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    Laura, 24 ans, devait mourir cet été, par euthanasie.

    marie-rose
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    Laura, 24 ans, devait mourir cet été, par euthanasie. Empty Laura, 24 ans, devait mourir cet été, par euthanasie.

    Message par marie-rose Jeu 25 Juin 2015 - 17:40

    De Morgen publiait ce samedi un témoignage interpellant, celui de Laura, 24 ans, qui mourra cet été, par euthanasie.

    La jeune fille vit dans un petit studio quelques jours par semaine, sous la supervision de l’institut psychiatrique où elle séjourne le reste de la semaine. Si elle accueille la journaliste du Morgen en parlant de photographie, l’un de ses hobbies, elle met vite les points sur les i : "J’ai l’air très calme maintenant, mais probablement que tout à l’heure je me roulerai par terre à cause de la douleur que je m’inflige. Mon combat intérieur n’a jamais de fin".

    Quand a –t-elle pensé pour la première fois mourir ? "En maternelle", répond-t-elle. Voyant les enfants jouer, elle se demandait ce qu’elle faisait là et se disait : "Je n’ai aucune envie de vivre".

    Une enfance difficile, des automutilations, des tentatives de suicide... Laura explique aussi qu’elle a eu de quoi être heureuse : "Un bel appartement, un grand amour" et une passion pour le théâtre qui l’a conduite à des études dans ce domaine. Mais qui se sont mal terminées. "J’étais profondément malheureuse. Le théâtre est ma passion, mais ça me demandait trop de me confronter à moi-même". Son histoire d’amour s’est aussi terminée, à cause de son mal-être. Finalement, elle décide de se faire interner.

    C’est là qu’elle rencontre Sarah, avec qui elle peut parler librement de sa vie et de la mort, Sarah qui elle-même a entamé la procédure de demande d’euthanasie.



    C’est le déclic pour Laura. Elle-même est maintenant en train de planifier sa mort, pour cet été, ainsi que ses funérailles. "Mes amis et ma famille ont compris, dit-elle. Ils connaissent mon histoire et savent que c’est la meilleure solution pour moi".

    Laura a obtenu l’avis favorable de trois médecins.

    En Belgique, la loi du 28 mai 2002 permet à des patients de faire une demande expresse d’euthanasie quand leur "souffrance physique et/ou psychique est constante, insupportable et inapaisable".

    Le médecin qui prend la responsabilité de l’euthanasie doit demander l’avis positif de deux autres médecins, quand le décès ne doit pas intervenir à brève échéance.

    Selon le professeur Wim Distelmans, président de la commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie, interrogé par De Morgen, environ 50 personnes reçoivent une euthanasie en Belgique chaque année pour des raisons de souffrance psychique, soit 3% du total des euthanasies.


    Source/ Info Beta




    EFFRAYANT!!!!!!!!!!!!!
    prendspitie
    AZUR
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    Message par AZUR Jeu 25 Juin 2015 - 20:21

    EFFARANT! QUE D'ERREURS!
    On se substitue à Dieu! Prions
    Claire
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    Laura, 24 ans, devait mourir cet été, par euthanasie. Empty Re: Laura, 24 ans, devait mourir cet été, par euthanasie.

    Message par Claire Jeu 25 Juin 2015 - 20:47

    Oui Marie-Rose, je l'avais posté dans le message sur l'euthanasie en Belgique, c'est effarant :

    https://l-arc-en-ciel.forumactif.org/t3350-l-euthanasie-sans-demander-votre-avis-bienvenue-en-belgique-ou-sur-demande?highlight=euthanasie
    AZUR
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    Laura, 24 ans, devait mourir cet été, par euthanasie. Empty Re: Laura, 24 ans, devait mourir cet été, par euthanasie.

    Message par AZUR Jeu 25 Juin 2015 - 23:04

    Exact, Claire: mais je n'avais lu que le début, pas la suite! alien
    Alors, merci, Marie-Rose! mercifleur
    Il faudrait peut-être fusionner les 2 sujets?
    Sinon, c'est hallucinant! je n'aurais jamais cru qu'il y ait autant d'atteintes à la vie à tous les âges!
    C'est vraiment diabolique.
    Claire
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    Laura, 24 ans, devait mourir cet été, par euthanasie. Empty une Italienne dénonce le cynisme des médecins

    Message par Claire Mar 7 Juil 2015 - 23:30

    Lettre à Laura : "Je suis aussi passée par là, l’euthanasie n’est pas une réponse à ta dépression !"

    Dépressive et désespérée comme la jeune Belge au même âge, une Italienne dénonce le cynisme des médecins et prie pour que l’on explique à Laura le seul remède capable de la sauver : l’Amour de Dieu !



    Laura, 24 ans, devait mourir cet été, par euthanasie. 0
    ISABELLE COUSTURIÉ (478)
    07.07.2015


    Laura, 24 ans, devait mourir cet été, par euthanasie. Topic
    Public Domain

    Milly Gualteroni est Italienne. Elle a aujourd’hui 58 ans. Mais à l’âge de 24 ans, elle se sentait comme Laura, qui sera euthanasiée cet été : une jeune femme en bonne santé physique qui ne supportait plus sa vie et voulait mourir ! Après avoir lu l’histoire dramatique de la jeune Belge qui a fait le tour des médias du monde entier, elle a décidé de lui répondre en postant sa lettre sur le site italien  tempi.it : "Moi aussi j’étais comme Laura, j’ai vécu ce qu’elle a vécu. Son histoire ne peut me laisser indifférente car si, à l’époque de mes 20 ans, il avait existé en Italie une loi comme celle qui est en vigueur en Belgique, je ne serais certainement plus ici pour le raconter", explique-t-elle. Et puis un jour le mystère de Dieu est entré dans sa vie et l’a délivrée...


    Dépressive et désespérée comme Laura


    Comme Laura, Milly a souffert pendant des années de dépression endogène, maladie chronique caractérisée par une profonde modification des comportements, de l’humeur dans le sens de la tristesse, de la souffrance morale, la perte de l'estime de soi et le fort désir de disparaître. Et comme Laura, elle venait d’une enfance  difficile, marquée de violents traumatismes comme le suicide de son frère aîné, d’un tir de fusil dans la tête, et celui de son père, médecin, atteint d’un cancer, qui s’était jeté par la fenêtre de l’hôpital. Comme Laura, Milly a accumulé dépression sur dépression, lesquelles se sont transformées peu à peu en comportements suicidaires : "J’étais tombée dans un tel gouffre que j’ai eu trois fois la tentation d’en finir". L'Italienne vit un cauchemar que seuls des médicaments – aussi modernes que nocifs – et des thérapies psychologiques, permettront de tenir sous contrôle, mais seulement en apparence : "Pendant des années, j’ai vécu mon cauchemar derrière un masque impeccable, menant une vie apparemment équilibrée, (…) mais ma dépression était là et je portais en moi la conviction que mon existence était un échec", confie-t-elle aux lecteurs, mais surtout à Laura.


    Dieu entre dans sa vie


    Et puis, au moment où la dépression semblait prendre définitivement le dessus, voilà que le mystère de Dieu pénètre soudainement sa vie et la bouleverse : ce Dieu fait homme parmi les hommes que "j’avais supprimé comme on supprime un rabat-joie, dans la recherche du plaisir et du prestige. (…) Il s’est présenté à moi, avec violence, comme un Amour capable de me délivrer des liens qui m’empêchaient de regarder mon existence en face". Aujourd’hui, Milly a 58 ans et elle comprend Laura, se sent proche d’elle comme personne, mais en veut terriblement à ces trois médecins – dont l’un est membre d’une fameuse association pro euthanasie – qui ont décidé "qu’elle souffre de manière insupportable et doit pouvoir mourir". Elle se dit "horrifiée" par leur inconscience.


    Contre le cynisme des médecins qui nuisent à leurs patients


    À ces médecins, Milly rappelle les principes fondamentaux de leur profession, de la mission à laquelle ils sont appelés et qu’ils "ont l’air d’ignorer", comme bâtir et entretenir des relations médecins/patients qui "ne nuisent pas". Or, que font-ils ces médecins qui précipitent Laura dans la mort ? Ils nuisent ! "Mais ces professeurs ne savent-ils pas que le suicide est avant tout une tentative désespérée de communiquer ? Un cri de détresse pour exprimer un vide existentiel ? Un manque ou le désir de bâtir des relations authentiques avec soi-même et avec les autres ? Le besoin de panser de profondes blessures ?" Pour Milly, la réponse donnée à Laura – "il est juste que tu meurs" – relève du cynisme et ne fait que souligner l’extrême condition de solitude de Laura. Oui, Milly en veut énormément à ces médecins qui, "sous de faux sentiments de pitié, sont en fait des bourreaux". 
      
    Elle relève quatre contradictions dans leur récit : ils disent n’avoir aucun doute sur les capacités de Laura à prendre une telle décision. "Une personne équilibrée", disent-ils comme s’ils ignoraient que les personnes déprimées peuvent se cacher derrière un masque et se montrer lucides, d’une lucidité perverse qui prend le dessus sur l’esprit, quand la souffrance devient insupportable, si perverse que l’on est prêt à tout pour y mettre fin. Comme s’ils ignoraient que les idées suicidaires ont beau être cachées, elles sont toujours accompagnées d’un angoissant, obscur travail intérieur, dans lequel ni la liberté de conscience ni la liberté de choix n’a de place. Ces médecins, dénonce Milly, dérogent au premier des devoirs d’un adulte : éduquer ! Car face à une jeune fille de 24 ans qui dit : "Je veux mourir", la seule réponse qu’un adulte peut lui donner est "non". 
      
    Mais voilà, pour voir tout cela, il faudrait sortir de ce "scientisme matérialisme obtus" qui réduit la personne à son symptôme, ne donnant aucune signification à l’ampleur du mal, réduisant la souffrance à un simple résultat d’échanges biochimiques à l’intérieur du cerveau. 



    L’appel de Milly à Laura


    Il fut un temps où Milly aussi était réduite à ses seuls symptômes et, comme Laura, il lui arrivait  de tomber dans le piège obsessionnel de l’autodestruction : "Je sais donc à quel point l’idée du suicide peut être insidieuse, entrer dans l’esprit de manière subtile, séduisante, jusqu’à prendre possession complètement de la personne", confie-t-elle. Et c’est parce qu’elle a vécu la même expérience, le même désarroi total, qu’elle a senti les mêmes désirs de mort que Milly se sent en droit de lui présenter le seul remède capable de la sauver : la dimension spirituelle "plus forte que tous les échecs que nous subissons dans ce monde et les sensation de vide qui s’ensuivent". Pas même une mère ou un père destructeur ne peut avoir de prise sur son enfant quand celui-ci a cette perception de l’Amour et de la Miséricorde de Dieu. Amour et Miséricorde sont "de vrais baumes pour adoucir les pires souffrances", assure-t-elle, car ils redonnent du sens – le vrai Sens – à ce qui compte vraiment dans la vie, "ce bien qui nous a été donné et que nous sommes appelés à protéger et gérer, au-delà de tout effort et souffrance".


    L’Amour de Dieu contre "la piqûre mortelle"


    Milly voudrait tellement que cet Amour soit raconté à Laura, qu’il lui soit suggéré, en accueillant son cri de détresse comme un cri contre "le monstrueux et déchirant non-sens" de tout ce qui lui arrive. Cri que trois médecins ont décidé d’étouffer en lui offrant "une piqûre mortelle". 
    Milly voudrait que tous ceux qui ont souffert comme elle et souffrent comme Laura de dépression endogène, sortent de cette horrible "fosse dans laquelle ils se trouvent". 


    Pour cela, elle a en projet de sortir un livre où elle racontera son expérience et montrera que la voie du salut n’est pas "le suicide permis et payé par l’État (…), qui est la pire des solutions !", mais celle qui passe par le Golgotha, et te l’apporte le matin même de la Résurrection.
    Claire
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    Laura, 24 ans, devait mourir cet été, par euthanasie. Empty Re: Laura, 24 ans, devait mourir cet été, par euthanasie.

    Message par Claire Ven 13 Nov 2015 - 18:48

    12 novembre, 2015


    Des nouvelles de « Laura », la jeune Belge en bonne santé physique qui avait obtenu le droit à l’euthanasie : un reportage vidéo sur Emily



    La jeune Belge, dite « Laura », qui avait obtenu au printemps l’autorisation de se faire euthanasier en raison de « souffrances psychiatriques intolérables », a fait l’objet d’un documentaire poignant tourné par The Economist pendant les mois et les jours qui ont précédé le jour fixé pour son injection létale. Elle s’appelle en réalité Emily, c’est une Flamande de la ville de Bruges. A 24 ans, en excellente santé physique, elle avait derrière elle une vie de désespérance, de dépression profonde et de fréquents épisodes d’automutilation. Le documentaire sur sa marche vers l’euthanasie a été mis en ligne le 10 novembre. Arrêtez votre lecture ici si vous voulez voir son histoire plutôt que je ne vous la raconte…


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    En fait, l’histoire se termine bien. Emily, à la dernière minute, a choisi de vivre.
    C’est une bonne nouvelle. C’est une jeune vie sauvée. On peut espérer que la jeune femme va pouvoir vivre une nouvelle vie, sans ce mal qui la rongeait. 
    Mais le documentaire de The Economist est avant tout un plaidoyer pour le droit à l’euthanasie, qui présente complaisamment la demande de fin de vie de la jeune femme. A travers la compassion suscitée, l’idée est de faire accepter que l’option de l’euthanasie, du simple fait qu’elle existe, donne le courage de continuer. 
    Tant qu’Emily « Laura » a pensé qu’il n’y avait pas d’issue, elle a désiré la mort plus que tout. Une fois la mort à portée de mains, elle a retrouvé une certaine paix de l’esprit.
    Il y a dans ce récit une contre-vérité. Pourquoi Emily a-t-elle obtenu d’une équipe de trois médecins l’autorisation d’être euthanasiée, si ce n’est au motif du caractère totalement incurable et insupportable de son affection psychiatrique ? C’est parce qu’il n’y avait pas d’espoir de guérison, ni même d’amélioration, de l’avis des spécialistes, que ceux-ci ont donné le feu vert.
    En définitive, c’est l’approche de la mort qui a déclenché quelque chose dans son esprit. Elle a trouvé des raisons de vivre puisqu’elle est encore là. Si ces choses ont un sens, elles montrent bien que le désespoir de la jeune femme n’était pas si profondément enraciné qu’il ne puisse céder devant telle ou telle forme d’aide ou de soutien. Emily avait des ressources dans son propre esprit, et au cours de ses dernières semaines avant la date prévue de l’euthanasie, cet été, elle a bénéficié de l’écoute et du soutien de sa mère, de ses amies, qu’on voit dans le documentaire tour à tour résignées et atterrées devant sa décision.
    Ainsi donc, la maladie d’Emily n’était pas totalement incurable, hors d’espoir.


    On peut arguer que les médecins qui la traitent depuis des années ont failli, non pas parce qu’il n’y avait objectivement pas de solution, mais parce qu’ils n’ont pas trouvé de moyen de lui rendre un peu d’espoir. Au cours du documentaire Emily montre au journaliste un tiroir plein d’antidépresseurs et autres médicaments qui n’arrivaient pas à juguler sa haine d’elle-même et ses crises d’automutilation, en encore moins à la guérir. Sans aucun doute les médicaments aident-ils à rendre l’équilibre aux personnes souffrant de maladies de l’esprit, mais il est clair qu’ils ne parvenaient pas à leur fin dans le cas de la jeune femme.


    Le film commence par des images qu’Emily avait tournées d’elle-même il y a quelques années pour y exprimer pour la première fois aux yeux du monde son désir de mort, tapie dans un coin, les bras lacérés. Elle se souvient : dès l’âge de trois ans, elle aurait préféré « ne pas être là » et son désir de se tuer s’est manifesté quand elle avait six ans.


    Le film ne dit pas que ses parents se sont séparés très tôt : la vie commune avait été rendue impossible par la violence et l’alcoolisme de son père. Emily a passé la plus grande partie de son enfance avec ses grands-parents maternels, qui l’ont entourée de leur affection. Mais il y avait cette faille, dont Emily se persuade aujourd’hui qu’elle n’a eu aucun rôle majeur dans son désir d’autodestruction.


    Le fait est que ses séances d’automutilation ont commencé tôt et que personne n’a su en comprendre la gravité. Après le lycée – le documentaire n’en parle pas non plus – elle a choisi de faire du théâtre, elle a emménagé avec une amie avec qui elle vivait une « passion amoureuse très agréable » comme elle l’a raconté au printemps, avant que sa propre dépression ne conduise à leur séparation.


    C’est alors qu’un psychiatre l’a convaincue de se faire interner – chose que le film ne dit pas non plus – dans une institution psychiatrique où elle a fait la connaissance d’une autre femme, Sarah, qui était en train d’organiser sa propre euthanasie. Elles parlaient souvent de la mort et Emily, forcément fragile, a eu l’idée de suivre son exemple. Dans le documentaire, elle qu’elle se serait donné la mort, « mais c’eût été une mort affreuse, douloureuse, dans l’isolement ». « Sans l’option de l’euthanasie, je me serais suicidée », dit-elle. Vraiment ?
    Cependant, ses crises terribles se succédaient, faisant d’Emily « Laura » une patiente si violente et agressive qu’on la renvoyait chez elle de temps en temps pour que le personnel de la clinique psychiatrique puisse souffler. Elle raconte dans le film comment elle avait l’impression d’abriter un « monstre maléfique » dans sa cage thoracique : au pire de ses crises, elle se scarifiait en imaginant qu’il pouvait alors sortir, s’éloigner, mais la douleur pouvait revenir dans les cinq minutes. Elle se coupait et se frappait la tête contre les murs, sans trouver la paix.


    Le film montre les trois médecins qui ont autorisé l’euthanasie d’Emily, et qui l’ont suivie pendant plusieurs mois. Parmi eux, Lieve Thienpont, psychiatre spécialisée dans l’évaluation des demandes d’euthanasie. Elle a écrit un livre sur le sujet, Libera me, et pour elle on est en plain dans la question de la « mort dans la dignité » : elle conçoit l’euthanasie comme une solution possible. On peut sans risque d’être injuste dire qu’elle est partisane de l’euthanasie.


    Elle paraît plusieurs fois dans le documentaire pour commenter sur le cas d’Emily. On la voit même avec les deux autres médecins au moment où ils expliquent à la jeune femme comment se passera concrètement l’euthanasie, en soulignant qu’elle pourra refuser jusqu’à la dernière seconde, au dernier instant, sans craindre que sa « crédibilité » n’en prenne un coup.
    Lieve Thienpont explique au cours d’un entretien filmé que les souffrances d’Emily sont si graves qu’elles sont « incompatibles avec la vie » et en tout cas avec une « qualité suffisante de vie » qui lui permettrait de continuer.
    Après des échanges avec la mère, les amies de la jeune femme, le journaliste se rend dans l’appartement d’Emily, apparemment le jour de l’euthanasie, programmée pour 17 heures. C’est à la fin, à l’arrivée du médecin, qu’elle dit ne pas vouloir de l’injection létale. « Très rationnellement, j’ai dit : “Je ne peux pas le faire.” Car les deux dernières semaines qui ont précédé ce fameux jeudi où cela aurait dû se faire ont été relativement supportables. Il n’y a pas eu de crises. Et je ne comprenais pas bien pourquoi il en était ainsi. Est-ce parce que la sérénité de la mort était si proche ? Parce que nous nous disions adieu et que je me sentais bien à cause de cela ? Ou bien quelque chose a-t-il changé ? »


    En attendant, l’histoire d’Emily est bel et bien utilisée pour promouvoir l’euthanasie, en tant qu’option possible pour tous ceux qui le désirent, voire comme une solution qui au bout du compte, pourrait aider certains à continuer de vivre. Mais aujourd’hui en Belgique, même si nombre de tels cas sont connus, certains meurent des mains des médecins alors même qu’ils sont en bonne santé physique, comme Emily.


    Quel rôle a joué le passé d’Emily dans sa dramatique histoire ? Le film n’en parle pas. Il se contente de noter qu’elle n’est pas croyante, qu’elle n’a aucune idée de l’existence ou non d’une vie après la vie.
    On ne peut s’empêcher de poser la question : n’avait-elle pas avant tout besoin d’un soutien spirituel et  physique ? Son traitement psychiatrique était-il adapté ? A l’heure où tant de jeunes ont des problèmes d’identité, induits notamment par des méthodes pédagogiques qui déstructurent la pensée – à preuve, tous ces jeunes qui ne comprennent pas la différence entre sujet et objet, qui ne savent pas qui est « je » – le cas d’Emily devrait être un appel à une véritable prise de conscience, au lieu d’être utilisé par le lobby de l’euthanasie.


    http://leblogdejeannesmits.blogspot.fr/2015/11/des-nouvelles-de-laura-la-jeune-belge.html

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