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    Cardinal Robert Sarah : "On ne peut oublier ses racines sans danger" & "fonder sa vie sur trois piliers"

    AZUR
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    Message par AZUR Mer 22 Juil 2015 - 0:34

    Cardinal Robert Sarah : "On ne peut oublier ses racines sans danger"

    propos recuillis par Marie Malzac
    Créé le 10/03/2015

    Dans son livre Dieu ou rien (Fayard, 2015), le cardinal Sarah décrit une Europe qui abandonne la foi.

    Nommé, il y a trois mois, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, le cardinal Robert Sarah a été pendant plusieurs années à la tête du Conseil pontifical Cor Unum, en charge de la charité du pape. Ce Guinéen, réputé proche de Benoît XVI, incite les Occidentaux à remettre la foi au centre de la société. Nous l’avons rencontré à l’occasion de son passage en France pour la parution d’un livre d’entretiens avec le journaliste Nicolas Diat.

    Votre ouvrage s’intitule Dieu ou rien. L’alternative est pour le moins radicale…

    Sans Dieu, l’homme ne sait pas ce qu’il est ni où il va. Bien sûr, il peut prendre son indépendance. Mais sans Dieu, l’homme va vers l’impasse. Depuis presque deux siècles, le nihilisme s’est développé, les hommes se sont éloignés de tout ce qu’ils ne peuvent pas contrôler scientifiquement. Pour lutter contre cette disparition de Dieu, il faut que ceux qui croient en lui montrent qu’il est indispensable dans leur existence, que leur vie en est totalement imprégnée.

    Vous avez connu la dictature du président Sékou Touré, notamment lorsque vous étiez tout jeune archevêque de Conakry, charge à laquelle vous avez été nommé en 1978, à l’âge de 34 ans. Dans de telles circonstances, en quoi consiste la résistance ?

    Résister, c’est ne jamais se décourager face aux difficultés. La foi implique toujours une souffrance. Pendant ces années-là, je me retirais parfois en prière pendant deux ou trois jours, pour puiser des forces. Dieu était ma force. Dans les persécutions, il faut s’accrocher à notre rocher. Et les difficultés les plus impossibles à porter ne sont pas celles qui viennent de l’extérieur mais bien de l’intérieur.

    Même si vous évoquez dans votre livre des « fleurs cachées extraordinaires », vous décrivez une Europe sans Dieu. Le constat est un peu rude, non ?

    Il y a encore des chrétiens très engagés, une vraie vitalité, mais il y a un abandon de la foi chrétienne. Dieu est absent de la plupart des préoccupations. Un jour viendra où l’on se rendra compte qu’on doit revenir à nos valeurs chrétiennes, qui sont aussi la culture de l’Occident. On ne peut pas oublier ses racines sans danger. Je ne dirais pas que je suis pessimiste, mais l’Europe est dans une situation très inquiétante, notamment concernant la famille. Les femmes ne font plus d’enfants, le nombre des divorces explose. Les jeunes générations n’ont plus de modèles.
    Il faudra à l’Occident une grande dose d’humilité pour recevoir des autres. Mais c’est une nécessité. Les Africains peuvent, par exemple, en apprendre beaucoup aux Européens sur le respect de la vie, de la famille, des personnes âgées…

    On a vu lors du récent synode sur la famille que certaines exigences doctrinales et/ou pastorales de l’Église catholique pouvaient susciter l’incompréhension, par exemple, à propos de la communion des personnes divorcées remariées.

    Ce que le Seigneur nous demande aujourd’hui, il l’a aussi demandé à nos prédécesseurs. L’Église doit faire passer son message avec le vocabulaire d’aujourd’hui mais elle ne peut pas changer la substance de ce message. La pédagogie pastorale doit être affinée par chacun d’entre nous. Le synode peut donner des indications générales, mais chaque évêque, chaque prêtre doit trouver comment le dire dans son contexte spécifique. Le christianisme n’est pas une question de morale, c’est la rencontre avec une personne, Jésus-Christ. Cela dit, il ne faut pas donner des illusions aux gens. Dieu est bon, certes. Mais un père de famille est bon avec ses enfants et ne les laisse pas pour autant faire n’importe quoi.

    Le synode sur la famille semble néanmoins avoir généré une certaine confusion auprès des fidèles…

    La faute de cette confusion nous revient, à nous, cardinaux. Avoir publié un texte, qui était un document de travail, et qui ne reflétait pas les discussions des pères synodaux, c’est véritablement une faute grave. Nous avons publié une chose inconcevable et abandonné le thème de la famille au profit de questions marginales.

    Vous avez été nommé à la tête du dicastère en charge de la liturgie. Quelle sera votre mission ?

    Le pape veut que j’aide l’Église à mener la congrégation de manière équilibrée et dans le respect absolu des textes du Concile, dans la continuité du travail énorme accompli par Benoît XVI dans ce sens. Il y a encore beaucoup de chemin à faire. Beaucoup ont interprété Sacrosanctum Concilium, la constitution sur la liturgie, comme un livre de recettes où chacun pouvait puiser pour inventer sa propre liturgie. Mais ce n’était pas du tout l’intention. La liturgie veut nous ramener à Dieu, nous faire célébrer le rapport entre Dieu et l’homme. C’est cela qu’a voulu Benoît XVI, et c’est ce que veut aujourd’hui François : faire en sorte que ce rapport soit vrai. En même temps, il faut montrer que ce qui a été vécu avant n’est pas à rejeter. Paul VI nous a donné un nouveau rite et nous devons en profiter, mais en faisant en sorte que les deux rites puissent s’enrichir mutuellement.

    Quel regard portez-vous a posteriori sur la réforme liturgique, 50 ans après son introduction ?


    La réforme liturgique était nécessaire. Lorsqu’une personne entend tout ce qui est dit, elle est sans doute mieux disposée à entrer dans le mystère. Mais ce n’est pas forcément parce que l’on comprend tout qu’on vit les choses plus profondément. Mes parents n’ont jamais étudié le latin, sont toujours allés à la messe en latin, et ils étaient de bons chrétiens. Le nouveau rite permet de rentrer davantage dans la célébration, mais ce n’est pas parce que je comprends que je rentre automatiquement dans le mystère, nous le voyons bien aujourd’hui. Il ne s’agit pas d’une question de langue, mais de cœur.

    bravo bravo bravo amen1
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    Andrée


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    Message par Andrée Mer 22 Juil 2015 - 9:54

    Merci Michel, merci Azur de nous mettre les textes du Cardinal Sarah. J'aime beaucoup ce qu'il nous dit, c'est à la fois très important, très sincère, on sent que ce sont des paroles qui viennent du coeur et d'une grande réflexion. On a besoin de reparler de l'essentiel surtout en Occident. On a vraiment besoin pour cela d'aller à la source : la prière, les sacrements, la messe, de prendre du temps de réflexion, de méditation, d'intimité avec le Seigneur et la Ste Vierge pour ne pas tomber dans les pièges du matérialisme, des lobbies de toutes sortes.

    SEIGNEUR VIENT A NOTRE SECOURS, le monde a besoin de TOI.
    AZUR
    AZUR


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    Message par AZUR Mer 22 Juil 2015 - 10:33

    Je le trouve vraiment génial!
    Merci, Mich'el: je ne le connaissais pas!
    Mais quand j'entends le prêtre du Bénin qui est là actuellement jusqu'à fin juillet: ouah, ça réveille, croyez-moi!
    Et idem, pour le père Nene Roland, Africain aussi, lors du chapelet de Lourdes et la catéchèse qu'il fait après!!!!!Houla, les gens en prennent pour leur grade!
    Je pense, oui, que notre salut vient d'eux, plus pauvres, plus humbles, etc.
    On est trop matérialiste, ici, hélas!
    Anonymous
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    Message par Invité Sam 16 Avr 2016 - 18:20

    "N'ayez pas peur de proclamer la vérité du Christ !" : L'homélie du Cardinal Sarah à Argenteuil

    Sermon du Cardinal Robert Sarah prononcé le dimanche 10 avril pour la Messe de l'Ostension de la Sainte Tunique à Argenteuil.

    <iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/kAolXMJHCY0" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>

    Sermon du Cardinal Sarah dimanche 10 avril pour la messe de l'Ostension de la Sainte Tunique à Argenteuil
    pardon pour l 'image qui bouge beaucoup, ayant mon apareil D750 pour filmer , et qui pése lourd, je l avais a bout de bras et du coup ca bouge beaucoup, n ayant pas de pied a ce moment là pour filmer, mais l important est ce que dit le Cardinal, donc le son ...
    car son Sermon est passionnant , il fut en retenir beaucoup, a vous de l'écouter et de dire.

    Lors de la messe de clôture de l'ostension de la Sainte Tunique à Argenteuil, le cardinal Sarah, qui célébrait la messe, a exhorté les nombreux fidèles présents à aimer le Christ plus que tout et à mourir pour lui, à l'image de saint Pierre. Il les a aussi appelés à fonder leur vie sur trois piliers : la Croix, l'Eucharistie et la Vierge Marie. Une homélie riche d'enseignements à voir et écouter sans attendre.

    FC

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