En Colombie, le Saint-Sacrement stoppe miraculeusement une énorme vague menaçant d’engloutir tout un village | Le village de San Andres de Tumaco, au sud-ouest de la Colombie (province de Narinõ), a été fondé en 1640 par les colons espagnols, au bord de l’Océan Pacifique. Surnommé « la perle du Pacifique » grâce à ses paysages magnifiques, l’endroit est pourtant situé dans l’une des régions parmi les plus pluvieuses au monde et les tremblements de terre ne sont pas rares. Le 31 janvier 1906, vers dix heures du matin, la terre se met à trembler très fortement, secouant, non seulement la localité elle-même, mais aussi une grande partie de la Colombie. Le séisme dure dix longues minutes. Les habitants sont pris de panique. Rien ne semble devoir résister au phénomène : les maisons se fissurent les unes après les autres, les animaux sont engloutis dans les flots et même l’église paroissiale menace de s’effondrer. Plus inquiétant encore : la mer, très agitée, se retire anormalement loin : à plus d’1, 5 km diront les témoins, formant au bout de l’horizon un gigantesque mur d’eau, un tsunami en puissance. Abandonnant leurs biens dans la précipitation, les gens se regroupent sur la place centrale du village, près d'une grande croix, et dans ce qu’il reste de l’église. Leur curé, le père Gerardo Larrondo de San José, et son vicaire, le père Julian Moreno de San Nicolas de Tolentino, tous deux récollets, les rejoignent. C’est alors que plusieurs femmes demandent aux deux prêtres d’organiser immédiatement une procession, avec, à sa tête, le Saint Sacrement. Constatant l’ampleur du tremblement de terre, le curé comprend la gravité de la situation et accepte tout de suite l’idée d’une procession. Il se précipite dans l’église, s’agenouille devant le tabernacle, l’ouvre, saisit le ciboire et consomme toutes les hosties consacrées, à l’exception d’une seule, de taille importante, qu’il place dans un ostensoir. Puis il sort à toutes jambes de l’Église et dit aux habitants : « Allons tous à la plage, mes enfants, et que Dieu ait pitié de nous ! » Au large, le « tsunami » s’avance à vive allure vers la plage. Hommes, femmes et enfants emboîtent le pas à leur curé. Tous marchent en procession, d’un pas décidé, plaçant toute leur confiance en Dieu. Des prières sont dites à haute voix. Des chants retentissent. Certains petits pleurent, mais tous suivent les adultes et participent eux-mêmes à la cérémonie improvisée. Parvenu au bord de la plage, le père Larrondo interrompt la procession et demande aux gens de l’attendre. Accompagné de son vicaire, tenant l’ostensoir élevé au-dessus au-dessus de sa tête, il marche jusqu’au bord de l’eau. L’énorme vague approche maintenant dangereusement du rivage. Le curé bénit l’océan redoutable puis élève l’ostensoir aussi haut qu’il peut en tendant les deux bras, avec lequel il trace un grand signe de croix en direction des flots menaçants. A l’instant même, comme arrêté par une force invisible, la masse d’eau s’arrête net à quelques mètres du prêtre qui est pourtant, selon les témoins, « mouillé jusqu’à la ceinture ». Dans un « fracas assourdissant »,l’immense déferlante reflue vers le large. La population se met à crier d’une seule voix : « Miracle ! Miracle !» Les témoins rapportent que l’énorme vague qui menaçait de détruire tout le village mais elle s'est brutalement arrêtée sous l’effet d’un « pouvoir surnaturel ». En un instant, la panique a cédé la place à la joie. Le curé, bouleversé, a regagné l’Église suivi de ses paroissiens. A cet instant, le séisme avait cessé à Tumaco, alors qu’il continuait à ravager des centaines de kilomètres de côtes colombiennes… D’autres témoins ont raconté qu’après le miracle, les paroissiens sont restés dans l’église pendant de longues heures à prier devant l’hostie miraculeuse. | Source : d’après Antonio Corredor Garcia, « Augustinian Lovers of the Holy Eucharist » ; Famille chrétienne, 8 janvier 2005. |
|
|