«Le Père n’oublie jamais aucun de ses enfants qui souffrent». Ce mercredi, lors de l’audience générale en salle Paul VI, le Pape a poursuivi sa catéchèse sur le Notre Père. François est revenu sur la figure du Christ priant, telle qu’elle est présentée par l’Évangile de Luc.
Jésus se retire souvent dans la solitude pour prier, et lorsqu’il prie, «l’aspect de son visage devint autre et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante» rapporte l’évangéliste Luc. «Chaque pas de la vie de Jésus est comme porté par le souffle de l’Esprit qui le guide dans toutes actions», poursuit le Pape. Même la mort du Messie est plongée dans un climat de prière. A l’heure de sa passion, sa prière semble atténuer les émotions les plus violentes et les désirs de vengeance. «Elle réconcilie, dit François, l’homme avec son ennemi le plus implacable : la mort».
C’est ce climat qui a conduit l’un des disciples à demander à Jésus de leur apprendre à prier. Dans son enseignement, Jésus explique avec quelles paroles et quelle attitude il faut s’adresser à Dieu. D’abord, il faut avoir à l’esprit qu’Il n’est «ni un patron ni un beau-père, mais un père», affirme François. Le Notre Père est ainsi le premier enseignement.
Le pouvoir transformateur de la prière
Ensuite, Jésus donne plusieurs instructions pour encourager ses disciples à avoir confiance en la prière, notamment à la parabole de l’ami importun. Jésus fait comprendre qu’aucune prière ne restera lettre morte, que «Dieu répond toujours, parce qu’il est Père et qu’il n’oublie aucun de ses enfants qui souffrent». Cette affirmation peut nous perturber, admet François, parce qu’il semble que nombre d’entre elles restent sans réponse. Mais, même si nous avons souvent demandé sans obtenir, Jésus nous recommande «d’insister» car «la prière transforme toujours la réalité, toujours». Ainsi «si les choses ne changent pas autour de nous, nous, au moins, nous changeons».
Jésus a promis le don de l’Esprit Saint à tout homme ou femme qui prie, assure le Pape. La seule incertitude est liée au temps, mais il est certain que Dieu répondra. «Il n’y a rien de plus sûr: le désir de bonheur que nous portons tous dans le cœur, un jour s’accomplira». En attendant, la prière est, dès à présent, la victoire sur la solitude et sur le désespoir. Enfin, au bout du chemin, à la fin de la route, un Père nous attend tous à bras ouverts, promet François.
Marie Duhamel – Cité du Vatican