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    L'encyclique de François sur l'écologie : "Laudato Sii"

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    L'encyclique de François sur l'écologie : "Laudato Sii" Empty L'encyclique de François sur l'écologie : "Laudato Sii"

    Message par Invité Lun 8 Juin 2015 - 7:59

    L'encyclique de François sur l'écologie sera publiée le 18 juin


    Radio Vatican
    04/06/2015

    (RV) L'encyclique du Pape François sur l'écologie sera publiée dans deux semaines : jeudi 18 juin et non pas le 16 juin comme annoncé précédemment par certains medias. Ce document très attendu devrait avoir pour titre "Laudato Sii", ("Loué sois-tu") inspiré du cantique des Créatures de Saint François d'Assise. Il s’agira de la deuxième encyclique du Pape François, après "Lumen Fidei" ("Lumière de la foi") publiée en juillet 2013. Un document écrit à quatre mains avec Benoît XVI de l’aveu même du pape François. Cette nouvelle encyclique sera donc la première véritablement personnelle du Saint-Père, qui a tout de même associé d'autres personnes à sa réflexion.

    Pour l’aider dans la rédaction de cette nouvelle encyclique, le Pape François a fait appel à de nombreux experts et scientifiques. Il a notamment collaboré étroitement avec le Conseil pontifical Justice et Paix, présidée par le cardinal ghanéen Peter Turkson. La préparation de ce texte avait été évoquée ce mercredi lors d'un entretien à l'Élysée entre le président français François Hollande et le Secrétaire d'État du Saint-Siège.

    Le cardinal Pietro Parolin avait fait remarqué qu’elle arrivait à un moment opportun alors que la communauté internationale a une conscience profonde du problème mais cherche des solutions concrètes pour le gérer. Publiée 6 mois avant la conférence de Paris sur le changement climatique, cette encyclique pourrait donc être un outil important, comme le soulignait pour sa part l’observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies à Genève Mgr Silvano Tomasi.

    En vue de ce grand rendez-vous, prévu en décembre prochain, le gouvernement français a multiplié les occasions d’échanges avec des représentants de l'Église et du Saint-Siège. Ainsi Nicolas Hulot, l'envoyé spécial du président français pour la protection de la planète, s’est rendu à plusieurs reprises au Vatican pour des rencontres avec différents membres de dicastères. Depuis le début de son pontificat, tout comme son prédécesseur Benoît XVI, le Saint-Père a fait de la défense de la Création l’une de ses priorités rappelant à plusieurs reprises l’urgence de prendre soin de la terre et de préserver l’environnement.

    Edition pour changement du titre.
    Titre initial : L'encyclique de François sur l'écologie sera publiée le 18 juin


    Dernière édition par Mich'el le Ven 3 Juil 2015 - 16:33, édité 1 fois
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    L'encyclique de François sur l'écologie : "Laudato Sii" Empty Re: L'encyclique de François sur l'écologie : "Laudato Sii"

    Message par Invité Mar 9 Juin 2015 - 23:26

    « Laudato sii » : l’encyclique sur l’écologie, une « exigence de notre foi »

    Le respect de la création est une « exigence de notre foi » : c’est un des motifs de l’encyclique du pape François, intitulée « Laudato sii ». Une réconciliation en somme entre « écologie humaine » et « écologie naturelle ». Eléments de décryptage. La publication en harmonie avec l'agenda du pavillon de l'Expo 2015.


    Rome, 1 juin 2015 (ZENIT.org) Anita Bourdin

    La première encyclique d’un pape totalement consacrée à l’écologie – “naturelle” et “humaine” - est placée par le pape François sous le signe de son saint patron, François d’Assise. Son titre cite en effet son fameux “Cantique du soleil”: “Laudato sii” – “Loué sois-tu!”

    Une exigence de notre foi

    Un titre confirmé par le directeur de la Librairie éditrice du Vatican, le P. Giuseppe Costa, sdb, samedi, 30 mai, dans les colonnes de l’agence de la Conférence épiscopale italienne, le Service d’information religieuse (SIR). Il révèle aussi que le texte a suscité un très grand intérêt dans le monde entier.

    Le pape a récemment évoqué le respect de la création à l’occasion de la pentecôte, dans son homélie, le 24 mai : « L’Esprit Saint que le Christ a envoyé du Père, et l’Esprit créateur qui a donné la vie à toute chose, sont un seul et le même. »
    Au moment où l’on attend la publication de l’encyclique du pape sur le respect de la Création, ce passage en fait entrevoir le contenu : « Le respect du créé est une exigence de notre foi : le “jardin” dans lequel nous vivons ne nous est pas confié pour que nous l’exploitions mais pour que nous le cultivions et le gardions avec respect. »

    Le pape fait aussi observer qu’il n’y a pas de respect de la Création sans renouveau du cœur de l’homme : « Mais cela n’est possible que si Adam – l’homme formé de la terre – à son tour se laisser renouveler par l’Esprit Saint, s’il se laisse remodeler par le Père sur le modèle du Christ, nouvel Adam. »

    Le pape cite le psaume 8 : « Alors oui, renouvelés par l’Esprit de Dieu, nous pouvons vivre la liberté des fils, en harmonie avec tout le créé, et nous pouvons reconnaître en chaque créature un reflet de la gloire du Créateur, comme l’affirme un autre psaume : « Ô Seigneur notre Dieu, qu’il est grand ton nom par toute la terre ! »

    Un jalon vers la conférence de Paris

    Dans son message pour la XXe Conférence des États membres de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques à Lima (décembre 2014), le pape François a dénoncé « la gravité de l'incurie et de l'inaction » : pour le pape, le temps presse.

    Pour une « lutte efficace contre le réchauffement climatique », le pape indiquait comme « unique » solution « une réponse collective responsable qui dépasse les intérêts et les comportement particuliers et se déroule librement, loin des pressions politiques et économiques » et qui soit « capable de promouvoir une culture de la solidarité, de la rencontre et du dialogue, de manifester la responsabilité de protéger la planète et la famille humaine ».

    Le pape se dit déçu par les résultats de Lima 2014 et il espère plus de courage à Paris: « L’important est qu’il se passe un peu de temps entre la sortie et la rencontre de Paris, afin qu’il s’agisse d’une contribution. La rencontre au Pérou n’a pas donné grand chose. J’ai été déçu par le manque de courage : ils se sont arrêtés à un certain point. Espérons que les représentants à Paris seront plus courageux et feront avancer les choses. »

    La France présidera en effet la 21ème Conférence des Parties de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 2015. "Cette échéance est cruciale : elle doit aboutir à l’adoption d’un premier accord universel et contraignant sur le climat pour maintenir la température globale en deçà de 2°C", indique le ministère français.

    La conférence aura lieu du 30 novembre au 11 décembre 2015. La France a choisi de l’organiser à Paris, sur le site Paris-le Bourget. Entre 20 000 et 25 000 personnes sont attendues pour la conférence elle-même, plus de 40 000 au total.

    Dans l'avion Colombo-Manille, le 15 janvier dernier, le pape disait notamment : « Quand tu t’appropries trop la création et que tu dépasses une limite, cette culture se retourne contre toi. Pensons à Hiroshima. »

    La sagesse d’un vieux paysan

    Il expliquait la genèse de l’encyclique : « C’est le cardinal Turkson, avec son équipe, qui a préparé une première mouture de l'encyclique. Ensuite, j’y ai travaillé moi-même avec l'aide de certains. Puis, avec des théologiens, j'ai fait la troisième version, et maintenant j’ai préparé la troisième version et j'en ai envoyé une copie à la Congrégation pour la doctrine de la foi, à la deuxième section de la Secrétairerie d’État et au théologien de la Maison pontificale, pour qu’ils vérifient bien que je ne dise pas de "bêtises". Il y a trois semaines, j'ai reçu leurs réponses, certaines grandes comme cela, mais toutes constructives. Et maintenant, je prendrai une semaine entière, en mars, pour l'achever. Je crois que fin mars elle sera finie et elle partira pour les traductions. »

    Il encourageait le dialogue interreligieux sur ce thème : « Je crois que le dialogue avec les religions est important sur cette question. Les autres religions ont une bonne façon de voir. Sur ce point aussi, nous sommes d'accord pour avoir une même vision. »

    Il citait, entre autres, l’Amazonie : « Je me souviens - vous avez déjà entendu cela - d'un vieux paysan qui m’a dit un jour: "Dieu pardonne toujours, nous, les hommes nous pardonnons parfois, la nature ne pardonne jamais." Si tu la gifles, elle le fait aussi. Je crois que nous avons trop exploité la nature: la déforestation par exemple. Je me souviens qu’à Aparecida, je ne comprenais pas bien le problème quand j’entendais les évêques du Brésil parler de la déforestation de l’Amazonie, je n'arrivais pas à bien comprendre. L'Amazonie est un poumon du monde. Puis, il y a cinq ans, avec une commission pour les droits humains, j’ai présenté un recours devant la Cour suprême de l'Argentine pour arrêter, au moins de façon temporaire, une déforestation terrible dans le nord du pays, à Salta, Tartagal. C'est un aspect. Et puis, il y a la monoculture. Les paysans, par exemple, savent que si tu cultives du blé pendant trois ans, tu dois ensuite t'arrêter et faire une autre culture pendant un-deux ans, pour refaire les nitrates de la terre, pour que la terre se régénère. Par exemple, aujourd'hui, chez nous, on ne cultive que le soja et on fait dusoja jusqu'à ce que la terre s'épuise. Tous ne font pas cela. Mais c'est un exemple, il y en a beaucoup d'autres. Je crois que l’homme est allé trop loin. »

    Ecologie humaine et naturelle

    Récemment aussi, le 28 mai, le cardinal Turkson, une cheville ouvrière du texte, a évoqué la réconciliation entre « écologie humaine » et « écologie naturelle ». A l’occasion de l’Expo de Milan 2015, le président du Conseil pontifical « Justice et paix » a en effet révélé que « les principaux thèmes de la nouvelle encyclique seront l’écologie humaine et l'écologie naturelle ». Et de préciser : « Dans la Bible, Dieu a créé deux choses: la Terre et l'homme, le jardin et la personne. Vous ne pouvez pas aimer Dieu sans aimer ce qu’il a créé. (…) L'Église ne s’occupe pas directement de l'environnement, mais elle attire l'attention sur la question. L'Église doit accompagner l'humanité et l'Encyclique ira dans cette direction. » Il a souligné que l'on ne peut "aimer Dieu" sans aimer et respecter sa création.
    L’encyclique devrait être présentée au Vatican d’ici la mi-juin. Le jeudi 11, ce sera la Journée nationale du Saint-Siège à l'Expo de Milan, avec deux manifestations l'une contre le scandale de la faim dans le monde - thème écologique s'il en est - et l'autre sous l'égide de saint François: "Les visages de la terre - Laudato si’, mi’ Signore, per sora nostra matre terra”, "Loué sois-tu, ô mon Seigneur, pour notre soeur et mère la terre". Avec la participation de Nicolas Hulot.



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    L'encyclique de François sur l'écologie : "Laudato Sii" Empty Re: L'encyclique de François sur l'écologie : "Laudato Sii"

    Message par Invité Jeu 18 Juin 2015 - 13:37

    Patrice de Plunkett jubile :

    Notre joie en lisant l'encyclique 'Laudato Si' (1)

    L'encyclique de François sur l'écologie : "Laudato Sii" 2678682485

    Premier regard sur les thèmes de l'encyclique :

    Une joie catholique est de réaliser que l'on ressent les choses comme l'Eglise les ressent : sentire cum Ecclesia, disait-on naguère ! Cette joie m'est venue en lisant l'encyclique du pape François sur l'écologie. Non pas l'écologie « humaine » au sens où l'entendent ceux qui auraient voulu réduire le propos du pape à leurs slogans habituels : mais l'écologie intégrale (comme dit le pape), qui englobe inséparablement l'écologie humaine, l'écologie environnementale et la critique du modèle économique actuel. C'est une démarche unique et multiple, qui sauvegarde à la fois l'humanité et le reste de la création, en les protégeant de ce qui les blesse toutes les deux : un système économique prédateur fabriquant une société du saccage, sur fond de nihilisme. Avec ces corollaires pour nous catholiques :
    - il faut changer le système économique ;
    - pour cela il faut mettre en mouvement le politique ;
    - il ne se mettra en mouvement que si les peuples l'y obligent ;
    - les peuples l'y obligeront si leur vision de la vie change ;
    - changer de vision commence par les consciences individuelles, et c'est là que le christianisme peut avoir un rôle décisif.
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    L'encyclique de François sur l'écologie : "Laudato Sii" Empty Re: L'encyclique de François sur l'écologie : "Laudato Sii"

    Message par Invité Jeu 18 Juin 2015 - 13:41

    Antonio SOCCI très déçu :

    LE CANTIQUE DE FRÈRE SOLEIL OU LE CANTIQUE DE FRÈRE "SÒLA"? (*)

    18 Juin 2015
    www.antoniosocci.com
    Ma traduction
    -----

    La situation de l'Eglise est dramatique, avec une Europe qui abandonne massivement la foi, et l'autre moitié de la planète qui persécute les chrétiens ou les élimine. Devant tout cela, le pape Bergoglio, que fait-il? Une encyclique sur la présence des chrétiens dans le monde, leur sort et la liberté de conscience? Non. Une encyclique écologique sur le tri sélectif et le nettoyage des rivières.
    On se croirait dans la scène hilarante du film (de Roberto Benigni) Johnny Stecchino, où l'automobiliste palermitain explique à Benigni quelle est la vraie, la grande, la tragique plaie de Palerme: «le traffic»

    VERS ET CHRETIENS
    ------
    Il est émouvant de voir avec quelle sollicitude le pape argentin se soucie dans l'encyclique, de la survie «des algues, des vers, des petits insectes et des reptiles», espèces qui «passent en général inaperçues» (n. 34). En revanche, à la survie incertaine des chrétiens persécutés, torturés, déportés, aucune encyclique n'est dédiée. Ils sont massacrés sans que personne n'élève la voix.
    A la lecture de la préoccupation du pape pour le sort des vers et des reptiles, qui sait comment se sentiront tous ces chrétiens qui - pour ne pas renoncer à leur foi chrétienne - en Irak ou au Pakistan, en Corée du Nord ou en Chine ou au Nigeria ont perdu leurs maisons et leurs emplois, ont vu tuer des êtres chers, subissant viols, torture, crucifixion, égorgement et déportation.
    Qui sait comment se sentiront ces chrétiens qui ont dû fuir leurs villages, et sont maintenant dans des camps de réfugiés, en lisant que le pape a consacré son encyclique aux «populations animales» qui, à cause des nouvelles cultures et des réservoirs hydriques «ne peuvent plus migrer, ou se déplacer librement».
    Heureusement, il y a un pape qui prend soin de ces bestioles et propose «la création de corridors biologiques» dans le but de faire migrer ces espèces librement (n. 35).

    Le Vatican de Bergoglio s'est-il jamais activé pour protéger les populations chrétiennes menacées d'extermination? Ou pour les chrétiens qui pourrissent depuis des années dans les prisons en raison de leur foi?
    Prenons Asia Bibi, la pauvre mère pakistanaise qui depuis six ans est enfermée dans une cellule sombre et sale avec une sentence de mort sur les épaules juste parce que chrétienne. Le Pape Bergoglio n'a jamais voulu faire de déclaration pour elle, pour demander sa libération ou même invoquer des prières en sa faveur.

    LE VRAI SAINT FRANÇOIS
    ----
    Cette très longue encyclique (c'est justement Bergoglio qui avait critiqué les longs documents des Conférences épiscopales) est une collection des clichés éco-catastrophistes les plus éculés. Un vrai «Banal grande» (ndt: sans doute un jeu de mot sur le "Canal Grande" de Venise).
    Des thèses écologiques très discutables d'un point de vue scientifique y sont ennoblies, comme la cause humaine du réchauffement climatique. En consacrant ces thèses, l'encyclique est susceptible de retomber dans l'erreur de l'«affaire Galilée», autrement dit de donner une investiture théologique à ce qui est seulement une hypothèse scientifique, et même très douteuse.
    Elle pourrait donc se révéler être davantage un «Cantique de Frère Solà» qu'un «Cantique de Frère Sole» (*).

    À cet égard, pourquoi réduire le pauvre Saint François d'Assise à l'habituelle figurine écologiste? On a démontré qu'il est tout à fait absurde d'imaginer un écologiste au XIIe siècle, quand l'homme n'avait pas le pouvoir technologique qu'il a aujourd'hui sur la nature et que la nature avait le dessus sur lui, lui imposant des conditions de vie très dures.
    Le Cantique des Créatures, écrit par saint François est un hymne biblique, qui paraphrase les psaumes pour louer Dieu et proclamer la bonté de la création, en une époque où les Cathares, reprenant les doctrines gnostiques, considéraient la création comme un mal.
    Dans l'hymne de saint François, le bien suprême n'est pas la sauvegarde de l'environnement, mais le salut éternel des âmes, au point qu'il se conclut en mettant en garde contre la possibilité de mourir en état de péché mortel, car de cette façon, on finit dans les tourments éternels de l'enfer («guai a quelli ke morrano ne le peccata mortali; beati quelli ke trovarà ne le tue santissime voluntati, ka la morte secunda no ‘l farrà male», cf. Le titre d'une encyclique).
    Au contraire, dans le bergoglisme, il n'y a ni «péché originel» ni péchés mortels, ni purgatoire ni enfer.
    Pourtant, la doctrine catholique affirme que «le salut des âmes est la loi suprême de l'Eglise». La seule chose qui importe.

    UNE SEULE ÂME
    ----
    Je dirai plus: le salut d'une seule âme est, aux yeux de Dieu, plus précieux que l'univers naturel tout entier (n'en déplaise aux Verts). Saint Thomas d'Aquin écrit même: «Le bien surnaturel d'un seul est supérieur au bien naturel de tout l'univers».
    Et l'autre maître suprême, saint Augustin d'Hippone, écrit: «La justification de l'impie est une œuvre plus grande que la création des cieux et de la terre», car «le ciel et la terre passeront, mais le salut et la justification des élus ne passeront jamais».
    Où cette doctrine se fonde-t-elle? Dans l'Evangile lui-même, où Jésus dit précisément que «le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas» (Mt 24:35).
    Ici, en parlant de regard du Christ envers les humains, il est souvent dit: «Et il eut de la compassion». Cette peine intime qui venait des profondeurs du cœur de Jésus pour chaque être humain révèle ce qu'est de la conception de la réalité qui caractérise le Sauveur. On peut le définir ainsi: pour lui, «le monde tout entier ne vaut pas la plus petite personne humaine» (cf. Luigi Giussani, All’origine della pretesa cristiana). Pour chaque homme, en effet, il est venu mourir, lui, Dieu, et d'une mort ignominieuse. Un être humain petit et inconnu, aux yeux de Dieu, vaut la mort sur la croix de son Fils unique.
    Du reste, déjà dans la Genèse le Créateur attribue à l'homme la royauté de l'univers. Comme on le sait, les concepts écologistes modernes touvent insupportable cet énoncé sacré, et renversent la hiérarchie de valeur biblique, mettant l'homme sur le même plan que les autres espèces vivantes, ou même - pour certains - considérant l'homme comme le cancer de la planète.

    L'HOMME DÉCLASSÉ?
    ---
    Jusqu'à présent, l'Église s'est opposée avec décision à cette idéologie verte. Mais dans l'encyclique bergoglienne, il y a un passage qui laisse perplexe. Non seulement parce qu'il assume Teilhard de Chardin comme autorité. Mais parce qu'il affirme: «Le but ultime des autres créatures, ce n'est pas nous» (n. 83).
    Or, ce concept est totalement différent de ce qu'affirme le Concile Vatican II. «Gaudium et Spes» proclame en effet: «Croyants et incroyants s'accordent en général à considérer que tout ce qui existe sur la terre doit être ordonné à l'homme comme à son centre et sommet» (n. 12).
    Et le Catéchisme: «Dieu a tout créé pour l'homme, mais l'homme a été créé pour servir et aimer Dieu et pour lui offrir toute la création» (n. 358).
    Le Catéchisme cite saint Jean Chrysostome: «Quel est donc l'être qui est venu à la vie en étant entouré par une telle considération? C'est l'homme, grande et merveilleuse créature vivante, plus précieuse aux yeux de Dieu de toute la création: c'est l'homme, c'est pour lui qu'existent le ciel et la terre et la mer et la totalité de la création, et c'est à son salut que Dieu a donné tellemnt d'importance que pour lui, il n'a pas même épargné son Fils unique. Car Dieu n'a jamais cessé de tout mettre en oeuvre pour faire monter l'homme jusqu'à lui, et le faire asseoir à sa droite».

    Avec cette encyclique, le pape Bergoglio risque de donner un signal terrible de reddition à l'agenda Obama, l'agenda de la pensée dominante qui a une nette connotation néo-païenne, anti-humaine et anti-chrétienne.
    Je ne sais pas si Bergoglio se rend compte de la confusion où il porte l'Eglise (et pas seulement avec le Synode).
    Au cours des dernières semaines, il y a pourtant eu de très belles interventions du pape sur la famille, l'homme et la femme, sur la colonisation impérialiste de l'idéologie du Gender.
    Des considérations qui auraient été parfaites pour cette encyclique, dans la ligne de l'«écologie humaine» de Benoît XVI. Malheureusement, il a pris une autre route. Espérons que ce sera une mode passagère.

    * * *
    Benoît et moi
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    L'encyclique de François sur l'écologie : "Laudato Sii" Empty Re: L'encyclique de François sur l'écologie : "Laudato Sii"

    Message par Invité Ven 19 Juin 2015 - 16:12

    “Laudato si” : ne nous trompons pas d’encyclique !

    Rarement une encyclique aura été autant attendue et même commentée avant sa parution, y compris à partir de versions provisoires ! Chacun y cherche ce qui conforte ses analyses. Certes, c’est le signe de l’importance accordée au pape François, mais le risque est de donner à l’opinion publique une vision biaisée du texte.

    Un peu comme pour le concile Vatican II, il y avait la réalité, très riche, des textes conciliaires, et il y a eu la version superficielle et médiatisée, sans grand rapport avec les textes. On ne peut donc que conseiller la lecture intégrale de la nouvelle encyclique de François et cela d’autant plus que son style familier et percutant est accessible à tous.

    Ensuite, une encyclique sociale n’est pas une analyse scientifique ou un programme politique, mais une réflexion de la foi et de la raison, faite par le magistère, sur une question sociale ; elle repose sur une conception, naturelle et chrétienne, de l’homme et de la société.

    Cette réflexion sur les questions sociales remonte au moins à Léon XIII (Rerum novarum, 1891) et à ses successeurs et constitue un corpus complet, la doctrine sociale de l’Église ; en ce sens, l’encyclique de François ne peut se lire sans référence aux textes de ses prédécesseurs, d’ailleurs abondement cités par lui, ainsi que les conférences épiscopales ; et donc elle n’annule pas les principes doctrinaux posés par eux : « Elle s’ajoute au magistère » dit François.

    Une encyclique pour tous… comme les autres

    Ainsi, certains s’émerveillent que l’encyclique soit adressée à tous, ce qui est logique puisqu’à côté d’éléments de foi, elle donne sa place à la raison et que l’environnement nous concerne tous. Mais c’est la règle pour toutes les encycliques sociales depuis Jean XXIII.

    C’est aussi ce qui explique l’étonnement non justifié de certains, par exemple quand François affirme que la propriété privée a des limites et qu’elle est subordonnée à la destination universelle des biens, Dieu ayant donné la terre à tous les hommes. C’est la doctrine la plus traditionnelle de l’Église, déjà explicite chez Thomas d’Aquin et présente dans toutes les encycliques sociales. Mais ni le pape actuel, ni ses prédécesseurs n’opposent les deux notions et Jean-Paul II a montré comment la propriété privée peut contribuer à la destination universelle des biens et remplir sa fonction sociale quand elle est valorisée pour le bien de tous. Quoi qu’en pensent certains, François n’est pas un pape de rupture et encore moins un « pape communiste ».

    Assumer ses responsabilités

    Mais alors pourquoi écrire une encyclique sociale nouvelle ? Est-il le premier pape à s’intéresser à l’écologie ? François répond lui-même en citant les textes sur l’environnement de ses prédécesseurs et notamment de Jean-Paul II et Benoît XVI. Mais la question a pris tellement d’importance aujourd’hui (un peu comme la question sociale au XIXe siècle), que François a jugé, avec raison, qu’il était temps de publier une encyclique portant sur ce seul sujet.

    Il en a abordé l’ensemble des aspects, mais il est clair qu’on ne l’attendait pas d’abord sur les questions scientifiques et il dit lui-même qu’il y a débat sur certains points (on pense au réchauffement climatique et à ses causes) et si François donne son analyse, très clairement, y compris sur les responsabilités humaines, il ajoute que l’Église ne prétend pas définir ce qui est scientifique et qu’il n’y a pas une cause unique aux phénomènes actuels. Mais chacun, dit-il, doit assumer la responsabilité de ses actes. C’est là l’essentiel.

    Écologie intégrale


    En revanche, là où on l’attendait vraiment, c’est sur la conception de l’homme et de la Création. Il suit la voie tracée par Jean-Paul II en parlant d’écologie humaine et « d’écologie intégrale » (comme d’autres papes ont parlé du développement intégral). L’écologie comprend la protection de tout l’environnement, de toute la Création, dont l’homme fait partie et en est comme le couronnement. Vouloir protéger la nature au détriment de l’homme est un non-sens et l’homme n’est pas le gêneur à éliminer sur la terre ; inversement, considérer la nature comme un trésor dans lequel on peut puiser de manière désordonnée et illimitée est un autre non-sens.

    Protéger l’homme, sa vie, sa dignité, ses conditions de vie devrait être le premier objectif de l’écologie, et protéger la nature est indispensable à la survie de l’homme.

    Changer de comportement

    Le comment est une autre question et, même si François ouvre des pistes, fait des propositions, on est là dans le domaine prudentiel dans lequel certains défendent plutôt des éléments de régulation ou de fiscalisation, alors que d’autres croient plus dans l’efficacité de règles marchandes et d’une meilleure définition des droits de propriété. En toute hypothèse, le pape accorde une grande place dans son texte à une éducation au bon usage de la nature, ce qui passe par la modification de nos comportements quotidiens.

    Qu’il attende aussi beaucoup des décideurs politiques est normal, car ils devraient être les responsables ultimes du bien commun, et François leur demande de prendre des décisions radicales, mais il ajoute qu’il n’y a pas une seule solution et que nous avons tous nos parts de responsabilité dans ce domaine : nous devons changer « de style de vie, de production et de consommation » et en particulier notre « consommation compulsive » et « notre culture du déchet ». Tout cela commence par « un changement du cœur ».

    « Tout se tient »

    Ce texte est d’une grande profondeur, mais aussi d’une grande beauté, par ses méditations sur l’homme et la nature et sur le soin « de la maison commune », la terre, la maison des hommes. C’est parce que l’homme est important aux yeux de Dieu, et que Dieu lui a confié la terre pour qu’il l’a gère avec sagesse, de manière responsable et pour le bien de tous, que l’écologie est importante.

    Cet homme a fait et fait des erreurs en matière environnementale ; le pape réveille les consciences, en montrant l’importance de l’enjeu, sauvegarder la nature pour sauvegarder l’homme lui-même. Opposer les deux serait absurde. Et ceux qui tirent argument de l’encyclique pour minimiser le rôle de l’homme sur la terre n’ont pas compris que, comme le dit Vatican II, « l’homme est la seule créature que Dieu ait voulu pour elle-même ».

    La nature est importante parce qu’elle est faite pour l’homme. C’est cela l’écologie intégrale, qui, comme le développement intégral, concerne l’homme dans toutes ses dimensions, y compris le respect de la vie comme celui de son environnement naturel. Tout se tient, dit François, voilà pourquoi il insiste tant sur « la justice envers les pauvres », dans la ligne de François d’Assise, car ce sont eux les plus menacés par les évolutions actuelles. La crise est donc d’abord « éthique, culturelle et spirituelle ». François a raison, tout est lié, tout se tient.



    Jean-Yves Naudet est professeur à l’Université d’Aix-Marseille, président de l’Association des Economistes catholiques (AEC), membre de l’Académie catholique de France, auteur de La Doctrine sociale de l’Église (PUAM, 2011).
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    L'encyclique de François sur l'écologie : "Laudato Sii" Empty Re: L'encyclique de François sur l'écologie : "Laudato Sii"

    Message par Invité Jeu 2 Juil 2015 - 14:00

    Vers une religion globale?

    Dimanche dernier, au terme de l'Angelus, le pape a salué une manifestation interreligieuse contre le réchauffement climatique

    http://reinformation.tv/pape-francois-manifestation-interreligieuse-rome-rechauffement-climatique/

    L'encyclique de François sur l'écologie : "Laudato Sii" Manif-ecolo_lbs

    Plusieurs milliers de chrétiens, juifs, musulmans, bouddhistes et hindous se sont rassemblés dimanche dernier à Rome pour réclamer une action internationale contre le réchauffement climatique. Réunis derrière une banderole «plusieurs religions, une seule planète», la manifestation interreligieuse a marché en direction du Vatican pour remercier le pape François pour sa récente encyclique sur l’environnement, Laudato Si’, sur la sauvegarde de la maison commune.
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    Cette manifestation n’était pas le fruit du hasard. L’idéologie environnementale est strictement relativiste : le passage par les actions interreligieuses n’est qu’une étape vers l’avènement d’une spiritualité globale panthéiste et adoratrice de la terre elle-même. Aucune place pour l’enseignement catholique dans le discours des activistes écolos : l’Homme est un mauvais fruit de l’évolution, devenu néfaste pour la création elle-même…

    Cela n’a pas empêché le pape François de féliciter les manifestants réunis à Rome, qu’il a d’ailleurs encouragés à réclamer une meilleure protection de la terre. A la fin l’Angelus dominical, le pape a lancé : « Je salue en particulier les participants à la marche “Une planète, une famille”. J’encourage la collaboration entre les peuples et les associations de différentes religions pour la promotion d’une écologie intégrale. » (voir texte en italien sur le site du Vatican)


    Notons que le pape n'a pas su trouver un mot pour saluer la marche des familles à Rome le 20 juin dernier.
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    L'encyclique de François sur l'écologie : "Laudato Sii" Empty Re: L'encyclique de François sur l'écologie : "Laudato Sii"

    Message par Invité Ven 3 Juil 2015 - 16:38

    Ecologie : au-delà des concepts-bateaux

    Extraits de la rencontre entre Mgr Rey, évêque de Toulon-Fréjus et Tugdual Derville. délégué général de l'association Alliance VITA, porte-parole de La Manif pour tous, co-initiateur du Courant pour une Écologie Humaine.

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    Extraits du débat réalisé à Toulon le 27 mai 2015.

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