Père Guy Consolmagno
"L’homme qui regardait les étoiles pour le compte de Dieu", Guy Consolmagno, prêtre jésuite de 65 ans, est le directeur de l’Observatoire du Vatican.
Dans un entretien accordé le 30 août au quotidien italien La Repubblica, l’astronome évoque l’existence de Dieu, mais aussi le procès de Galilée, et plus étonnant… les extraterrestres. Morceaux choisis.
« L’idée qu’il puisse y avoir une autre présence de vie dans l’univers n’est pas neuve, ce qui est nouveau c’est l’espérance d’être en mesure de la découvrir bientôt, » assure cet ancien enseignant de l’Observatoire de l’université de Harvard. « Nous savons de façon certaine que d’autres lieux, même dans notre système solaire, possèdent tous les ingrédients pour rendre possible la vie comme nous la connaissons sur Terre. Par exemple des océans d’eaux salées sont présents sur Europe, une lune de Jupiter et sur Encelade, une lune de Saturne » énumère le scientifique. « Et même si nous n’avons pas la preuve qu’y vivent des microbes, nous savons qu’il s’agit d’endroits pour lesquels cela vaut la peine d’envoyer des missions spatiales, » estime-t-il.
L’astronome se projette volontiers dans l’hypothèse de l’existence d’une vie extraterrestre, avec quelques réserves toutefois : « Je peux m’imaginer de nombreux scénarios dans lesquels nous entrons en contact avec une intelligence extraterrestre. Mais en réalité, je redoute que si nous découvrions l’existence d’une autre intelligence, il serait difficile sinon impossible de communiquer avec eux. Il est déjà parfois si difficile de communiquer avec les membres de notre propre famille… »
Néanmoins, selon lui, « si un extraterrestre a la même capacité à être conscient de lui-même, conscient de Dieu et libre de choisir entre amour et haine, qu’est ce qui le rend différent de nous ? Pourquoi devrions-nous l’appeler extraterrestre ? (…) Je baptiserai un extraterrestre s’il me le demandait » conclut malicieusement l’astronome du Vatican.
Source :
par Arthur Herlin