19 septembre - France. Notre-Dame de La Salette (1846)
Le 19 septembre 1846, dans les alpages au dessus du village de La Salette en Isère, deux enfants bergers, Maximin Giraud et Mélanie Calvat, disent avoir rencontré une "Belle Dame" en pleurs, toute de lumière. Elle leur confie un message de conversion, pour "tout son peuple".
Après 5 ans d’une enquête rigoureuse, l’évêque de Grenoble, Mgr Philibert de Bruillard, reconnaît par un mandement l'authenticité de l’apparition.
Entre le mal et nous, il y a cette mère dont les larmes lui tombent jusqu’aux genoux.
La Sainte Vierge, reine de France, n’a rien de ces souverains constitutionnels qui règnent et ne gouvernent pas. Elle prend ses fonctions au sérieux et ne se laisse pas confiner dans un rôle décoratif. Pas de coin de France, au XIXe siècle où ne flotte un bout de son voile bleu. Catherine Labouré, Théodore et Alphonse Ratisbonne ne sont pas les seules âmes à qui personnellement elle ait souri son nom irrésistible. Dans la grande cohue des âmes éperdues et épaissies, des passions déchaînées, des esprits et des volontés obscurcis, elle est intervenue aux moments stratégiques, et puisque l’Écriture nous dit qu’elle est une armée, elle s’est rangée en bataille. La première fois, c’était à la Salette.
Nous, les hommes (et pour savoir ce que c’est que les hommes, on n’a qu’à se souvenir de la journée d’hier et du journal de ce matin) on a vu cette mère qui n’en peut plus de chagrin et qui pleure. Ce n’est pas la faute du Bon Dieu que ce soit si terrible de se conduire comme s’Il n’existait pas ou s’Il était notre ennemi, et ça a de telles conséquences ! Est-ce que ça ne vaut pas la peine pour une mère de rompre, disons, toutes les convenances naturelles, toutes les habitudes et lois de notre habitat physique, pour avertir ces absurdes enfants qui ne savent ce qu’ils font, le mal qu’ils font et le danger qu’ils courent ?
Entre le mal et eux, il y a maintenant non seulement les commandements du catéchisme, mais cette mère dont les larmes lui tombent jusqu’aux genoux.
Paul Claudel, 27 mai 1953.
Paru dans Marie en janvier-février 1954.
Je vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
Le 19 septembre 1846, dans les alpages au dessus du village de La Salette en Isère, deux enfants bergers, Maximin Giraud et Mélanie Calvat, disent avoir rencontré une "Belle Dame" en pleurs, toute de lumière. Elle leur confie un message de conversion, pour "tout son peuple".
Après 5 ans d’une enquête rigoureuse, l’évêque de Grenoble, Mgr Philibert de Bruillard, reconnaît par un mandement l'authenticité de l’apparition.
Entre le mal et nous, il y a cette mère dont les larmes lui tombent jusqu’aux genoux.
La Sainte Vierge, reine de France, n’a rien de ces souverains constitutionnels qui règnent et ne gouvernent pas. Elle prend ses fonctions au sérieux et ne se laisse pas confiner dans un rôle décoratif. Pas de coin de France, au XIXe siècle où ne flotte un bout de son voile bleu. Catherine Labouré, Théodore et Alphonse Ratisbonne ne sont pas les seules âmes à qui personnellement elle ait souri son nom irrésistible. Dans la grande cohue des âmes éperdues et épaissies, des passions déchaînées, des esprits et des volontés obscurcis, elle est intervenue aux moments stratégiques, et puisque l’Écriture nous dit qu’elle est une armée, elle s’est rangée en bataille. La première fois, c’était à la Salette.
Nous, les hommes (et pour savoir ce que c’est que les hommes, on n’a qu’à se souvenir de la journée d’hier et du journal de ce matin) on a vu cette mère qui n’en peut plus de chagrin et qui pleure. Ce n’est pas la faute du Bon Dieu que ce soit si terrible de se conduire comme s’Il n’existait pas ou s’Il était notre ennemi, et ça a de telles conséquences ! Est-ce que ça ne vaut pas la peine pour une mère de rompre, disons, toutes les convenances naturelles, toutes les habitudes et lois de notre habitat physique, pour avertir ces absurdes enfants qui ne savent ce qu’ils font, le mal qu’ils font et le danger qu’ils courent ?
Entre le mal et eux, il y a maintenant non seulement les commandements du catéchisme, mais cette mère dont les larmes lui tombent jusqu’aux genoux.
Paul Claudel, 27 mai 1953.
Paru dans Marie en janvier-février 1954.
Je vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.