À table, mieux vaut éviter de contraindre sa progéniture à ne pas en laisser une miette. Le risque, c'est de lui faire méconnaître sa faim et même détester les légumes.
«Ah non, pas de dessert pour toi, tu n'as pas fini ton plat.» Cette injonction a une visée éducative; au fond, le but est que ses rejetons ne s'alimentent pas qu'avec du sucré mais plutôt qu'ils mangent de tout, en quantité suffisante. Fini, les caprices. Hors de question que nos bambins regardent avec dédain (et parfois même avec un air faussement innocent) leurs haricots verts, leur préférant le riz ou, évidemment, les frites, aussi salées que grasses.
Sauf que, même si cela part d'un bon sentiment, «ce n'est pas recommandé d'un point de vue comportemental ni nutritionnel», abonde Sophie Nicklaus, directrice de recherches au Centre des sciences du goût et de l'alimentation (CSGA). Cette sommation à finir son assiette est même contre-productive. Parce que cela contribue à brouiller in fine la sensation de faim et la régulation de ses prises alimentaires. Mais aussi parce que cela vient jeter un voile de négativité sur les aliments que l'on pousse ainsi à ingérer.
Suite de ce texte des plus intéressants : Forcer les enfants à finir leur assiette n'est pas une bonne idée | Slate.fr [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] par Daphnée Leportois