Sainte Thérèse-Marguerite Redi : abîmé par l’agonie, son corps retrouve éclat et vie après la mort |
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Le mardi 6 mars 1770, Thérèse-Marguerite du Cœur de Jésus (née Redi), 22 ans, carmélite au couvent Sainte-Thérèse de Florence (Italie, Toscane), dîne au réfectoire quand une forte douleur abdominale la contraint à sortir. Elle peine à gravir l’escalier menant à sa cellule. Parvenue à sa porte, elle s’écroule. Le docteur Pellegrini, prévenu par la prieure diagnostique une fin imminente. Le lendemain, à 15 heures, Thérèse-Marguerite, livide, reçoit les derniers sacrements. Elle meurt en embrassant son crucifix. Très vite, la peau se décolore et le corps devient anormalement rigide, comme si le processus de décomposition subissait une accélération. Les funérailles sont avancées. Trois heures après le décès, le corps est méconnaissable. Affolée, Mère Victoria l’asperge d’eau bénite. Puis il est porté dans la crypte du couvent. Là, c’est la stupeur : le visage, les mains et les pieds ont repris l’aspect de ceux d’un vivant ! Le 9 mars, 52 heures après la mort, la peau est belle et fraîche ; les joues sont colorées, les membres flexibles : Thérèse-Marguerite semble dormir, disent les témoins. Sur ordre de la prieure, un dessinateur fait le portrait de la défunte. A l’instant où il achève son travail, un parfum merveilleux est senti par les personnes présentes. Une semaine plus tard, le corps reste totalement incorrompu, note le docteur Romiti, chirurgien. L’archevêque de Florence, Mgr Francesco Icontri, se rend sur place le 21 mars 1770, soit deux semaines après le trépas. Accompagné du chancelier épiscopal, de deux médecins et d’un chirurgien, il constate les faits : les yeux sont ceux d’une femme vivante. A leur tour, ils sentent la fragrance délicieuse. Le corps est aujourd’hui encore exposé aux fidèles. Thérèse-Marguerite a été canonisée par Pie XI en 1934. |
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L'équipe Marie de Nazareth |
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Source : d’après Hervé Roullet, Sainte Thérèse-Marguerite Redi, une spiritualité du Cœur de Jésus, Téqui, 2017. |
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