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    Psychanalyse et foi chrétienne sont-elles compatibles ?

    Claire
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    Psychanalyse et foi chrétienne sont-elles compatibles ? Empty Psychanalyse et foi chrétienne sont-elles compatibles ?

    Message par Claire Dim 20 Jan 2019 - 21:18

    Psychanalyse et foi chrétienne sont-elles compatibles ?



    Laurent Lemoine, dominicain, psychanalyste, professeur d’éthique théologique à l’université catholique d’Angers, auteur de Quoi de neuf docteur ? (Salvator) répond aux questions de Sophie de Villeneuve dans l’émission de RND, Mille Questions à la foi



    Sophie de Villeneuve : Beaucoup de gens se demandent si on peut faire une psychanalyse sans perdre la foi. Psychanalyse et foi chrétienne sont-elles compatibles ?



    L. L. : Je n’utiliserais pas le mot « compatible », car chercher des compatibilités, c’est chercher à faire entrer des ronds dans des carrés. Si on cherche des compatibilités entre foi chrétienne et psychanalyse, on s’engage à coup sûr dans une voie sans issue. On va comparer ce que l’on sait de la psychanalyse avec ce qu’enseigne la foi chrétienne, comparer des théories, des corpus. Ce n’est pas ce qu’a fait le pape François, qui est allé trouver une psychanalyste juive à un moment où il n’allait pas bien. Il se sentait mal, et a fait l’expérience de la psychanalyse. Il est beaucoup plus fécond de mettre en tension l’expérience de la psychanalyse et l’expérience de la foi chrétienne. Les deux expérience, qui ne sont pas la même expérience, sont des expérience de mort et de résurrection. Dans le cas de la psychanalyse, il s’agit de mourir à certains éléments de son imaginaire pour aller vers quelque chose comme une nouvelle naissance.



    Voir aussi sur croire.com


    • Psychanalyse et religion, les aspérités d’un dialogue





    Les deux expériences sont-elles une façon de se découvrir soi-même ?


    L. L. : Les Pères de l’Église disaient qu’un des plus grands pièges de la vie spirituelle est l’illusion. C’est aussi l’illusion que la cure psychanalytique tente de démasquer. C’est un travail extrêmement rude, car quand on pense avoir lâché une illusion, on en découvre dix autres derrière. Pour sortir de l’illusion, il ne suffit pas de porter un regard narcissique sur soi-même. Parce que l’on change soi-même, c’est la relation à autrui qui change. Il y a dans la psychanalyse une vraie dimension d’altérité. L’introspection est nécessaire, pour que la relation à autrui, qui était souffrante, se pacifie peu à peu.


    La psychanalyse passe par la parole. Dieu s’adresse à nous par la parole. Y a-t-il un lien ?


    L. L. : Que la parole se fasse chair est en effet une expérience commune de la psychanalyse et de la foi chrétienne. Quand la parole vient en analyse, il peut se passer une « ab-réaction » : quand la personne prononce des mots qui sont associés à un souvenir et à des émotions très puissantes, venues de très loin, elle se met à pleurer, elle « ab-réagit ». Une émotion intense se décharge alors. Par les mots, « les mots pour le dire » pour reprendre le titre d’un très beau livre de Marie Cardinal, l’événement ou l’avènement de la parole fait que la personne a pu ressaisir un moment de sa vie, en prendre conscience, et sortir du cabinet de l’analyste différente, capable d’en faire autre chose dans sa vie de tous les jours.


    Quand une personne raconte sa conversion subite, parce qu’une parole lui a été dite, ne se passe-t-il pas un peu la même chose ?


    L. L. : Dans la psychanalyse, il ne s’agit pas d’une parole entendue d’un autre, mais d’une parole qui monte en soi. Si on veut faire une comparaison avec l’expérience de foi, on peut penser au verbum mentis de saint Augustin, au verbe intérieur qu’on laisser parler en soi.


    Depuis quelques années, la psychanalyse est très décriée, et pour certains, faire une psychanalyse, c’est risquer de perdre la foi…


    L. L. : Que veut dire perdre la foi ? Peut-être en effet y a-t-il des choses à perdre ! Qui perd sa vie la trouve, lit-on dans les Évangiles. C’est un beau risque, tout comme la foi. La psychanalyse est décriée depuis sa fondation, toujours pour les mêmes raisons en général : Freud ne s’occupe que du sexe, il n’est pas un vrai scientifique, Freud a fondé une quasi-secte… Ce n’est pas surprenant : la psychanalyse est un parcours difficile, et elle dérange.


    Pourquoi ?


    L. L. : C’est un parcours difficile car il y a des moments où il ne se passe rien. On remue dans sa vie ce qu’on ne veut pas y voir. On tombe sur des os, on déterre des cadavres. On se met à parler de ce qu’on a tout fait pour cacher dans sa vie…


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