là que les martyrs nous disent que la foi signifie donner sa vie jusqu'à la mort, et que cette même foi n'est pas là pour donner des solutions de facilité aux gens qui ont des problèmes. Mais les Européens ont les yeux fermés, ils pensent que les martyrs ne nécessitent qu'un soutien politique ou matériel. Or, ce dont ont besoin les Orientaux et les Africains, c'est de votre foi, et qu'ils voient qu'ils meurent pour la même cause que ce que vous vivez ici : la foi en Jésus Christ.

    Vous pensez que l'Europe ajoute au malheur des Chrétiens persécutés ailleurs dans le monde précisément en ayant perdu sa foi ?

    Bien sûr. Car le fait de ne pas soutenir en profondeur quelqu'un, de ne pas partager sa foi, de ne pas accepter de souffrir avec lui, c'est augmenter sa foi. C'est particulièrement vrai pour les Chrétiens africains qui entendent des Européens, Chrétiens avant-eux, que la foi n'a pas de sens, alors qu'elle est un don, une grâce. Il est dommage qu'il n'y ait pas une croyance plus linéaire.

    La foi est un don, une grâce… Comment expliqueriez-vous la foi à des Européens qui n'auraient pas seulement perdu la foi mais qui en auraient oublié jusqu'à l'idée ?

    Je crois en quelqu'un qui m'a fait, qui m'aime, qui est père… J'en dépends. Si cette existence de Dieu n'est plus perceptible, la foi n'existe plus. C'est pour cette raison que les Pères, les Papes ont voulu que l'on retrouve Dieu. Mais pour beaucoup d'Européens, Dieu est mort.

    Pensez-vous que l'Eglise de France devrait assumer d’être plus politique sur des questions telles que la théorie du genre, le mariage pour tous, l'euthanasie, l'avortement dont vous expliquez dans le livre qu’elles sont profondément porteuses d’une « culture de mort » pour reprendre une expression de Jean-Paul II ? Quelle est la bonne stratégie, mise à part la prière ?

    Il y a certainement plusieurs armes. Mais l'arme principale, ce sont des témoignages : des mariages solides, des familles solides… Il faut des témoignages.

    Pouvez-vous comprendre à ce sujet que certains catholiques européens aient été choqués par les propos que la Pape a tenu récemment sur les familles nombreuses catholiques qui se reproduiraient comme des lapins ?

    Il ne faut pas se laisser emporter par les petites phrases d'avion. Cette conversation du Saint-Père était une conversation avec des journalistes pendant un long vol. Supposons que je sois prêtre, et que je me conduise mal, ceux qui me regardent devraient-ils pour autant faire la même chose ? D'ailleurs, en l'occurrence, le Pape s'est repris par la suite.

    Même le pape peut se tromper ?

    Pas quand il fait des déclarations au niveau dogmatique. Mais s'il se pose des questions au niveau philosophique, ou économique, oui.

    Revenons au témoignage, à l’exemplarité des chrétiens.

    C’est cela la première chose à faire. « Vous allez m’être témoin ». C’est-à-dire, vous allez vivre tel qu’un chrétien doit vivre. Ça ne veut pas dire qu’un chrétien ne peut pas aussi s’engager politiquement pour défendre ses valeurs. Je pense que c’est possible, car si les chrétiens sont hors des milieux de décision, ce sont les ennemis de l’église qui vont décider ce qui leur semble bon. Il faut encourager les jeunes, les adultes, à s’engager politiquement.  

    Dans votre livre, vous parlez de la « contagion de la sainteté ». Pensez-vous que les chrétiens en Europe aient perdu ce sens-là en vivant dans une société profondément relativiste ? Les chrétiens d’Europe et de France doivent-ils retrouver leur fierté ?

    Nous tous devons être fiers d’être chrétiens. Nous devons tous être heureux de l’être, car c’est la vie. Si je n’ai pas de Dieu, je meurs. Etre avec dieu, c’est être saint. Croire en dieu, ce n’est pas seulement penser qu’il existe, c’est aimer comme il aime, pardonner comme il pardonne. C’est imiter Dieu. C’est pourquoi la primauté de Dieu est essentielle. Je combats pour un être qui est vivant, qui m’a fait et qui m’aime.

    Que répondez-vous à ceux qui disent que l’Eglise a perdu ses fidèles car elle ne serait plus en phase avec les préoccupations de la société actuelle, qu’elle devrait s’adapter plus aux sociétés européennes sur des sujets tels que la contraception ou le divorce ?

    Un médecin qui a un malade, que fait-il ? S’adapte-t-il au malade ou bien essaye-t-il de lutter contre la maladie ? L’église ne peut pas dire « vous êtes malade, c’est très bien, je vais vous suivre comme cela ». Elle doit au contraire dire « je vais vous donner un idéal, une ligne de conduite ». L’Eglise n’invente rien, elle dit ce que Dieu lui a dit de dire. L’Eglise ferait du tort à l’humanité si elle abandonnait le message chrétien en s’adaptant. L’Eglise parait dure, mais quand je me fais opérer, j’ai besoin d’avoir mal pour qu’on m’enlève la maladie.

    Vous parlez dans le livre de votre rapport à la prière, qu’il faut savoir prier dans le silence. Que diriez-vous aux chrétiens européens qui ont perdu le sens de la prière ?

    Dans la prière, l’homme est grand. Car plus il est à genoux, plus il est aux pieds de Dieu, plus il est grand. Je pense que la prière est une attitude d’humilité et de grandeur en même temps. Si on ne priait pas, toutes les contraintes dont nous parlons seraient un poids qu’on ne pourrait pas porter. Les commandements ne sont pas des lois, ils sont une route vers le bien supérieur. Je pense que c’est dans la prière qu’on comprend que toutes les exigences de notre vie sont pour notre bien.

    Propos reccueillis par Jean-Sébastien Ferjou

    Le cardinal Sarah est présent sur Twitter : @Card_R_Sarah


    Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/cardinal-sarah-veux-rappeler-aux-francais-qu-sont-chretiens-meme-ne-veulent-pas-savoir-et-qu-aiment-pas-entendre-2032427.html#yW0SiYSH3MReDZUZ.99
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    Ouvrage du cardinal Robert SARAH : " Dieu ou rien " Empty Re: Ouvrage du cardinal Robert SARAH : " Dieu ou rien "

    Message par Claire Mar 10 Mar 2015 - 23:52

    Que de vérités je relève dans cet interview :




    "Ils se prétendent encore chrétiens. Mais leur manière de vivre, leurs idées, font comme s’ils n’étaient pas chrétiens."



    On a l'impression que le catéchisme est parfois devenu un atelier de coloriage…
    On a renoncé à enseigner le catéchisme. On a créé quelque chose qui n’est pas un catéchisme, en n'intégrant pas par exemple certains éléments doctrinaux. Le refus d’enseigner le catéchisme, ou d’apprendre par cœur, fait que lorsque les enfants ont fini le catéchisme, ils ne savent rien du tout, ni les prières ni les évangiles. Je pense que notre responsabilité existe, car nous n’avons pas fait tout notre travail.



    Quelle est la bonne stratégie, mise à part la prière ?


    Il y a certainement plusieurs armes. Mais l'arme principale, ce sont des témoignages : des mariages solides, des familles solides… Il faut des témoignages. 



    Nous tous devons être fiers d’être chrétiens. Nous devons tous être heureux de l’être, car c’est la vie. Si je n’ai pas de Dieu, je meurs. Etre avec dieu, c’est être saint. Croire en dieu, ce n’est pas seulement penser qu’il existe, c’est aimer comme il aime, pardonner comme il pardonne. C’est imiter Dieu. C’est pourquoi la primauté de Dieu est essentielle. Je combats pour un être qui est vivant, qui m’a fait et qui m’aime.



    L’Eglise ferait du tort à l’humanité si elle abandonnait le message chrétien en s’adaptant. L’Eglise parait dure, mais quand je me fais opérer, j’ai besoin d’avoir mal pour qu’on m’enlève la maladie.
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    Message par marie-rose Jeu 12 Mar 2015 - 9:51

    C'est vrai Claire tout est dit!!!
    J'ai fait du kt,j'en sais quelque chose Prions
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    Ouvrage du cardinal Robert SARAH : " Dieu ou rien " Empty Re: Ouvrage du cardinal Robert SARAH : " Dieu ou rien "

    Message par Invité Jeu 26 Mar 2015 - 14:25

    La radicalité du cardinal Sarah

    Le cardinal guinéen, préfet de la Congrégation pour le culte divin, assume pleinement ses positions au risque de l’intransigeance, par fidélité au Christ qui nourrit sa profonde vie intérieure. Le correspondant du  journal « La Croix » à Rome a commenté hier son livre :

    DIEU OU RIEN.
    Entretien sur la foi
    Cardinal Robert Sarah avec Nicolas Diat,
    Éditions Fayard, 415 p., 21,90 €

    Pour ceux qui craindraient qu’un vide spirituel régnât au sein de la Curie romaine, le livre d’entretien avec le cardinal Robert Sarah les rassurera. Les plus de 400 pages d’interview menée par le spécialiste du Vatican, Nicolas Diat, permettent d’écouter un sage, pétri d’heures d’oraison, façonné par des jours de jeûne absolu et d’adoration, tout entier voué au Christ et à son Église. D’où le titre de l’ouvrage, tranchant comme l’épée :Dieu ou rien.

    Il résume la radicalité, qui habite tant le propos que le personnage de Robert Sarah. Celle d’abord qui ressort du parcours édifiant d’«un petit garçon d’un village pauvre», par lequel s’ouvre le livre. Le cardinal africain provient du fin fond de la Guinée, «du bout du monde» ou «des périphéries» pour reprendre une image bergoglienne. Il a été très marqué par des missionnaires français, les spiritains, qui ont évangélisé cette contrée reculée par le témoignage d’une foi que la croix du Christ n’effraie pas. Cet héritage sert de référence à travers tout le livre.

    Les parents de Robert Sarah aussi : «Ils sont vraiment le signe le plus profond de la présence de Dieu dans ma vie.» Ces cultivateurs n’ont pas hésité à laisser leur fils unique suivre sa vocation sacerdotale qui le conduisit loin de la case natale pour un séminaire en Côte d’Ivoire puis jusqu’à Nancy et au Sénégal.

    Ni l’éloignement familial, ni les heures au fond d’une cale d’un bateau pour Bingerville, ni les années lorraines sans pouvoir communiquer avec ses parents, ni encore les soubresauts politiques dans une Guinée se libérant de son colonisateur, n’auront raison de la vocation du jeune homme. Au bout de ce parcours du combattant, il sera le seul de ses compagnons de route à parvenir jusqu’à l’ordination, dans la cathédrale de Conakry, le 20 juillet 1969.

    La force spirituelle qui habite le jeune prêtre l’a rendu insubmersible face à la dictature de Sékou Touré. Devenu archevêque de la capitale guinéenne fin 1979, dès l’âge de 34 ans, il n’hésita pas à dénoncer tout haut les bassesses du régime communiste : «Mon combat était plus important que ma propre survie.»

    Derrière l’opposition de Mgr Sarah se cache un mystique, qui fut à un moment attiré à rejoindre un ordre contemplatif. Un homme qui depuis toujours entretient et approfondit sa «vie intérieure personnelle». Un curé puis un évêque toujours adepte du silence. Un lève-tôt qui veut célébrer«sans précipitation». En quête d’«une relation vraie, toujours plus intime, avec Dieu». En retraite, pour «parler en tête à tête» : «L’homme n’est grand que lorsqu’il est à genoux devant Dieu.»

    À cette aune, beaucoup de chrétiens, prêtres compris, lui apparaissent petits car sans vrai lien personnel avec Dieu. L’amoureux de la quiétude pour écouter Dieu en rejette une forme inverse, celle de chrétiens«installés dans une apostasie silencieuse». Ou au contraire trop férus de bruit inutile. «Certaines messes sont tellement agitées qu’elles ne sont pas différentes d’une kermesse populaire», observe celui pour qui «les musulmans ont plus de respect du sacré que bien des chrétiens».

    Auparavant président du Conseil pontifical «Cor Unum» (dicastère de la Curie chargé de la charité), Robert Sarah a été saisi devant les tragédies se succédant en Afrique, les souffrances acculant Haïti ou les destructions frappant les Philippines. En revanche, il n’a aucune compassion devant un«nihilisme contemporain», une «misère morale», dont il s’inquiète des dégâts dans les pays occidentaux et au-delà : «L’immense influence économique, militaire, technique et médiatique d’un Occident sans Dieu pourrait être un désastre pour le monde.»

    La parole, sans concession ni nuance, du cardinal Sarah dérange. Mais l’auteur assume : «Dans la recherche de la vérité, je crois qu’il faut conquérir la capacité de s’assumer comme intolérant, c’est-à-dire posséder le courage de déclarer à l’autre que ce qu’il fait est mal ou faux.» Aussi ne se prive-t-il pas d’exprimer tout le mal qu’il pense de la théorie du genre, de l’euthanasie ou encore d’un «nouveau colonialisme malthusien». «Y aurait-il une planification bien étudiée pour éliminer les pauvres en Afrique et ailleurs ?», ose-t-il s’interroger.

    Peu de propos sur la justice sociale chez l’auteur, pour qui la réponse de l’Église doit d’abord être spirituelle : «Dans ce monde affairé où le temps n’existe ni pour la famille, ni pour soi-même, encore moins pour Dieu, la vraie réforme consiste à retrouver le sens de la prière, le sens du silence, le sens de l’éternité.» Et pour le cardinal guinéen, «l’Afrique peut donner avec modestie le sens du religieux qui l’habite».

    Dans l’immédiat, ce continent pourrait, selon ses vues, sauver le prochain Synode sur la famille. Hostile à la communion aux divorcés remariés, le cardinal Sarah affirme «avec solennité que l’Église d’Afrique s’opposera fermement à toute rébellion contre l’enseignement de Jésus et du magistère». Un avertissement au pape François de l’un de ses fidèles collaborateurs.

    Sébastien Maillard (à Rome) »
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    Ouvrage du cardinal Robert SARAH : " Dieu ou rien " Empty Re: Ouvrage du cardinal Robert SARAH : " Dieu ou rien "

    Message par marie-rose Jeu 26 Mar 2015 - 19:11

    amen2 Que ça fait du bien de lire un tel texte,merci Mich'el
    C'est vrai que parfois on se sent un bien petit nombre
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    Ouvrage du cardinal Robert SARAH : " Dieu ou rien " Empty Re: Ouvrage du cardinal Robert SARAH : " Dieu ou rien "

    Message par Invité Ven 22 Mai 2015 - 22:54

    Synode sur la famille : « Les évêques doivent suivre le Christ » selon le cardinal Sarah

    ARTICLE | 21/05/2015 | Par I.Media

    «Il n’y a pas de révolution ! La doctrine n’appartient à personne en particulier, elle appartient au Christ ! ». C’est ce qu’a tenu à rappeler le cardinal Robert Sarah, interpellé à propos du prochain Synode des évêques sur la famille, lors de la présentation à Rome le 20 mai d’une nouvelle collection d’ouvrages sur ce thème chez l’éditeur italien Cantagalli. La question de l’accès à la communion des divorcés remariés cristallise une partie des débats. Évoquant les discussions actuelles dans l’Eglise à l’approche de la prochaine assemblée ordinaire des évêques sur la famille, le cardinal Sarah a assuré que « beaucoup de gens parlent dans le sens du vent ». Pourtant, a-t-il insisté, « celui que nous devons tous suivre, c’est le Christ. Pape, évêques, c’est le Christ que nous devons suivre ».

    Le haut prélat a également affirmé qu’au cours du synode d’octobre 2014, les divisions, notamment sur la question de l’accès à la communion pour les personnes divorcées remariées, concernaient surtout l’Occident. Il n’y a pas de tels débats « en Amérique, en Asie, en Afrique », a-t-il rappelé. Et le haut prélat guinéen d’affirmer : « en Afrique, nous sommes fermes. Nous avons vu des gens mourir pour leur foi, alors nous ne pouvons pas plaisanter avec la foi ».
    Au cours du synode d’octobre 2015, le chef de dicastère espère « retrouver une unité pour réaffirmer ce que l’Eglise a toujours affirmé ». « On ne peut pas changer l’Evangile, a-t-il insisté. Oui, Jésus est miséricordieux, mais il a dit que rompre un mariage, c’était un adultère, un péché. Et le pécheur, sans pénitence, ne peut recevoir le Christ ». Et de tancer : «Si des évêques et des prêtres le font, ils insultent le Christ, ils profanent son corps ! ». « Un péché d’autant plus grand »,

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