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    A lire sans faute : Les absolutions collectives dans nos paroisses sont-elles valides ?

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    A lire sans faute : Les absolutions collectives dans nos paroisses sont-elles valides ? Empty A lire sans faute : Les absolutions collectives dans nos paroisses sont-elles valides ?

    Message par Invité Lun 10 Déc 2018 - 18:00

    A lire sans faute : Les absolutions collectives dans nos paroisses sont-elles valides ? BD-absolution-collective-couleurs_gr


    Chers amis,

    Noël approche. En préparation à cette grande Fête, un nombre grandissant de paroisses n’offrent plus de confessions individuelles, remplaçant celles-ci par une cérémonie communautaire, dont la formulation varie au gré de la créativité locale…

    La revue religieuse «En Route » a mis en ligne un article très attendu, qui répondra aux questionnements de nombreux fidèles. Vous pouvez le lire en cliquant sur le lien suivant :

    http://www.revueenroute.jeminforme.org/absolutions_collectives_et_cie_sont-elles_valides1.php

    Enfin un document clair, facile à comprendre et bien documenté, livrant la vérité à propos des fameuses « absolutions collectives » !

    Le texte de ce document a été vérifié et approuvé par l'abbé J.-Réal Bleau, prêtre et docteur en théologie. Prenez-en connaissance et diffusez-le le plus largement possible, par Internet et/ou en en faisant des photocopies : il faut que les fidèles soient au courant…

    Merci au nom de Notre-Seigneur et de sa Très Sainte Mère.

    Rosaire Raymond
    Revue « En Route »
    C.P. 833 Thetford Mines Qc G6G 5V3 Canada
    Tél.: (418) 428-9309

    Site Web: www.revueenroute.jeminforme.org


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    A lire sans faute : Les absolutions collectives dans nos paroisses sont-elles valides ? Gilles
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    BENEDICTE


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    A lire sans faute : Les absolutions collectives dans nos paroisses sont-elles valides ? Empty Re: A lire sans faute : Les absolutions collectives dans nos paroisses sont-elles valides ?

    Message par BENEDICTE Lun 10 Déc 2018 - 19:13

    Bonsoir

    cela fait de nombreuses années chez nous ,qu'il n'y a plus d'Absolution collective
    Avant chaque grande fète ,il y a une soirée ""veillée de pénitence collective ""avec Absolution individuelle
    En pratique ,le prètre convoque plusieurs confrères et moines...on lit l'Evangile ,on prie ,on chante ,on parle des péchés ...à l'issue de cette cérémonie les fidèles se dirigent vers les prètres ,pour avouer rapidement les fautes ,surtout les péchés graves ,et recevoir l'Absolution individuelle .
    C'est là ,qu'il y a un problème ,beaucoup quittent l'église sans passer chez le prètre !

    je pense qu'il y a eu un problème de communication ,un problème d'explication ,au moment de la marche arrière .
    Pendant des années ,c'était la confession et absolution collectives .
    Claire
    Claire
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    A lire sans faute : Les absolutions collectives dans nos paroisses sont-elles valides ? Empty Re: A lire sans faute : Les absolutions collectives dans nos paroisses sont-elles valides ?

    Message par Claire Mar 11 Déc 2018 - 17:51

    NORMES PASTORALES
    POUR L’ADMINISTRATION DE L’ABSOLUTION SACRAMENTELLE GÉNÉRALE



    Le Christ Notre-Seigneur a institué le sacrement de pénitence afin que les fidèles en état de péché obtiennent le pardon de la miséricorde de Dieu qu’ils ont offensé, et qu’ils soient en même temps réconciliés avec l’Église (cf. Lumen gentium, n. 11). Il le fit lorsqu’il communiqua aux apôtres et à leurs successeurs légitimes le pouvoir de remettre et de retenir les péchés (cf. Jn 20, 22 s.).

    Le Concile de Trente a enseigné, dans un acte du Magistère solennel que, pour la remise pleine et entière des péchés, trois actes sont requis du pénitent, comme parties du sacrement, à savoir : la contrition, l’aveu des fautes et la satisfaction. 
    Il a enseigné en outre que l’absolution donnée par le prêtre est l’acte d’un juge et que, de droit divin, il est nécessaire d’avouer au prêtre tous et chacun des péchés mortels ainsi que les circonstances qui changent l’espèce des péchés dont on se souvient après un examen de conscience attentif (cf. Sess. XIV, Canones De Sacramento Paenitentiae, 4, 6-9 : DS 1704, 1706-1709).

    Un certain nombre d’Ordinaires des lieux sont préoccupés, d’une part, des difficultés rencontrées par leurs fidèles pour se confesser individuellement en raison du manque de prêtres en diverses régions, et, d’autre part aussi, à cause de certaines théories erronées concernant la doctrine du sacrement de pénitence, ainsi que d’une tendance croissante à la pratique abusive consistant à donner une absolution sacramentelle collective à des personnes qui se sont confessées seulement de manière générale. Ces Ordinaires ont demandé au Saint-Siège de rappeler au peuple chrétien quelles sont, conformément à la véritable nature du sacrement de pénitence, les conditions nécessaires à un juste usage de ce sacrement, et de donner des normes dans les circonstances présentes.

    Cette S. Congrégation, après avoir attentivement considéré ces questions, et en tenant compte de l’instruction de la Pénitencerie apostolique en date du 25 mars 1944, déclare ce qui suit :

    I. La confession des péchés mortels

    La doctrine du Concile de Trente doit rester fermement tenue et fidèlement appliquée. Il faut donc réprouver la pratique qui s’est introduite récemment çà et là, par laquelle on prétend satisfaire au précepte de la confession sacramentelle des péchés mortels en vue d’obtenir l’absolution par la seule confession générale ou accomplie, comme on dit, de façon communautaire. Outre qu’il s’agit d’un précepte divin, comme l’a déclaré le Concile de Trente, il y a là un devoir exigé par le très grand bien que retirent les âmes, comme le montre l’expérience des siècles, de la confession individuelle bien faite et de son ministère bien accompli. La confession individuelle et complète des fautes, avec l’absolution, demeure l’unique moyen ordinaire par lequel les fidèles se réconcilient avec Dieu et l’Église, à moins qu’une impossibilité physique ou morale ne dispense d’une confession de ce genre.


    II. Absolution générale en cas de danger de mort

    Il peut arriver, en effet, en raison de circonstances particulières qui se produisent parfois, qu’il soit permis, ou même nécessaire, de donner l’absolution générale à plusieurs pénitents, sans confession individuelle préalable.

    Cela peut arriver, d’abord, lorsqu’un danger de mort est imminent et que le temps manque à un prêtre, ou même à plusieurs prêtres qui seraient présents, pour entendre la confession de chacun des pénitents. Dans ce cas, tout prêtre a la faculté de donner l’absolution générale à plusieurs personnes, en la faisant précéder, s’il en a le temps, d’une très brève exhortation pour que chacun prenne soin de faire un acte de contrition.


    III. Absolution collective lorsque le nombre des confesseurs est insuffisant

    En dehors des cas de péril de mort, il est permis d’absoudre sacramentellement de façon collective des fidèles qui se sont confessés seulement de façon générale, mais qui ont été convenablement exhortés au repentir, s’il survient une grave nécessité, c’est-à-dire lorsque, vu le nombre des pénitents, il n’y a pas suffisamment de confesseurs à disposition pour entendre comme il faut la confession de chacun dans des limites de temps convenables, en sorte que les pénitents seraient contraints à demeurer longtemps privés – sans faute de leur part – de la grâce sacramentelle ou de la sainte communion. 
    Cette conjoncture peut se produire, surtout dans les territoires de mission, mais aussi en d’autres lieux, ou encore pour des groupes de personnes lorsque se vérifie une telle nécessité.

    Par contre, lorsque des confesseurs peuvent être à disposition, cela n’est point rendu licite par le seul fait d’un grand afflux de pénitents, comme il peut arriver par exemple pour quelque grande fête ou quelque grand pèlerinage (cf. Prop. 59 condamnée par Innocent XI le 2 mars 1679 : DS 2159).

    IV. Que les prêtres ne négligent pas le ministère de la confession

    Les Ordinaires des lieux et aussi, en ce qui les concerne, les prêtres, sont tenus en conscience de veiller à ce que le nombre de confesseurs ne devienne pas insuffisant pour la raison qu’un certain nombre de prêtres négligeraient ce ministère insigne (cf. Presbyt. Ordinis, 5, 13 ; Christus Dom., 30), alors qu’ils s’adonneraient à des activités profanes ou se livreraient à d’autres ministères moins nécessaires, surtout si ces occupations peuvent être remplies par des diacres ou par des laïcs compétents.

    V. Pouvoir de l’Ordinaire

    Il est réservé à l’Ordinaire du lieu, après en avoir conféré avec d’autres membres de la Conférence épiscopale, de juger si les conditions mentionnées ci-dessus (art. III) existent en réalité, et par conséquent de décider quand il est permis de donner l’absolution sacramentelle générale. En dehors des cas reconnus par l’Ordinaire du lieu, s’il se présente quelque autre grave nécessité de donner une absolution sacramentelle collective, le prêtre est tenu de recourir auparavant, chaque fois que c’est possible, à l’Ordinaire du lieu, pour donner licitement l’absolution ; autrement, il doit informer cet Ordinaire, le plus tôt possible, de la nécessité où il s’est trouvé et de l’absolution donnée.



    VI. Conditions requises de la part des fidèles
    pour la validité de l’absolution sacramentelle collective

    Quant aux fidèles, pour qu’ils puissent bénéficier de l’absolution sacramentelle collective, il est absolument requis qu’ils soient convenablement disposés, c’est-à-dire que chacun se repente de ce qu’il a commis, qu’il se propose de ne plus retomber dans ces péchés, qu’il soit décidé à réparer les scandales et les dommages qu’il aurait pu causer, et qu’en même temps il ait l’intention de confesser, en temps voulu, chacun de ses péchés graves qu’il ne peut actuellement confesser de cette façon. 
    De ces dispositions et de ces conditions, requises pour la validité du sacrement, les fidèles doivent être avertis avec soin par les prêtres.


    VII. La confession individuelle des péchés graves

    Ceux dont les péchés graves ont été remis par une absolution collective doivent accéder à la confession « auriculaire » avant de recevoir à nouveau une absolution collective, à moins d’en être empêchés par une juste cause. Et ils sont absolument tenus, sauf impossibilité morale, à se présenter à un confesseur avant un an. Pour eux aussi, en effet, reste en vigueur le précepte selon lequel tout chrétien est tenu de se confesser en privé à un prêtre, au moins une fois par an, tous ses péchés, en tout cas ceux qui sont graves et qu’il n’aurait pas encore confessés dans le détail (cf. Conc. Lat. IV, c. 21 cum Conc. Trid., Doctrina de Sacramento Paenitentiae, c. 5, De confessione, et can. 7-8 : DS 812 ; 1679-1683 et 1707-1708 ; cf. aussi proposition 11, condamnée par la Congrégation du Saint-Office dans le décret du 24 septembre 1665 : DS 2031).


    VIII. Instruction des fidèles

    Les prêtres doivent enseigner aux fidèles qu’il est interdit à ceux dont la conscience est chargée d’un péché mortel, lorsqu’il y a possibilité de recourir à un confesseur, de s’abstenir, de propos délibéré ou par négligence, de satisfaire à l’obligation de la confession individuelle, en attendant l’occasion où une absolution collective sera donnée (cf. Instruction de la S. Pénitencerie apostolique du 25 mars 1944).


    IX. Que des confesseurs soient à la disposition des fidèles

    Afin que les fidèles puissent satisfaire facilement à l’obligation de la confession individuelle, on prendra soin que des confesseurs soient à leur disposition dans les lieux de culte, à des jours et heures fixés en fonction des possibilités des fidèles.

    Dans les localités dispersées et éloignées, où le prêtre ne peut aller que rarement au cours d’une année, on s’organisera de telle sorte que le prêtre, lorsque c’est possible, entende à chaque visite la confession sacramentelle, d’une partie des pénitents et qu’il donne aux autres, si les conditions énoncées ci-dessus sont remplies (cf. art. III), l’absolution sacramentelle générale ; de telle sorte cependant que tous les fidèles, si possible, puissent faire une confession individuelle au moins une fois par an.

    X. Les rites pénitentiels collectifs

    On doit enseigner soigneusement aux fidèles que les célébrations liturgiques et les rites pénitentiels collectifs sont très utiles pour une préparation plus fructueuse à la confession des péchés et pour l’amélioration de leur vie. On évitera cependant que les célébrations ou les rites de ce genre ne soient confondus avec la confession et l’absolution sacramentelles.

    Si les pénitents font leur confession individuelle au cours de telles célébrations, chacun doit recevoir personnellement l’absolution du confesseur auquel il s’adresse. 
    Au cas où l’absolution sacramentelle devrait être donnée de façon collective, elle doit toujours être administrée selon le rite particulier établi par la Congrégation pour le Culte Divin. Cependant, jusqu’à la promulgation de ce nouveau rite, on emploiera, au pluriel, la formule d’absolution sacramentelle actuellement prescrite. La célébration de ce rite doit être complètement distincte de la célébration de la messe.

    XI. Le scandale. Les censures réservées

    Celui qui se trouve actuellement cause de scandale pour les fidèles peut, bien sûr, s’il est sincèrement pénitent et s’il se propose sérieusement d’écarter le scandale, recevoir l’absolution sacramentelle collective avec les autres; il ne doit cependant pas s’approcher de la communion avant qu’il n’ait écarté le scandale, au jugement d’un confesseur, auquel il devra recourir personnellement auparavant.

    En ce qui concerne l’absolution des censures réservées, on doit observer les normes du droit en vigueur, en calculant le temps, pour ce qui est du recours, à partir de la prochaine confession individuelle.

    XII. La confession fréquente

    En ce qui concerne la confession fréquente ou « de dévotion », les prêtres se garderont d’en éloigner les fidèles. 
    Bien au contraire, ils insisteront sur les nombreux bienfaits qu’elle apporte à la vie chrétienne (cf. Mystici Corporis, AAS 35, 1943, 235) et ils se montreront toujours prêts à écouter les confessions chaque fois que les fidèles le demanderont raisonnablement. 
    Il faut absolument éviter que la confession individuelle ne soit réservée aux seuls péchés graves ; cela priverait en effet les fidèles du grand bienfait de la confession, et nuirait à la réputation de ceux qui s’approchent individuellement du sacrement.

    XIII. Abus à éviter

    Les absolutions sacramentelles générales données sans que soient observées les normes susdites doivent être tenues pour un abus grave que tous les pasteurs doivent éviter avec soin, conscients de leur responsabilité personnelle envers le bien des âmes et la dignité du sacrement de pénitence.

    Le Souverain Pontife Paul VI, au cours de l’Audience accordée le 16 juin 1972 au soussigné Cardinal Préfet de la S. Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a spécialement approuvé ces normes et ordonné de les promulguer.

    A Rome, au siège de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le 16 juin 1972.

    http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_19720616_sacramentum-paenitentiae_fr.html
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    Message par Claire Mar 11 Déc 2018 - 17:55

    Les différentes façons de se confesser aujourd'hui


    Dans une étude sur l'évolution de la liturgie pénitentielle, le P. Michel Souchon précise les manières dont s'exerce le sacrement de réconciliation depuis la publication du rituel de 1973.



    A lire sans faute : Les absolutions collectives dans nos paroisses sont-elles valides ? 2bc19b-fotolia-98613731-subscription-monthly_0_730_365

     La grande remise en question de la célébration des sacrements par le concile Vatican II conduit au rituel de 1973 qui prévoit trois formes de célébration du sacrement du pardon :
    ► la célébration à deux, le prêtre et le pénitent (A) ;
    ► la célébration collective avec aveu et absolution individuels (B)
    ►la célébration collective avec confession et absolution collectives (C).


    Voir aussi sur croire.com




    • Comment différencier la faute du péché ?



    La forme C est une sorte de concession : elle doit être "extraordinaire" et les fautes "graves" devront être confessées individuellement. 


    Que s'est-il passé dans la pratique ?



     Les conférences épiscopales ont réagi différemment. En France, selon J. Werckmeister, "dès Pâques 1974, les confessionnaux furent désertés, et les célébrations communautaires connurent un succès sans précédent. De nombreux chrétiens, qui ne s'étaient plus confessés depuis des années, retrouvèrent le chemin du sacrement de pénitence. Le sens même du péché s'en trouva renouvelé : l'examen de conscience communautaire permit de sortir d'un ritualisme figé (la plupart des gens se confessaient comme ils avaient appris à le faire enfants), de découvrir des formes nouvelles de responsabilité individuelle ou collective, de comprendre l'importance de changer quelque chose dans ses attitudes (conversion concrète)". Pourtant, la "célébration à deux" gardait sa place dans les préoccupations pastorales. Un cadre différent du confessionnal ancien, plus ouvert et accueillant, permettait des rencontres plus vraies et des dialogues plus personnels, notamment dans certaines églises de forte fréquentation.
     

    Que signifiait l'obligation de confesser individuellement les "fautes graves" après une absolution collective?



     Le Père Gy, théologien, reconnaît : "On a du mal à expliquer qu'un péché grave puisse être à la fois déjà pardonné et encore à confesser". Et puis, qu'est-ce qu'un péché "grave" ? Peut-être faut-il prendre ce mot dans son sens étymologique : ce qui est "pesant", ce qui pèse sur la conscience et dont l'aveu peut être libérant. Il n'est pas rare que des personnes disent avoir reçu de la lumière non pas d'abord des paroles du prêtre, mais du simple fait d'avoir parlé.
      
    À la fin des années 70, les directives pastorales deviennent plus restrictives. Les évêques qui ont trop encouragé les célébrations avec absolution collective sont rappelés à l'ordre. Le mot "extraordinaire" est interprété de manière plus rigoureuse (il suffit de prévoir assez de confesseurs). Le synode de 1983 et, surtout, l'instruction synodale qui en donne les conclusions sont révélateurs de ce tournant pastoral.
      
    Les situations sont cependant très différentes selon les diocèses ou selon les paroisses. 
    Dans certains lieux, une ou deux fois dans l'année, la liturgie pénitentielle du début de la messe s'achève sur une absolution sacramentelle collective. Dans d'autres, le contexte rural oblige à maintenir la forme C si l'on veut assurer la possibilité de célébrations collectives. Ailleurs, l'usage de la forme B est la seule autorisée pour les célébrations collectives : des prêtres nombreux sont répartis dans l'église pour entendre des aveux que l'on demande de raccourcir le plus possible, et pour donner des absolutions individuelles. Ailleurs encore des prêtres renoncent à la forme sacramentelle lors des célébrations collectives. 


    Manières de faire



    La pratique de l'absolution collective après la préparation pénitentielle d'une messe dominicale présente l'inconvénient de faire participer au sacrement du pardon, sans qu'elles l'aient voulu, des personnes qui s'étaient rassemblées pour la célébration d'un autre sacrement, l'eucharistie. Quant à la forme B, elle a l'inconvénient de désunir l'assemblée au coeur même du sacrement, alors que la cohésion de la communauté est un signe fort dans les célébrations collectives.
      
    Pour remédier à ces inconvénients, une paroisse que je connais pratique une manière de faire inspirée des propositions du théologien Louis-Marie Chauvet « pour une pastorale plus diversifiée de la réconciliation ». Les célébrations pénitentielles de l'avent et du carême font une place à un échange de paroles personnelles, sans rompre pour autant la dynamique communautaire de la célébration.
      
    Les cérémonies pénitentielles ont lieu en soirée. Après l'écoute de la Parole de Dieu et l'examen de conscience, tous disent ensemble le "je confesse à Dieu". A la suite de cette demande de pardon, les prêtres (ils sont deux pour une assemblée de soixante à quatre-vingts personnes) disent la première partie de la formule d'absolution : 
    "Que Dieu notre Père vous montre sa miséricorde. Par la mort et la résurrection de son Fils, il a réconcilié le monde avec lui et il a envoyé l'Esprit Saint pour la rémission des péchés. Par le ministère de l'Église qu'il vous donne le pardon et la paix".
      
    Les "pénitents" font alors une lente "procession d'aveu". Chacun est invité à demander aux "ministres de l'Église" le pardon du Seigneur en utilisant la formule de son choix. Il est suggéré de faire un aveu personnel, bref, significatif. Un aveu personnel : en disant "je" ("je demande le pardon du Seigneur..."). 


    Un aveu bref : en ne disant qu'une courte phrase. 
    Un aveu significatif : soit un péché grave si cela s'impose, soit un péché caractéristique de la dernière période, soit encore un appel du Seigneur insuffisamment entendu ou une parole de l'Évangile souvent oubliée. 
    À chacun, les prêtres disent la phrase finale de l'absolution : "Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, je vous pardonne tous vos péchés". La célébration se termine par un chant d'action de grâce, à la louange du Dieu de miséricorde.
      
    Certaines paroisses ont expérimenté une célébration étalée dans le temps. Louis-Marie Chauvet en décrit les étapes : "Une célébration d'entrée en pénitence au début du carême (ou de l'avent, ou encore vers le début d'un pèlerinage), suivie de quelques semaines (ou jours) de délai pour pouvoir rencontrer un prêtre, et un achèvement par une célébration d'action de grâce". Cette pratique a été accueillie de manière positive là où elle a été mise en oeuvre.


     Deux rappels



     1/L'intérêt suscité par les célébrations collectives pourrait faire oublier que la "célébration à deux" reste en vigueur. Il faut rappeler qu'elle garde toute sa valeur : "venir à la lumière", faire la lumière dans une parole personnelle et un dialogue, est une bonne manière de demander et de recevoir le pardon de Dieu. L'augmentation des demandes d'accompagnement spirituel, la fréquentation des "églises de passage ), où des confesseurs sont toujours disponibles, le besoin de rencontres personnelles au coeur même des grands rassemblements de jeunes, tout cela montre que cette forme, plus intérieure et individuelle, est très loin d'être périmée. Un aumônier d'étudiants témoigne : "Il y a un regain vraiment important du sacrement individuel dans les pèlerinages et rassemblements de jeunes. Cette forme est absolument décisive pour l'éducation de la conscience et, surtout, pour l'entrée dans une démarche de personnalisation de la foi."
     
     2/c'est en recevant le pardon de Dieu que l'on découvre son péché (Pascal : "À mesure que tu expieras tes péchés, tu les connaîtras et il te sera dit : Vois les péchés qui te sont remis"). 
    Ceux qui ne s'approchent plus du sacrement parce qu'ils n'ont pas conscience d'être pécheurs doivent se souvenir qu'on ne vient pas recevoir le pardon de Dieu parce qu'on se sait pécheur ou pour se décharger du poids de sa culpabilité, mais pour se découvrir pécheur. Pécheur pardonné.
      
    À lire
     Le sacrement de réconciliation entre hier et demain, sous la direction de Louis-Marie Chauvet et Paul De Clerck, Desclée, 1993.


    https://croire.la-croix.com/Definitions/Sacrements/Se-confesser/Les-differentes-facons-de-se-confesser-aujourd-hui
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    A lire sans faute : Les absolutions collectives dans nos paroisses sont-elles valides ? Empty Re: A lire sans faute : Les absolutions collectives dans nos paroisses sont-elles valides ?

    Message par Invité Mer 12 Déc 2018 - 20:02

    A lire sans faute : Les absolutions collectives dans nos paroisses sont-elles valides ? Confession

    Absolution individuelle et absolution collective : qu’en est-il ?

    Il est une pratique devenue courante parmi les chrétiennes et les chrétiens, c’est celle de participer à des célébrations collectives du pardon plutôt que de recourir à la confession individuelle. Ce n’est pourtant pas l’enseignement de l’Église. Qu’en est-il ?

    Un peu d’histoire

    Rappelons d’abord qu’en 2002, le pape Jean-Paul II écrivait une lettre apostolique intitulée Misericordia Dei, qui se traduit par La Miséricorde de Dieu. Dans cette lettre, il rappelait « que le sacrement de la réconciliation est un geste divin qui doit être vécu avec la plus haute considération ». Il appuyait de même sur les bienfaits de la confession individuelle.

    En novembre 2007, le Vatican faisait suivre au clergé canadien l’application pratique de cette lettre. Ces considérations visaient à mettre l’accent sur la confession individuelle plutôt que collective et enjoignaient les évêques à prendre les mesures appropriées pour la favoriser.

    Au printemps 2008, les évêques de la province ecclésiastique de Gatineau, dont fait partie le diocèse de Rouyn-Noranda, écrivaient à leur tour à tous les prêtres de leur diocèse respectif un texte « pour partager avec (eux) quelques réflexions sur la rencontre individuelle du sacrement de la pénitence et de la réconciliation, (lesquelles) ont pour but d’éclairer et de favoriser la forme individuelle du sacrement du pardon, sans présumer de l’accès à la forme collective. »

    Et le 15 octobre dernier, l’évêque de Rouyn-Noranda, Mgr Dorylas Moreau, publiait ses « orientations diocésaines » sur les « célébrations communautaires du pardon avec absolution collective.


    A-t-on peur de s’avouer pécheur ?

    D’abord, selon l’exhortation apostolique du Pape en 2002, celui-ci rappelle que « la forme habituelle du sacrement doit être vécue dans le cadre d’une rencontre individuelle où il y a aveu des péchés. » À cet égard, nul besoin de se fouiller longtemps pour se rendre compte que les catholiques en général boudent la confession devant un prêtre en lui préférant la pardon collectif.

    Les évêques reconnaissent également cet état de fait. « Au cours des dernières décennies en particulier, écrivent-ils, les croyants ont partiellement et progressivement perdu conscience du sens de la faute et de la démarche personnelle du sacrement de réconciliation. » Puis : « Chez plusieurs personnes s’ajoute aussi la grande difficulté habituelle de reconnaître sa culpabilité, de dire sa faute et de s’avouer pécheur. »


    Valeur de la confession individuelle

    Ainsi, les évêques remettent en valeur le « grand bienfait de l’aveu personnel pour atteindre à la véritable paix du cœur et à la liberté intérieure et spirituelle. » « La confession individuelle, précisent-ils, permet aux pénitents de nommer le péché dont ils ont pris conscience et dont ils souffrent. Une fois que le péché est nommé et reconnu, les pénitents sont plus en mesure, avec l’aide de Dieu, d’accepter leur situation et d’y travailler pour que la lumière puisse briller à nouveau en eux. » Au surplus, ajoutent-ils, « le pardon accueilli dans la rencontre individuelle se manifeste par le signe concret de l’absolution sacramentelle. L’acte personnel de l’aveu individuel permet de prononcer la parole du pardon pour une situation de vie exprimée et rappelée ainsi douloureusement à la conscience. C’est donc concrètement que le pénitent fait l’expérience de l’amour personnel de Dieu qui lui pardonne. Il le guérit dans sa situation spécifique absolument singulière. »

    Et l’absolution collective alors ?

    Si le Pape propose de revenir à la confession individuelle, est-ce à dire qu’il n’y aura plus désormais de célébrations communautaires du pardon avec absolution collective ?

    Dans ses « orientations diocésaines » du 15 octobre dernier au sujet des célébrations communautaires du pardon avec absolution collective, Mgr Moreau rappelle que le décret, bien qu’il demande explicitement aux pasteurs de mettre l’accent sur la confession individuelle, accepte néanmoins la forme collective du pardon dans des « situations de grave nécessité ».

    Parmi ces conditions de grande nécessité, le décret de la CECC qui a reçu l’approbation de Rome explicite quelques situations particulières dont celle-ci : « Dans des communautés chrétiennes vivant dans des régions éloignées des grands centres et ne pouvant compter que sur la présence occasionnelle d’un nombre très restreint de prêtres souvent d’un âge très avancé, qui, en raison du nombre de personnes désirant confesser leurs péchés, ne peuvent pas célébrer le sacrement de manière convenable et dans des limites de temps appropriées ». « Je considère, écrit Mgr Moreau, que cette condition de grave nécessité continue de s’appliquer dans le diocèse. »

    Jusqu’à maintenant, trois conditions ont prévalu dans le diocèse pour accepter l’absolution collective : « le manque de prêtres, la grande affluence de pénitents et le désir de ne pas les priver de la grâce sacramentelle dans un temps trop prolongé. » Dans cet esprit, notre évêque invite tous les pasteurs à revisiter les modalités des célébrations où l’absolution collective est offerte. À cet égard, les orientations diocésaines promulguent que :

    1) « on ne peut continuer de recourir à l’absolution collective lorsqu’un tout petit groupe de fidèles est réuni ;

    2) dans les paroisses plus petites, placées sous la responsabilité d’un même pasteur, la célébration communautaire du pardon avec absolution collective pourra se vivre à l’une ou l’autre église sans se retrouver dans tous les lieux de culte. On pourrait selon les temps forts de la liturgie et selon les années varier les lieux où cette célébration est offerte pour ne « pénaliser » aucune communauté. Dans tous les autres lieux de culte paroissiaux ou autres, la célébration individuelle du pardon sera alors proposée.

    3) Il ajoute que la forme collective du pardon doit toujours être célébrée pour elle-même et non au début d’une messe, par exemple, ou à l’intérieur d’un autre type de célébration.

    4) Il veut enfin que la « catéchèse du sacrement de pénitence et de réconciliation soit accentuée et valorisée dans tous les milieux du diocèse en s’efforçant de « tout mettre en œuvre pour révéler l’infinie richesse de la miséricorde de Dieu et faire mieux découvrir comment l’Église veut servir les désirs du Seigneur par le ministère qui nous est confié. »


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