Les Français font de plus en plus le choix de la crémation, malgré les objections de l’Église catholique mais avec les encouragements à peine voilés des pouvoirs publics… arguments écologiques surprenants à l’appui.
Selon une enquête Ipsos pour la Fondation des Services funéraires de la Ville de Paris, environ 60% des Français optent pour la crémation plutôt que pour l’inhumation. Une demande qui ne cesse de croître. En 1979, l’incinération représentait 1% des obsèques, en 2010, le nombre de crémations bondit à 30% et un Français sur deux souhaitait être incinéré (Ifop-Pompes funèbres). Ils sont désormais largement majoritaires.
Brûler le corps d’une personne défunte est autorisé en France depuis 1889. L’habitude s’est répandue depuis la levée de l’interdit de l’Église catholique en 1963, même si l’Église n’encourage aucunement cette pratique. Les zones où la pratique religieuse demeure plus forte restent attachées à l’inhumation [1]. Dans un rapport de 2009, le Credoc, le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie confirmait que le choix de la crémation était « beaucoup plus fréquent chez les non-croyants et les non-pratiquants ».
Suite du texte : La crémation favorable à l’environnement, vraiment ?
par Philippe de Saint-Germain