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    Pour mieux s'y retrouver: péché véniel, péché mortel...

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    Message par Invité Jeu 14 Avr 2016 - 20:01

    La question était :...

    Il n'existe nulle part d'exemple concrêt de péché mortel, ni de définition précise. Comment savoir si on en a commis un, pour aller immédiatement le confesser? Comment savoir si on en a oublié lors d'une confession si on ne peut les identifier?

    Commençons par définir le péché ; le Catéchisme de l’Eglise Catholique (CEC,) dit au n° 1849-1850:

    Le péché est une faute contre la raison, la vérité, la conscience droite; il est un manquement à l'amour véritable, envers Dieu et envers le prochain, à cause d'un attachement pervers à certains biens. Il blesse la nature de l'homme et porte atteinte à la solidarité humaine. Il a été défini comme "une parole, un acte ou un désir contraires à la loi éternelle". S. Augustin, Faust. 22, 27: PL 42, 418; S. Thomas d'A., s. th. 1-2, 71, 6.

    1850 Le péché est une offense faite à Dieu: "Contre toi, toi seul, j'ai péché. Ce qui est mal à tes yeux, je l'ai fait" (Ps 51, 6). Le péché se dresse contre l'amour de Dieu pour nous et en détourne nos coeurs. Comme le péché premier, il est une désobéissance, une révolte contre Dieu, par la volonté de devenir "comme des dieux", connaissant et déterminant le bien et le mal (Gn 3, 5). Le péché est ainsi "amour de soi jusqu'au mépris de Dieu". S. Augustin, civ. 14, 28. Par cette exaltation orgueilleuse de soi, le péché est diamétralement contraire à l'obéissance de Jésus qui accomplit le salut. Cf. Ph 2, 6-9. (CEC, 1849-1850)

    Le péché mortel

    Pour qu'un péché soit mortel trois conditions sont ensemble requises: "Est péché mortel tout péché qui a pour objet une matière grave, et qui est commis en pleine conscience et de propos délibéré." RP 17 (n° 1857). C’est alors une rupture d’amour avec Dieu. Et comme l’âme cesse ainsi d’être unie à Dieu - de qui elle tenait sa vie -, elle meurt surnaturellement : le péché a été mortel pour elle.

    Le caractère essentiel du péché mortel est qu’il est incompatible avec la charité surnaturelle qui nous unit à Dieu dans la grâce sanctifiante.

    Les conséquences de ce péché sont la destruction de la grâce sanctifiante et la suppression de tous les mérites surnaturels ; ce qui en entraîne, en cas de mort, la condamnation à la peine éternelle de l’enfer

    Péché grave - péché mortel

    Lorsque dans le péché mortel on considère seulement la première condition (matière grave) en faisant abstraction des deux autres, on parle de péché grave. Ainsi péché grave est pratiquement synonyme de matière grave. Le péché grave n’est pas une troisième espèce de péché ; il n’y en a que deux : péché véniel et péché mortel.

    Péché véniel - péché mortel


    Le péché véniel ne détruit pas la grâce sanctifiante. Il ne la diminue même pas, mais atténue le rayonnement et rend le coupable digne d’une peine temporaire.
    Tout action humaine qui viole en quelque manière une obligation morale, sans remplir d’ailleurs entièrement les conditions du péché mortel, constitue un péché véniel.

    Le péché véniel diffère si profondément du péché mortel, qu’il est absurde d’admettre que plusieurs péchés véniels puissent, par leur simple addition, constituer une faute mortelle.

    Il reste cependant vrai que les péchés véniels répétés, lorsqu’ils sont pleinement délibérés, acheminent souvent au péché mortel bien caractérisé.

    En conclusion pratique si nous voulons ne pas tomber dans le péché mortel, il ne faut pas se contenter d’éviter celui-ci, mais il faut aussi porter son attention à ne pas commettre le péché véniel et ne pas dire : “c’est un péché véniel, donc ce n’est rien”.

    La matière grave du péché mortel


    Nous avons vu que le péché est une parole, un acte ou un désir contraires à la loi éternelle" (cf CEC n° 1849). Cette loi, l’homme la découvre au fond de sa conscience (cf CEC n° 1776). Mais en raison de notre nature pécheresse, il est devenu impossible à l’homme d’arriver à une connaissance complète des exigences de cette loi (cf CEC n° 2071), l’homme avait besoin d’une révélation, ainsi Dieu a révélé à l’humanité les dix commandements (cf CEC n° 2071). C’est donc à la lumière des 10 commandements que nous discernons ce qui est matière grave (cf CEC n° 1858 - 2072). De plus Dieu a confié sa révélation à l’Eglise qui par son enseignement nous aide dans la formation de notre conscience (cf CEC n° 1785)

    Au numéro 1858, le CEC dit :
    La matière grave est précisée par les dix commandements selon la réponse de Jésus au jeune homme riche: "Ne tue pas, ne commets pas d'adultère, ne vole pas, ne porte pas de faux témoignage, ne fais pas de tort, honore ton père et ta mère" (Mc 10, 18). La gravité des péchés est plus ou moins grande: un meurtre est plus grave qu'un vol. La qualité des personnes lésées entre aussi en ligne de compte: la violence exercée contre les parents est de soi plus grave qu'envers un étranger.

    Quelques exemples de péchés graves


    Dans la pratique pour reconnaître l’existence d’une matière grave nous avons à notre disposition l’enseignement de l’Eglise qui nous aide à comprendre l’Ecriture et la Tradition. Cet enseignement nous l’avons dans les documents provenant du Magistère, et notamment le CEC.

    En parcourant le CEC, en dehors de l’expression péché grave (cf CEC n° 2120, 2181,..) on y trouve d’autres expressions équivalentes: gravement peccamineux (cf CEC n° 2268), gravement contraires à la vertu de religion (cf CEC n° 2117), faute grave (cf CEC n° 2291) crimes spécialement graves (cf CEC n° 2268), gravement déshonnêtes (cf CEC n° 2376), moralement irrecevables (cf CEC n° 2377), intrinsèquement désordonnés (cf CEC n° 2357) ... Nous avons là des indications claires et précises sur des exemples de péchés mortels.

    Certains péchés sont toujours graves comme le meurtre, l’avortement, l’euthanasie, le blasphème, les péchés contre la pureté et la chasteté (non seulement les actes mais aussi le consentement les désirs impurs dans la mesure où on a pleinement consenti (cf Mt 5 ; 28) (ne pas confondre consentement et tentation)), l’omission de la messe le dimanche sans cause raisonnable, le spiritisme, communion et confession sacrilège, etc...

    D’autres sont généralement graves mais peuvent être légers, comme le vol : quand c’est une petite somme, le péché n’est que véniel, mais quand la somme est importante il est grave ; évidemment il n’est pas toujours facile de dire où est la limite. etc...

    D’autres sont habituellement légers et peuvent être graves dans certains cas, le mensonge par exemple

    Par une connaissance plus approfondie de sa religion, le fidèle peut connaître ce qui est péché grave ou ce qui ne l’est pas ; a cet effet nous avons un outil de choix le Catéchisme de l’Eglise Catholique (CEC) qui est un don de Dieu fait à l’Eglise d’aujourd’hui. Savons-nous l’apprécier ? Si une lecture sans aucune aide nous paraît trop difficile, formons un cercle d’étude dirigé par une personne compétente.

    Rôle de la conscience

    Les deux autres conditions (pleine connaissance et entier consentement (cf CEC n° 1859) montrent l’importance de la conscience dans l’acte du péché (cf CEC, n° 1776 et sq) ; C’est la conscience de l’homme qui en définitive porte le jugement moral sur ses actes (cf CEC 1776 et sq). D’où l’importance d’avoir une conscience droite (c’est-à-dire tournée vers le bien) et vraie (c’est-à-dire qui sache ce qui est conforme à la loi divine), (cf. tout le chapitre du CEC sur la conscience).

    L’homme a le devoir de bien former sa conscience : un médecin qui refuserait de continuer ou perfectionner sa formation, même après l’obtention de son diplôme, ou qui se serait insuffisamment formé dans la période antécédente, porterait de graves responsabilités sur les fautes professionnelles commises dans l’exercice de son métier. De même tout homme qui néglige la formation de sa conscience, est responsable des fautes commises dans sa vie humaine et chrétienne.

    La personne dont la conscience est bien formée, verra en fonction de la gravité des avertissements de celle-ci, ce qui est une faute grave ; et comme elle est bien formée cette gravité qu’elle perçoit sera effectivement ce qui est conforme à la réalité, c’est à dire à la loi divine.

    Puisque le péché est un acte posé par une personne à un moment particulier avec les circonstances du moment il est impossible que les manuels de morale, ou les catéchismes, puissent décrire toutes les situations possibles. Il est donc nécessaire de compléter ces connaissances théoriques. Le mieux est d’avoir recours à un prêtre éclairé, de bonne doctrine, qui pourra répondre aux questions qu’on se pose, et ainsi il nous aidera à la formation de notre conscience.

    Par un moine bénédictin

    Extraits de l’exhortation apostolique “Reconciliatio et paenitentia” (2/12/1994)


    A la lumière de ces textes de la sainte Ecriture et d'autres, les docteurs et les théologiens les maîtres spirituels et les pasteurs ont distingué entre les péchés mortels et les péchés véniels. Saint Augustin, notamment, parlait de letalia ou de mortifera crimina, les opposant à venialia, levia ou quotidiana(93). Le sens qu'il a donné à ces qualificatifs influencera ultérieurement le Magistère de l'Eglise. Après lui, saint Thomas d'Aquin formulera dans les termes les plus clairs possible la doctrine devenue constante dans l'Eglise.

    En établissant cette distinction entre les péchés mortels et les péchés véniels, et en les définissant, la théologie du péché de saint Thomas et de ceux qui la continuent ne pouvait ignorer la référence biblique et, par conséquent, le concept de mort spirituelle. Selon le Docteur angélique, pour vivre selon l'Esprit, l'homme doit rester en communion avec le principe suprême de la vie, Dieu même, en tant que fin ultime de tout son être et de tout son agir. Or le péché est un désordre provoqué par l'homme contre ce principe vital. Et quand, «par le péché, l'âme provoque un désordre qui va jusqu'à la séparation d'avec la fin ultime - Dieu - à laquelle elle est liée par la charité, il y a alors un péché mortel; au contraire, toutes les fois que le désordre reste en-deçà de la séparation d'avec Dieu, le péché est véniel»(94). Pour cette raison, le péché véniel ne prive pas de la grâce sanctifiante, de l'amitié avec Dieu, de la charité, ni par conséquent de la béatitude éternelle, tandis qu'une telle privation est précisément la conséquence du péché mortel.

    En outre, considérant le péché sous l'aspect de la peine qu'il entraîne, saint Thomas avec d'autres docteurs appelle mortel le péché qui, s'il n'est pas remis, fait contracter une peine éternelle; véniel, le péché qui mérite une peine simplement temporelle (c'est-à-dire partielle et qui peut être expiée sur terre ou au purgatoire).

    Si l'on considère ensuite la matière du péché, les idées de mort, de rupture radicale avec Dieu, bien suprême, de déviation par rapport à la route qui conduit à Dieu ou d'interruption du cheminement vers lui (toutes manières de définir le péché mortel), se conjuguent avec l'idée de gravité impliquée dans le contenu objectif: c'est pourquoi le péché grave s'identifie pratiquement, dans la doctrine et l'action pastorale de l'Eglise, avec le péché mortel.

    Nous recueillons ici le noyau de l'enseignement traditionnel de l'Eglise, repris souvent et avec force au cours du récent Synode. Celui-ci, en effet, a non seulement réaffirmé ce qui avait été proclamé par le Concile de Trente sur l'existence et la nature des péchés mortels et véniels(95), mais il a voulu rappeler qu'est péché mortel tout péché qui a pour objet une matière grave et qui, de plus, est commis en pleine conscience et de consentement délibéré. On doit ajouter, comme cela a été fait également au Synode, que certains péchés sont intrinsèquement graves et mortels quant à leur matière. C'est-à-dire qu'il y a des actes qui, par eux-mêmes et en eux-mêmes, indépendamment des circonstances, sont toujours gravement illicites, en raison de leur objet. Ces actes, s'ils sont accomplis avec une conscience claire et une liberté suffisante, sont toujours des fautes graves(96).

    Cette doctrine, fondée sur le Décalogue et sur la prédication de l'Ancien Testament, reprise dans le kérygme des Apôtres, appartenant à l'enseignement le plus ancien de l'Eglise qui la répete jusqu'à aujourd'hui, trouve dans l'expérience humaine de tous les temps une exacte vérification. L'homme sait bien, par expérience, que, sur le chemin de la foi et de la justice qui le conduit à la connaissance et à l'amour de Dieu dans cette vie et à l'union parfaite avec lui dans l'éternité, il peut s'arrêter ou s'écarter, sans pour autant abandonner la voie de Dieu: dans ce cas il y a péché véniel; toutefois celui-ci ne devra pas être vidé de son sens, comme s'il était automatiquement chose négligeable, ou un «péché qui compte peu». A vrai dire l'homme sait aussi, par sa douloureuse expérience, qu'il peut inverser sa marche par un acte conscient et libre de sa volonté, et cheminer dans le sens opposé à la volonté de Dieu, et ainsi s'éloigner de lui (aversio a Deo), refusant la communion d'amour avec lui, se détachant du principe de vie qu'est Dieu, choisissant ainsi la mort.

    Avec toute la tradition de l'Eglise, nous appelons péché mortel l'acte par lequel un homme, librement et consciemment, refuse Dieu, sa loi, l'alliance d'amour que Dieu lui propose, préférant se tourner vers lui-même, vers quelque réalité créée et finie, vers quelque chose de contraire à la volonté de Dieu (conversio ad creaturam). Cela peut se produire d'une manière directe et formelle, comme dans les péchés d'idolâtrie, d'apostasie, d'athéisme; ou d'une manière qui revient au même comme dans toutes les désobéissances aux commandements de Dieu en matière grave. L'homme sent bien que cette désobéissance à Dieu brise ses liens avec son principe vital: c'est un péché mortel, c'est-à-dire un acte qui offense Dieu gravement et finalement se retourne contre l'homme lui-même avec une force puissante et obscure de destruction.

    [...]

    De même on devra éviter de réduire le péché mortel à l'acte qui exprime une «option fondamentale» contre Dieu, suivant l'expression courante actuellement, en entendant par là un mépris formel et explicite de Dieu ou du prochain. Il y a, en fait, péché mortel également quand l'homme choisit, consciemment et volontairement, pour quelque raison que ce soit, quelque chose de gravement désordonné. En effet, un tel choix comprend par lui-même un mépris de la loi divine, un refus de l'amour de Dieu pour l'humanité et toute la création: l'homme s'éloigne de Dieu et perd la charité. L'orientation fondamentale peut donc être radicalement modifiée par des actes particuliers. Sans aucun doute il peut y avoir des situations très complexes et obscures sur le plan psychologique, qui ont une incidence sur la responsabilité subjective du pécheur. Mais de considérations d'ordre psychologique, on ne peut passer à la constitution d'une nouvelle catégorie théologique, comme le serait précisément l'«option fondamentale», entendue de telle manière que, sur le plan objectif, elle changerait ou mettrait en doute la conception traditionnelle du péché mortel.

    S'il convient d'apprécier toute tentative sincère et prudente de clarifier le mystère psychologique et théologique du péché, l'Eglise a cependant le devoir de rappeler à tous ceux qui étudient ces matières la nécessité d'une part d'être fidèles à la Parole de Dieu qui nous instruit aussi sur le péché, et d'autre part le risque que l'on court de contribuer à atténuer encore plus dans le monde contemporain le sens du péché.

    http://lepeupledelapaix.forumactif.com/t10830-pour-mieux-s-y-retrouver-peche-veniel-peche-mortel
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    Message par Invité Jeu 14 Avr 2016 - 20:07

    IV. La gravité du péché : péché mortel et véniel

    1854 Il convient d’apprécier les péchés selon leur gravité. Déjà perceptible dans l’Écriture (cf. 1 Jn 5, 16-17), la distinction entre péché mortel et péché véniel s’est imposée dans la tradition de l’Église. L’expérience des hommes la corrobore.

    1855 Le péché mortel détruit la charité dans le cœur de l’homme par une infraction grave à la loi de Dieu ; il détourne l’homme de Dieu, qui est sa fin ultime et sa béatitude en Lui préférant un bien inférieur.

    Le péché véniel laisse subsister la charité, même s’il l’offense et la blesse.

    1856 Le péché mortel, attaquant en nous le principe vital qu’est la charité, nécessite une nouvelle initiative de la miséricorde de Dieu et une conversion du cœur qui s’accomplit normalement dans le cadre du sacrement de la Réconciliation :

    Lorsque la volonté se porte à une chose de soi contraire à la charité par laquelle on est ordonné à la fin ultime, le péché par son objet même a de quoi être mortel... qu’il soit contre l’amour de Dieu, comme le blasphème, le parjure, etc. ou contre l’amour du prochain, comme l’homicide, l’adultère, etc ... En revanche, lorsque la volonté du pécheur se porte quelquefois à une chose qui contient en soi un désordre mais n’est cependant pas contraire à l’amour de Dieu et du prochain, tel que parole oiseuse, rire superflu etc., de tels péchés sont véniels (S. Thomas d’A., s. th. 1-2, 88, 2).

    1857 Pour qu’un péché soit mortel trois conditions sont ensemble requises : " Est péché mortel tout péché qui a pour objet une matière grave, et qui est commis en pleine conscience et de propos délibéré " (RP 17).

    1858 La matière grave est précisée par les Dix commandements selon la réponse de Jésus au jeune homme riche : " Ne tue pas, ne commets pas d’adultère, ne vole pas, ne porte pas de faux témoignage, ne fais pas de tort, honore ton père et ta mère " (Mc 10, 18). La gravité des péchés est plus ou moins grande : un meurtre est plus grave qu’un vol. La qualité des personnes lésées entre aussi en ligne de compte : la violence exercée contre les parents est de soi plus grave qu’envers un étranger.

    1859 Le péché mortel requiert pleine connaissance et entier consentement. Il présuppose la connaissance du caractère peccamineux de l’acte, de son opposition à la Loi de Dieu. Il implique aussi un consentement suffisamment délibéré pour être un choix personnel. L’ignorance affectée et l’endurcissement du cœur (cf. Mc 3, 5-6 ; Lc 16, 19-31) ne diminuent pas, mais augmentent le caractère volontaire du péché.

    1860 L’ignorance involontaire peut diminuer sinon excuser l’imputabilité d’une faute grave. Mais nul n’est censé ignorer les principes de la loi morale qui sont inscrits dans la conscience de tout homme. Les impulsions de la sensibilité, les passions peuvent également réduire le caractère volontaire et libre de la faute, de même que des pressions extérieures ou des troubles pathologiques. Le péché par malice, par choix délibéré du mal, est le plus grave.

    1861 Le péché mortel est une possibilité radicale de la liberté humaine comme l’amour lui-même. Il entraîne la perte de la charité et la privation de la grâce sanctifiante, c’est-à-dire de l’état de grâce. S’il n’est pas racheté par le repentir et le pardon de Dieu, il cause l’exclusion du Royaume du Christ et la mort éternelle de l’enfer, notre liberté ayant le pouvoir de faire des choix pour toujours, sans retour. Cependant si nous pouvons juger qu’un acte est en soi une faute grave, nous devons confier le jugement sur les personnes à la justice et à la miséricorde de Dieu.

    1862 On commet un péché véniel quand on n’observe pas dans une matière légère la mesure prescrite par la loi morale, ou bien quand on désobéit à la loi morale en matière grave, mais sans pleine connaissance ou sans entier consentement.

    1863 Le péché véniel affaiblit la charité ; il traduit une affection désordonnée pour des biens créés ; il empêche les progrès de l’âme dans l’exercice des vertus et la pratique du bien moral ; il mérite des peines temporelles. Le péché véniel délibéré et resté sans repentance nous dispose peu à peu à commettre le péché mortel. Cependant le péché véniel ne rompt pas l’Alliance avec Dieu. Il est humainement réparable avec la grâce de Dieu. " Il ne prive pas de la grâce sanctifiante ou déifiante et de la charité, ni par suite, de la béatitude éternelle " (RP 17) :

    L’homme ne peut, tant qu’il est dans la chair, éviter tout péché, du moins les péchés légers. Mais ces péchés que nous disons légers, ne les tiens pas pour anodins : si tu les tiens pour anodins quand tu les pèses, tremble quand tu les comptes. Nombre d’objets légers font une grande masse ; nombre de gouttes emplissent un fleuve ; nombre de grains font un monceau. Quelle est alors notre espérance ? Avant tout, la confession ... (S. Augustin, ep. Jo. 1, 6).

    1864 "Tout péché et blasphème sera remis aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera pas remis " (Mt 12, 31 ; cf. Mc 3, 29 ; Lc 12, 10). Il n’y a pas de limites à la miséricorde de Dieu, mais qui refuse délibérément d’accueillir la miséricorde de Dieu par le repentir rejette le pardon de ses péchés et le salut offert par l’Esprit Saint (cf. DeV 46). Un tel endurcissement peut conduire à l’impénitence finale et à la perte éternelle.

    Source: Catéchisme de l'Église catholique. (http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P66.HTM)

      La date/heure actuelle est Dim 28 Avr 2024 - 8:56