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    Utiliser à bon escient les réseaux sociaux, c’est aussi parfois se taire !

    Gilles
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    Message par Gilles Lun 6 Juil 2020 - 18:33

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    Facebook, Twitter, Instagram… Les réseaux sociaux permettent de publier des messages de toutes sortes, dont certains peuvent déraper jusqu’à des écarts de langage et des commentaires virulents. Comment utiliser ces médias sociaux avec intelligence et charité, et éviter que nos mots ne dépassent nos pensées ?

    À chaque événement, vite, un post, un tweet, une réaction à chaud ! Il faut d’urgence donner son opinion, choisir son camp, faire passer « ses idées ». Que ce soit la dernière sortie du président, les propos du pape François ou encore la réaction d’un politique ou d’une star au sujet d’une actualité, chacun fourbit son commentaire en temps réel, s’improvise politologue ou théologien… Insensiblement, l’internaute compulsif se transforme en lobbyiste de ses propres causes. Il s’exprime plus qu’il ne parle à quelqu’un et « se lâche » d’autant plus facilement qu’il n’a pas d’interlocuteur en chair et en os. Il alimente le buzz. Les réseaux sociaux ont décuplé la parole, en l’étendant à tout un chacun.

    Comment mieux ajuster nos mots et nos prises de position quand la virtualité des échanges favorise tous les dérapages ?


    Toujours se rappeler de la règle des trois tamis

    Combien de gaffes et de dérapages, parce qu’on réagit trop vite, sans prendre le temps de réfléchir… Où sont passés nos questions, nos tâtonnements devant la complexité du réel ?

    Depuis l’époque lointaine où l’on gardait tout pour soi, nous nous sommes tellement désinhibés qu’il n’y a plus de limite : dans la violence, l’insulte, la surexposition de soi qui détruit l’intime et l’identité profonde… « Happés par ce tourbillon compulsif et communicationnel, nous devons réapprendre à nous taire, pour redevenir conscients de ce que nous ressentons avant de le dire, pour redonner du poids et de la bienveillance à notre communication, pour ne pas regretter d’avoir parlé », analysent le psychiatre Jean-Christophe Seznec et le comédien Laurent Carouana dans l’un des nombreux ouvrages qui s’interrogent sur le statut de la parole dans la société numérique. Dans son livre Paroles toxiques, paroles bienfaisantes, le philosophe Michel Lacroix avait également cru bon d’appeler à une éthique du langage, parce que les paroles nous engagent autant que les actes.


    Est-ce que c’est forcément une bonne chose de dire tout ce qui nous passe par la tête ? De penser tout haut ce que les autres pensent tout bas ? Avant de parler, le philosophe Socrate avait établi la règle des trois tamis. Est-ce que c’est vrai (a-t-on simplement pris soin de vérifier telle information, l’origine de telle photo, de telle rumeur) ? Est-ce que c’est bien (ou alors, s’agit-il d’une information qui va blesser, faire du mal à quelqu’un) ? Est-ce que c’est utile (cela a-t-il une chance d’améliorer les choses, de faire avancer la question) ? Voilà une très bonne passoire, qui permet d’économiser beaucoup d’eau à notre moulin à paroles.

    Parler avec compassion et non avec passion

    N’a-t-on pas le devoir de parler « à temps et à contretemps » – c’est-à-dire en toute occasion, qu’elle soit favorable ou non – pour témoigner du Christ ou quand notre prochain s’égare, se demandent notamment les chrétiens ? « La question n’est pas de savoir s’il faut parler ou non », répond père Jean-Marie Gueullette. « Ce qui importe, c’est la manière dont celui qui parle se situe par rapport à celui à qui il s’adresse. Ce qui rend une parole chrétienne audible, c’est quand elle n’est pas dite d’en haut, de façon surplombante, remplie de mépris envers un monde qui serait pourri… » Il cite François de Sales – qui n’est pas pour rien le saint patron des journalistes – donnant la marche à suivre face au pécheur ou au contradicteur : « Mieux vaut avoir compassion de lui que passion contre lui. » « Nous sommes avec les pécheurs devant la parole de Dieu et pas avec la parole de Dieu contre les pécheurs », rappelle père Jean-Marie Gueullette.


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    Gilles
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    Utiliser à bon escient les réseaux sociaux, c’est aussi parfois se taire ! Empty Re: Utiliser à bon escient les réseaux sociaux, c’est aussi parfois se taire !

    Message par Gilles Mar 7 Juil 2020 - 17:46

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    Comment se comporter sur les réseaux sociaux ?

    À moins de vivre sur la planète Mars, tout le monde ou presque fréquente la Toile ou les médias sociaux, que ce soit Facebook, Twitter, LinkedIn ou d'autres communautés de blogueurs. Dans ces réseaux, on peut donner son avis sur tout et sur rien. Tout se fait dans l'instantané. On écrit, et on pense après. Le problème, c'est qu'une fois les mots publiés sur Internet, il n'y a pas de retour en arrière, en général. Or, l'utilisation du Web ne vient pas avec un mode d'emploi.

    Bien qu'employé massivement, Internet n'est pas maîtrisé par la plupart des utilisateurs, quels qu'ils soient. L'actualité récente nous l'a montré, nous prouvant qu'il vaut mieux prévenir que guérir. Voici quelques règles de base à prendre en compte dans votre utilisation quotidienne du Net .

    1. Les écrits restent

    Dans la zone Internet, faites attention à ce que vous écrivez. Si le Web est une toile géante, l'impunité n'existe pas. Vous restez responsable de vos écrits. Vous pouvez être en désaccord avec quelqu'un, mais n'insultez ni ne dénigrez personne.

    2. L'orthographe n'est pas en option

    On aime le Net parce que c'est rapide et que c'est une mine d'information à deux clics de nous. On peut réagir rapidement à un commentaire, parfois trop vite. Quand une personne rédige une note de deux lignes sur sa page Facebook ou écrit sur un blogue et qu'il y a trois fautes d'orthographe pour 10 mots, quelle idée pensez-vous que cela donne d'elle? Ce n'est peut-être pas important pour cette personne. Mais ces erreurs influent certainement sur l'image qu'elle projette.

    3. L'anonymat existe-t-il sur le Net?

    Beaucoup croient que la Toile leur fournit un anonymat total. Hélas, il ne s'agit que d'une illusion. Le Web n'est sûrement pas le lieu privilégié pour cracher tout son fiel envers son employeur, son voisin ou une personnalité connue. Il existe des moyens très faciles de retrouver la provenance d'un twit ou d'un post. Guy A. Lepage a ainsi retracé une personne malveillante qui utilisait son courriel de bureau pour l'insulter. Rien ne vous interdit d'exprimer votre désaccord d'une façon civilisée et par des arguments. L'anonymat sur le Web équivaut à celui de la personne qui laisse un message téléphonique sur une boîte vocale en utilisant le service *67 (nom et numéro confidentiels). Une fois le message enregistré, il n'y a plus d'anonymat. Le destinataire peut savoir qui l'a appelé.

    4. Tout ce que vous écrirez pourra être retenu contre vous

    Vous avez une page Facebook ou un blogue et vous filtrez les personnes qui peuvent y avoir accès, n'y autorisant que quelques intimes. Rien ne peut vous arriver? Faux et archi-faux ! Grâce à un simple copier-coller, ce que vous avez écrit à vos amis peut se retrouver à la une du quotidien national. Vous ne contrôlez pas ce que des tiers peuvent en faire. De plus en plus d'employeurs fouillent le Net pour en savoir davantage sur vous. Vous êtes responsable de ce que vous publiez. Des écrits, mais aussi des photos. Ne dit-on pas qu'une image vaut mille mots ?

    5. Avez-vous déjà ‹googlé › votre nom sur la Toile ?

    Savez-vous ce que le Web dit de vous ? Est-ce la vérité ? Vous pourriez être surpris de la somme d'information que l'on peut trouver sur soi juste en entrant son nom dans Google. Pas besoin d'avoir une page Facebook. Pour peu que vous ayez commenté des films ou des livres sur un blogue, que vous ayez produit des renseignements pour le compte de votre entreprise ou d'un organisme pour lequel vous êtes bénévole, que vous fassiez du sport de façon compétitive, il y a gros à parier que vous êtes quelque part sur la toile. Il arrive que l'on n'aime pas ce que l'on y retrouve. Il est parfois possible d'écrire à la personne responsable du site afin qu'elle enlève ce qui nous dérange.

    Montreriez-vous à des inconnus certaines photos que vous mettez en ligne? Rédigeriez-vous certains commentaires négatifs si la personne sur qui vous les écrivez se trouvait en face de vous ?


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