samedi 10 décembre 2016
13 minutes d'agonie: nouvelle exécution "ratée" d'un prisonnier aux États-Unis
Un condamné à mort dans l’État américain de l'Alabama a suffoqué et convulsé pendant 13 longues minutes lors de son exécution, selon des témoins. Cette affaire relance la controverse autour de l'efficacité des injections létales.
Ronald Smith, 45 ans, a été exécuté après avoir passé 21 années dans le couloir de la mort. Durant son exécution par injection létale jeudi soir dans l’État américain de l'Alabama, qui a duré 34 minutes, le prisonnier a émis des râles et fait des convulsions pendant 13 minutes, a rapporté un journaliste témoin de la scène.
Pénurie des substances utilisées dans les injections létales
Le condamné, reconnu coupable du meurtre de l'employé d'une supérette en 1994, a été déclaré mort à 23h05, selon un porte-parole de l'administration pénitentiaire locale.
Les États américains où la peine de mort est en vigueur font face à une pénurie des substances utilisées dans les injections létales, alimentée par le refus de firmes pharmaceutiques, pour la plupart européennes, d'approvisionner les prisons.
Dans ce contexte de carence, divers États dont l'Alabama ont adopté pour leurs injections létales un protocole réunissant trois substances, l'une endormant le prisonnier, l'autre paralysant ses muscles et la troisième arrêtant son cœur.
L'Alabama utilise comme première substance le midazolam, un produit très critiqué car étant un anxiolytique et non un anesthésiant.
Poing serré et œil entrouvert
Les dernières paroles de Ronald Smith ont été: "Non, madame", quand on lui a demandé s'il avait une ultime déclaration à faire. Toutefois, ses lèvres ont continué à bouger avant et après l'administration du midazolam et il a également serré le poing après la première injection, a précisé Kent Faulk, un reporter témoin de l'exécution.
"Par moment son œil gauche s'est entrouvert", a-t-il également relaté. Contactées, les autorités pénitentiaires de l'Alabama n'ont pas immédiatement donné suite pour confirmer ces faits.
"Une autopsie sera pratiquée sur le corps de Ronald Smith", a déclaré de son côté jeudi soir Jefferson Dunn, un responsable de l'administration pénitentiaire de l’État, en précisant que d'éventuelles "irrégularités" seraient ainsi mises au jour.
Plusieurs exécutions "ratées" depuis 2014
Au moins deux États, la Virginie et l'Ohio, prévoient de recourir au midazolam en début d'année prochaine, ce qui inquiète les associations militant pour l'abolition de la peine de mort.
Les États-Unis ont connu plusieurs exécutions "ratées" depuis janvier 2014, dont celles de Dennis McGuire, décédé dans l'Ohio après 25 longues minutes qui l'ont vu suffoquer, Clayton Lockett, qui a succombé dans l'Oklahoma au bout de 43 minutes de râles et convulsions, ou Joseph Wood, dont l'agonie a duré deux heures en Arizona.
13 minutes d'agonie: nouvelle exécution "ratée" d'un prisonnier aux États-Unis
Un condamné à mort dans l’État américain de l'Alabama a suffoqué et convulsé pendant 13 longues minutes lors de son exécution, selon des témoins. Cette affaire relance la controverse autour de l'efficacité des injections létales.
Ronald Smith, 45 ans, a été exécuté après avoir passé 21 années dans le couloir de la mort. Durant son exécution par injection létale jeudi soir dans l’État américain de l'Alabama, qui a duré 34 minutes, le prisonnier a émis des râles et fait des convulsions pendant 13 minutes, a rapporté un journaliste témoin de la scène.
Pénurie des substances utilisées dans les injections létales
Le condamné, reconnu coupable du meurtre de l'employé d'une supérette en 1994, a été déclaré mort à 23h05, selon un porte-parole de l'administration pénitentiaire locale.
Les États américains où la peine de mort est en vigueur font face à une pénurie des substances utilisées dans les injections létales, alimentée par le refus de firmes pharmaceutiques, pour la plupart européennes, d'approvisionner les prisons.
Dans ce contexte de carence, divers États dont l'Alabama ont adopté pour leurs injections létales un protocole réunissant trois substances, l'une endormant le prisonnier, l'autre paralysant ses muscles et la troisième arrêtant son cœur.
L'Alabama utilise comme première substance le midazolam, un produit très critiqué car étant un anxiolytique et non un anesthésiant.
Poing serré et œil entrouvert
Les dernières paroles de Ronald Smith ont été: "Non, madame", quand on lui a demandé s'il avait une ultime déclaration à faire. Toutefois, ses lèvres ont continué à bouger avant et après l'administration du midazolam et il a également serré le poing après la première injection, a précisé Kent Faulk, un reporter témoin de l'exécution.
"Par moment son œil gauche s'est entrouvert", a-t-il également relaté. Contactées, les autorités pénitentiaires de l'Alabama n'ont pas immédiatement donné suite pour confirmer ces faits.
"Une autopsie sera pratiquée sur le corps de Ronald Smith", a déclaré de son côté jeudi soir Jefferson Dunn, un responsable de l'administration pénitentiaire de l’État, en précisant que d'éventuelles "irrégularités" seraient ainsi mises au jour.
Plusieurs exécutions "ratées" depuis 2014
Au moins deux États, la Virginie et l'Ohio, prévoient de recourir au midazolam en début d'année prochaine, ce qui inquiète les associations militant pour l'abolition de la peine de mort.
Les États-Unis ont connu plusieurs exécutions "ratées" depuis janvier 2014, dont celles de Dennis McGuire, décédé dans l'Ohio après 25 longues minutes qui l'ont vu suffoquer, Clayton Lockett, qui a succombé dans l'Oklahoma au bout de 43 minutes de râles et convulsions, ou Joseph Wood, dont l'agonie a duré deux heures en Arizona.