Sainte Thérèse d’Avila : quand la Madre appelle à la prière !
Et si les 500 ans de la naissance de Thérèse d’Avila étaient l’occasion de prier pour la paix ?
27.03.2015
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Et si les 500 ans de la naissance de Thérèse d’Avila étaient l’occasion de prier pour la paix ?
ELISABETH DE BAUDOÜIN (438) |
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« Le monde est en flamme et ce n’est pas le moment de traiter avec Dieu de choses de peu d’importance ». De toutes les phrases cultes de sainte Thérèse d’Avila, celle-ci, tirée du Chemin de la perfection, illustre peut-être le mieux l’initiative qui a débuté ce jeudi 26 mars 2015 : deux jours de prière mondiale pour la paix, organisés sur tous les continents par l’Ordre des carmes déchaux, jusqu’au 28 mars 2015. Née il y a 500 ans Pour cet ordre, réformé au XVIe siècle par la mystique espagnole, ce jour n’est pas une date comme les autres : elle marque le cinquième centenaire de la naissance de celle qu’au Carmel, on appelle « la Madre », la Mère. D’où les nombreux événements organisés ici et là dans le monde pour fêter cet anniversaire et en faire un levier de prière et de sanctification. L’initiative de prière mondiale pour la paix en fait partie. Une heure de prière personnelle et silencieuse Le Pape l’a soutenue personnellement, en l’ouvrant lors de la messe qu’il a célébrée ce jeudi 26 mars à la maison Sainte-Marthe, en présence (notamment) du préposé général de l’ordre, le père Saviero Cannistra. François a rappelé comment tous ceux qui le souhaitent peuvent, durant ces deux jours, consacrer une heure de leur temps à la prière silencieuse pour la paix. « Je m'unis de tout cœur à cette initiative, afin que le feu de l'amour de Dieu puisse vaincre les incendies de guerre et de violence qui affligent l'humanité, et que le dialogue prévale partout sur l'affrontement armé. Que sainte Thérèse de Jésus intercède pour cette supplique ». Dieu seul suffit La phrase : « Le monde est en flamme et ce n’est pas le moment de traiter avec Dieu de choses de peu d’importance », dépeint la radicalité de celle dont la devise était : « Dieu seul suffit » (Dio solo basta) et qui, enfant, avait fugué du domicile familial pour aller se faire tuer par les Maures, « parce que pour voir Dieu, il faut mourir ». Pour elle, la seule chose qui comptait, c’était le « commerce d’amitié avec Dieu », avant-goût du ciel et seule réponse aux problèmes d’ici-bas. La phrase révèle aussi le contexte de lutte, guerre et insécurité dans lequel la sainte a vécu, contexte qui hélas n’a pas pris une ride : l’actualité montre jour après jour combien le monde est toujours en flamme. Un carme archevêque de Bagdad Les carmes déchaux le savent bien, eux qui sont présents dans une centaine de pays, dont de nombreux États en guerre ; en Irak notamment, où l’archevêque de Bagad depuis 2001, Mgr Jean Sleiman, est l’un des leurs (ordonné prêtre à Beyrouth en 1973 dans l’Ordre des Carmes déchaux). Dans ces pays et dans d’autres, ils sont aussi confrontés au défi du dialogue interreligieux. C’est pourquoi l’initiative ne s’adresse pas seulement aux catholiques, mais à tout croyant et priant de bonne volonté qui recherche la paix. Première femme docteur de l’Église Sainte Thérèse d’Avila est une maîtresse femme, au sens premier du terme : maîtresse d’oraison et de vie chrétienne tout court, cette femme de Dieu, qui a été déclarée docteur de l’Église par Paul VI en 1970 (première femme à obtenir ce titre), a influencé la vie de quantités d’hommes et de femmes : ceux de la grande famille du carmel et plus largement, ceux qui ont lu ses ouvrages, comme Le chemin de la perfection. On y découvre une femme de feu, capable de répondre du tac au tac à Dieu – qui lui dit, alors que les problèmes pleuvent : « C’est ainsi que Je traite mes amis » - « Eh bien Seigneur, ce n’est pas étonnant que Vous en ayez si peu ». Une mère vivante, aimante et incarnée, remplie de sagesse et de l’amour de Dieu. http://www.aleteia.org/fr/religion/article/sainte-therese-davila-quand-la-madre-appelle-a-la-priere-5263573827715072 |